- il y a 2 jours
Prévention, respect de la vie privée, accompagnement de la maladie… En plein mois Octobre Rose, SMART JOB s’interroge sur le rôle de l’entreprise dans le soutien des employées touchées par le cancer du sein.
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00:00...
00:00Le Cercle RH, notre débat pour parler du cancer du sein.
00:16C'est Octobre Rose avec beaucoup d'initiatives partout en France,
00:19notamment ces femmes et ces hommes qui courent pour faire gagner de l'argent
00:25et permettre aux fondations, à la recherche médicale de progresser sur ce sujet
00:30parce que de plus en plus de femmes, ça progresse très lentement,
00:33mais ça progresse depuis 35 ans, sont atteintes de ce cancer du sein
00:36et on y reviendra peut-être, mais ce cancer touche non,
00:40pas seulement les femmes de 50 ans, mais les femmes de plus en plus jeunes.
00:43C'est un vrai sujet aussi, notamment de prévention dans les entreprises
00:46puisque c'est le sujet dont on va parler aujourd'hui avec mes invités.
00:51Stéphanie Grandiaux, bonjour.
00:52Bonjour.
00:52Très heureux de vous accueillir, vous êtes directrice générale adjointe.
00:56Auparavant DRH, mais j'imagine que vous avez toujours un peu DRH.
01:01On reste tout le temps.
01:02Chez Isospace, qui est une entreprise d'aménagement, de rénovation ?
01:08Oui, on est spécialisé dans la conception et la réalisation de lieux inspirants
01:11pour les entreprises et pour les marques d'entreprise.
01:13Donc on accompagne les entreprises à transformer leurs lieux.
01:17Ça peut être des bureaux, des magasins, des restaurants.
01:21Pour créer des espaces sympas.
01:24Adapté, à peine sans salarié, sans salarié dans notre entreprise.
01:28Et on vous écoutera évidemment parce que votre présence a du sens.
01:31Et on écoutera votre action, votre engagement peut-être sur ces sujets.
01:34Avec nous Florence Cabut, merci d'être là.
01:36Merci.
01:36Cher Florence, responsable du retour au travail chez HOP.
01:40On reviendra sur ce que fait HOP dans l'accompagnement des femmes.
01:43Et puis un parcours complexe parce que vous avez été touchée par un cancer du sein.
01:47Vous allez nous en parler avec la difficulté qui est de reprendre son emploi ou pas.
01:52Ou pas.
01:52Et dans votre cas, ça a été ou pas ?
01:54Ça a été d'abord...
01:57On essaye, mais toutes les portes sont fermées.
02:00Parce qu'on a des séquelles par rapport au traitement.
02:02Du coup, j'étais infirmière puricultrice.
02:04Donc je ne pouvais plus poser de cathéter suite à des tentes inities à répétition.
02:08Plus porter les enfants.
02:09Donc là, on m'a dit, écoutez, on va faire une reconversion sur six mois.
02:13Mais pendant six mois, vous ne serez pas payé.
02:14Donc déjà, avec la maladie, on perd beaucoup.
02:17Donc là, l'option, ça a été, bon, je vais aller à Pôle emploi.
02:21Pôle emploi vous dit, non, vous êtes malade.
02:23Donc vous ne pouvez pas être à Pôle emploi.
02:26Et là, vous vous dites, vous sortez d'un cancer.
02:28Vous êtes battu contre un cancer.
02:30Et en fait, vous ne cochez aucune case.
02:32Et du coup, qu'est-ce qu'on fait ?
02:33On vous dit à Pôle emploi, qui est aujourd'hui France Travail,
02:36vous ne rentrez pas dans la case d'un chercheur d'emploi ou de chercheuse d'emploi
02:39parce que vous êtes malade.
02:40Oui, tout à fait.
02:41En fait, je touchais encore des indemnités.
02:43Donc du coup, il a fallu attendre la fin de mes indemnités sécules
02:47pour enfin avoir un espoir de quelque chose.
02:52L'hôpital, du coup, j'avais tiré un trait
02:54parce que c'était trop compliqué de vivre six mois sans salaire.
03:00Et puis, Pôle emploi, oui, ça a été le parcours du combattant, clairement.
03:04Donc vous vivez l'épreuve de la maladie,
03:06c'est-à-dire avec des soins très lourds, avec l'inquiétude.
03:09C'est un cancer ?
03:11Alors, c'est un cancer, c'est les traitements, chimio, radiothérapie, opérations.
