Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 2 jours
Il est sans doute le gendarme le plus puni et sanctionné de France, coupable d’avoir rompu le silence imposé par le devoir de réserve. Aujourd’hui, Hervé Moreau revient sur le devant de la scène avec un livre-témoignage écrit sabre au clair : "L’honneur d’un capitaine – Une vie au service de la France".
Dans cet ouvrage autobiographique, l’ancien officier retrace la réalité d'un parcours militaire exemplaire rempli d’épreuves, des bancs de Saint-Cyr aux responsabilités d’officier de gendarmerie. Un itinéraire semé d’embûches, de désillusions et de trahisons, mais aussi d’engagements et de réussites. Hervé Moreau se décrit souvent comme "un guerrier", fidèle à l’esprit du service et à l’honneur du drapeau. Page après page, il livre un réquisitoire implacable contre son institution. Sans détour, il dénonce une gendarmerie gangrenée par la bureaucratie et la médiocrité : "La gendarmerie est devenue tout bonnement insupportable à vivre et à fréquenter. Elle décourage les plus belles volontés. C’est une armée qui suinte l’hypocrisie et la lâcheté".
Hervé Moreau ne s’arrête pas là. Il accuse le commandement d’avoir failli face aux grandes crises contemporaines : les émeutes de 2005, la révolte des Gilets Jaunes, ou encore les violences urbaines et ethniques de 2023. "La gendarmerie n’était pas prête hier, elle ne l’est toujours pas aujourd’hui", assène-t-il.
Un témoignage lucide et courageux, celui d’un officier aux illusions brisées, mais resté fidèle à l’idée qu’il se fait de la France et du devoir.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Générique
00:00Saint-Syrien, ancien officier de gendarmerie, les téléspectateurs de TVL, de TV Liberté,
00:11ont découvert le gendarme le plus puni de France il y a déjà deux ans de cela.
00:15Des centaines de milliers de téléspectateurs ont entendu le cri de cet officier
00:19qui avait décidé de rompre avec le devoir de réserve.
00:22Hervé Meureau revient avec un livre témoignage,
00:25L'honneur d'un capitaine, une vie au service de la France.
00:29Et c'est aux éditions Magnus et c'est en vente sur le site tvl.fr.
00:33Vous allez dans la rubrique de TVL, dans la boutique de TVL.
00:37Bonjour Hervé Meureau.
00:38Bonjour Martial, merci à TV Liberté.
00:39Avant d'aller plus loin, pourquoi avoir souhaité venir en portant vos médailles ?
00:44Est-ce pour dire puni, je ne peux plus revêtir mon uniforme,
00:47mais mes médailles, ça vous ne pourrez pas me les retirer ?
00:49Absolument Martial, je ne peux plus revêtir mon uniforme,
00:52mais par contre mes médailles, elles m'appartiennent.
00:54Ce sont les preuves d'une valeur sur le terrain,
00:57ça n'est nulle préoccupation de vanité ou d'orgueil,
01:01c'est les risques courus sur le terrain,
01:03c'est sa vie que l'on a prêtée sur ce même terrain,
01:07au service de la France, au service de son peuple,
01:10et elles sont les témoignages concrets, directs,
01:12sans subjectivité aucune, de ce qu'a été ma vie au service de la France.
01:16Ce n'est plus un uniforme, quelle en est la raison ?
01:20Eh bien, parce que lorsque paraît véritable capitaine de gendarmerie,
01:23vous le savez, je pose ma démission du corps des officiers de la gendarmerie nationale,
01:28et cela a répondu à ce livre,
01:30l'honneur de capitaine a répondu à une question prégnante de mon lectorat.
01:34Comment un officier, aussi dévoué et engagé que vous l'êtes,
01:38a-t-il pu demeurer capitaine pendant 23 années ?
01:41Comment a-t-il pu ne jamais recevoir la valeur militaire,
01:44alors que vous avez risqué votre vie sur le terrain en opération ?
01:48Comment se fait-il qu'un homme soit aussi passionné de la France ?
01:52Et dites-nous ce qu'il en a été, donc je vous dis, dans ce livre,
01:55dans l'honneur d'un capitaine, une vie au service de la France,
01:57ce qu'il en a été de mes vertus, de mes idéaux,
01:59de tout ce qu'il m'a porté depuis que j'ai fait l'école de Charles de Gaulle.
02:02Oui, toutes ces médailles ont une importance.
02:03Est-ce qu'il y en a quelques-unes auxquelles vous tenez plus précisément ?
02:06Une, particulièrement, bien sûr, c'est la médaille pour actes de courage et de dévouement,
02:10que j'ai obtenue, là encore, face à un forçonné en risquant ma vie
02:14dans des conditions extrêmement difficiles, dramatiques.
02:17Oui, c'est sans aucun doute la plus belle.
02:19La quelle est-ce ?
02:20C'est précisément celle-ci qui porte les couleurs de notre drapeau,
02:25les couleurs de drapeau de la France.
02:28Allez, vous avez décidé de raconter la réalité de la vie militaire et ses épreuves.
02:32Oui.
02:33Mais derrière l'uniforme, il y a l'homme.
02:35Et cet homme, j'ai cherché à le définir.
02:39Nous avons appris à nous connaître au fur et à mesure des rencontres à TVL.
