- il y a 6 jours
LCP se mobilie afin de vous faire vivre en direct les résultats du vote des motions de censure du RN puis de LFI, déposées contre le gouvernement Lecornu II, deux jours à peine après le discours de politique générale du Premeir ministre. Emission spéciale présentée par Elsa Mondin-Gava.
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00:00:00Voilà, on a retrouvé Jean-Philippe Tanguy et on vous a permis Mathias Renaud d'aller voter très rapidement pour la censure du RN
00:00:07qui elle pour le coup n'a aucune chance d'être adoptée, on peut s'entendre là-dessus.
00:00:12Sur cette question du budget, Nicolas Metzdorff, les socialistes qui sont 7 à avoir voté la censure
00:00:18promettent de rester très vigilants, les débats risquent d'être âpres et ils le redissent, c'est un répit, un sursis, ils peuvent recensurer à tout moment.
00:00:27C'est la mission d'un député que d'être vigilant sur les lois et notamment le budget qui passe.
00:00:33Donc il n'y a pas que les socialistes qui seront vigilants, on est tous vigilants par définition parce que si on ne l'était pas, on ne ferait pas bien notre travail.
00:00:38Mais eux ont eu une arme un peu fatale, celle de la censure.
00:00:42Oui mais ils l'ont déjà utilisée, ceux qui l'ont dit et ça n'est pas passé.
00:00:46Je note d'ailleurs que la censure est passée avec plus d'écart qu'on ne l'imaginait puisqu'on parlait de 2 voix, 5 voix, 7 voix d'écart.
00:00:5217 voix près finalement.
00:00:53Et finalement 18 voix d'écart.
00:00:5518 voix d'écart, pardon, j'en oublie mes mathématiques.
00:00:58Mathias Renaud, vous, vous allez mettre la pression pour continuer à censurer, vous allez redéposer des motions de censure au long du budget.
00:01:05On sait que le Rassemblement National, vous avez des députés mais vous n'en avez fait signer que 56 pour pouvoir garder.
00:01:11Un député peut signer 3 motions de censure spontanées.
00:01:13Là vous avez gardé une réserve pour pouvoir en déposer plus de 3 au long de la session.
00:01:16Effectivement on a gardé des cartouches au cas où.
00:01:20Bah écoutez, oui on continuera de censurer jusqu'à dissolution.
00:01:24On continuera évidemment de faire pression sur les députés, notamment républicains, aussi sur les députés du Parti Socialiste.
00:01:30Parce que là les députés LR et Socialiste font quelque part semblant d'une discussion budgétaire qui irait à son terme avec, comme d'habitude,
00:01:39et des concessions possibles d'un côté ou de l'autre.
00:01:42Enfin là, de deux choses l'une en bout de course.
00:01:44C'est soit les socialistes obtiennent encore des concessions et parviennent à obtenir notamment la suspension de la réforme des retraitements.
00:01:52On n'y croit pas mais, enfin admettons...
00:01:53Mais vous, vous la voterez au Rassemblement National cet amendement ?
00:01:56Alors l'amendement oui, mais le texte non.
00:01:58Mais pas le budget à la fin.
00:02:00Et à ce moment-là, ce sera extrêmement compliqué pour les députés républicains de voter le texte final.
00:02:04Soit, comme on le pense, c'est en fait la droite, les républicains, qui prendront la main au moment du Sénat et de la commission mixte paritaire.
00:02:12Et à ce moment-là, c'est les socialistes qui seront obligés de lâcher.
00:02:14Donc à la fin, il n'y aura pas de majorité sur ce budget.
00:02:17Nicolas Metzdorff, est-ce qu'il y a un risque que cette suspension de la réforme des retraites disparaisse au fil de la navette de la commission mixte paritaire ?
00:02:25Ou d'après vous, l'engagement du Premier ministre devant la représentation nationale garantit que cette suspension aura bien lieu ?
00:02:32Alors c'est difficile pour moi de répondre à cette question parce que je suis contre la suspension de la réforme des retraites.
00:02:37Et vous, vous voterez donc contre l'amendement du gouvernement ?
00:02:39Ah oui, moi je voterai contre la proposition de Sébastien Lecornu parce qu'on va droit dans le mur avec ce système de retraite par répartition.
00:02:46Mais néanmoins...
00:02:47Mais est-ce qu'il fallait le faire pour au moins s'assurer de la non-censure des socialistes ?
00:02:50Sébastien Lecornu a pris ses responsabilités, il a voulu faire un compromis allant du parti socialiste au LR, il a mis cette suspension de la réforme des retraites dans la besace, nous on lui a clairement fait comprendre que ça ne nous allait pas.
00:03:03Et donc voilà, donc moi vous savez quoi ? Je pense qu'il va vraiment le faire et qu'il va mettre l'amendement du gouvernement pour suspendre la réforme des retraites, ce que je regrette et je m'opposerai à cet amendement.
00:03:11Donc c'est là le paradoxe de l'affaire.
00:03:14Merci beaucoup Nicolas Metzdorf, merci Mathias Renaud de nous avoir accompagné là pendant ce moment du vote.
00:03:20On va retrouver Clément Perrault dans la salle des 4 colonnes.
00:03:25Je suis au pas perdu, Clément est aux 4 colonnes et il attend justement que ce deuxième vote se finisse.
00:03:32Oui, la salle des 4 colonnes, la salle des journalistes, vous les voyez toujours très nombreux.
00:03:37On a vu les ténors des différents partis venir se succéder, la Cégean-Philippe Tanguy, on l'avait à notre antenne il y a un instant pour le Rassemblement National.
00:03:45Il y a aussi eu juste avant Mathilde Panot pour la France Insoumise, également Benjamin Lucas pour les écologistes.
00:03:52Tous les journalistes présents ici viennent recueillir les réactions à ce résultat qui était très attendu.
00:03:59Il y avait beaucoup de spéculation.
00:04:01Alors la plupart des médias quand même pensaient que cette motion ne passerait pas.
00:04:04restait à savoir combien de voix elle obtiendrait.
00:04:08Ça allait entre 265 et 280 selon les pronostics qui étaient faits ici en salle des 4 colonnes.
00:04:14Finalement, 271 voix.
00:04:16Il y en a donc manqué 18.
00:04:17On attend maintenant les résultats, c'est vrai, de la motion du Rassemblement National.
00:04:21Mais il y a beaucoup moins de suspense pour cette motion qui ne devrait pas être votée
00:04:25puisque la gauche ne va pas la voter parce qu'elle a été déposée par le Rassemblement National.
00:04:30Merci beaucoup Clément Perrault.
00:04:34Et on s'installe avec nos nouveaux deux invités sur ce plateau dans la salle des pas perdus.
00:04:38Benjamin Lucas, bonjour.
00:04:40Bonjour.
00:04:40Député écologiste et social des Yvelines.
00:04:42Eric Martineau, bonjour.
00:04:44Voilà, je vous laisse prendre le micro.
00:04:45Bonjour.
00:04:46Rappelez-moi votre circonscription.
00:04:47Troisième de la Sarthe.
00:04:48De la Sarthe, excusez-moi.
00:04:49Merci beaucoup.
00:04:50A vous, Benjamin Lucas, pour être bien sûr, vous, vous n'avez pas voté la motion du RN.
00:04:55Vous votez celle de la gauche, pas de question de voter celle du RN.
00:04:58Et donc, il n'y aura pas de motion de censure adoptée aujourd'hui.
00:05:00Nous sommes constants depuis le départ.
00:05:02Nous sommes à la fois dans l'opposition radicale et déterminée à la politique d'Emmanuel Macron.
00:05:06Donc, nous avons voté la motion de censure.
00:05:08Je suis même le signataire proposé par nos collègues insoumis.
00:05:11Mais évidemment, nous sommes les élus du barrage républicain.
00:05:13Et donc, nous ne votons pas les textes du Rassemblement National.
00:05:15Eric Martineau, 271 voix pour.
