00:00Peut-être la guitare va revenir. Allez, c'est l'heure de parler cinéma.
00:03D'abord avec Olivier Benkemoun et le retour de Jean Dujardin dans L'Homme qui rétrécit.
00:09Bienvenue dans la quatrième dimension.
00:13L'Homme qui rétrécit, remake d'un film de série B de 1957, Shrinking Man,
00:18où un mystérieux nuage radioactif causait des changements irréversibles sur le corps d'un malheureux.
00:24Il rétrécissait.
00:25Alors dans ce remake signé de Diane Koonen, le nuage radioactif qui était la peur panique des Américains dans les années 50
00:32a été remplacé par un phénomène nuageux non identifié.
00:35En revanche, ce qui va arriver au héros de 2025 est strictement, mais alors strictement pareil,
00:40que ce qui était arrivé à celui de 1957.
00:43Un jour, il se réveille en train de flotter dans sa chemise et dans son pantalon
00:46sous le regard médusé de sa femme et des médecins assez vaseux.
00:51À ce stade, je n'ai aucune explication, à part cette diminution homogène comparative proportionnelle.
00:59C'est-à-dire ?
01:00C'est comme si vous étiez en train de rétrécir.
01:05Ce qui n'est pas génial, génial comme nouvelle.
01:07La suite, petit à petit, le héros va passer d'une taille humaine à une taille d'enfant,
01:11d'une poupée et puis d'un lilliputien.
01:14Sa femme et sa fille n'arriveront même plus à le voir ni à l'entendre et vont l'abandonner.
01:18Il ne le retrouve plus.
01:20Et lui, il va se retrouver seul à la cave, devenu terra incognita et hostile.
01:25Il dort dans un carton, se débrouille avec une aiguille et un cure-dent,
01:28se nourrit du gruyère placé dans le piège à souris.
01:31Bon, ce n'est pas une grosse variété de régime, mais il va s'en sortir.
01:34Et il va devoir affronter des dangers, mais alors très inattendus.
01:37L'araignée, tu l'as ?
01:39Non, je ne vais pas la tuer, écoute.
01:41C'est utile les araignées, tu sais.
01:44Ça mange les moustiques.
01:45Élise !
01:48Au secours !
01:50Il est face à une grosse araignée.
01:51Avant, il explique à sa petite fille que l'araignée, c'est très gentil, il ne faut pas les tuer.
01:57Ça, c'est quand il est adulte, normal.
01:58Et après, l'araignée, ça devient une sale bestie.
02:00Ah oui, c'est comme dans Maman, j'ai rétrécis les gosses quand ils sont face à la fourmi.
02:03C'est pas mal.
02:04Maman, j'ai rétrécis les gosses, c'était une comédie.
02:06Là, c'est un drame.
02:08L'homme qui rétrécis est à la fois un film d'isolement façon Robinson Creuset, Seul au monde,
02:13mais aussi un film d'aventure façon à 20 000 lieux sous les mers, ou Mobudique, avec des combats épiques face à des animaux géants.
02:19Quand on est un lillibus, il y a un chat, c'est vraiment une saleté d'animal griffu.
02:23Il y a une araignée aussi bien poilue et bien dégueu.
02:25Exactement, d'ailleurs, comme dans la version de 57, ils sont assez fidèles, mais avec des effets spéciaux, évidemment, d'aujourd'hui.
02:31Mais c'est surtout un conte pour adultes, une réflexion sur la disparition de soi-même, la disparition des autres, la solitude, l'acceptation de son état et le combat ultime pour la survie.
02:40Tu te sens comment ?
02:42Tout va bien, je suis.
02:43Tout va bien, tout va bien.
02:45Notre vie est passagère, infime.
02:48C'est ce que nous sommes.
02:49Voilà, c'est un film qui, techniquement, est bien fait et assez complexe.
02:55Il y a eu du fond vert, il y a surtout un plateau avec des décors géants pour que Jean Dujardin ne paraisse pas plus haut que 10 cm.
03:01Il fallait vraiment un grand technicien, un grand faiseur de film, mais aussi un artisan de l'image pour relever ce défi.
03:07C'est Yann Cunen et c'est Jean Dujardin qui s'est battu pour les droits, qui a donc amené l'idée à Yann, avec qui ils avaient déjà fait 99 ans.
03:15Et malgré une voix off qui est un peu trop présente, mais c'était déjà le cas dans la version de 57,
03:19C'est du bon cinoche, M. Hilda.
03:21Quelle note vous avez envie de donner pour ce film, Olivier ?
03:23Un bon 4 sur 5, je crois.
03:24Ah oui, c'est une très bonne note.
03:25Je l'ai vu aussi, 4 sur 5 complètement.
03:28Mais comme dit, j'ai assisté au film présenté par Yann Cunen qui disait qu'il fallait essayer de se laisser porter par le rythme du film
03:35et pas y chercher forcément un récit.
03:38C'est surtout un peu trippant, quoi.
03:41Comme le fait Yann Cunen.
03:42Et surtout, c'est comme dans The Artist, c'est-à-dire Jean Dujardin, à un moment, arrête de parler.
03:46Et pique le chat très physique.
03:47L'homme qui rétrécit, donc c'est à voir en salle dès aujourd'hui.
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