02:42Et j'ai cherché qu'est-ce qui pouvait vous définir.
02:44Je l'ai trouvé, en fait, écrit, inscrit à plusieurs reprises dans l'ouvrage.
02:49Et vous dites, je suis un guerrier.
02:51Vous rajoutez même, je suis un loup blanc.
02:54Et je me suis dit, il y a un petit peu de faconde dans tout cela.
02:58Non, il n'y a pas de faconde.
02:59C'est l'exacte restitution de ce qu'il en a été de cette réalité,
03:02de cette vie au service de la France.
03:03Guerrier, oui, parce que depuis le lycée militaire d'Aix-en-Provence,
03:07depuis que je découvre l'existence même de Charles de Gaulle dans la bibliothèque de mon père,
03:11et que j'ai cet idéal ancré en moi par ce 14 juillet 1974, j'ai cinq ans alors,
03:17c'est l'école de Charles de Gaulle qui nous a appris, à mes camarades et à moi-même,
03:19la promotion générale Guillaume, tout ce qu'il en était de l'engagement au service de la France.
03:23Et Saint-Cyr forme des guerriers.
03:25C'est bien de cela dont on parle.
03:26Forme des guerriers sur le plan tactique, sur le plan stratégique,
03:29sur le plan des études de très haut niveau qui nous sont dispensées.
03:33Mais également et surtout sur le terrain.
03:35C'est là qu'on apprend le danger, c'est là qu'on apprend le maniement des armes,
03:38la portée des armes, leurs incidences, d'un point de vue tactique, stratégique.
03:43C'est un ensemble de choses qui contribuent à faire de vous
03:46l'homme que vous devez être au sein de l'armée française.
03:49J'ai toujours accepté le combat et je n'ai jamais reculé, aujourd'hui encore ?
03:53Non, on ne recule pas.
03:54On ne recule pas quand on est un officier d'armée française,
03:56quand on est parteur de ces valeurs que Charles de Gaulle lui-même a portées
04:00et a mis en exergue avant nous.
04:02On ne recule pas parce que reculer, c'est pour un Saint-Syrien en tout cas inacceptable.
04:07Quand on soit fantassin, cavalier ou maintenancier, peu importe,
04:11c'est porter un idéal, c'est porter un engagement au service de la France,
04:14de notre drapeau.
04:15Et ça suppose du courage, du volontarisme,
04:18tout ce que nombre de nos concitoyens vivent au jour le jour.
04:20Mais là, il s'agit des forces armées.
04:22Et donc en filigrane, toujours le prix du sang
04:24qui est susceptible d'être payé lorsque les circonstances le décident.
04:27Alors il y a aussi une autre caractéristique de votre personnalité,
04:31c'est l'honneur, c'est le titre de l'ouvrage.
04:32L'honneur, parfois même au prix du sacrifice ou d'une carrière sacrifiée.
04:37L'honneur et parallèlement l'amour du drapeau.
04:40Et je me suis dit au fond de moi-même,
04:42ce sont des notions qui sont aujourd'hui décriées,
04:45y compris d'ailleurs dans des milieux qui nous sont proches.
04:48Ce sont à la fois des valeurs qui sont décriées,
04:50mais tellement recherchées par cette immense partie
04:53de notre population, du peuple de France.
04:55Elles les attendent, elles les espèrent
04:57et elles les trouvent par ailleurs si peu.
04:59Parce qu'elles ont été longtemps galvaudées,
05:01ce sont encore au sein des forces armées,
05:03les soldats, les aviateurs, les marins, les gendarmes
05:05qui les portent, en tout cas certains d'entre eux,
05:07et l'immense majorité d'entre eux,
05:09du mieux qu'ils le peuvent,
05:10par le risque encouru, par les coups reçus,
05:13par les vies sacrifiées quelquefois,
05:16au combat notamment,
05:18pour le service de la France.
05:19Donc c'est un référentiel auquel nous nous rattacherons toujours,
05:23qui demeure dans l'inconscient collectif,
05:25même si on a perdu le lien armée-nation
05:27avec la suppression extrêmement malheureuse,
05:29à mon sens, du service national.
05:31On le retrouve quelque peu avec le service civique
05:33et d'autres variations,
05:35mais l'essentiel, c'est que la France
05:37puisse toujours avoir confiance en son armée,
05:40et elle le doit.
05:41L'honneur, l'amour de la France.
05:44Dès votre enfance, cela vous a amené
05:45directement à Saint-Cyr,
05:47vous devenez bazar,
05:49utilisez, expliquez le terme,
05:51en intégrant la grande famille de Saint-Cyr.
05:54C'est pour vous, le grand soir,
05:56mais aussi un triomphe personnel,
05:58un aboutissement de jeunesse.
05:59C'est comme ça que vous l'interprétez ?
06:00Incontestablement, parce que Saint-Cyr,
06:02c'est l'espoir de ses plumes,
06:04de ce sabre d'officier,
06:05qui est le symbole de l'officier de l'armée française,
06:07de l'officier français.
06:08C'est le lycée militaire,
06:10d'abord à Aix-en-Provence,
06:11où je prépare le concours.
06:13Ce sont des années passées sur de noirs bouquins,
06:15des nuits sans sommeil,
06:17l'espoir toujours qui grandit,
06:19que l'on entretient avec les traditions
06:21que l'on rencontre dans ces lycées militaires,
06:23qui sont des vecteurs d'excellence.