03:15Je suis porteuse du gène BRCA2, donc je sais que je peux y retourner.
03:19Je sais qu'il peut aussi y avoir une récidive.
03:22Et du coup, vous êtes sorti de tout ça.
03:25Vous vous dites, allez, c'est bon, on va retourner travailler.
03:27Et en fait, physiquement, psychiquement, mentalement, tout est clairement compliqué.
03:32Et là, vous ne vous y attendez pas, mais vous avez en plus toutes les complications administratives.
03:37Donc c'est une somme, une accumulation de difficultés, de complexités qui doit avoir un impact.
03:42On y reviendra peut-être sur votre santé psychique.
03:43Bien sûr.
03:44Parce que j'imagine qu'on est abattu, épuisé physiquement et mentalement affaibli.
03:48Oui, exactement, parce qu'en fait, on nous dit, il faut retourner travailler.
03:52On n'en a pas la force.
03:52Mais en fait, tout est tellement compliqué.
03:55Ça demande de l'énergie de retrouver du travail.
03:57On a perdu un petit peu le sens.
04:01On a perdu la force.
04:03La notion.
04:04La notion.
04:04Il y a tellement de choses qui sont compliquées.
04:07Stéphanie, vous entendez ce témoignage.
04:09Vous êtes allé, avant l'émission, voir ce que faisait Hop.
04:11Aussi le parcours de Florence, qui est en tout point incroyable.
04:16Et qui est sûrement l'histoire de centaines de femmes qui racontent ça sur les réseaux sociaux.
04:20Votre présence ici, elle nous dit quoi ?
04:23Elle nous dit que c'est vrai que c'est compliqué.
04:26Alors après, dans l'entreprise, on est obligé, malheureusement, de respecter des règles.
04:32En tout cas, nous avons un cadre, des obligations, par rapport au code du travail, par rapport à des règles d'entreprise.
04:39Donc c'est vrai que c'est difficile, puisque les personnes qui sont en maladie longue durée,
04:44pour les accueillir, il faut s'accompagner de visites médicales.
04:48Il y a cette partie obligatoire que le médecin du travail doit donner aptitude ou non aux collaborateurs.
04:54On doit l'accompagner aussi dans sa réintégration.
04:58Vous avez eu des cas dans votre entreprise ?
04:59Alors oui, j'ai eu des cas.
05:01Mais c'est vrai que la longue durée, c'est aussi...
05:04L'entreprise, elle change.
05:05Je trouve qu'elle change pendant que la personne est en arrêt maladie.
05:07Et du coup, quand la personne revient, il faut l'accompagner, il faut rester dans le cadre.
05:13Et puis en même temps, il faut essayer qu'elle se réintègre à l'entreprise
05:16et que l'entreprise aussi fasse des actions pour l'avenir.
05:19Vous avez dit un mot intéressant, vous avez dit un cas.
05:22Voilà, c'est une façon de parler.
05:24Mais effectivement, on est un cas.
05:26On revient pour retravailler.
05:29On a changé, nous aussi.
05:30Effectivement, l'entreprise ne nous a pas attendus pour continuer.
05:32Mais du coup, il faut retrouver de la communication.
05:38Il y a beaucoup de personnes qui n'osent pas parler de leur pathologie.
05:41Donc elles reviennent.
05:42Et l'entreprise n'a pas forcément le droit.
05:45Tout à fait.
05:46Il y a cette règle de confidentialité.
05:48Il y a la discrimination.
05:49Il y a toutes ces règles, en tout cas, de sécurité, de prévention que l'on se doit.
05:55Nous, collaborateurs, et aussi tous les autres collaborateurs qui sont au sein de l'entreprise.
05:59Donc c'est difficile de mettre ça en place.
06:03Même dans la relation, vous parliez de tendinite, je suis un peu indiscret,
06:06mais vous évoquiez la difficulté de porter des enfants en puriculture.
06:09La tendinite, elle est liée à quoi ?
06:11En fait, c'est l'hormonothérapie.
06:12En fait, on a, à la suite de tous ces traitements qui durent une année,
06:16ensuite, on a des traitements, et ces traitements nous donnent des douleurs articulaires conséquentes.
06:23Conséquences des traitements, en fait.
06:24Tout à fait, conséquences des traitements.
06:25Et du coup, souvent, on a le traitement pendant 5, voire 10 ans.
06:28Donc moi, je l'ai eu pendant 5 ans.
06:30Et pendant ces 5 ans, pour donner un exemple très clair,
06:33juste prendre mon mug de café, c'était impossible.
