« Ni abrogation ni suspension » de la réforme des retraites, mais un décalage assure Macron - Vidéo Dailymotion

Le Parisien

« Ni abrogation ni suspension », mais seulement un « décalage » et peut-être bientôt un référendum : Emmanuel Macron s'exprime sur la réforme des retraites, lors d'une conférence de presse à Ljubljana, en Slovénie, pour une visite bilatérale. À l'Assemblée nationale, le Premier ministre Lecornu a rappelé avoir bien annoncé la « suspension » tant du décalage de l'âge que celle de l'augmentation du nombre de trimestres de cotisation, sans laquelle la première mesure ne « serait rien ».

Transcript

00:00Je pense que la réforme qui avait été votée

00:03était une réforme nécessaire pour le pays,

00:08présentée d'ailleurs aux Français

00:09dans la campagne présidentielle de 2022,

00:11puisque je m'étais engagé sur une réforme allant à 65 ans.

00:15Elle n'a pas été votée par tous les partis d'opposition,

00:19je le rappelle, en 2023,

00:22mais a fait l'objet d'un engagement

00:23de la responsabilité du gouvernement

00:25et était ainsi passé.

00:27Le Premier ministre a fait un choix

00:30pour apaiser le débat actuel

00:32qui a consisté à proposer le décalage d'une échéance.

00:38Je le dis ici parce que ça n'est ni l'abrogation

00:41ni la suspension,

00:42c'est le décalage d'une échéance

00:44qui est la prochaine échéance,

00:45celle des 63 ans au 1er janvier 2027,

00:48qu'il a décalé au 1er janvier 2028

00:50avec un financement par des économies.

00:53C'est ce qu'il a dit dans son discours de politique générale.

00:56Il l'a fait dans un souci d'apaisement

00:59et c'est le débat parlementaire

01:00qui donnera l'issue de ce sujet.

01:02Et donc maintenant, c'est le travail

01:03du gouvernement et du Parlement.

01:06Pour ma part, je ne peux simplement vous dire qu'une chose.

01:08L'avenir de notre système par répartition,

01:11qui, je le rappelle, est un système

01:12où les actifs payent pour la retraite,

01:14de leurs contemporains,

01:15n'est pas équilibré

01:18avec l'âge de départ actuel.

01:20Et donc, ce faisant,

01:22on a décalé à 2033 la perspective des 64 ans.

01:26De toute façon, il faudra reposer le débat.

01:28Et je me félicite que le 1er ministre

01:30ait souhaité en même temps réouvrir ce débat

01:33et que plusieurs forces syndicales et patronales

01:36aient manifesté leur envie de le reprendre.

01:39Et il faut le faire de manière apaisée

01:40parce que le sujet du vieillissement

01:43ne sera pas réglé par un compromis nécessaire

01:46pour passer le budget.

01:48Sur ce sujet, les perspectives de référendum

01:50sont possibles.

01:51Encore faut-il qu'on sache sur quoi.

01:53Et donc, elles ne pourraient se faire,

01:55mais il ne m'appartient pas encore de décider cela,

01:57sur un accord qui serait ainsi scellé.

02:00Donc, je pense que le plus important,

02:01c'est qu'il y ait d'abord un moment de stabilité,

02:03des discussions budgétaires apaisées

02:05pour la continuité du pays

02:06et pour nos compatriotes,

02:09qu'il y ait ensuite un travail qui soit repris

02:10dans le calme sur le sujet des retraites

02:12par les forces syndicales et patronales.

02:14Et sur cette base-là, nous verrons ensuite

02:16les chemins qui doivent être suivis.

« Ni abrogation ni suspension » de la réforme des retraites, mais un décalage assure Macron

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