06:25Et puis enfin, c'est l'école spéciale militaire,
06:27c'est l'école du grand Charles de Gaulle.
06:29Et lorsque j'y rentre,
06:31c'est bien entendu l'un des plus beaux jours
06:32de mon existence.
06:34Tout devient possible,
06:35et notamment l'espoir de servir la France
06:36du mieux qu'il sera possible.
06:38Et un peu plus tard, en deuxième année,
06:40en début de deuxième année,
06:41le bazar que je suis,
06:42à l'issue de la période...
06:43Le bazar, le bazar.
06:44Il y a beaucoup de termes à s'inscrire.
06:45Bien entendu.
06:45Le bazar, c'est la terminologie
06:46qui désigne les élèves de deuxième année
06:48par rapport aux affreux,
06:49qui sont les élèves de troisième année
06:50sous-lieutenant, officier-élève.
06:52Donc lorsque vous êtes un bazar de deuxième année,
06:54vous êtes un élève officier,
06:56vous allez et vous avez traversé
06:58toute la période de bautage, bien sûr,
07:00qui est fondamentale,
07:02de sensibilisation aux traditions de Saint-Cyr,
07:05fondée par l'empereur Napoléon Ier.
07:08Et c'est tout cela,
07:08c'est tout ce que cette école porte.
07:10L'art du combat, bien entendu,
07:11mais aussi la tradition qui est si chère
07:13à l'armée française,
07:14cet honneur,
07:15ses vertus,
07:16tous ces courages
07:17qui feront demain l'officier français.
07:19Et lorsque je reçois mon chacot et mon casoir
07:21des mains de mon officier binôme,
07:23celui qui m'a bauté,
07:24celui qui m'a choisi,
07:25il s'agissait pour moi
07:26du sous-lieutenant Frédéric Gallois,
07:28qui allait devenir,
07:29quelques années plus tard,
07:29le patron du groupe d'intervention
07:31de la gendarmerie nationale.
07:32Eh bien, c'est toute une symbolique
07:34extrêmement forte.
07:35Le grand soir symbolise
07:37et retrace
07:37tous les espoirs d'une jeunesse
07:39et rend ensuite
07:40tous les possibles
07:41au service de la France.
07:41Ah, vous le répétez,
07:42Saint-Cyr n'est qu'une étape.
07:44Oui, bien sûr.
07:45Dans tous les pages du livre.
07:47Votre destin,
07:48j'ai bien compris,
07:49c'est d'être officier de gendarmerie.
07:50Vous allez passer les concours d'accès
07:52à l'école des officiers
07:53de la gendarmerie nationale
07:54et vous allez échouer
07:56par deux fois
07:57avant de réussir.
07:59Où est le problème,
08:00capitaine Moreau ?
08:01Votre niveau général,
08:03votre fougue,
08:04votre impétuosité,
08:05vous faites peur à la psy
08:06dont le point de vue
08:07reste déterminant.
08:09Son avis est absolument déterminant.
08:11Les présidents du jury
08:12s'y rallient en règle générale.
08:14J'ai toujours fini
08:15parmi les tout premiers
08:16aux épreuves écrites.
08:17J'ai toujours, je crois,
08:18produit des oraux
08:19de grande qualité
08:20à la stupéfaction même
08:21des différents jurys
08:23qui ont à présider
08:24et à déterminer
08:24si je devais rentrer
08:25dans le corps
08:25des officiers de la gendarmerie.
08:27Mais chaque fois,
08:27je me suis effectivement heurté
08:28à l'avis des psychologues
08:30et pourtant,
08:30je serais tenté de vous dire
08:31Martiel,
08:32que connaissent-elles
08:33à la vie de terrain ?
08:34Que connaissent-elles
08:35aux dangers
08:35auxquels sont confrontés
08:36les officiers
08:37de la gendarmerie nationale ?
08:38Elles n'en savent rien.
08:39En face de nous,
08:40on a du criminel,
08:41on a des gens dangereux,
08:43on a des gens
08:43qui sont animés
08:45des intentions
08:45les plus noires qui soient.
08:48Alors, on a besoin
08:48de témérité,
08:49on a besoin d'engagement.
08:51On peut y répondre.
08:51Par trois fois,
08:52qu'est-ce qu'elles vont
08:53vous reprocher ?
08:53Elles me reprochent.
08:54J'ai cru comprendre
08:55puisque rien n'est jamais dit
08:56naturellement.
08:57Tout est toujours caché.
08:57J'ai cru qu'elles m'ont reproché
08:58ma trop grande impétuosité.
09:00Et j'ai ce très grand compliment
09:02au deuxième concours
09:03de ce général de division,
09:04président du jury,
09:05qui me dit
09:06« Mon capitaine,
09:07nous ne vous prenons pas
09:08parce que vous êtes de ceux
09:09comme la promotion
09:09Montmirail
09:10qui serait montée
09:11à l'assaut en 1914,
09:13coiffée de votre casoir
09:14et chaussée
09:14de vos gants blancs,
09:15gantée de vos gants blancs. »
09:16Le compliment est merveilleux
09:17mais ça veut tout dire.
