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  • il y a 5 semaines

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00:00Europe 1, Europe 1, 11h30, 13h, Eliott Deval et vous.
00:06On est ensemble, vous l'avez entendu, jusqu'à 13h en direct sur Europe 1, Eliott Deval et vous, pour commenter l'actualité.
00:14Prenez votre téléphone, c'est une parole libre, une parole plurielle au 01 80 20 39 21.
00:21On a parlé de la France, du plaisir, de dire qu'on aime notre pays, notre tradition, notre culture,
00:26avec cette déclaration qui a fait beaucoup parler de Jean Dujardin.
00:30Hier soir au 20h de France 2, Géraldine Hamon, vous êtes avec nous, vous êtes journaliste bien évidemment,
00:34mais avant d'être journaliste, vous étiez professeure.
00:37Enseignante, exactement. Alors j'ai enseigné l'anglais en France et pour mes études, j'ai enseigné le français à l'étranger.
00:44Je suis partie un an en Australie, à l'autre bout du monde, pour enseigner le français.
00:48Et à l'autre bout du monde, on aime la France ou pas ?
00:50On aime la France à l'autre bout du monde.
00:52C'est vrai que quand je disais, en plus je venais de Paris, j'habitais à Paris à l'époque, comme toujours, comme maintenant,
00:58les élèves que j'avais là-bas m'enviaient d'être parisiennes.
01:03Surtout que la langue française est considérée comme une langue sexy.
01:08Ah, yes, of course.
01:08Même si c'est très difficile à enseigner et à apprendre,
01:14parce que la grammaire française à enseigner aux étrangers est très difficile.
01:18Déjà pour nous, c'est compliqué.
01:19Voilà, surtout aux anglais où leur grammaire est très facile.
01:22Mais donc voilà, oui, c'était une fierté de dire que j'étais parisienne et française.
01:27Eh bien écoutez, c'est important aussi de découvrir les personnes qui travaillent avec nous.
01:31Et donc Géraldine, qui est journaliste désormais, était enseignante auparavant.
01:36Et surtout, c'est ce plaisir de voir qu'à l'étranger, vous avez des...
01:41Mais comme maintenant, la France s'est appréciée, la France s'est adorée.
01:45Je vous parlais de ça il n'y a pas de temps, mais c'est toujours le cas en fait.
01:48Je pense qu'aujourd'hui, les étrangers réfléchissent à deux fois avant de venir en France
01:53pour des raisons différentes.
01:54Par exemple, la sécurité.
01:56La sécurité, la saleté à Paris.
01:58Les rats, les surmulots.
02:01C'est quand même fou, Christophe Bordet, toujours avec nous.
02:03Il faut le dire, c'est dégueulasse.
02:04C'est pas Émilie de Paris, quoi.
02:06Sébastien Ligny, également présent, chef du service politique de Valeurs Actuelles.
02:10Alors, il veut qu'on parle d'un sujet...
02:12Les Français commencent à en avoir un peu ras-le-bol, je crois.
02:15C'est pour ça qu'il faut en parler.
02:16L'Assemblée nationale a rejeté de peu la motion de censure, vous le savez.
02:20Le PS et les LR ont sauvé le gouvernement Lecornu.
02:23La motion LFI a recueilli 271 voix, soit 18 de moins que les 289 nécessaires
02:29pour faire tomber le gouvernement.
02:30Hier, Édouard Philippe était l'invité de l'événement.
02:35C'était l'émission sur France 2.
02:37Et vous savez, Édouard Philippe, la semaine dernière,
02:38il avait plaidé pour la démission anticipée du président de la République.
02:43Bon, et des élections donc présidentielles anticipées.
02:46Une semaine plus tard, est-ce qu'Édouard Philippe, l'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron,
02:51retourne sa veste, rétro-pédale ou persiste et signe ?
02:56Écoutez, chers auditeurs.
02:57J'ai beaucoup de respect pour le président de la République qui m'a nommé Premier ministre,
03:00mais je ne lui dois rien.
03:01Il est venu me chercher et puis il a cessé ce travail collectif que nous avions engagé
03:06quand il l'a souhaité et il en avait parfaitement le droit.
03:08J'entends le président de la République dire qu'il est le garant de la stabilité.
03:11Mais objectivement, qui a créé cette situation de très grande instabilité ?
03:15Et pourquoi ?
03:16Il se trouve que c'est lui.
03:17Je pense qu'il a une responsabilité éminente,
03:19à la fois dans la cause de cette affaire et dans la façon de le régler.
03:21Je pense que c'est la seule décision digne qui permet d'éviter 18 mois d'indétermination et de crise.
03:29Bon, il y a des phrases quand même chocs.
03:31Je ne lui dois rien.
03:33Et il va sur le terrain de la dignité, de la morale, la dignité du président de la République.
03:38Sébastien Ligné, décodez-nous ça.
03:39Bon, on assiste à une fuite en avant assez hallucinante.
03:43C'est-à-dire qu'aujourd'hui, tous les macronistes se rendent compte
03:46qu'Emmanuel Macron est en fait un gigantesque trou noir.