06:36Même si, je comprends.
06:37Et du coup, évidemment, tout est compliqué.
06:39On entend Florence Stéphanie qui nous dit qu'elle a eu des cas,
06:42et on va essayer de comprendre aussi comment une DRH accompagne.
06:45Mais vous, de votre côté, la seule issue que vous avez eue pour vous reconstruire,
06:49car vous êtes reconstruite, c'est de vous reconvertir et de créer votre entreprise.
06:53C'était la première étape.
06:54Vous avez créé votre emploi.
06:55Alors, entre-temps, je suis retournée travailler en crèche,
06:58et heureusement, par une femme, une responsable profondément humaine,
07:03qui croyait plus en moi que moi-même,
07:06parce que j'avais eu un passif compliqué de harcèlement au travail.
07:09Et elle m'a dit, mais tu étais juste dans le mauvais environnement.
07:11Effectivement, grâce à elle, j'y suis retournée.
07:14Ça s'est passé extrêmement bien.
07:16Et là, je me suis rendue compte à quel point tout était difficile,
07:19parce que ça faisait trois ans que j'étais en arrêt.
07:21Reprendre le travail, des horaires, reprendre un rite.
07:25Je ne travaillais que deux jours par semaine,
07:27mais j'étais dans un état de fatigue.
07:29Le brouillard mental qu'on a.
07:32Et on se dit, mais je ne vais plus être capable.
07:34Je ne vais plus être capable.
07:35Des choses qu'on faisait en cinq minutes,
07:37on les fait en trente minutes.
07:38Il faut qu'il y ait quelqu'un qui croit en nous.
07:41Et du moment où cette personne croit en nous,
07:45tout est décuplé.
07:46C'est-à-dire qu'on est motivé, qu'on est beaucoup plus fidèle.
07:49C'est la confiance qu'on vous transmet.
07:51C'est le rôle de l'entreprise.
07:52C'est le rôle de l'entreprise.
07:53Rassurer.
07:54D'accompagner, rassurer.
07:55Et de prendre conscience que oui, c'est difficile.
07:57Mais c'est vrai qu'en tant que manager ou collaborateur,
08:03c'est difficile de se rendre compte de la maladie,
08:06de l'état physique, psychique, de la personne.
08:09Parce que la vie continue pour les autres.
08:12Et c'est vrai que moi, je me dis,
08:14c'est de la communication, de la bienveillance.
08:16Ça, c'est pour moi très important,
08:18en tout cas dans mes métiers et dans toutes les entreprises,
08:19ce que j'ai fait.
08:20J'ai fait, j'ai accompagné.
08:22Et il y a le cadre légal, ce que je disais tout à l'heure.
08:24Mais il y a les entretiens obligatoires.
08:26Mais c'est de se dire, non, il n'y a pas qu'un entretien.
08:28Ce n'est pas parce qu'on a fait un entretien qu'on a fait notre travail.
08:30On a fait notre travail que ça s'arrête.
08:33Non, il faut accompagner, revenir voir la personne,
08:35la compagnie, et à proposer des aménagements adaptés.
08:38Et pour que l'entreprise, elle soit ouverte aussi à ces possibilités.
08:41Juste d'un mot, parce que j'aimerais que vous nous expliquiez
08:43comment maintenant vous avez trouvé du sens à votre vie,
08:46justement en transmettant, peut-être parce que vous l'avez vécu,
08:50jusqu'où on va quand on est DRH dans le cadre de l'accompagnement.
08:52Parce qu'on voit beaucoup d'entreprises qui lancent le running d'entreprises
08:56tous en rose pour en parler.
08:58Jusqu'où on va pour en parler ?
09:00Jusqu'où on dit à une jeune Gen Z,
09:02je pense qu'il faut que tu fasses des soins de prévention,
09:06il faut que tu te fasses détecter.
09:08C'est impossible, une DRH ne peut pas aller jusque-là.
09:10Comment on fait ?
09:11Parce que la notion de prévention est importante sur cette pathologie.
09:15Oui, alors nous on fait de la...
09:17Enfin, je crois que l'année dernière, c'était la notion.
09:19On a fait de la communication, on a envoyé plusieurs fois des tutos,
09:24voilà comment, enfin les palpations, les rendez-vous obligatoires, les dépistages.
09:28Donc on a fait quelques tutos sur la communication.
09:31Cette année, on a fait une course pour les femmes en général,
09:34mais en tout cas on a tous nos t-shirts roses pour soutenir en tout cas la cause.
09:38Esprit d'équipe.