09:19C'est-à-dire que la psy,
09:19à chaque fois,
09:20vous met une note
09:20qui est éliminatoire
09:22malgré les très bonnes notes
09:23obtenues à l'écrit
09:24et à l'oral.
09:24C'est le président
09:26qui met une note
09:27éliminatoire
09:28chaque fois
09:29à l'épreuve d'admission
09:30et à un moment donné,
09:33effectivement,
09:33il me le fait savoir.
09:35Et la question
09:35que je lui pose,
09:36« Dois-je repasser le concours
09:37une troisième
09:38et dernière fois
09:38ou toute tentative
09:40sera-t-elle annihilée
09:41et vouée à l'échec ? »
09:43Et là,
09:43il ne me répond pas directement,
09:45il hésite,
09:45je le vois réfléchir
09:46et il me dit
09:47« Repassez le concours. »
09:49Et je l'ai repassé
09:50et enfin,
09:51dans les circonstances
09:52que vous savez
09:53qu'elles sont très particulières,
09:56elles sont parfaitement incroyables.
09:58Cela n'était absolument
09:59jamais arrivé
10:00et sans être mystique moi-même,
10:02on se pose la question
10:02de savoir si à un moment donné,
10:03ce n'est pas la main de Dieu
10:04lui-même
10:05qui a voulu
10:05qu'au travers de ces circonstances,
10:07envers et contre tout,
10:08eh bien j'accède
10:09au corps des officiers,
10:10j'accède à l'École des Officiers
10:11de la Gendarmerie Nationale
10:12parce qu'il le fallait,
10:13parce que je le devais,
10:14je ne sais pas
10:15qu'elle en ait le sens,
10:16mais en tout cas ça a lieu.
10:16On va laisser les téléspectateurs
10:17le lecteur,
10:18les téléspectateurs,
10:19non, mais les lecteurs
10:20le découvrir.
10:21Alors moi,
10:21je salue votre persévérance,
10:23je me dis,
10:23on peut saluer
10:25cette ténacité,
10:27mais on peut aussi
10:28s'interroger
10:28parce que
10:29l'entretien individuel
10:31avec le psychologue
10:32que vous relatez
10:33permet de s'assurer,
10:35je cite,
10:36je vous lis,
10:36que vous restez bien
10:37dans le moule,
10:38que vous êtes bien propre
10:39sur vous,
10:39que rien ne dépasse,
10:41que vous serez bien obéissant
10:42de préférence conformément
10:43à la version
10:44de tension.
10:45Alors pardonnez-moi,
10:46mais là,
10:46c'est vraiment
10:47pas du tout
10:48le destin
10:48d'un guerrier.
10:49Je vous rappelle,
10:50vous êtes un loup blanc.
10:51Absolument,
10:51Martial.
10:52Mais ça,
10:53c'est toute l'ambivalence,
10:54c'est toute l'ambivalence
10:55de la gendarmerie nationale
10:56et c'est pour ça
10:56qu'aujourd'hui,
10:57dans cette armée,
10:58tout va si mal.
10:59Cette semaine,
11:00un jeune élève officier,
11:02un jeune élève gendarme,
11:03pardon,
11:04a commis l'irréparable
11:05à l'escadron de Decize.
11:07La semaine qui précédait,
11:08c'était un gendarme
11:09de la compagnie
11:09de Vissambourg
11:10qui, hélas,
11:11a commis également
11:11l'irréparable.
11:12Dans cette armée,
11:13les démissions
11:14ne cessent
11:15de s'enchaîner.
11:17Les dépressions,
11:18les suicides,
11:19cette armée va mal.
11:20Je le fais savoir
11:21et elle va mal
11:22parce que les officiers
11:23qui constituent
11:24le corps
11:25de direction
11:26et d'encadrement
11:27de cette gendarmerie nationale
11:28ne sont pas ceux
11:30que l'on devrait avoir.
11:31M. Moreau,
11:31vous ne répondez pas
11:32à ma question.
11:32Ma question,
11:33c'est pourquoi
11:33cette entêtée
11:34est dans la gendarmerie
11:35dont vous savez pertinemment
11:36qu'elle n'est pas conforme
11:37à votre état d'esprit ?
11:39Parce que cette gendarmerie nationale,
11:40c'est là que j'étais censé
11:41y servir le mieux
11:42qu'il est possible
11:43dans une armée
11:44qui se bat au quotidien
11:45contre la criminalité,
11:46contre la violence.
11:47Au moment où je quitte
11:48l'armée terre
11:49au début des années 2000,
11:50l'armée terre
11:50se battait très peu.
11:52Je suis un guerrier,
11:53j'ai été formé pour
11:54et moi,
11:54ma réflexion
11:55était la suivante.
11:56Je dois rejoindre
11:57la gendarmerie nationale
11:57pour pouvoir contribuer
11:58à protéger
11:59mes concitoyens
12:00du mieux que je le pourrais
12:02avec la personnalité
12:03qui est la mienne
12:03mais toujours avec ce sens
12:04d'un engagement
12:05qui ne s'est jamais démenti.
12:06Le récit de vos années
12:07à la gendarmerie,
12:10vous êtes, comment dire,
12:12c'est beaucoup plus agréable
12:13et plus précis
12:14que dans les autres
12:15précédents ouvrages
12:15et on découvre
12:16que la gendarmerie nationale
12:17est une armée malade.