03:48Et plus on s'approche d'Emmanuel Macron, plus on est broyé.
03:51Et donc on approche de 2027.
03:53Et donc Attal, Philippe, Borne, essayent tous de s'éloigner,
03:59de contrer les lois de la gravité
04:01et d'arracher cette étiquette macroniste en vue de 2027.
04:04Mais moi je pense que c'est trop tard.
04:06Et je ne sais pas si on aura des auditeurs,
04:08mais aux yeux de tous les Français,
04:10Édouard Philippe, c'est un macroniste.
04:11Et il sera jugé comme tel.
04:13Il est comptable du bilan d'Emmanuel Macron pendant une décennie.
04:17Et en plus de cela, je pense que l'ingratitude de cet homme
04:20va être très sévèrement jugée par les Français.
04:24Parce qu'honnêtement, dire, je ne lui dois rien,
04:27alors que cet homme-là, comme Édouard Philippe, comme Elisabeth Borne,
04:30mais cet homme-là, que serait Édouard Philippe sans Emmanuel Macron ?
04:34Il serait sûrement toujours maire du Havre.
04:36Alors c'est très bien d'être maire du Havre,
04:38mais il ne serait jamais une figure nationale.
04:40Que serait Gabriel Attal sans Emmanuel Macron ?
04:43Que serait Elisabeth Borne sans Emmanuel Macron ?
04:45Donc tous ces gens sont ingrats
04:47et ils seront balayés par le trou noir de Macron.
04:49Christophe Bordet, et on sera avec Véronique Besse,
04:52la députée de Vendée, non inscrite.
04:54Vous savez qu'on a beaucoup parlé de la seule députée LR
04:56qui a voté la motion de censure à l'FI et à l'RN,
04:59mais il y a aussi des non inscrits.
05:01C'est des députés qui sont...
05:02Qui ont eu du courage !
05:03Bien sûr, on parlera de ça avec Véronique Besse dans un instant.
05:06Mais vous savez, c'est des députés qui ne sont pas affiliés à des partis,
05:09qui sont donc non inscrits,
05:10qui sont élus sur leur nom
05:12et sur ce qu'elles peuvent faire
05:13ou ce qu'ils peuvent faire sur le terrain
05:15et qui ont voté la motion de censure.
05:18On en a très peu parlé, justement.
05:20Je crois qu'ils sont 2 sur 9 non inscrits
05:23à avoir voté la motion de censure.
05:24Christophe Bordet.
05:25Édouard Philippe, pour revenir à lui,
05:26moi ce que je trouve formidable,
05:28c'est que jusqu'à il y a 8-10 jours,
05:29quand il a fait sa première déclaration,
05:31on ne l'entendait plus trop.
05:32Et là, il a trouvé aussi le filon,
05:34quelque part, pour revenir dans le game.
05:36Parce que c'est quand même aussi un petit peu ça.
05:38Moi, j'ai connu Édouard Philippe, comme vous,
05:40avant qu'il soit Premier ministre,
05:43Édouard Philippe, pardon, n'avait aucune,
05:45pardon, mais aucune personnalité.
05:48C'était un politique que l'on ne connaissait pas,
05:50il n'avait absolument aucune personnalité.
05:52C'était d'une mollesse absolue.
05:54Je ne vais pas sur le terrain de la mollesse.
05:56Mais il doit tout, il doit tout, effectivement,
05:58à Emmanuel Macron.
05:59Il faut quand même le rappeler.
06:00Et d'ailleurs, à l'Élysée, aujourd'hui,
06:02je peux vous dire que quand vous discutez
06:03avec certains conseillers,
06:05ils vous disent que le président de la République,
06:07il est très en colère contre Édouard Philippe, évidemment,
06:10et contre Attal.
06:12Parce qu'effectivement, il les a faits, ces hommes-là.
06:14Oui, à l'inverse,
06:15les équipes de Gabriel Attal ou d'Édouard Philippe
06:17pourraient vous dire que le président de la République
06:19s'est très mal comporté.
06:20Les fautes sont partagées.
06:22Les fautes sont peut-être partagées.
06:23Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est est-ce que,
06:25et c'est peut-être Sébastien Ligné
06:26qui a eu la bonne grille de lecture,
06:28de dire, un, le bilan comptable.
06:30C'est-à-dire, vous pouvez dire
06:31tout ce que vous voulez maintenant,
06:32vous restez un macroniste
06:34quand vous avez passé ces années
06:35avec l'intérieur de la Macronie.
06:37Et deux, en revanche, là, c'est la forme,
06:40c'est-à-dire que les Français,
06:42c'est la forme et le fond,
06:43c'est-à-dire qu'ils sont attachés
06:44aux valeurs d'humilité,
06:46aux valeurs de loyauté, de fidélité.
06:48Et quand vous voyez des anciens premiers ministres,
06:50pardonnez-moi l'expression,
06:51cartonner le président de la République
06:54qui n'est pas très populaire,
06:56ça peut faire l'effet strézende,
06:58l'effet inverse.
07:00Véronique Besse est en direct avec nous,
07:01Madame la députée.
07:02Bonjour.
07:03Bonjour.
07:04Véronique Besse, vous avez voté,
07:06vous êtes députée de Vendée,
07:08et vous avez voté la motion de censure.
07:10Vous êtes une non-inscrite,
07:11donc vous êtes indépendante,
07:13vous êtes libre,
07:14et ça tombe bien,
07:15c'est une radio libre.
07:16La parole, elle est libre,
07:17elle est plurielle.
07:19Quand vous entendez...
07:20D'abord, revenons rapidement
07:21sur la motion de censure.
07:23Tout ça pour ça ?
07:24Tout ça pour quoi, Véronique Besse ?
07:27Écoutez, déjà, quand on est libre,
07:28en ce moment, c'est assez confortable.
07:30J'avoue que je suis ravie d'être non-inscrite,
07:32puisque j'ai ma liberté de parole
07:33et ma liberté de vote.
07:35Alors moi, j'ai voté la motion de censure
07:37pour deux raisons.
07:38La première, c'est parce que je refuse
07:40qu'un gouvernement sans courage
07:42soit tenu en laisse par le Parti Socialiste,
07:45qui a fait seulement 1,7% quand même
07:48à la dernière présidentielle,
07:49il faut le rappeler.
07:50Et c'est ce parti aujourd'hui
07:51qui dicte en fait sa loi à la France entière.
07:54Donc je pense que c'est une vraie trahison démocratique.
07:57Et puis la deuxième raison,
07:59c'est qu'on a un gouvernement
08:00qui n'a plus de légitimité.
08:03Le budget qui va arriver sur nos bureaux
08:06d'ici quelques jours,
08:07c'est vraiment une bombe à retardement
08:09pour le pays avec des hausses d'impôts,
08:11on en a parlé,
08:11avec le mépris des classes moyennes,
08:14le mépris des territoires.
08:17C'est pas tenable, c'est pas tenable.
08:19Donc vous savez, moi je vous appelle
08:20depuis une foire expo,
08:21une grosse foire expo que j'inaigure là-dedans.
08:23Dans ma circonscription,
08:25les gens, ils sont écoeurés.
08:27Ils ne me parlent que de ça.
08:30Écoeurés du spectacle
08:31qui est donné à l'Assemblée nationale notamment.
08:34Et bien puisqu'on parle de spectacle,
08:36avançons, parlons cette fois-ci
08:38d'Edouard Philippe
08:40qui demande à ce qu'il y ait
08:42des présidentielles anticipées
08:43et qui demande la démission
08:45d'Emmanuel Macron.
08:46Il parle de décisions dignes.
08:49Qu'est-ce que vous en pensez,
08:50Madame la députée ?
08:52Je pense qu'il ne manque pas d'air quand même.
08:54Il y va fort.
08:55Je pense qu'il essaie de se faire
08:57tout simplement,
08:57il essaie de se refaire
08:59une virginité politique
09:00parce qu'il est quand même
09:02comptable du macronisme.
09:04Il en a été le premier artisan.
09:07Donc appeler au départ anticipé
09:09du président,
09:10en fait c'est admettre
09:12l'échec du système
09:13qu'il a lui-même contribué à bâtir.
09:15Donc c'est un peu fort de café quand même.
09:17Les gens, ils ne comprennent plus rien.
09:18Et chacun en fait,
09:20j'ai écouté votre analyse politique
09:22tout à l'heure,
09:22mais chacun en fait,
09:23c'est très juste,
09:24essaie de se mettre à son compte
09:26en vue de la présidentielle de 2027.
09:29Donc chacun essaie de se justifier
09:31de raser plus blanc que blanc
09:33et de se dire
09:33ben voilà,
09:35c'est moi le meilleur, etc.
09:36Et ils sont prêts
09:38à tous les compromis,
09:39à tous les reniements.
09:41Et c'est une forme d'ingratitude.
09:42Et ça, je pense que les Français,
09:43ils n'aiment pas ça.
09:44Il y a une ligne rouge
09:45à ne pas franchir.
09:46C'est-à-dire qu'on ne tire pas
09:48sur une ambulance
09:49et le président de la République
09:50reste le président de la République.
09:52Certes, il est bas dans les sondages.
09:55Tout le monde a envie
09:55de le voir partir.
09:56Mais ça reste quand même
09:57le président de la République.
09:59Et d'un ancien Premier ministre
10:01d'Emmanuel Macron,
10:03ses paroles sont quand même
10:05trop fortes.
10:05Et je pense qu'il ne s'est pas grandi
10:06en disant ça.
10:07Eh bien écoutez,
10:08merci beaucoup Madame la députée.
10:09Véronique Besse,
10:10députée de Vendée,
10:11non inscrite,
10:12indépendante,
10:13qui n'est pas avec un parti
10:15et donc qui a voté
10:16pour ou contre.
10:17Là, c'était pour la motion de censure
10:18mais qui a voté
10:19en son âme et conscience.
10:21Et ça, c'est important.
10:22C'est-à-dire qu'elle n'a pas pensé
10:23à son siège,
10:24elle a pensé à la France.
10:25Et il y en a peu
10:26qui ont eu le courage
10:26de faire ces de plus en plus rares.
10:28C'est vrai.
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