09:39Voilà, on essaye de faire des actions, ou en tout cas d'en parler,
09:42déjà d'en parler et être assez ouvert aussi sur l'écoute de la vie personnelle.
09:47Ça c'est possible, on peut le faire, j'ai un point de vue totalement.
09:49Oui, je pense que c'est possible.
09:49On peut s'autoriser à le faire.
09:51C'est toujours une histoire de volonté.
09:52C'est ça.
09:52C'est une question de volonté.
09:53Et puis si la personne, moi je considère que c'est la personne,
09:56et je considère que la personne est bien,
09:58en tout cas si on l'intègre bien et si on l'accompagne bien à son retour,
10:02elle sera peut-être plus performante, plus rapidement.
10:03C'est gagnant-gagnant.
10:04Plus rapidement, il faut du temps, et c'est vrai qu'il y a cette temporalité qu'on ne maîtrise pas.
10:09Respect de la patience, s'adapter aussi, ça c'est dur.
10:12Dans le monde actuel, c'est dur.
10:13C'est dur dans une entreprise, on se dit, mais tu vois ce qu'elle faisait avant,
10:17vous le dites, en un quart d'heure, elle le fait en une heure.
10:19Pour nous, en termes de prod, c'est compliqué.
10:21Et en même temps, il faut accepter ça.
10:23Il faut accepter.
10:23C'est compliqué.
10:24Et en même temps, elles apportent autre chose.
10:27Une résilience, une communication, une approche complètement différente.
10:32Un regard sur la vie différente.
10:33Un regard sur la vie complètement différent.
10:35Avant de nous quitter, Florence, là, vous accompagnez à la fois dans le cadre de votre entreprise,
10:38c'est-à-dire que vous accompagnez les personnes,
10:40et puis vous êtes chez Hope aussi pour des groupes de réinsertion, d'accompagnement.
10:45Qu'est-ce que vous leur dites ?
10:46C'est quoi les conseils que vous leur prodiguez ?
10:48Parce que ces femmes, elles sont dans la même situation que vous.
10:51Angoisse du retour, peur de ne pas être à la hauteur, fatigue réelle.
10:56Qu'est-ce que vous leur dites ?
10:57À l'association Hope, en fait, on accueille les femmes en rémission de cancer
11:00grâce à l'équithérapie et à l'air thérapie.
11:03Et souvent, quand elles arrivent, elles ont une estime d'elles-mêmes,
11:06une confiance en elles qui est quasi disparue.
11:10Et du coup, retourner au travail, c'est vraiment pas le sujet du moment.
11:15Mais on se rend compte qu'en fait, il y a un avant et après Hope.
11:18Un avant la maladie et après la maladie.
11:20Parce qu'en fait, chez Hope, elles viennent poser.
11:23poser leur casserole et dire, c'est qu'on en a.
11:26La maladie, elle n'est jamais arrivée par hasard.
11:28On a plein de choses à comprendre.
11:29On dépose tout.
11:30Et puis, après, ça les relance dans les projets, dans les envies.
11:33Et puis, c'est très inspirant parce que c'est des parcours différents.
11:37Il y a une grosse entraide qui se crée.
11:40Et puis, les séjours chez Hope sont gratuits.
11:43Et du coup, les femmes ont envie de redonner.
11:45Mais moi, ça a été mon cas.
11:46Moi, ça a clairement été mon cas.
11:48Vous continuez à accompagner chez Hope.
11:50Moi, c'était primordial de ce qu'on m'avait offert.
11:54Le rendre.
11:54Le rendre, c'était nécessaire.
11:57Et puis, voilà, mon côté infirmière, le prendre soin était essentiel.
12:02Sauf que je me suis un peu oubliée.
12:03Donc, du coup, là, ça permettait de rééquilibrer.
12:07Et là, vous avez trouvé, je dirais, un équilibre dans votre vie,
12:09après ce que vous avez traversé.
12:11J'ai créé ma société qui s'appelle Yakaoze.
12:14Parce qu'effectivement, après la maladie,
12:15qu'est-ce qu'on ose ?
12:17On ose venir sur un plateau télé.
12:19On ose faire tellement, tellement de choses.
12:21Et du coup, c'est une vraie chose.
12:23Plus de force, plus d'envie et de motivation.
12:27Et du coup, dans les entreprises,
12:29plus de culots.
12:30Oui, plus de culots.
12:31C'est le combat contre la vie.
12:33C'est ça.
12:33Et du coup, ben...
12:35On a presque plus peur de rien, quoi.