12:19Malade de quoi ?
12:20Avant tout,
12:20de ses officiers
12:21dont vous fûtes.
12:22Je fûte absolument
12:23mais une personnalité
12:24si atypique
12:25et qui a tant d'étonnés
12:26dans ce milieu
12:27mais si nous avions été
12:28plus nombreux,
12:29je ose croire martial
12:30que cette armée
12:31se porterait mieux.
12:32Il s'agit de servir
12:33les hommes et les femmes
12:34qui nous sont confiés,
12:35il s'agit de les soutenir
12:36dans l'exercice difficile
12:37de ce métier des armes,
12:39les fonctions
12:39d'un sous-officier
12:40ou d'un officier
12:41de gendarmerie
12:41sont complexes,
12:42difficiles,
12:43les conditions d'exposition
12:44aux dangers
12:45sont toujours plus grandes.
12:46Il y a chaque heure
12:47un gendarme
12:48qui subit une blessure,
12:49une agression
12:49qui est si peu protégé
12:51par la justice
12:52de notre pays,
12:52vous le savez bien,
12:53mais par contre
12:54ils doivent l'être
12:54par la hiérarchie.
12:56Et moi,
12:56ce que je reproche,
12:57même si la valeur
12:57est partout dans le corps
12:58des officiers
12:59et parmi les généraux,
13:00je reproche que
13:01l'essentiel des hommes
13:02et des femmes
13:02qui servent dans cette armée
13:03soit si peu soutenu
13:04et c'est ce qui suscite
13:05aujourd'hui leur démission
13:07parce qu'ils ne se retrouvent pas
13:08dans cette armée.
13:10Beaucoup de mes sous-officiers
13:11m'ont écrit et m'ont dit
13:12j'ai adoré être un gendarme
13:15mais j'ai détesté
13:16la gendarmerie nationale.
13:18Mais seigneur,
13:18quelle ambivalence,
13:19comment cela est possible ?
13:21Moi, je voudrais
13:21et j'ai tout fait
13:22pour que les gendarmes
13:23qui servaient sous mes ordres
13:24soient heureux de servir,
13:26puissent évoluer
13:27dans un cadre
13:28qui était propice
13:29au confort de l'exercice
13:31de leur métier.
13:32Sans pression,
13:33sans harcèlement,
13:34sans despotisme,
13:35avec justice et équité.
13:37Mais on le trouve si peu
13:38dans les rangs
13:38de la gendarmerie nationale
13:39même si, bien entendu,
13:40chaque situation est particulière.
13:42Mais aujourd'hui,
13:42les démissions,
13:43les suicides,
13:44les dépressions sont telles
13:45que le corps
13:46de ceux qui dirigent
13:47cette gendarmerie nationale
13:49doit les pousser
13:50à s'interroger
13:50et à répondre à ses attentes.
13:51Vous allez beaucoup plus loin.
13:52Vous poussez le bouchon
13:53encore plus loin
13:54en faisant un portrait
13:54à charge
13:55de la gendarmerie elle-même.
13:57Je vous cite encore,
13:58elle est tout bonnement
13:59insupportable à vivre
14:00et à fréquenter.
14:01Elle décourage
14:02les plus belles volontés.
14:04Beaucoup ont fait le choix
14:05de la médiocrité
14:06pour éviter de s'exposer.
14:08C'est une armée
14:09qui sointe l'hypocrisie
14:10de la lâcheté.
14:12Là, vous chargez
14:13sa peau claire.
14:14Et c'est exactement cela.
14:15Ne retirez pas un mot de cela.
14:16Je ne retire aucun mot de cela.
14:18Le moment où la gendarmerie
14:19est si nécessaire.
14:21C'est une arme merveilleuse
14:22engagée au service
14:23de nos concitoyens.
14:24L'essentiel des gendarmes,
14:26hommes et femmes,
14:26font un travail extraordinaire
14:28au profit de la sécurité,
14:29là encore,
14:30du peuple de France.
14:31Je ne cesse...
14:32Elle sointe l'hypocrisie
14:32et la lâcheté.
14:33Le corps des officiers,
14:34incontestablement,
14:36on met une chape de plomb
14:37au sein des unités
14:39par rapport à ce qui pourrait être,
14:40ce qui devrait être.
14:41Et moi, je le regrette.
14:42Et le symptôme le plus marquant
14:45en est là encore,
14:46le flux des démissions.
14:47Les personnes qui m'écrivent
14:48aujourd'hui me disent
14:49« Je ne supporte plus
14:51cette forme de manque de soutien,
14:55cette forme de despotisme
14:56que l'on trouve partout,
14:58cette culture du pas de vagues
14:59qui nous fait tellement de mal,
15:01cette servilité qui sointe
15:03à tous les niveaux
15:03des strates de la hiérarchie. »
15:05Et les gens partent.
15:07Et moi, je le regrette.
15:08Parce que j'ai croisé
15:09suffisamment d'hommes et de femmes
15:10gendarmes remarquables
15:12d'idéaux,
15:13de dévouements,
15:14qui étaient rentrés
15:15au sein de la Gendarmerie nationale
15:16avec la volonté de servir
15:17le mieux possible,
15:18et puis qui décident de partir
15:19de manière précoce ou tardive
15:20parce qu'ils n'en peuvent plus.
