- il y a 2 semaines
Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, était l'invité du Face à Face sur RMC et BFMTV.
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00:00Bonjour Xavier Bertrand, vous êtes le président de la région Haute-France, vous êtes l'auteur aussi de Rien n'est jamais écrit et vous revenez très en arrière aussi sur tout votre parcours et puis vous vous projetez aussi sur l'avant.
00:11On va vous poser, je vais vous poser un certain nombre de questions notamment sur votre candidature, est-ce que vous serez candidat pour la France, pour la présidentielle, pour la primaire ?
00:20Il y a des nouveaux échelons qui sont en train de se dessiner.
00:23La question que je voudrais vous poser d'abord c'est celle de Chine. Chine, la question de l'industrie, la question du commerce, la question aussi de la légalité et des normes.
00:31Le gouvernement a lancé une procédure de suspension de la plateforme, est-ce qu'il faut aller plus loin, est-ce qu'il faut interdire ?
00:37Le gouvernement a bien fait, je l'avais demandé déjà depuis plusieurs mois, je l'ai redemandé dès qu'on a eu connaissance de ce scandale avec ces poupées de la honte.
00:47Et il a bien fait de suspendre et je souhaite qu'on aille plus loin sur Chine. Voilà, c'est aussi simple que cela.
00:52C'est-à-dire quoi plus loin ?
00:53C'est-à-dire qu'on interdise.
00:54Qu'on interdise Chine en France.
00:56Mais pourquoi ?
00:56Point barre.
00:57Attendez, quand je dis cela, je sais qu'il y a des gens qui nous regardent et qui disent, ouais il est gentil lui, mais gentil Bertrand, mais enfin nous on achète et c'est pas cher.
01:05J'allais venir.
01:05Il y a aussi très clairement des producteurs, il y a des enseignes qui aujourd'hui sont des enseignes françaises, qui emploient des gens en France et qui proposent, qui n'ont pas forcément, qui proposent des produits vraiment très accessibles.
01:18On peut faire de la pub.
01:19Allez-y, allez-y.
01:20À Kiabi par exemple.
01:21Vous pouvez vous habiller chez Kiabi pour vraiment pas cher, sauf que ce sont des emplois en France, des gens qui payent des impôts en France et surtout, surtout, qui respectent les normes sociales, qui font pas travailler des enfants à l'autre bout du monde.
01:33C'est pas parce que c'est à l'autre bout du monde qu'on doit fermer les yeux.
01:36Mais vous avez vu le monde qu'il y avait devant le BHV hier, vous avez vu ces films d'attente.
01:39Et vous avez vu la pub du BHV ?
01:40Vous avez entendu sans doute aussi à mon micro un certain nombre d'auditeurs qui hier, je pense à Ève, Ève qui est assistante maternelle à domicile dans le Vaucluse, qui m'a appelée hier et qui m'a laissée entendre que Chine l'avait quasiment sauvée.
01:53Parce qu'elle dit avant je ne pouvais même pas m'acheter de pantalon, elle avait besoin aussi de taille XXL, elle dit il n'y a que Chine qui pouvait le faire.
02:01Samir qui est VTC à Rennes qui me dit moi j'achète tout sur Chine, il y a une hypocrisie à nous faire la morale.
02:06Qu'est-ce que vous leur dites à eux ?
02:07Ce n'est pas de faire la morale, c'est de bien comprendre aussi derrière. C'est que je comprends pour eux, notamment ça a été toute la question du textile, pas seulement dans les Hauts-de-France, mais en France, qui a disparu parce qu'on a eu la concurrence des Turcs à une époque, des Chinois.
02:20Qu'est-ce qui s'est passé derrière ? Du chômage en plus parce qu'il y a eu des emplois en moins. Et regardez aussi si on va plus loin.
02:27Je sais que les habitudes de commerce ont changé, surtout sur des plus jeunes générations que moi. Mais derrière, regardez nos centres-villes qui sont en train de se vider.