12:36C'est ça.
12:37Et du coup, on va plus dire les choses.
12:40On a vécu quelque chose.
12:40Et donc, on avance encore plus.
12:42Et on a besoin de sens.
12:43Donc, on a besoin que les choses, elles bougent.
12:44Je dis toujours,
12:48embaucher quelqu'un qui a eu un cancer,
12:50c'est un vrai plus.
12:52C'est un vrai plus dans la façon de voir les choses,
12:54dans la façon de se questionner sur des choses importantes.
12:57C'est intéressant.
12:57C'est la prise de recul aussi,
13:00par rapport à ce qui est demandé au sein d'une entreprise.
13:03Peut-être la personne, si on l'écoute,
13:04de se dire,
13:06elle a peut-être une vision qui est un petit peu différente
13:08des autres.
13:09qui sont dans le quotidien.
13:12Et ça, ça peut apporter aussi aux autres collaborateurs.
13:15Avant d'écouter.
13:15Et aux autres générations.
13:16Vous avez pensé que je fais que du droit,
13:17alors que l'humain est essentiel.
13:19Mais est-ce que quelqu'un en entretien
13:20peut, doit dire,
13:22je sors d'un cancer ?
13:25Est-ce que ça se passe comme ça en entretien ?
13:26Parce que le recruteur n'a pas le droit de demander.
13:28Non, nous, on n'a pas le droit de demander.
13:29Mais sauf qu'à un moment donné,
13:30comment on fait pour...
13:30C'est très difficile.
13:31Alors après, c'est soit dans le questionnement,
13:33on va dire...
13:34Ou la personne d'elle-même.
13:35Ça le vient naturellement.
13:37Soit on le sait après.
13:38Mais c'est au cas,
13:40parce qu'on n'a pas le droit de demander.
13:42Oui, il y a le secret musical.
13:44On va en entretien.
13:44Ce n'est plus votre cas,
13:45vous êtes chef d'entreprise.
13:46Mais vous êtes en entretien.
13:47Vous regardez le recruteur dans les yeux,
13:48vous lui dites,
13:49j'ai traversé une terrible épreuve,
13:50j'ai eu un cancer du sein.
13:50Ça dépend des gens.
13:53Chez Hope, je vois bien les femmes qui arrivent
13:54en disant,
13:54non, non, moi, je ne le dirai pas.
13:56Droit à l'image,
13:56non, non, non, je ne veux pas apparaître.
13:58Si mon employeur me voit, voilà.
14:00Et il y a tout un travail
14:01qui fait qu'à un moment donné,
14:03elle dit, ok.
14:03Droit à l'image, ok.
14:04Ce n'est pas grave si mon employeur me voit.
14:06Et oui, tu as raison.
14:06Je vais aller voir mon employeur
14:08et je vais lui parler.
14:09Parce que tous les noms disent,
14:10il n'y a rien de pire.
14:10Il n'y a rien de pire.
14:11Et moi, ce qui fait mal.
14:12J'ai eu un cas cette semaine.
14:13Dernier mot, Stéphanie.
14:14La personne s'est exprimée,
14:16a expliqué son histoire, sa maladie.
14:19Et on a trouvé que du coup,
14:20c'était plus une force.
14:22Ça nous a, en entretien,
14:23c'est de dire, ah,
14:24là, il y a quelque chose à faire,
14:26en tout cas, avec la personne.
14:27Parce qu'elle apportait,
14:30on va dire, une sérénité,
14:31quelque chose qui nous marque.
14:33Passionnant.
14:34Merci, mesdames.
14:35Merci pour vos témoignages
14:36de praticiens
14:38et puis de personnes
14:39ayant vécu,
14:39ayant traversé cette souffrance
14:41et qui s'est reconstruite.
14:42Merci à vous, Florence Camut,
14:43responsable Retour au Travail.
14:45Le nom de votre entreprise ?
14:46Yaka Osé.
14:46Yaka Osé.
14:47Voilà.
14:48Ce n'est pas Yaka Faucon,
14:49c'est Yaka Osé.
14:49Et Stéphanie Granduot,
14:51merci de nous avoir rendu visite,
14:52directrice générale adjointe
14:53ancienne DRH d'IsoSpace.
14:55C'est non pas IsoSpace.
14:56Non.
14:56IsoSpace, comme l'espace.
14:58Merci à vous deux.
14:59On termine avec Fenêtre sur l'emploi
15:00et j'accueille mon invité.
15:01Merci.
15:02Merci.
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