15:22Et c'est cela
15:23que vos téléspectateurs
15:24doivent savoir
15:25et c'est ce que découvriront
15:26mes lecteurs
15:28s'ils veulent bien me faire l'honneur
15:29de lire l'honneur d'un capitaine.
15:31Mais là encore,
15:31je demeurerai toujours
15:32le premier défenseur
15:33de la Gendarmerie nationale,
15:34par ailleurs.
15:35– C'est un élément
15:36encore peut-être plus grave
15:37dans mon esprit
15:38et sûrement plus frappant,
15:39c'est la mise en garde
15:40que vous faites.
15:40Parce que vous affirmez
15:41que la Gendarmerie,
15:43notre corps d'armée,
15:44n'était pas prête
15:45aux émeutes de 2005.
15:46– Bon, mais qu'elle n'était pas prête
15:49face aux gilets jaunes,
15:52qui ont souvent été maltraités.
15:53– Oui, absolument.
15:54– Et pas plus
15:55qu'aux émeutes de 2023.
15:57C'est-à-dire qu'on n'a rien appris
15:58et qu'entre 2005 et 2023,
16:00en 18 ans,
16:02rien n'a bougé.
16:03– Eh bien non,
16:04rien n'a bougé.
16:05On souffre d'un immobilisme.
16:06Alors, est-ce que c'est
16:07le pouvoir politique
16:07qui est directement
16:08à l'origine
16:09de cet immobilisme
16:11que l'on trouve là encore
16:12sur le terrain
16:12parce que la manœuvre
16:14n'est pas suffisamment offensive,
16:15parce que les hommes
16:17manquent d'initiatives.
16:19Les Black Blocs,
16:19ceux qui nous font face,
16:20sont des gens violents,
16:22déterminés.
16:22Les anarchistes
16:23mettent en œuvre
16:24des tactiques
16:25qui sont extrêmement mobiles
16:26alors que la gendarmerie nationale
16:28est infiniment plus lente
16:30parce qu'il y a toujours,
16:31bien entendu,
16:32et c'est parfaitement nécessaire…
16:33– Elle a évolué
16:33dans les techniques,
16:34elle a évolué dans les uniformes.
16:35– Mais concrètement,
16:37les manifestations
16:37se passent souvent très mal.
16:39Les scènes de pillage,
16:40de bris,
16:41de casse
16:41à laquelle on a affaire
16:43sont quand même
16:44les preuves les plus manifestes
16:45et nos concitoyens
16:46s'en indignent.
16:47– Mais Capitaine Moreau,
16:48est-ce que c'est dû
16:49à la gendarmerie
16:50ou c'est dû
16:50à ceux qui commandent
16:51à la gendarmerie ?
16:52C'est un petit peu différent.
16:53Si la gendarmerie n'a pas le droit
16:54de répliquer,
16:55elle ne veut pas répliquer.
16:55– C'est dû essentiellement
16:57à ceux qui sont donneurs d'ordre,
16:58c'est-à-dire
16:59le pouvoir politique,
17:00mais c'est également dû
17:01et imputable
17:02à la technique
17:02de la gendarmerie nationale
17:04qui a insuffisamment évolué,
17:05qui reste encore
17:06trop regroupée,
17:07trop ramassée,
17:08trop volumineuse,
17:10là où on devrait avoir
17:11infiniment plus de mobilité.
17:13Les casseurs,
17:13les pires sont extrêmement rapides,
17:14extrêmement mobiles.
17:16C'est à cela
17:16qu'il faut répondre aujourd'hui
17:17et on a toujours été
17:18incapables d'y répondre.
17:19Alors la préoccupation des hommes,
17:20oui,
17:21lorsque j'ai été moi-même
17:22commandant d'escadrons,
17:23c'était ma préoccupation première.
17:24Éviter les blessures,
17:25éviter les morts,
17:26préserver le sang de mes hommes,
17:27bien sûr,
17:28mais cela malheureusement
17:29a des incidences
17:30sur la réussite de la mission
17:32et on ne peut que le déplorer.
17:34Vous avez fait des missions
17:34en France,
17:35aussi à l'international,
17:36en Europe,
17:37en Afrique.
17:37Absolument.
17:38Et là,
17:38on voit quand même
17:39qu'il y a des mobilisations
17:40de la gendarmerie
17:41qui sont très importantes
17:42et très fatigantes d'ailleurs aussi.
17:44L'armée de terre
17:44et la gendarmerie nationale,
17:45on évoque bien sûr
17:46et je fais beaucoup voyager
17:47le lecteur,
17:48la Bosnie,
17:48le Saroc-Occidental,
17:49le Kosovo,
17:50la Côte-du-Vort
17:51avec chaque fois
17:52des situations
17:52dangereuses
17:54où vous avez
17:55à faire la preuve
17:56de votre valeur
17:57et c'est cela
17:57qu'on attend
17:58d'un officier français
17:59qu'il est en charge
18:00d'encadrement
18:00d'hommes et de femmes
18:02ou qu'il soit envoyé
18:03sur les terres d'opération
18:04à un individuel
18:05sur une mission internationale
18:06comme je l'ai été.