00:05:18Il en manquait donc 18.
00:05:20Soulagement du bloc central aujourd'hui ou alors soulagement de courte durée ?
00:05:26Alors, moi, je ne parlerais pas de soulagement.
00:05:27Je dirais prise de conscience que oui, il faut travailler ensemble, qu'il faut composer.
00:05:32On a toujours dit la même chose et le nombre n'est pas forcément déterminant.
00:05:37Forcément, j'aurais préféré qu'il y ait moins de votants pour cette censure.
00:05:40Mais ça ne s'est pas non plus joué à trois voix près.
00:05:42Exactement, voilà.
00:05:44Alors, justement, sur cette question de la censure, vos collègues socialistes ont décidé
00:05:49de ne pas voter la censure.
00:05:50Sept d'entre eux ont bravé cette discipline de groupe.
00:05:53Est-ce que vous le regrettez, Benjamin-Luc Alain dit ?
00:05:55Ou est-ce que vous comprenez, après tout, la stratégie des socialistes de tenter de négocier ?
00:06:00Évidemment, je le regrette.
00:06:01Je le regrette parce que je crois que ce gouvernement procède d'un coup de force d'Emmanuel Macron
00:06:05et que les principes démocratiques sont en jeu quand la confiance de nos concitoyens
00:06:09s'effrite autant vis-à-vis de nos institutions et même du cadre démocratique qui est le nôtre.
00:06:13Je le regrette.
00:06:14Mais ma conviction est qu'à la fin, nos collègues et camarades socialistes censureront avec nous
00:06:18comme ça s'est passé pour le gouvernement de François Bayrou.
00:06:21Et je salue d'ailleurs les sept collègues qui ont fait le choix de censurer cette fidélité-là à leur conviction.
00:06:26Et évidemment, j'attends les autres pour la prochaine censure.
00:06:28Éric Martineau, est-ce qu'au contraire, vous, vous dites plutôt merci aux socialistes ?
00:06:32Vous saluez leur décision d'accepter un compromis pour rentrer dans le débat budgétaire ?
00:06:38Mais non seulement je les remercie, mais le compromis, ce n'est pas la compromission.
00:06:41On peut accepter d'avoir des différences, mais en débattre, pour moi, c'est essentiel.
00:06:46Donc c'est pourquoi on a été aussi élus.
00:06:49Tous ici, il n'y a pas de bons et de mauvais députés.
00:06:52On représente tous des Français.
00:06:53On est là pour composer et travailler, trouver des solutions.
00:06:56Et on a vu passer derrière nous la présidente de l'Assemblée.
00:06:58On suivra un court moment en séance l'annonce des résultats.
00:07:01Mais vous resterez sur ce plateau justement pour continuer ce débat.
00:07:04Sur cette question, le Premier ministre l'a dit.
00:07:07En fait, là, je vous propose de débattre 149.3 pour que les parlementaires puissent s'exprimer sur le budget.
00:07:13Pourquoi vous, vous disiez non, non, il faut qu'on censure maintenant ?
00:07:15Vous ne voulez pas débattre du budget dans l'hémicycle ?
00:07:17C'est un sketch que nous joue le Premier ministre. Pardon, ce n'est pas pour votre question que je dise cela.
00:07:22Mais parce que vous savez qu'on utilise le 49.3 depuis des années dans cette Assemblée.
00:07:25On nous présente comme une faveur, comme si on avait fait l'aumône, comme si on avait fait la manche auprès de M. Lecornu, M. Macron,
00:07:30comme une faveur, cette idée qu'on pourrait enfin pouvoir voter.
00:07:33Mais d'abord, le gouvernement a plein d'autres instruments que le 49.3 à sa disposition.
00:07:37On l'a vu notamment quand il s'est agi pour nous de proposer l'abrogation de la réforme de la retraite.
00:07:40Où il y a eu un coup de force pour nous empêcher d'en délibérer ici.
00:07:43Donc, pardon, mais nous, notre premier réflexe avec ce gouvernement, c'est de considérer qu'il est...
00:07:48Vous parliez de représentation, mon cher collègue.
00:07:50Ce gouvernement n'est assis sur rien. Il est assis sur du sable.
00:07:52Il est soutenu par des groupes parlementaires extrêmement minoritaires et divisés entre eux.
00:07:56Et il est composé de gens qui, pour la plupart, n'ont jamais affronté le suffrage universel des Français.
00:08:00Mais il n'est pas censuré aujourd'hui, Benjamin, Lucas.
00:08:02Moi, je ne suis pas prêt à un quoi qu'il en coûte démocratique au nom de la stabilité.
00:08:04Et encore une fois, je le dis, le débat, nous le voulons.
00:08:07Nous le voulons avec un gouvernement qui ne soit pas un gouvernement macroniste
00:08:10parce que les Français ont souhaité rompre avec M. Macron et sa politique.
00:08:12Et pour vous, Éric Martineau, cette question du 49.3, de l'abandon du 49.3,
00:08:17ça fait longtemps que les députés n'ont pas débattu d'un budget 149.3.
00:08:20Qu'est-ce que ça peut donner dans l'hémicycle ?
00:08:22Mais c'est là qu'on doit prendre notre responsabilité.
00:08:25Parce que pas de 49.3, ça veut dire qu'on a 70 jours devant nous
00:08:28pour pouvoir débattre et apporter des solutions.
00:08:31Ou en proposer, on va être d'accord, pas d'accord, mais ça, c'est pas grave.
00:08:34Ça fait partie de notre devoir et d'amender, de proposer.
00:08:37Au groupe démocrate, c'est vrai qu'on ne déposera pas des centaines d'amendements.
00:08:42On en posera, oui, des certains pour faire valoir ce que l'on aimerait défendre.
00:08:49Après, c'est comme dans un couple.
00:08:51Vous savez, on n'est pas toujours d'accord avec son conjoint.
00:08:54Il faut débattre, il faut donner un petit peu, recevoir, faire des compromis.
00:09:00Mais ça ne veut pas dire qu'il y a abnégation de soi.
00:09:02Moi, je suis convaincu qu'on peut travailler ensemble avec les écologistes.
00:09:06Mais même, regardez, moi, j'ai fait un travail sur la sécurité des Jeux Olympiques
00:09:12avec un député communiste, Stéphane Peux, avec qui on était complètement d'accord.
00:09:16On arrive à travailler ensemble.
00:09:17Alors, on prend cette étape à forme du couple.
00:09:19Pour vous, c'est le divorce, Benjamin Lucarinti.
00:09:21Il ne faut pas raconter les histoires pour endormir les enfants, mon cher collègue.
00:09:23Mais non, mais non.
00:09:24Nous faire croire qu'on part d'une page blanche, c'est se moquer des gens qui nous regardent.
00:09:27Vous, la copie de départ, elle est irrécupérable.
00:09:29Que ceux qui nous regardent comprennent bien.
00:09:30On ne part pas d'une discussion comme ça.
00:09:32On se met autour d'une page blanche et on se met d'accord.
00:09:33Par ailleurs, j'aurais du mal à me mettre d'accord avec des gens qui ont voté la loi immigration de M. Darmanin,
00:09:37qui est une loi d'inspiration raciste et xénophobe.
00:09:39J'aurais du mal à me mettre d'accord avec des gens qui ont fait depuis 8 ans des cadeaux fiscaux aux ultra-riches sans contrepartie.
00:09:44Vous voyez, l'un des accords, c'est la démocratie.
00:09:46Sur la question du budget, notamment au modem, il y a parfois des accords avec la gauche sur des taxations suivantes.
00:09:52Moi, j'ai voté les amendements de M. Maté.
00:09:53Le compromis n'a pas attendu.
00:09:55Et il y en a d'autres, là, pour le budget.
00:09:57Les compromis dans cette assemblée, ils ont deux siècles.
00:09:58Donc, on ne va pas nous faire croire.
00:09:59Je sais que les macronistes prétendent toujours tout réinventer.
