Nicolas Sarkozy est incarcéré ce mardi 21 octobre à la prison de la Santé, à Paris, après sa condamnation à cinq ans de prison avec mandat de dépôt à effet différé avec exécution provisoire dans l'affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
00:00Arthur, justement, vous revenez ce matin sur cette image qui va être l'image du jour, qui va rester, parce qu'elle est historique, c'est Nicolas Sarkozy en prise.
00:08Oui, et si l'on en croit l'ancien président, la maison d'arrêt de la santé n'aura peut-être jamais si bien porté son nom qu'aujourd'hui.
00:16Ils ont voulu me faire disparaître et ça me fait renaître, affirme-t-il lui-même ce matin dans le Figaro.
00:22Le signe, pour ceux qui en doutaient, d'une combativité et d'une détermination intactes chez celui qui compare sa vie à un roman dont l'épreuve qu'il attend désormais est un nouveau chapitre.
00:33Chapitre qu'il compte bien écrire dans tous les sens du terme, le figurer comme le propre puisqu'il a décidé de prendre la plume le temps que durera son incarcération pour raconter sa vie derrière les barreaux.
00:44Or, si c'est dans l'adversité que se révèlent les hommes, difficile de ne pas voir chez Nicolas Sarkozy, quoi que l'on pense de lui, une résilience qui force le respect,
00:53celle d'un homme qui a tout donné à la France et qui se retrouve écroué, bien que présumé innocent à la faute, à cette tristement célèbre exécution provisoire qui prive les justiciables du droit à un appel suspensif.
01:07Une expression longtemps méconnue du grand public mais tombée dans le langage courant pour avoir fait deux victimes ces derniers mois, Marine Le Pen en mars et Nicolas Sarkozy à la rentrée.
01:16Alors on va quand même rappeler que Nicolas Sarkozy a été condamné à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs dans l'affaire du financement de sa campagne de 2007.
01:25C'est vrai, il a été condamné mais ce financement libyen, il ne s'en est pas rendu coupable, c'est ce que dit la justice.
01:33En revanche, on le suspecte d'avoir peut-être laissé ses proches, envisagé d'éventuellement commettre cette infraction.
01:39Bref, libre à chacun de porter le regard qu'il souhaite sur cette association de malfaiteurs, c'est le terme retenu.
01:47En attendant que la cour d'appel ne dise sa vérité dans quelques mois, il sera alors temps pour elle de confirmer ou de dédire le jugement en première instance.
01:56Mais il sera en revanche trop tard pour effacer l'image indélébile d'un chef de l'État écroué.
02:03Gageons donc que cette histoire aura au moins servi à une chose, c'est prouver que personne n'a envie de vivre dans un pays où l'on subirait une sorte de gouvernement des juges.
02:12Emmanuel Macron, lui-même, semble en avoir pris conscience.
02:15Après s'être posé en paire la morale, c'était son mot, de la vie publique et politique en 2017, il est revenu de cette posture dévastatrice.
02:24Et il admet désormais en privé que le débat sur le mandat de dépôt et sur l'exécution provisoire, et je cite un débat légitime,
02:32eh bien ce débat légitime charge à lui de l'ouvrir et de le trancher.
02:36Arthur Berda, éditorialiste politique BFM TV Le Figaro.
02:39Et l'image que l'on a vue quand vous nous parliez, Arthur, c'était l'un des fils de Nicolas Sarkozy,
02:45Pierre Sarkozy, qui se rendait au domicile de son père parce qu'à partir de 8h30, un rassemblement va avoir lieu à l'appel de ses proches.
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