18:07Donc chaque fois,
18:08je fais pénétrer le lecteur
18:09et bien quelquefois
18:11dans l'histoire même
18:12parce que par exemple
18:13sur le charnier de Ratchak,
18:14là on vit concrètement
18:15l'histoire
18:16qui sera suivie
18:17des bombardements
18:18sur la Serbie
18:18avec des conséquences
18:19aujourd'hui
18:20sur la guerre
18:20russo-écrénienne.
18:22Avec le Saroc-Occidental,
18:23on prend la mesure
18:23de ce que sont
18:25les officiers français
18:28sur des missions
18:29aussi essentielles
18:31que celles-là
18:32mais également,
18:32bien entendu,
18:33quel que soit
18:34le théâtre d'opération
18:35qu'il s'est agi
18:36de la protection
18:36de l'ambassade de France
18:37à Côte d'Ivoire,
18:38là aussi,
18:39et de ce qui s'est passé
18:39sur le pont Charles-de-Gaulle,
18:41je fais rentrer le lecteur
18:42dans une réalité
18:43qu'il ne connaît pas toujours
18:44mais qui j'espère
18:45le passionnera.
18:46Il pourra prendre
18:46la mesure de la valeur
18:48des hommes et femmes
18:49qui servent dans cette armée.
18:50Capitaine Moreau,
18:50vous êtes père de famille
18:51et si votre fils,
18:52un de vos fils,
18:53vous avez demandé
18:54« je veux devenir gendarme »,
18:55vous lui auriez dit quoi ?
18:56Moi, j'en aurais été
18:57extrêmement heureux
18:58et je le lui aurais recommandé,
18:59bien sûr.
19:00Parce que je crois
19:01qu'il souhaite
19:01l'hypocrisie et la lâcheté.
19:02Oui, parce qu'il appartient
19:03de le changer ce corps
19:04de la même manière
19:05que notre grand ancien,
19:06glorieux ancien
19:07Marcel Vigard,
19:08lorsqu'il est nommé
19:09secrétaire d'État
19:10à la défense
19:12par le président
19:12Valéry Giscard d'Estaing,
19:14change toute l'armée,
19:15change les officiers généraux
19:18qui sont à la tête de l'armée,
19:19à l'Académie de Saint-Cyr,
19:20dans tous les grands commandements.
19:23Parce que l'armée,
19:23à ce moment-là,
19:24n'allait pas,
19:24les commis des soldats
19:25n'existaient,
19:27faisait un mal considérable
19:28et aujourd'hui,
19:28on est confronté
19:2950 ans plus tard
19:30à la même logique.
19:31La gendarmerie nationale
19:32ne va pas.
19:33Il convient de faire évoluer
19:35cette gendarmerie
19:36et ce sont des hommes
19:37et femmes
19:38qui aujourd'hui
19:39rentrent en service
19:40qui seront le plus à même
19:41de le faire
19:42s'ils ne renient pas
19:43leurs idéaux
19:43et s'ils continuent
19:44d'oeuvrer dans ce sens.
19:45La démarche,
19:46ce n'est pas un esprit de revanche ?
19:47Non, nul esprit de revanche.
19:49Par contre,
19:50ce livre est une formidable,
19:51vous l'avez lu,
19:52Martial,
19:53formidable leçon
19:54de résilience
19:54et d'espoir.
19:56On ne renonce jamais,
19:57on ne lâche jamais.
19:58C'est toujours l'après
19:59qui est important,
20:00c'est le rebond.
20:01C'est ce que l'on pourra faire
20:02de toute cette expérience,
20:04de tous ces dangers vécus,
20:05de tous ces moments
20:06où j'aurais dû mourir.
20:07Vous le savez,
20:08je le raconte, je crois,
20:09avec passion dans le livre.
20:11Il y a également
20:11beaucoup, beaucoup d'émotions
20:12dans le livre.
20:14Les séquences n'ont pas manqué
20:15et on se dit
20:16que va-t-on faire de cela ?
20:17Quel est le sens ?
20:19Que veut-on
20:20à travers cette histoire ?
20:22Doit-elle s'arrêter ici ?
20:23Doit-elle se poursuivre ?
20:25Donc non,
20:25jamais un sentiment de revanche,
20:27mais une propension
20:28à aller toujours de l'avant.
20:29Et ce livre contient
20:30énormément d'espoir.
20:31Et je laisse au lecteur
20:32de l'honneur d'un capitaine
20:33le soin de découvrir
20:34ce que fut la fin,
20:35d'ailleurs,
20:36de votre vie militaire,
20:37de votre engagement militaire,
20:38ce que vous appelez
20:38les illusions brisées.
20:41C'est un moment aussi important.
20:42Bien sûr.
20:42Vous reviendrez peut-être
20:43l'évoquer,
20:44mais je laisse au lecteur
20:44quand même le découvrir.
20:46De cette vie militaire
20:47de Saint-Cyr,
20:48vous avez appris l'arabe,
20:50dites-vous,
20:50au Kosovo,
20:51la Bosnie,
20:51vous l'avez rappelé,
20:52le Sahara occidental,
20:53vous allez partager
20:54l'épreuve de feu.
20:55Vous tirez des conclusions
20:56majeures,
20:57je veux dire presque politiques.
20:59Elle figure dans le livre aussi.
21:00Le multiculturalisme
21:01constitue une impasse
21:03au regard de la nature humaine,
21:04dites-vous,
21:05et le vrai danger totalitaire.