02:35Tout simplement parce qu'on a pris des habitudes par Internet, ça c'est une chose, mais des habitudes par Internet où on fait venir des produits de très loin.
02:45On ne respecte pas les normes environnementales.
02:48Ça coûte effectivement un fric fou pour faire venir ces produits, c'est ça aussi la vérité, parce qu'eux derrière là-bas, ils ne respectent rien.
02:56C'est normal que ce soit moins cher.
02:57On fait quoi, Xavier Bertrand ?
02:58Un, on permet déjà de ne plus avoir, enfin, on interdit qu'on ait accès, mais attendez, les armes de poids.
03:05Mais on interdit aussi, t'es mu, on interdit...
03:06Tous ceux qui ne respectent pas les normes.
03:08Et puis il y a aussi autre chose, c'est un cheval, une alouette, parce que les contrôles, notamment de la DGCCRF, la concurrence et la répression des fraudes, ça tombe toujours sur la tête des Français.
03:17Et quand c'est des groupes qui viennent de très loin, alors là, les contrôles, ils n'ont rien à voir.
03:21Là, en l'occurrence, ça a été le cas sur les poupées, il y a eu une enquête de la DGCCRF.
03:26On peut se poser un instant, ça fait des mois.
03:28Et je le dis très clairement, parce que les industriels, chez moi, mais pas seulement, m'avaient saisi, où on a sollicité les différents ministres.
03:35Là, il y a aussi un autre point qu'il faut voir, parce qu'on n'en parle pas.
03:37Ça fait des mois, vous voulez dire, et tout d'un coup, il y a quelque chose qui sort ?
03:40Oui, parce que je pense que l'affaire des poupées a été le déclic.
03:43Heureusement, quand même, on parle de quoi ?
03:45Enfin, diriez-vous.
03:47Il y a quand même un point. Il y a peut-être enfin, mais ça montre aussi que le politique sert à quelque chose.
03:52C'est parce que, moi, je n'ai pas été le seul à le faire.
03:54Vous avez Antoine Vermorel, notamment, député, qui l'a fait.
03:58Et puis, il y a des ministres qui ont réagi.
04:00Je suis sûr, sûr et certain, que les services à Bercy leur ont dit, non, il ne faut pas suspendre.
04:05Non, il ne faut pas interdire, parce que ça va être compliqué.
04:07Et c'est ça, le rôle du politique.
04:09On est toujours à taper sur le politique, mais quand le politique prend ses responsabilités,
04:14on est capable de prendre des décisions qui impactent et qui changent la vie des gens.
04:17Vous pensez que ça aurait dû être fait beaucoup plus tôt ?
04:19Oui, je le pense, mais en attendant, mieux vaut tard que jamais.
04:22Et ça montre que ça sert à quelque chose, les élus.
04:24Il y a ceux qui râlent beaucoup, il y a ceux qui font la leçon.
04:26Tiens, encore hier soir, face à vous, quelqu'un qui nous fait des grands discours de généralité.
04:30Vous pensez à Jordan Bardella ?
04:31Bien sûr.
04:32On a été sur BFM TV, notre invité face à BFM ?
04:34Oui, il en a parlé hier pour la première fois.
04:36Il ne s'était pas ému de la situation depuis bien longtemps, il faut bien le savoir.
04:39Il n'en avait pas parlé.
04:40Mais derrière, ce qui est en train de se passer, c'est que ça montre que la politique, ça sert à quelque chose
04:44quand les politiques prennent leurs responsabilités.
04:47Ça ne fait pas l'unanimité, mais c'est ça le rôle de la politique.
04:49Vous avez aussi parlé, Xavier Bertrand, de la question des commerces de centre-ville.
04:53Ça, pour le coup, j'ai l'impression que ça fait 15 ans qu'on en parle,
04:56que les politiques aussi en parlent, mais que rien ne se fait.
04:59Écoutez, venez voir aussi dans différentes villes,
05:01il y a des communes qui ont décidé de prendre en charge une partie du loyer
05:04pour avoir très clairement des commerces intéressants qui s'installent.
05:08Je n'ai pas envie, moi, qu'on ressemble aux États-Unis dans 10 ou 15 ans.
05:11Les centres-villes ne sont plus des centres-villes, tout se passe dans des grands centres commerciaux.
05:14Et après, quand vous avez des centres-villes où il n'y a plus de vie, ce n'est pas la même vie.
05:17Si vous croyez aux villes moyennes comme moi, il faut réinvestir le commerce centre-ville.
05:21Il y a un très bon rapport qui a été fait par Frédéric Macaré, la maire de Saint-Quentin,
05:25avec aussi M. Schellcher, le patron d'une enseigne qui est très connu,
05:28qui font des propositions précises et qui permettent aussi de montrer
05:31qu'il faut arrêter la naïveté et lutter contre les fraudes
05:34avec un certain nombre de commerces qui servent à blanchir de l'argent.
05:38Voilà, on le sait, on le dit, maintenant, il est temps d'agir.
05:42Xavier Bertrand, hier, parmi les témoignages que j'ai reçus,
05:45j'ai aussi eu le témoignage d'un restaurateur au centre de Grenoble,
05:49il se réjouissait de l'arrivée de Chine dans l'ancien galerie Lafayette de Grenoble,
05:55désormais BHV.
05:56Il disait, on a besoin d'enseignes comme Chine
05:59pour accueillir à nouveau une clientèle dans le centre-ville.
06:02Bon, on continue à parler d'autres enseignes, il n'y a pas que Chine au monde.
06:05Il n'y a pas que Chine dans la vie.
06:07Il y a aussi des enseignes, vous avez des ARA, vous avez des H&M,
06:10vous en avez d'autres qui sont aussi des locomotives.
06:12Mais entre parenthèses, le BHV, j'ai entendu aussi mon responsable,
06:15venir ici faire sa pub.
06:17Lui, ce qu'il cherche juste, c'est à faire du fric en plus.
06:20On a le droit d'avoir de l'éthique quand même dans la vie.
06:22Regardez les galeries Lafayette.
06:23Les galeries Lafayette, on dit, bon, d'accord, ça peut être bien,
06:25mais nous, on arrête le partenariat avec le BHV.
06:27Enfin, c'est les galeries Lafayette qui avaient vendu à la fois à Frédéric Merlin d'un côté,
06:32à M. Ohayon de l'autre, qui en a fait couler un certain nombre.
06:35Ils ont aussi peut-être une forme de responsabilité dans le choix de leur successeur.
06:38Oui, mais au bout d'un moment, quand il y a des décisions qui sont bonnes,
06:40on ne va pas continuer à pleurer en disant,
06:42oui, mais derrière, dans le temps, ce n'était pas si génial.
06:44Au bout d'un moment, il faut reconnaître clairement ce qui est fait de bien.
06:48La suspension de Chine, pour commencer, l'interdiction derrière,
06:51c'est quelque chose d'important, même si en disant cela,
06:54j'ai des gens qui m'écoutent, il y a des gens qui me regardent,
06:56qui disent, il y a d'autres enseignes qui sont capables de proposer des prix abordables.
07:03La question du pouvoir d'achat et la question du budget,
07:06on est encore en plein dans la discussion du budget,
07:10c'est désormais la question de la sécurité sociale.
07:12Et cette nuit, l'Assemblée nationale a adopté une nouvelle taxe,
07:15une hausse de la CSG sur les revenus du capital,
07:18et on pense notamment à la question de l'épargne salariale.
07:21Mais c'est des fous.
07:23Mais c'est des fous.
07:23C'est des fous, attendez.
07:25C'est des fous.
07:26C'est quand même, et les filles, et le Rassemblement national,
07:29qui mènent le bal des fous.
07:30C'est quand même ça.
07:31Eux, le vrai...
07:32Qu'est-ce qu'ils cherchent au final ?
07:34Ils cherchent à ce que ce budget ne soit pas adopté.
07:37Ils cherchent à faire tomber M. Lecornu.
07:39Ils cherchent à avoir une dissolution de l'Assemblée nationale.
07:42Et ils cherchent à obtenir le départ du président de la République.
07:45Ils ne cherchent que ça.
07:46L'intérêt de la France, le bien des Français,
07:48ce n'est pas leur problème.
07:49Ils sont dans une course de vitesse.
07:51Il faut que tout tombe.
07:52Parce que M. Mélenchon, lui, aujourd'hui,
07:55il voit bien qu'il a un fin de parcours.
07:57Mme Le Pen, il y a une course de vitesse
07:59avec le procès qui est arrivé.
08:01Et puis M. Bardella qui monte en puissance.
08:03Il faut que ça tombe.
08:04L'intérêt de la France, ce n'est pas leur problème.
08:05Il va l'accélérer, le calendrier politique.
08:07C'est leur seul objectif.
08:08Mais le budget, ça ne les intéresse pas.
08:09En attendant, moi, je compte sur le Sénat
08:12pour remettre de l'ordre dans tout cela.
08:14Et je le dis aussi à ceux des députés
08:16qui ne sont ni LFI, ni RN.
08:19Regardons les choses en face.
08:20On ne peut plus être dans un pays
08:22où, dès qu'il y a un problème,
08:23on est avec une taxe nouvelle.
08:25Dès qu'il y a une difficulté, on lève un impôt.
08:27Il y a la baisse des dépenses et la priorité.
08:30Qu'est-ce que vous dites aux députés LR ?
08:32Est-ce qu'il faut qu'ils le votent ?
08:33Est-ce qu'il ne faut pas qu'ils le votent, ce budget ?
08:34Si à la fin, il y a toutes ces taxes,
08:38alors est-il votable à vos yeux ?
08:40Chacun, à la fin, prendra ses responsabilités.
08:43Mais on n'a pas à avoir comme boussole
08:44les deux extrêmes
08:46qui ne jouent en rien l'intérêt du pays.
08:48Je vais vous dire une chose,
08:49parce que, d'accord, je ne veux pas des recettes en plus,
08:52je ne veux pas d'impôts en plus.
08:53Donc, il faut des dépenses en moins.
08:54Prenez le domaine de la santé.
08:56Le domaine de la santé, vous avez un institut
08:59qui fait référence, l'Institut Santé,
09:02le professeur Frédéric Bizarre,
09:03qui a fait des propositions très concrètes.
09:0610 milliards d'euros de dépenses en moins l'an prochain
09:09sans qu'il y ait de drame
09:10et sans qu'on tape au porte-monnaie des Français,
09:13sans qu'on leur demande de payer plus.
09:15Ce programme, il est applicable dès maintenant.
09:17Il propose 10 milliards d'euros d'économie,
09:19mais tenez-vous bien,
09:20il propose même d'en réinjecter 3 milliards
09:22dans le système de santé pour l'améliorer,
09:24la prévention.
09:25Mais pourquoi, aujourd'hui,
09:27tout ça n'est pas pris en compte ?
09:28Parce que Yann Valls se déministre de la santé
09:30et qui, aujourd'hui, dirige,
09:33ce sont les services,
09:34et ce sont en plus les services de Bercy,
09:36qui imposent la politique de santé.
09:38C'est la deuxième fois que vous laissez entendre
09:40que ce pays est en réalité gouverné par ces technocrates ?
09:42Parce que les politiques, clairement,
09:44ne prennent pas leurs responsabilités.
09:45La responsabilité politique,
09:46elle ne se partage pas,
09:47elle ne se délègue pas,
09:48elle s'assume.
09:49Que ça plaise ou que ça ne plaise pas,
09:51le vrai sujet,
09:51c'est qu'il faut le faire avec justice.
09:53Je vais jusqu'au bout.
09:54Vous voulez un exemple concret ?
09:55Vous ne faites pas 100 euros d'économie,
09:57vous faites des milliards d'euros d'économie.
09:59Les médicaments.
10:00Aujourd'hui, la Cour des comptes
10:01a établi dans un rapport, clairement,
10:03que vous avez jusqu'à 1,5 milliard de médicaments
10:07qui sont jetés chaque année,
10:09tout simplement à cause des conditionnements.
10:10Un ami me disait ce matin...
10:12C'est-à-dire des conditionnements ?
10:13C'est-à-dire la façon dont sont préparés les médicaments.
10:18Il a un ami qui,
10:20à la tête d'établissement de santé,
10:22il a décidé, lui, de se faire livrer en vrac les médicaments.
10:26Pourquoi ?
10:27Parce que quand ça arrive en boîte,
10:28il a quelqu'un qui ouvre les paquets,
10:30qui ouvre et qui prépare justement...
10:32Et ça, ça fait économiser 1 milliard d'euros ?
10:33Ah bah écoutez, ça fait plus que ça,
10:35parce que si vous avez justement...
10:37Dans les établissements de santé,
10:38c'est plus facile que dans les pharmacies.
10:40D'ailleurs, si certains pays délivrent à l'unité,
10:42c'est pas pour rien.
10:44Ensuite, les médicaments qui sont jetés.
10:46Et ça, c'est quelque chose qui compte
10:48plus que le seul prix des médicaments
10:51où on est en train de tuer nos pharmaciens
10:53et notamment en milieu rural.
10:56Dernier point,
10:57les actes médicaux qui sont faits en double.
10:59C'est-à-dire ce que l'on appelle les actes redondants,
11:02les actes non pertinents.
11:03Ce sont des milliards d'euros.
11:04Qu'est-ce qu'on attend ?
11:05Il vaut mieux demander l'avis des professionnels de santé
11:07pour réformer un système de santé en profondeur
11:09plutôt que de demander à des technocrats.
11:12Sans avoir à faire payer davantage les malades.
11:14Je viens de vous faire des propositions
11:15pour plusieurs milliards d'euros
11:17que je pourrais développer.
11:18C'est-à-dire qu'il y a des solutions qui existent,
11:20mais il faut arrêter cette obsession
11:21de l'impôt en plus.
11:22En fait, pour vous,
11:23il ne faut pas les impôts en plus,
11:24il faut ces dépenses en moins.
11:27Autre question,
11:28la générosité de la France ou non.
11:31Vous l'avez peut-être entendu,
11:32le nouveau ministre Farandou,
11:34ministre du Travail et des Solidarités,
11:35qui dit que la France a été très généreuse
11:36et qui laisse entendre qu'elle n'en a plus les moyens.
11:39C'est ensuite Maud Bréjon qui a embrayé
11:41en disant que la politique du chèque s'était finie.
11:45C'était notamment à propos de la prime de Noël.
11:48Et vous avez aussi les Américains,
11:49les retraités américains,
11:51qui ont accès à notre système.
11:52Mais c'est aussi ça qu'il faut regarder, les fraudes.
11:53Donc pour vous, vous êtes d'accord avec cette phrase ?
11:55La France a été trop généreuse.
11:57Bien évidemment.
11:58Pourquoi ?
11:59Parce qu'en plus,
12:00qui est-ce qu'on aide jamais ?
12:02Ceux qui bossent.
12:02Je le dis dans mon livre.
12:04C'est que moi,
12:05parce que je suis issu des classes moyennes,
12:07parce que je porte un projet pour les classes moyennes.
12:09Aujourd'hui, c'est très simple en France.
12:10Vous bossez, vous n'êtes plus aidé.
12:12Les classes moyennes,
12:13trop riches pour être aidé,
12:15pas assez pour s'en sortir par soi-même.
12:16Si on n'aide pas ceux-là,
12:18on n'a rien compris.
12:19L'allocation de rentrée scolaire
12:20pour les lycéens dans les Hauts-de-France,
12:22elle est versée à tout le monde,
12:23quels que soient les revenus.
12:24Ça ne s'arrête pas à ceux qui travaillent.
12:27Ça veut dire que c'est possible.
12:29Mais il y a aussi autre chose
12:29qu'on a oublié de signaler tout à l'heure.
12:32La lutte contre les fraudes.
12:33Olivier Henault, sénateur du Nord,
12:35est le rapporteur au Sénat de ce texte.
12:37Il nous montre bien aussi très clairement
12:39les gisements d'économie
12:41pour s'en prendre aux voleurs de la Sécu
12:43que sont les fraudeurs.
12:45Et l'intelligence artificielle
12:46va nous permettre d'être beaucoup plus efficace.
12:49Je vous repose la question, Xavier Bertrand,
12:51la suppression de la prime de Noël
12:53pour les foyers sans enfants.
12:57Est-ce que vous vous dites
12:58qu'il faut la supprimer ?
12:59Oui, bien sûr.
12:59À 200 millions d'euros,
13:00ils n'ont pas de problème pour faire Noël.
13:02Parce que c'est quoi le sujet ?
13:04C'est que Noël,
13:05ce n'est pas seulement la prime pour
13:06le Père Noël pour les enfants.
13:08Non.
13:09C'est aussi pour,
13:10juste un petit plus,
13:11donner un petit peu un rayon de soleil
13:12dans une vie
13:13où il n'y en a pas beaucoup de rayons de soleil.
13:14Donc les 200 millions d'euros,
13:16qu'ils écoutent les parlementaires,
13:17on va trouver beaucoup plus
13:18que 200 millions d'euros.
13:19Mais vous venez de dire,
13:20la France, en effet,
13:21a été trop généreuse.
13:22Il va falloir faire le ménage là-dedans.
13:24Et de l'autre côté,
13:25le ministre qui commence
13:26par cette prime de Noël
13:27qu'il voudrait supprimer,
13:28encore une fois,
13:29les 150 euros
13:29sur les célibataires
13:32sans enfants,
13:33là, vous dites,
13:33non, ça n'en touche pas.
13:34Dites donc,
13:35Pauline de Malherbe,
13:35je viens de vous mettre sur la table
13:36pour plusieurs milliards d'euros.
13:37Vous n'allez pas me dire
13:38que moi, je ne propose pas d'économie.
13:40Bien sûr.
13:40Celle-là, on la garde.
13:41Bien sûr.
13:42Mais quoi ?
13:42Parce qu'il y a aussi,
13:43c'est symbolique, quoi.
13:44Ce n'est pas seulement
13:45pour s'acheter des jouets.
13:47Clairement,
13:47c'est aussi le plus
13:49que ça représente.
13:49Donc, 200 millions d'euros,
13:51moi, vous savez,
13:51ils nous laissent une heure
13:52avec des parlementaires
13:53et des présidents de région,
13:54des élus locaux.
13:55On leur en trouve beaucoup plus.
13:56Si vous voulez que je continue
13:57pour vous dire
13:58comment on peut boucler un budget
13:59sans avoir le réflexe des impôts,
14:01je suis prêt à rester
14:01toute la matinée.
14:02Et vous aurez le temps
14:03puisque vous serez sans doute
14:05candidat,
14:06on l'a bien compris,
14:06mais je voudrais savoir à quoi
14:07parce qu'il y a cette idée
14:08de primaire qui se dessine.
14:10Est-ce que vous serez candidat
14:11à une primaire
14:12ou est-ce que vous serez candidat
14:13tout court ?
14:16Sans refaire les erreurs du passé.
14:18Quand on connaîtra exactement
14:20ce que mon parti souhaite faire,
14:23je dirais ce que j'en pense.
14:24Mais j'aimerais bien savoir
14:25où en est mon parti,
14:27où en sont les Républicains.
14:30Et j'ai demandé,
14:31et je ne suis pas le seul,
14:32Jean-François Copé
14:33le fait également régulièrement,
14:35à ce que Bruno Retailleau
14:36nous précise clairement
14:38si chez LR,
14:39on est capable de dire
14:40ni LFI et ni RN.
14:43Parce qu'il y en a beaucoup
14:43chez LR qui savent dire
14:45ni LFI, ni LFI.
14:46Je combats les deux extrêmes.
14:48Les deux.
14:49Parce qu'ils ont une logique
14:50du bouc émissaire.
14:52Pour M. Mélenchon,
14:53le bouc émissaire,
14:54c'est les riches.
14:55Pour le Front National,
14:56il ne faut pas se raconter
14:57d'histoire,
14:57le bouc émissaire,
14:58c'est toujours les musulmans
14:59avec un amalgame nauséabond.
15:01Moi, je ne vous parle pas
15:02de rejet de l'un et de l'autre,
15:03je vous parle d'un projet
15:04pour les classes moyennes.
15:06Je combats les uns et les autres
15:08parce qu'ils divisent et qu'ils clivent.
15:10Vous a-t-il répondu ?
15:11Pas encore,
15:12mais je continuerai,
15:13vous savez que je suis combatif,
15:15que j'ai pour habitude de me battre,
15:17je continuerai jusqu'au bout.
15:18Parce qu'avant de savoir
15:19qui portera les couleurs de LR,
15:23il faut savoir clairement
15:24quelle est la ligne politique de LR.
15:26LR, ce n'est pas une famille politique
15:28tout à fait comme les autres.
15:30Elle a été dirigée par Jacques Chirac
15:31qui a toujours dit
15:32les extrêmes, jamais.
15:33Dirigée par Nicolas Sarkozy
15:35qui a toujours dit
15:35les extrêmes, jamais.
15:38Il le dit un peu moins qu'avant quand même.
15:39En tout cas,
15:40il n'est plus aujourd'hui
15:40en activité politique
15:41ou de la situation personnelle
15:43qu'il vit aujourd'hui.
15:44On a bien vu qu'il a quand même
15:45commencé à dire que le RN
15:47c'était dans l'arc républicain.
15:47Moi, je continue à les combattre
15:48parce que je les connais,
15:50je sais qu'on peut les combattre
15:51et qu'on peut les faire reculer.
15:52Le problème qu'il y a aujourd'hui
15:53à Pauline de Ballerbe
15:54c'est qu'il y en a beaucoup
15:55dans la trouille.
15:57Parce que comme le RN,
15:58comme M. Bardella
15:59commence à être haut
16:01dans les sondages,
16:02vous savez un peu
16:02quel est le réflexe ?
16:03Il ne faut pas les attaquer.
16:04Ils ont peut-être
16:05une tête de vainqueur.
16:05Mais ils n'ont pas du tout
16:06une tête de vainqueur.
16:07Et ceux qui ont peur
16:08qu'ils ne fassent pas de politique,
16:10leur est un moment
16:11où il faut des gens d'expérience,
16:12clairement,
16:13mais des gens qui sont aussi courageux.
16:14Mais il faudrait y aller
16:15sous quelle bannière ?
16:15Je vous repose la question
16:16parce qu'elle ne vient pas seulement
16:17des républicains
16:19qui en effet réfléchissent
16:20à cette question
16:21d'une primaire ou non.
16:22Elle vient aussi par exemple
16:23de Gérald Darmanin
16:24qui dit qu'il faudrait
16:24une primaire
16:25de tout le bloc central
16:27de Attal à Retailleau.