00:10:01Mais enfin, ça fait deux siècles qu'on fait des compromis sur chaque texte dans cette assemblée nationale.
00:10:05Il n'y a jamais un texte qui est voté à l'identique par rapport à la copie qui a été présentée.
00:10:08Mais le budget 70 jours, c'est très court.
00:10:10Et la copie qui nous est présentée est à peu de choses près la même que celle de François Bayrou que nous avons fait tomber.
00:10:15Et donc, on part d'un musée des horreurs budgétaires et sociales qui va frapper durement les Français.
00:10:20On entend la quatrième quats-sonnerie.
00:10:23Je vous redonne la parole puisqu'on suit ensemble les résultats.
00:10:25Clément Perrault, vous êtes dans la salle des quatre colonnes, justement.
00:10:28Stéphanie Despierre, première motion de censure avec un vote 271.
00:10:34Là, c'en est une deuxième. Un peu moins d'enjeux et de suspense, Stéphanie.
00:10:36Oui, parce que c'est la motion de censure du Rassemblement national.
00:10:39Et la gauche avait expliqué qu'elle ne la voterait pas.
00:10:43Il ne devrait donc y avoir que les troupes du Rassemblement national et de l'UDR,
00:10:46son allié présidé par Éric Ciotti, qui vont voter cette motion de censure.
00:10:49Et peut-être quelques voix qui viendraient, soit des Républicains, éventuellement du groupe Lutte.
00:10:55Mais en tout cas, cette motion de censure du Rassemblement national ne devrait pas être adoptée.
00:11:00Et elle devrait être cette fois très, très loin de la majorité, qui est à 289 voix.
00:11:05Alors que je vous le rappelle, ça s'est joué à 18 voix près sur la première motion de censure,
00:11:10qui elle était déposée par la France insoumise.
00:11:12Merci beaucoup Stéphanie Despierre.
00:11:15On a entendu les cas de sonnerie retentue.
00:11:17On a vu passer la présidente de l'Assemblée nationale.
00:11:19Dans quelques instants, nous retournerons en séance pour suivre les résultats.
00:11:22Mais évidemment, moins d'enjeux sur cette deuxième motion.
00:11:25C'était la première qui était peut-être la plus dangereuse pour Sébastien Lecornu.
00:11:28Sur ce que disait Benjamin Lucas Alain dit, Éric Martineau, sur cette copie de départ,
00:11:32il y a plein de choses qui ne font pas plaisir.
00:11:33Sur la sous-indexation des retraites, sur la non-indexation du barème de l'impôt sur les revenus,
00:11:37les franchises médicales.
00:11:39Il va falloir convaincre pour le faire adopter ce budget.
00:11:40Alors, on n'est pas forcément de vouloir convaincre non plus.
00:11:44Il faut amender et modifier ce qu'on ne veut pas.
00:11:47Il y a sûrement des choses qu'il faut voir, on est bien d'accord,
00:11:50sur les petites retraites, sur les minimas.
00:11:53Il y a des choses où il faut arrêter de taper sur les gens qui n'ont pas,
00:11:58les petits revenus, les classes moyennes.
00:12:00Ça ouvre en séance.
00:12:00On écoute et on revient tout de suite sur ce débat.
00:12:02La majorité requise pour l'adoption de la motion de censure sur la majorité absolue des membres
00:12:05composant l'Assemblée 289 pour l'adoption 144.
00:12:09La majorité requise n'étant pas atteinte, la motion de censure n'est pas adoptée.
00:12:13Prochaine séance, mardi 21 octobre à 15h.
00:12:16Question au gouvernement.
00:12:18Je vous remercie.
00:12:19La séance est levée.
00:12:20Et on va retrouver Stéphanie Despierres en direct de la salle des 4 colonnes.
00:12:27Deux motions aujourd'hui, Stéphanie et un Premier ministre, qui restent à Matignon.
00:12:30Qui restent à Matignon parce qu'aucune des deux motions de censure n'a été adoptée.
00:12:34Celle du Rassemblement National dont on vient d'avoir le résultat n'a été votée que par 144 députés,
00:12:40c'est-à-dire que le RN et son allié de l'UDR n'ont eu le renfort que de 5 autres députés venus d'autres groupes.
00:12:47Il n'y a donc plus de suspense.
00:12:48Sébastien Lecornu reste en poste.
00:12:50Le suspense, c'était avant, il y a un peu moins d'une demi-heure,
00:12:54quand on a eu les résultats de la première motion de censure déposée par la France Insoumise.
00:12:58Car elle, elle a été votée par toute la gauche, sauf les socialistes,
00:13:02et aussi par le Rassemblement National et son allié de l'UDR.
00:13:06Elle n'a pas été votée, je vous le rappelle, puisque seuls 271 députés ont voté pour la censure.
00:13:14Sébastien Lecornu reste donc en poste.
00:13:17A noter quand même que 7 députés socialistes n'ont pas suivi la consigne de la direction du parti
00:13:22et ont quand même voté cette censure ce matin, sans conséquence in fine pour le gouvernement.
00:13:29Merci beaucoup Stéphanie Despierre.
00:13:31Et on verra aussi des images, puisque nous sommes dans la cour d'honneur de l'Assemblée,
00:13:34on verra peut-être sortir le gouvernement.
00:13:36Sur la question du budget, c'est ce que disait Benjamin-Luc Alundi sur cette copie initiale.
00:13:40Vous dites qu'on peut l'amender, mais est-ce que vous pouvez l'amender suffisamment
00:13:43pour que le budget ne soit pas rejeté à la fin ?
00:13:46Mais ça sera là l'intérêt de discuter entre les groupes politiques.
00:13:51Moi je suis convaincu que nos députés comme Jean-Paul Matéhi, vous l'avez dit mais d'autres,
00:13:56Nicolas Turquois, Jean-Carles Grelier, vont faire des propositions.
00:14:00Il y aura des contre-propositions et il y aura un vote.
00:14:03Il faudra voter.
00:14:05Donc c'est à nous les députés de prendre ces décisions.
00:14:07Benjamin-Luc Alundi, notamment sur la taxation,
00:14:09on sait que parfois il y a des majorités à l'Assemblée,
00:14:11il y avait notamment pour la taxe Zuckmann.
00:14:13Est-ce que vous pensez pouvoir réitérer ce vote, par exemple, dans les prochains jours ?
00:14:18Oui, il faudra qu'il soit respecté ensuite,
00:14:19parce que vous savez, celles et ceux qui regardent la chaîne parlementaire
00:14:22sont instruits maintenant des procédures parlementaires.
00:14:23Il y a une commission mixte paritaire,
00:14:25qui d'ailleurs faudra qu'on change nos institutions,
00:14:26parce qu'à la fin, les sénateurs ont un poids démesuré
00:14:29par rapport à leur légitimité démocratique.
00:14:30Et donc à la fin, le risque, c'est aussi le tripatouillage
00:14:32entre la droite sénatoriale et la Macronie,
00:14:35une fois de plus pour piétiner ce qui se sera décidé à l'Assemblée nationale.
00:14:38Et un RN qui n'est plus forcément favorable maintenant à cette taxe-là également.
00:14:42Est-ce qu'il y a vraiment une majorité à l'Assemblée ?
00:14:43Et le Rassemblement national qui est devenu dans cet hémicycle
00:14:45porte-parole complet du MEDEF et le défenseur de ses intérêts.
00:14:48Donc là aussi, il y a fort à parier que le Rassemblement national
00:14:50ne sera pas du côté de la taxation des ultra-riches
00:14:53pour financer notre modèle de protection sociale et nos services publics.
00:14:56Éric Martineau, sur cette question, sur ce débat,
00:14:58c'est vrai que nos téléspectateurs le savent bien.
00:15:01Il y a une navette, il y a une commission mixte paritaire
00:15:03où effectivement la droite sénatoriale a beaucoup de poids.
00:15:06On peut quasiment réécrire un texte en commission mixte paritaire.
00:15:09Ou le dénaturer de ce qui a été fait en l'Assemblée nationale.
00:15:13Exactement.
00:15:13Et il y a un autre débat qui nous intéresse aussi, celui des délais.
00:15:17Le gouvernement après pourrait être amené à passer le budget par ordonnance.
00:15:21Est-ce que le débat, il va être vraiment sincère et respecté à la fin ?
00:15:25Alors moi, je veux y croire.
00:15:26On n'est pas des naïfs au groupe démocrate.
00:15:29Mais on veut pouvoir discuter et discuter avec tout le monde.
00:15:31Enfin, tout le monde.
00:15:32Sauf l'extrême droite et la gauche extrême.
00:15:35Ça, on n'y arrive pas.
00:15:36Mais on doit pouvoir faire quelque chose.
00:15:39Ça, c'est... J'en suis convaincu.
00:15:41Benjamin-Luc Alain dit, sur ces débats,
00:15:43est-ce que vous pouvez justement avoir un texte finalement
00:15:46qui se tient, a du sens ?
00:15:49Parce qu'on sait que les oppositions ne votent pas le budget.
00:15:51Donc, quand bien même vous le changeriez à votre manière,
00:15:54ce sera compliqué de l'adopter à la fin ?
00:15:55Oui, c'est pourquoi je vous dis, je ne vois pas d'autre solution
00:15:57que le fait que ce gouvernement tombe.
00:15:59Parce que je ne le vois pas en capacité de construire un budget
00:16:01qui puisse rassembler une majorité dans cet hémicycle.
00:16:04À moins que nous nous renions.
00:16:05Or, nous avons été élus pour défendre
00:16:07le détricotage complet de la politique d'Emmanuel Macron.
00:16:10Et ça, évidemment, ils ne veulent pas y consentir.
00:16:12Et sur la suspension de la réforme des retraites,
00:16:14on imagine que ça lui a coûté au président de la République.
00:16:17Certains disent que c'est la seule réforme d'ampleur
00:16:18qu'il a menée.
00:16:20Il a accepté de bouger.
00:16:22Le bouger est minimal quand même.
00:16:24On parle d'un hypothétique ralentissement
00:16:27de l'application de la réforme des retraites
00:16:29dans le cadre du projet de loi de financement
00:16:30de la sécurité sociale.
00:16:31Ce qui veut dire qu'on voudrait contraindre
00:16:32les parlementaires qui veulent la suspension
00:16:34à voter l'ensemble de ce projet de financement
00:16:36de la sécurité sociale,
00:16:37qui sera dramatique pour les protections des Français,
00:16:38pour les solidarités.
00:16:39Objectivement, ce qui aurait été légitime,
00:16:43c'est qu'il y ait ici le vote,
00:16:44le débat et le vote,
00:16:45d'une abrogation de la réforme des retraites.
00:16:46Par exemple, moi, je ne fais pas la manche
00:16:47auprès d'Emmanuel Macron.
00:16:48Il y a eu un mouvement social historique dans ce pays.
00:16:50Il y a eu une majorité de parlementaires
00:16:51qui est prête à voter l'abrogation.
00:16:53Il y a eu un scrutin législatif en 2024
00:16:58qui a donné aux Français la parole.
00:16:59Et ils ont dit qu'on veut rompre avec Emmanuel Macron
00:17:01et notamment avec sa réforme des retraites.
00:17:02Donc, pardon, mais c'est un bouger
00:17:03qui est extrêmement minimal.
00:17:04Sur cette suspension de la réforme des retraites,
00:17:07même si chacun calcule
00:17:08comment elle pourrait être adoptée,
00:17:10quel véhicule législatif.
00:17:11Et peut-être qu'on se rend compte
00:17:12que c'est compliqué,
00:17:13peut-être plus compliqué que prévu.
00:17:15Est-ce qu'il faudra
00:17:15que cet engagement soit absolument tenu ?
00:17:18Alors, moi, j'aimerais aussi poser une question.
00:17:20Est-ce qu'on doit tout suspendre
00:17:22dans la réforme des retraites ?
00:17:23Parce que sur les carrières longues,
00:17:25aujourd'hui, il y a un focus sur les 64 ans.
00:17:27Et on est bien d'accord.
00:17:28Et nous, ce n'était pas du tout
00:17:30notre marqueur au groupe démocrate.
00:17:32Rappelez-vous, on a toujours été des défenseurs
00:17:34de la retraite à points,
00:17:35mais sur la retraite à 60 ans
00:17:37pour les carrières longues,
00:17:38est-ce que ça aussi, on le suspend ?
00:17:40Alors, ce que les socialistes veulent suspendre,
00:17:41c'est juste sur l'âge
00:17:42et sur la durée de cotisation.
00:17:43Quand vous dites,
00:17:44on va abroger la réforme des retraites,
00:17:46moi, je veux bien,
00:17:46mais alors, est-ce que ça,
00:17:47on l'abroge ?
00:17:48Est-ce qu'il y avait des bonnes choses
00:17:49dans la réforme des retraites,
00:17:50Benjamin Lucas, lundi ?
00:17:51Il y a aussi des bonnes choses.
00:17:52Est-ce que ça, vous voulez l'abroger ?
00:17:54Non, mais ça aussi,
00:17:55c'est des histoires pour endormir les enfants.
00:17:56Non, parce que les gens
00:17:57qui n'ont pas fait d'études
00:17:58et qu'ont eu leur CRP.
00:18:00Sur les carrières longues ?
00:18:01C'est bientôt Halloween.
00:18:01Si vous rentrez dans la maison des horreurs
00:18:03et qu'il y a un petit paquet de bonbons
00:18:04posé sur la table,
00:18:04vous n'allez pas dire que c'est super
00:18:05et qu'il y a des friandises.
00:18:06Moi, c'est pareil avec vous à chaque fois
00:18:08sur la réforme des retraites et sur le reste.
00:18:09Moi, j'ai commencé à travailler de bonheur.
00:18:11Je vous promets que j'espère...
00:18:12Je ne vous ai pas interrompu.
00:18:13Dans une loi d'abrogation,
00:18:14on peut très bien maintenir
00:18:16un certain nombre de dispositions,
00:18:17voire même en améliorer d'autres,
00:18:18mais abroger la mesure d'âge,
00:18:20abroger l'injustice et la brutalité
00:18:22de cette réforme,
00:18:23ce que vous avez refusé depuis le départ.
00:18:24Sur cette question,
00:18:25puisque sur le plateau juste avant,
00:18:27Nicolas Metzdorf,
00:18:27ensemble pour la République,
00:18:28lui disait,
00:18:29moi, je ne le voterai pas à l'amendement.
00:18:30Je ne suis pas du tout d'accord.
00:18:31Est-ce que vous, groupe démocrate,
00:18:33vous allez dire,
00:18:33si, il faut qu'on le vote
00:18:34puisque c'était un gage donné aux socialistes
00:18:37et aujourd'hui,
00:18:37on doit voter cet amendement ?
00:18:40Il va falloir déjà qu'on en discute,
00:18:41de savoir qu'est-ce que l'on garde
00:18:43ou qu'on ne garde pas.
00:18:44Parce que là,
00:18:45si c'est pour acheter une paix,
00:18:46une paix sociale jusqu'en 2027
00:18:48et que dans le programme,
00:18:49on verra pour les présidentielles en 2027
00:18:51qui veut faire quoi.
00:18:52Parce qu'on ne régule pas
00:18:53le problème des retraites.
00:18:54Il ne faut pas oublier
00:18:56qu'il y a un problème de financement
00:18:57de nos caisses de retraite.
00:18:58Donc, comment on fait ?
00:19:00Où est-ce qu'on trouve l'argent ?
00:19:02Il faudra qu'on en débatte.
00:19:03Là, Benjamin,
00:19:04Lucas lundi,
00:19:04sur cette pause jusqu'en 2027,
00:19:06tous les candidats,
00:19:07après, pourront défendre
00:19:08et le candidat écologiste
00:19:09ou le candidat de gauche
00:19:10que vous soutiendrez,
00:19:11si c'est un candidat unique ou pas,
00:19:13on en reparlera
00:19:14dans une prochaine émission,
00:19:15pourra dire,
00:19:16moi, j'abroge.
00:19:17Mais le sujet,
00:19:18c'est que cette réforme,
00:19:18elle a été imposée
00:19:19sans aucun consentement démocratique
00:19:21et donc attendre et reculer,
00:19:23pardon,
00:19:23mais ce n'est pas une bonne solution.
00:19:24Et Sébastien Lecoigne,
00:19:24il a reconnu en disant
00:19:25il ne faut pas être sourd
00:19:26que c'est une blessure démocratique.
00:19:27Vous n'y voyez pas quand même
00:19:28le début d'un commencement
00:19:30de mea culpa remise en question.
00:19:32Mais pardon,
00:19:33mais ils sont quand même
00:19:34dans un niveau de faiblesse historique,
00:19:35les macronistes.
00:19:36Encore une fois,
00:19:37je vous dis,
00:19:37je ne fais pas la manche.
00:19:38C'est le plus fête
00:19:38de la Ve République.
00:19:39Mais il est là,
00:19:41il est nommé de façon
00:19:42tout à fait illégitime.
00:19:43Il s'assoit sur une majorité,
00:19:46enfin sur un groupe,
00:19:47sur un socle parlementaire
00:19:48qui est le plus faible
00:19:49de l'histoire
00:19:49de la Ve République.
00:19:51Il a un gouvernement
00:19:52qui est extrêmement faible
00:19:52dont plein de gens
00:19:53n'ont jamais été confrontés
00:19:54au suffrage universel.
00:19:55Il ne représente qu'eux-mêmes
00:19:56eux-mêmes
00:19:57ou Emmanuel Macron.
00:19:58C'est le dernier carré
00:19:59des fidèles d'Emmanuel Macron.
00:20:00Donc qu'il soit capable
00:20:01de quand même un peu reconnaître
00:20:02qu'il est dans cette situation,
00:20:03c'est la moindre des choses.
00:20:04Mais la légitimité en démocratie,
00:20:06c'est que si on est faible
00:20:06à ce point,
00:20:07alors on n'est pas
00:20:08Premier ministre de la France.
00:20:09Éric Martineau,
00:20:09sur cette faiblesse,
00:20:11ce socle,
00:20:11cette plateforme de stabilité,
00:20:13c'est vrai que la droite
00:20:14très critique,
00:20:16on a des députés
00:20:17plutôt en soutien,
00:20:19des sénateurs
00:20:19vent debout
00:20:20contre le nouveau gouvernement.
00:20:23C'est compliqué
00:20:24même au sein de ceux
00:20:26qui sont censés soutenir
00:20:27le gouvernement.
00:20:28Moi, j'aurais préféré
00:20:29et aimé
00:20:30qu'il y ait aussi
00:20:31une ouverture
00:20:31beaucoup plus large
00:20:32du gouvernement.
00:20:34On l'avait fait déjà
00:20:35et demandé
00:20:36via le précédent gouvernement
00:20:38avec François Bayrou,
00:20:39mais rappelez-vous aussi,
00:20:40certains ont refusé
00:20:41plus à gauche
00:20:42de rentrer dans le gouvernement.
00:20:44Et même quand
00:20:44le groupe démocrate
00:20:46soutenait même
00:20:46Bernard Cazeneuve
00:20:48il y a un an,
00:20:49je suis désolé,
00:20:50il n'était pas soutenu
00:20:51par le NFP
00:20:52l'année dernière.
00:20:53Donc,
00:20:54il faudrait quand même
00:20:54que chacun aussi
00:20:55balaye devant sa porte
00:20:56pour voir
00:20:57pourquoi on n'a pas
00:20:59par exemple
00:20:59de ministre socialiste
00:21:01ou de gauche
00:21:01qui rentre dans le gouvernement.
00:21:03Je sais que le macronisme
00:21:06s'est construit
00:21:07sur l'idée
00:21:07qu'on pouvait rassembler
00:21:08dans un même bloc
00:21:09tous les opportunistes
00:21:09de partout.
00:21:10Nous avons des convictions
00:21:11et vous en avez.
00:21:13Respectons le fait
00:21:14qu'elles sont antagonistes
00:21:15et qu'on ne peut pas
00:21:16se mettre d'accord
00:21:16sur une vision de la société
00:21:17quand vous avez depuis
00:21:18huit ans mené une politique
00:21:19que les Français
00:21:20ont durement rejetée
00:21:20parce qu'elle est injuste
00:21:21et parce qu'elle est brutale.
00:21:22Allez, on va rejoindre
00:21:23Stéphanie Despierres,
00:21:24celle des quatre colonnes.
00:21:25On surveillait évidemment
00:21:26cette motion de censure
00:21:27du Rassemblement national
00:21:28mais on surveillait surtout
00:21:29certaines petites choses
00:21:30dans le scrutin.
00:21:31Dites-nous Stéphanie.
00:21:32Oui, alors on surveillait surtout
00:21:33combien d'élus
00:21:34les Républicains
00:21:34allaient voter
00:21:35cette motion de censure
00:21:36du Rassemblement national.
00:21:37Eh bien, trois députés
00:21:39ont fait le choix
00:21:40d'aller contre la consigne
00:21:41de leur patron du groupe,
00:21:42Laurent Wauquiez,
00:21:42qui avait appelé
00:21:43à ne pas voter la censure.
00:21:44Trois élus les Républicains
00:21:46ont donc voté
00:21:47la motion de censure
00:21:49du Rassemblement national.
00:21:51L'une de ces députés
00:21:52avait aussi voté
00:21:53la motion de censure
00:21:54de la gauche un peu plus tôt.
00:21:55Alors je vous rappelle
00:21:55que cette motion de censure
00:21:56du RN n'a pas été adoptée,
00:21:58celle de la gauche non plus.
00:21:59A noter également
00:22:00que les deux députés
00:22:02non inscrits
00:22:02qui avaient voté
00:22:03pour la motion de censure
00:22:04de la France insoumise
00:22:05ont aussi voté
00:22:07pour la motion de censure
00:22:08du RN.
00:22:10Merci beaucoup Stéphanie Despierres.
00:22:12Trois députés
00:22:13de droite républicaines
00:22:14qui votent la censure
00:22:15du gouvernement Lecornu.
00:22:17Oui, ça fait peur.
00:22:18Oui, oui.
00:22:19Comme ça, à chaud.
00:22:20Bon, après,
00:22:21chacun est libre.
00:22:22Chez nous,
00:22:23on n'a pas été considéré.
00:22:23Sur la motion de censure
00:22:23du RN, je précise.
00:22:25On est bien d'accord.
00:22:26Moi, ça me fait peur.
00:22:27Voilà.
00:22:28Je ne partage pas du tout.
00:22:30Et sur les sept socialistes
00:22:32qui ont voté
00:22:32la première motion de censure,
00:22:34pour les prochaines,
00:22:35vous espérez pouvoir convaincre
00:22:36d'autres collègues socialistes
00:22:38justement de grossir
00:22:39les rangs de cette censure ?
00:22:40Je pense que je n'en aurais pas besoin.
00:22:42Je pense que plus
00:22:42le débat budgétaire
00:22:43va s'avancer,
00:22:45plus ce gouvernement,
00:22:46parce qu'il n'y a pas
00:22:46que le débat budgétaire
00:22:47dans la vie,
00:22:47ce gouvernement,
00:22:48il va continuer à agir.
00:22:49Vous avez un ministre de l'Intérieur
00:22:50qui a été déjà
00:22:51dans des gouvernements macronistes,
00:22:52qui a mené une politique
00:22:53extrêmement brutale
00:22:53en matière de liberté,
00:22:55en matière de droits
00:22:56des personnes exilées, etc.
00:22:57Donc ce gouvernement,
00:22:58parce qu'on parle
00:22:59de la question budgétaire
00:23:00et du débat à l'Assemblée,
00:23:01il va continuer à agir.
00:23:01Puisque c'est vrai
00:23:01que c'est celle qui occupe
00:23:02l'Assemblée à l'autre.
00:23:02Il y a beaucoup de choses,
00:23:03notamment de reculs environnementaux
00:23:04qui sont décidés par décret
00:23:06sans qu'on en débatte ici, etc.
00:23:07Donc je pense que
00:23:07plus ce gouvernement va agir,
00:23:09plus le débat budgétaire
00:23:10va montrer la vérité des prix
00:23:11sur ce qu'il défend,
00:23:12plus nos collègues
00:23:13et camarades socialistes
00:23:14vont revenir à la raison
00:23:15et réaliser que le meilleur moyen
00:23:16d'être utile aux Français,
00:23:18c'est de permettre la rupture
00:23:18avec Emmanuel Macron.
00:23:20Merci beaucoup Benjamin Lucas Lundi.
00:23:22Merci Eric Martineau
00:23:23d'avoir commenté en direct
00:23:24sur LCP les résultats
00:23:25de ces motions de censure.
00:23:26On va retrouver Clément Perrault
00:23:27dans la cour d'honneur
00:23:28de l'Assemblée.
00:23:29Sébastien Lecornu,
00:23:30encore Premier ministre aujourd'hui.
00:23:32Oui Elsa, je me trouve
00:23:36dans la cour d'honneur.
00:23:37Là, vous voyez cet escalier
00:23:38sur les images de Virgile Tron.
00:23:40Cette porte, elle donne
00:23:41pratiquement directement
00:23:42sur l'hémicycle.
00:23:43A noter Elsa,
00:23:44que Sébastien Lecornu
00:23:45n'est pas encore sorti
00:23:46de l'Assemblée nationale.
00:23:47Donc peut-être va-t-on le voir
00:23:49dans les prochains instants repartir.
00:23:51Vous le disiez,
00:23:52il a échappé effectivement
00:23:53à ces deux motions de censure.
00:23:55À 18 voix près,
00:23:57c'est passé Eric Rack,
00:23:58mais c'est passé pour lui.
00:23:59Sa première mission est donc accomplie.
00:24:01Lui, qui se dit gaulliste,
00:24:04peut considérer qu'il a gagné
00:24:05une bataille,
00:24:06mais certainement pas
00:24:07qu'il a gagné la guerre.
00:24:07Il reste un Premier ministre
00:24:09sous sursis,
00:24:11en sursis, pardon.
00:24:12C'est ce qu'ont dit les socialistes
00:24:13qui n'y avaient pas d'accord
00:24:15de non-censure derrière ces votes.
00:24:17Il va maintenant y avoir
00:24:18l'examen du budget
00:24:19et la situation reste très fragile
00:24:22pour Sébastien Lecornu
00:24:23qui va continuer encore
00:24:24de marcher sur un fil.
00:24:27Merci beaucoup Clément Perrault.
00:24:29J'accueille sur ce plateau
00:24:31de nouveaux invités.
00:24:31Laurent Jacobelli, bonjour.
00:24:33Député Rassemblement National
00:24:34de Moselle.
00:24:35Richard Ramos,
00:24:36bonjour à vous également.
00:24:36Bonjour.
00:24:37Député Les Démocrates
00:24:38du Loiret.
00:24:39Déception aujourd'hui,
00:24:40Laurent Jacobelli,
00:24:41les deux motions
00:24:41ne sont pas adoptées.
00:24:42La première a 18 voix près,
00:24:44l'autre largement...
00:24:46Voilà, il manquait beaucoup de voix
00:24:47pour faire un renverse.
00:24:47Oui, déçu, déçu pour la démocratie
00:24:49parce qu'aujourd'hui,
00:24:50les Français veulent un changement.
00:24:51Ils l'ont montré
00:24:52lors des dernières élections,
00:24:53ils le montrent
00:24:53à travers les sondages.
00:24:54Aujourd'hui, on a encore
00:24:55un gouvernement macroniste
00:24:57alors qu'il n'y a rien
00:24:58de plus anachronique.
00:24:58Et puis déception aussi
00:24:59par l'attitude de certains.
00:25:01On a vu naître
00:25:03le syndicat des gagne-petits,
00:25:04ceux qui sacrifiaient
00:25:06l'intérêt général
00:25:07sur l'autel de leurs ambitions
00:25:08ou du maintien de mandat.
00:25:10Des socialistes
00:25:10qui se sont vendus
00:25:11pour une bouchée de pain
00:25:12et des LR
00:25:13qui sont devenus
00:25:13l'aile droite du Parti socialiste.
00:25:15Tout cela est assez triste,
00:25:16finalement.
00:25:17Mais rassurez-vous,
00:25:17le combat continue
00:25:18et on ne lâchera rien.
00:25:19Alors, on voit celui
00:25:20qui a gagné peut-être
00:25:21une première manche aujourd'hui,
00:25:23Sébastien Lecornu,
00:25:25Premier ministre,
00:25:26qui sort soulagé
00:25:28d'avoir dépassé
00:25:30ces deux motions de censure.
00:25:32Le Rassemblement national déçu.
00:25:33Est-ce que vous,
00:25:34au contraire,
00:25:35Richard Ramos,
00:25:35vous êtes soulagé aujourd'hui ?
00:25:37Moi, je ne dirais pas soulagé
00:25:38parce que tout reste à faire
00:25:39dans le budget.
00:25:41Le Rassemblement,
00:25:41j'ai envie de dire,
00:25:42le RNLFI a échoué,
00:25:44c'est-à-dire ce RNLFI
00:25:46qui s'est mis ensemble
00:25:47à la fois LFI
00:25:48et le Rassemblement national
00:25:49a échoué.
00:25:50Ce rassemblement
00:25:51dans un même vote,
00:25:52d'une même voix.
00:25:53Mais ça ne veut pas dire
00:25:54qu'il ne faudra pas
00:25:55qu'on débattre,
00:25:56il ne faudra pas qu'on débattre
00:25:56sur le budget.
00:25:57Et je n'ai pas de doute
00:25:58que le Rassemblement national,
00:26:00nous-mêmes,
00:26:00on va essayer d'essayer
00:26:01de trouver des voies et moyens
00:26:03pour changer la vie des Français.
00:26:04C'est ce qu'on nous demande
00:26:05malgré nos différences.
00:26:06Et c'est ce que disait
00:26:07Sébastien Lecornu,
00:26:09que si cette motion passait,
00:26:10finalement,
00:26:11ce serait refuser
00:26:11à l'Assemblée le débat.
00:26:13Il propose un débat
00:26:14149.3,
00:26:15ça fait longtemps
00:26:16qu'il n'y a pas eu
00:26:16de débat budgétaire
00:26:17149.3 à l'Assemblée.
00:26:19Pourquoi vous,
00:26:19Laurent Jacobelli,
00:26:20vous ne faites pas confiance
00:26:21en ce débat ?
00:26:22D'abord parce que
00:26:23nous avons appris
00:26:24depuis 8 ans
00:26:24à ne pas faire confiance
00:26:25aux macronistes.
00:26:26Leur parole n'engage
00:26:27que ceux qui veulent bien y croire.
00:26:29Et puis, effectivement,
00:26:30même si M. Lecornu
00:26:31ne utilise pas le 49.3,
00:26:32et l'intention
00:26:33est plutôt louable d'ailleurs,
00:26:35eh bien forcément,
00:26:35vu les débats
00:26:36qu'il va y avoir,
00:26:36vu les désaccords
00:26:37qu'il y aura
00:26:37à la fin du délai
00:26:38des 70 jours,
00:26:40il y a fort à parier
00:26:40que le budget
00:26:41passe sur ordonnance,
00:26:42c'est-à-dire sans gel
00:26:44de la réforme des retraites
00:26:45et en gardant
00:26:46les 19 milliards
00:26:47d'impôts supplémentaires
00:26:48programmés,
00:26:49les 28 milliards
00:26:50de dépenses publiques
00:26:51supplémentaires programmées
00:26:52et le gel
00:26:53des pensions de retraite.
00:26:54C'est inacceptable.
00:26:55Et une fois encore,
00:26:56la partie,
00:26:57M. Ramos,
00:26:58n'est pas définitivement
00:26:59gagnée pour vous.
00:27:00Il y aura peut-être
00:27:00d'autres motions de censure.
00:27:02Et alors justement,
00:27:03on va retrouver,
00:27:03avant de vous donner la parole,
00:27:04Richard Ramos,
00:27:05Clément Perrault,
00:27:06dans la cour d'honneur
00:27:07qui vient de voir passer
00:27:08le Premier ministre.
00:27:10Premier ministre,
00:27:10peut-être un peu soulagé,
00:27:11Clément ?
00:27:14Oui, sans doute.
00:27:15Je l'ai vu sortir,
00:27:17effectivement,
00:27:17il y a un instant.
00:27:18Je l'ai salué,
00:27:18nous avons échangé
00:27:19très rapidement.
00:27:20Il n'a pas souhaité
00:27:21s'exprimer en direct.
00:27:22Je lui ai demandé à Elsa
00:27:23s'il se sentait soulagé
00:27:24après ce vote.
00:27:26Il m'a répondu
00:27:27maintenant au travail.
00:27:28Au travail,
00:27:29voilà donc les mots
00:27:30que Sébastien Lecornu
00:27:32nous a dit
00:27:32juste avant
00:27:33de s'engouffrer
00:27:34dans sa berline.
00:27:35C'est de repartir
00:27:35sans doute pour Matignon.
00:27:37Merci beaucoup,
00:27:39Clément Perrault.
00:27:40Au travail,
00:27:40dit Sébastien Lecornu.
00:27:42Mais le Rassemblement
00:27:43national dit déjà
00:27:44le débat ne sera pas sincère
00:27:46et se finira
00:27:46en ordonnance.
00:27:48On sait qu'on a 70 jours
00:27:49pour adopter le budget,
00:27:50que c'est un chrono
00:27:51contre la montre.
00:27:52Oui,
00:27:52mais c'est la responsabilité
00:27:53pour une fois
00:27:54les parlementaires
00:27:55que nous sommes,
00:27:56on a la responsabilité
00:27:56de le faire.
00:27:57Si on n'est pas
00:27:58assez courageux
00:27:59et si on n'écoute pas
00:28:00les Français
00:28:00qui veulent qu'on s'entende,
00:28:02ça arrivera à ce que dit
00:28:02M. Jacobelli.
00:28:03Mais la balle est dans notre camp.
00:28:05A nous d'essayer
00:28:06de trouver une voie de passage.
00:28:08Et je le dis
00:28:08et je le répète,
00:28:09le RNLFI,
00:28:10on verra ce qu'ils font ensemble,
00:28:11on verra si c'est eux
00:28:12qui font tomber le budget
00:28:13et qu'on n'arrive pas
00:28:14à trouver un compromis
00:28:16pour voter un budget.
00:28:17C'est ce que demandent
00:28:17les Français.
00:28:18En circonscription,
00:28:19les Français nous disent
00:28:20vous vous démerdez
00:28:21mais essayez un peu
00:28:23de trouver un budget.
00:28:24On va voir
00:28:24si le RNLFI,
00:28:25face aux autres,
00:28:26fera tomber ou pas
00:28:27le budget
00:28:27pendant le débat.
00:28:28Est-ce qu'ils vous disent
00:28:28pareil dans votre circonscription ?
00:28:31Entendez-vous
00:28:31trouver un budget ?
00:28:32Je salue d'ailleurs
00:28:33les électeurs de la 8e
00:28:34circonscription de la Moselle
00:28:35qui me disent
00:28:36à peu près tous les week-ends
00:28:37renvoyez les macronistes
00:28:39chez eux,
00:28:40remplacez-les
00:28:40parce qu'ils n'en peuvent plus.
00:28:42Ils n'en peuvent plus
00:28:42de l'insécurité,
00:28:43ils n'en peuvent plus
00:28:43de l'immigration,
00:28:44ils n'en peuvent plus
00:28:45de la dette,
00:28:46ils n'en peuvent plus
00:28:46de la baisse de pouvoir d'achat.
00:28:47Et avec la même équipe
00:28:48on ne fera pas
00:28:49une politique différente.
00:28:50Mais vous savez
00:28:50qui va diriger
00:28:50pendant 70 jours ?
00:28:52Ce n'est pas
00:28:52M. Lecornu,
00:28:53ce n'est évidemment
00:28:54pas M. Wauquiez
00:28:55qui n'a plus
00:28:55aucune crédibilité.
00:28:56C'est M. François Hollande
00:28:59ou alors M. Fort
00:29:00parce que le PS
00:29:01a le revolver
00:29:02sur la tempe
00:29:03de la Macronie.
00:29:04Ils feront du chantage
00:29:05incessant jusqu'à la fin.
00:29:07Si vous ne nous donnez
00:29:07pas ce que nous voulons,
00:29:08nous vous ferons sauter.
00:29:10Et donc nous sommes gérés
00:29:11aujourd'hui par les socialistes.
00:29:12Le socialisme c'est l'impôt,
00:29:13le socialisme c'est l'immigration,
00:29:15le socialisme c'est le désastre.
00:29:16Est-ce que vous pensez
00:29:17que les socialistes
00:29:18ayant obtenu
00:29:19cette suspension
00:29:20de la réforme des retraites
00:29:21demanderont,
00:29:22continueront à demander
00:29:22des choses
00:29:23pendant le budget
00:29:23et menaceront de censure ?
00:29:25Alors que fera le gouvernement ?
00:29:26Est-ce qu'il sera obligé
00:29:27de céder ?
00:29:27Ce n'est pas une question
00:29:28de céder,
00:29:28c'est une question de débat.
00:29:30A l'Assemblée nationale,
00:29:31c'est 577 morceaux de France.
00:29:33Et donc on est tous
00:29:34à essayer de construire
00:29:35quelque chose
00:29:36pour les Français.
00:29:37On voit là
00:29:38qu'il y a
00:29:39une espèce de coalition
00:29:40RN-LFI
00:29:42pour aller au chaos.
00:29:43Monsieur,
00:29:44pour des stratégies
00:29:45très différentes.
00:29:46Le RN veut aller
00:29:47à l'élection
00:29:48parce qu'il veut aller vite
00:29:49parce que c'est un calendrier
00:29:50de Mme Le Pen.
00:29:51Les LFI, eux,
00:29:52c'est leur stratégie
00:29:53de ne pas faire la démocratie
00:29:54mais le chaos.
00:29:56On verra
00:29:56si à l'intérieur
00:29:57de l'espace central,
00:29:58on arrive à trouver
00:29:59des compromis
00:29:59dans l'intérêt des Français.
00:30:00Et moi,
00:30:00on ne voit pas
00:30:01les mêmes Français.
00:30:02Moi, sur les marchés,
00:30:02les Français,
00:30:03ils me disent
00:30:03vous vous démerdez
00:30:04mais il faut trouver
00:30:05un budget pour la France.
00:30:06Alors ça,
00:30:07de toute façon,
00:30:07les députés voient
00:30:08visiblement les Français
00:30:09qui vont un peu
00:30:10dans leur stance
00:30:11à chaque fois.
00:30:12Laurent Jacobelli,
00:30:12sur cette question,
00:30:13vous voulez provoquer quoi ?
00:30:15Une dissolution ?
00:30:15Une démission du chef de l'État ?
00:30:17Et une dissolution ?
00:30:19Sébastien Lecornu dit
00:30:20mais en fait,
00:30:20on a voté il y a un an,
00:30:21les Français ont voté un an.