21:06Aujourd'hui,
21:07c'est l'islamisme radical.
21:08C'est vraiment
21:09sur ces deux points-là
21:10que vous voulez attirer
21:10l'attention de votre lecteur ?
21:12Oui,
21:12l'antiterrorisme,
21:13c'était ma thèse
21:13de sortie
21:14à l'École spéciale
21:15militaire de Saint-Cyr,
21:15au juré de diplôme notamment.
21:17Ça a été le fil rouge
21:19et notamment
21:19en gendarmerie nationale,
21:21le renseignement.
21:23J'ai appris
21:23l'arabe à Saint-Cyr,
21:24je l'ai lu dans le texte,
21:25j'ai lu le Coran,
21:26je connais très très bien
21:26la civilisation arabo-musulmane.
21:29Et c'est quelque chose
21:30qui a toujours été
21:32premier
21:32à mon niveau.
21:34Il faut s'en soucier,
21:35s'en préoccuper.
21:36Aujourd'hui,
21:37les choses étaient encore possibles
21:38il y a 30 ans.
21:39Aujourd'hui,
21:40à force de défauts
21:40d'assimilation
21:41et d'acculturation,
21:42on est arrivé
21:43à ce multiculturalisme
21:44qui est une source
21:45de conflits inéluctables.
21:47Je l'ai vécu au Bosti,
21:48je l'ai vécu au Kosovo.
21:50Malheureusement,
21:51ça se traduit
21:51par des guerres ethniques,
21:53par des guerres civiles.
21:54Ça ne peut pas s'entendre
21:56parce qu'il y a à cela
21:56des raisons sociales,
21:58religieuses,
21:58ethniques,
21:59philosophiques quelquefois.
22:00Et ce n'est pas cela
22:01que je veux pour mon pays.
22:02Donc oui,
22:03le danger est grand.
22:04L'islamisme radical
22:05est partout.
22:06J'ai beaucoup pratiqué
22:06les frères musulmans
22:09et personnes ont le temps
22:10pour eux,
22:11me l'ont dit.
22:12Ce sera la religion musulmane
22:13ou la mort,
22:14rien d'autre ne vous attend.
22:16On attend de la France
22:17qu'elle devienne
22:19une république islamiste
22:20avec la charia pour guide,
22:22la loi de Dieu.
22:23Et ce n'est pas cela
22:23que je veux pour mon pays.
22:24Donc il s'agira toujours
22:25de se battre
22:26dans le respect
22:27de l'humanité,
22:29bien entendu,
22:30de la dignité humaine.
22:31Nul ne sait mieux
22:32qu'un soldat
22:32ce qu'il en est
22:33des qualités du cœur
22:34et de la puissance
22:35de l'esprit.
22:36Mais on doit être
22:37bien conscient des dangers
22:38et aujourd'hui,
22:38c'est également cela
22:39que je porte.
22:40Votre indépendance,
22:41vous l'avez eue
22:41au sein de la gendarmerie,
22:42vous vous êtes battue
22:43pour la conserver.
22:44Cette indépendance
22:45en politique aussi,
22:46c'est encore une marque
22:46de fabrique.
22:47Difficile de vous mettre
22:48dans un moule.
22:49On doit porter l'honneur,
22:50c'est à ça
22:50que l'expérience
22:52doit servir,
22:53porter l'honneur,
22:54porter la vertu,
22:55parce qu'elle est nécessaire
22:56partout.
22:56On le disait
22:57en amorce d'échanges.
22:59C'est cela
22:59que nos concitoyens
23:00recherchent
23:01parce qu'ils le voient
23:01si peu
23:02et notamment au sein
23:03de la classe politique
23:04où tout n'est
23:04qu'opportunisme,
23:06carriérisme,
23:06intérêt personnel,
23:08qu'il s'agisse
23:08des forces armées
23:09ou qu'il s'agisse
23:10de la classe politique,
23:11on doit porter l'honneur
23:12du mieux qu'il est possible.
23:13On doit porter la vérité,
23:14on doit porter l'espoir.
23:16C'est ça qui permettra
23:17de restaurer la confiance
23:18en le peuple.
23:19C'est cela qui l'attend,
23:20en tout cas,
23:21je crois.
23:21Et moi,
23:22j'essaie de répondre
23:23à ces attentes,
23:24à ces exigences
23:25en étant l'un de ceux
23:26parmi d'autres
23:27qui ne variera jamais,
23:29qui ne changera jamais
23:30parce que d'autres
23:30le font déjà
23:31et depuis suffisamment longtemps,
23:32on a besoin d'honneur,
23:33de vertu,
23:34on a besoin de rendre
23:35à la politique
23:36ce qui fait son sens premier,
23:38le service aux autres.
23:40Merci Hervé Moreau.
23:41L'honneur d'un capitaine,
23:42une vie au service
23:43de la France.
23:44Je vous encourage
23:45à lire ce livre
23:46témoignage
23:47qui est passionnant.
23:49Passionnant.
23:50Merci beaucoup
23:50et merci aussi
23:51aux éditions Magnus
23:52de soutenir aussi TVL
23:53régulièrement
23:54par la présence
23:55de leurs auteurs.
23:57Merci à vous.
23:57Merci Martial.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations