Cédric Jubillar a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle vendredi pour le meurtre de sa femme Delphine, dont le corps n'a jamais été retrouvé depuis sa disparition près d'Albi fin 2020.
00:00Non, ce que je veux dire, c'est un des enseignements de ce procès, justement, c'est peut-être que précisément la prime à la dissimulation d'un corps s'est terminée.
00:07Dans cette affaire, on n'a pas trouvé le corps, vous avez raison de le rappeler, mais on le sait tous aujourd'hui.
00:12Pour autant, quand on a la conviction, comme les jurés l'ont eu, que cet homme est coupable,
00:18eh bien, on ne doit pas, sous prétexte qu'on n'a pas trouvé le corps, alléger la peine.
00:23Sinon, c'est une prime à la dissimulation, au mensonge.
00:26Et moi, je trouve que les jurés ont franchi un cap psychologique dans cette affaire,
00:31parce qu'ils ont estimé que, pour juger de la responsabilité pénale de la mort d'une femme, il n'y a pas besoin de retrouver le corps.
00:40Il y a suffisamment d'indices, d'indices matériels, d'indices immatériels, de témoignages, les rapports d'expertise.
00:49Il y a beaucoup de choses dans ce dossier.
00:51Moi, j'ai trop entendu, pendant ces quatre semaines, reprendre ces éléments de langage de la Défense et nous dire
00:56« il n'y a rien dans le dossier ».
00:58Moi, je pense qu'il n'y a rien en dehors de ce dossier.
01:02Et il y a beaucoup de choses dans ces 15 000 codes.
01:04On a travaillé pendant six mois pour rédiger ce livre-enquête et donner les pièces à conviction dans notre livre.
01:11Et je vous assure qu'il faut arrêter de dire qu'il n'y a rien dans cette affaire.
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