16:28Moi je suis là
16:28pour vous parler des Français,
16:29pas pour vous parler des autres.
16:30Et inviter Darmanin,
16:31demander l'utiliser en tête.
16:32Vous trouvez qu'eux
16:33ne s'intéressent qu'aux règles
16:35à la course à la présidentielle ?
16:37Visiblement ça les passionne.
16:38Moi ce que je vous dis dans ce livre
16:39c'est ce que j'ai en moi
16:40en tête, dans mes tripes
16:42et pourquoi justement
16:44je suis en train de me préparer
16:45pour faire au-delà
16:46de l'expérience
16:47que j'ai eue en tant que ministre
16:48au-delà de l'expérience
16:49en tant que président de région
16:50parce que je pense
16:51que l'on peut changer les choses
16:52et que rien n'est jamais écrit
16:54ni la victoire des extrêmes
16:56ni le déclin de notre pays
16:58ni le fait que les classes moyennes
16:59soient convaincues aujourd'hui
17:01que leurs enfants
17:01vivront moins bien qu'eux.
17:03Je veux un projet
17:04qui redonne de l'espoir.
17:05L'angoisse à Oléron
17:07après le périple meurtrier
17:09d'un homme dont le profil
17:11est en train de se dessiner,
17:12un profil psychologique
17:13semble-t-il fragile,
17:14un marginal,
17:15il a crié à la Ouagbar
17:17le ministre de l'Intérieur
17:19parle d'une éventuelle
17:21autoradicalisation récente.
17:24Oui, je vous le confirme
17:25disait-il à nos confrères
17:26de France Inter ce matin.
17:28Est-ce que ça a été déterminant
17:29ou non dans le passage à l'acte
17:31et quelle est la motivation
17:32de l'individu ?
17:33L'enquête est toujours ouverte
17:34mais il confirme
17:34qu'un certain nombre d'éléments
17:35montrant une autoradicalisation récente
17:37sont possibles.
17:38Comment vous réagissez ?
17:39Vous êtes très précise,
17:41vous êtes très prudente
17:41dans votre expression.
17:43Et bien encore une fois
17:44ça veut dire une chose
17:44c'est que certains politiques
17:46seraient bien avisés
17:47de ne pas aller plus vite
17:48que les enquêteurs.
17:49Ça sera au procureur,
17:51ça sera éventuellement
17:52au parquet antiterroriste
17:53de se saisir.
17:54Ceci étant,
17:55quelle que soit la qualification
17:56de ce qui s'est passé au Léron,
17:57c'est un drame
17:58avec des personnes
17:58qui sont encore
17:59entre la vie et la mort
18:01et notamment une jeune
18:02assistante parlementaire
18:03et pas seulement
18:04qui sont entre la vie
18:05et la mort.
18:06On doit penser à elles.
18:07Mais pour le reste,
18:07quelle que soit la qualification,
18:09on sait que nous avons
18:10aujourd'hui,
18:11face à nous,
18:12un défi
18:12sur lequel on ne doit pas
18:13faire preuve de naïveté
18:14ni baisser les yeux,
18:16c'est l'islamisme.
18:17C'est clairement
18:18toute cette forme
18:19de radicalisation
18:20et je n'ai pas besoin
18:21d'entendre les outrances
18:23des uns et des autres
18:23pour savoir
18:24ce que l'on doit faire
18:25comme je l'ai toujours fait
18:26dans ma région.
18:27Et ce combat-là,
18:28on doit le porter
18:29au niveau national
18:29et international.
18:31Merci Xavier Bertrand.
18:32Rien n'est jamais écrit,
18:34jamais écrit.
18:34Vous l'avez publié
18:35aux éditions Robert Laffont
18:37et vous êtes le président
18:38de la région Hauts-de-France,
18:40président LR,
18:41même si vous attendez
18:42des clarifications
18:42sur le positionnement
18:44de votre parti.
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