00:30:22On ne va pas re-voter
00:30:23tous les ans
00:30:24pour essayer d'avoir
00:30:24une assemblée
00:30:25qui correspond à peu près
00:30:27à ce qu'on en entend.
00:30:28En fait, on parle depuis tout à l'heure
00:30:28de budget,
00:30:29on parle de stabilité.
00:30:30Pourquoi tout cela n'avance pas ?
00:30:31Pourquoi est-ce qu'on a l'impression
00:30:32de piétiner
00:30:32et que parfois,
00:30:34certains acceptent
00:30:34l'inacceptable
00:30:35simplement pour rester en place ?
00:30:36Parce qu'il n'y a pas
00:30:37de majorité aujourd'hui.
00:30:38Or, il faut une majorité
00:30:38pour avoir une majorité,
00:30:40pas de baguette magique,
00:30:41des élections,
00:30:41il faut retourner au vote.
00:30:42Ce que vous dites...
00:30:43Mais ça ne vous gêne pas
00:30:43de trouver une majorité
00:30:44avec LFI ?
00:30:45Parce que votre majorité
00:30:46pour faire tomber le gouvernement,
00:30:47c'est avec LFI.
00:30:48Mais aujourd'hui,
00:30:49votre majorité,
00:30:50c'est avec LFI.
00:30:52Monsieur Ramos,
00:30:52aujourd'hui,
00:30:53la majorité,
00:30:53c'est le PS,
00:30:54le Bloc Central
00:30:55et les LR.
00:30:56Et vous la cherchez,
00:30:56vous, avec LFI.
00:30:57Vous travaillez avec les socialistes,
00:30:59monsieur.
00:30:59Et vous ne la cherchez pas avec LFI.
00:31:01Sur cette accusation,
00:31:01UMPS,
00:31:02entre guillemets,
00:31:02c'est ce qu'on entend
00:31:03dans les mots
00:31:04du RAS.
00:31:04UMPS,
00:31:04c'est moi,
00:31:04je vous dis aujourd'hui,
00:31:06RLFI,
00:31:07c'est-à-dire RNLFI.
00:31:08Vous dites,
00:31:09Laurent Jacobelli,
00:31:10que le gouvernement
00:31:10est devenu socialiste.
00:31:12Oui.
00:31:12Il sera content de l'apprendre.
00:31:13Mais la suspension
00:31:13de la réforme des retraites,
00:31:14vous,
00:31:14vous êtes pour l'abrogation
00:31:15de la réforme des retraites.
00:31:16Vous êtes un peu...
00:31:16L'abrogation,
00:31:17pas la suspension.
00:31:18Mais une fois encore...
00:31:19Oui, mais donc,
00:31:20c'est une mesure
00:31:21que vous avez souhaitée également.
00:31:23Vous connaissez trop
00:31:24les arcanes de la vie politique
00:31:25pour être naïve.
00:31:26Vous savez très bien
00:31:27que ça n'aura pas lieu.
00:31:28Oui, mais avant...
00:31:29Alors, attendez,
00:31:29juste avant de savoir
00:31:30si ça aura lieu ou pas,
00:31:31je poserai la question.
00:31:36Il y a de gauche
00:31:37entre guillemets
00:31:38ou socialiste du Premier ministre.
00:31:39Mais nous le voterons
00:31:39si jamais ça arrive.
00:31:40Mais nous sommes sans illusion
00:31:40et nous le disons aux électeurs
00:31:42qui croient vraiment
00:31:43à cette promesse
00:31:44que ce qui se passera à la fin,
00:31:45c'est que l'amendement,
00:31:46si jamais il arrive,
00:31:48sera soit retoqué,
00:31:49probablement par le Conseil constitutionnel
00:31:50parce que c'est un cavalier,
00:31:51soit le budget,
00:31:52dans son ensemble,
00:31:53ne sera pas voté
00:31:54et donc il n'y aura pas
00:31:55cet amendement de gèles
00:31:56de réforme des retraites.
00:31:57C'est une entourloupe.
00:31:58Monsieur Lecornu est habile
00:32:01à défaut d'être sincère.
00:32:02Comment ça va se passer
00:32:03très concrètement ?
00:32:04Puisqu'il y a cet amendement
00:32:05qui va être déposé
00:32:06sauf que ceux qui sont favorables
00:32:07à l'amendement
00:32:08vont voter contre le texte
00:32:09à la fin
00:32:10et ceux qui sont défavorables
00:32:11à l'amendement,
00:32:12non mais il y a une possibilité
00:32:13pour qu'à la fin,
00:32:14le texte ne soit pas adopté,
00:32:15que le budget soit rejeté.
00:32:16C'est possible.
00:32:17Donc qu'en est-il
00:32:17de cette promesse de suspension
00:32:18dans ces cas-là ?
00:32:19Alors attendez,
00:32:19moi déjà je regarde deux choses.
00:32:21Je regarde,
00:32:22j'entends M. Jacobelli
00:32:23qui nous dit
00:32:23que s'il y a un amendement
00:32:25pour suspendre la retraite,
00:32:26il le votera
00:32:27parce que ça va dans le bon sens.
00:32:28Donc c'est une première des choses.
00:32:30L'amendement,
00:32:31pas le texte final.
00:32:32Et si le texte est rejeté,
00:32:33il faudra par la loi,
00:32:35par une loi extérieure,
00:32:37revenir avec une loi
00:32:38pour suspendre les retraites.
00:32:39Richard Ramos,
00:32:40regardez,
00:32:40on voit sur ces images
00:32:41de la rue de Bourgogne
00:32:42le Premier ministre
00:32:43qui décide de retourner
00:32:45à Matignon à pied.
00:32:48Notre journaliste,
00:32:49Clément Perrault,
00:32:50on lui demande d'avancer
00:32:52par la sécurité
00:32:53du Premier ministre,
00:32:54Sébastien Lecornu.
00:32:54On travaille, M. Lecornu ?
00:32:56Voilà, Clément Perrault
00:33:00qui va essayer justement
00:33:01d'avoir peut-être un mot,
00:33:02une phrase de Sébastien Lecornu
00:33:04qui reste concentré.
00:33:05Il remonte la rue de Bourgogne.
00:33:07Je rappelle à nos téléspectateurs
00:33:08qui ne sont pas forcément
00:33:09ni parisiens
00:33:10ni habitués du 7e arrondissement.
00:33:12Il y a environ un petit kilomètre
00:33:13qui sépare l'Assemblée nationale
00:33:14de Matignon.
00:33:15Sébastien Lecornu décide,
00:33:17ça fait partie d'une certaine
00:33:18communication politique aussi,
00:33:20de remonter cette rue
00:33:22à pied avec ses équipes.
00:33:24Pas de mots de Sébastien Lecornu,
00:33:29mais vous me prévenez évidemment
00:33:31et on le sait,
00:33:32Clément Perrault l'a dit,
00:33:33il a dit un seul mot
00:33:34à notre journaliste,
00:33:36au travail.
00:33:37C'est un peu ce qu'a dit
00:33:38Sébastien Lecornu
00:33:39quand il a voulu contrer
00:33:41ses motions de censure
00:33:42en disant que finalement,
00:33:43s'il était censuré,
00:33:44c'est l'Assemblée elle-même
00:33:45qui ne pourrait pas travailler.
00:33:46Regardez, allez,
00:33:47un petit selfie
00:33:48pour Sébastien Lecornu.
00:33:51Il est confirmé à Matignon,
00:33:52on lui demande de faire une photo
00:33:53dans la rue,
00:33:54journée positive pour l'instant
00:33:56pour le Premier ministre,
00:33:57mais les ennuis commencent,
00:33:58Laurent Jacobéli,
00:33:59c'est ce que vous lui dites.
00:34:00Pas pour lui,
00:34:00mais pour la France,
00:34:01c'est-à-dire que le budget
00:34:02qu'on a là
00:34:02et le budget précédent
00:34:04empire encore plus d'impôts,
00:34:06encore plus de dettes,
00:34:07encore plus de dépenses publiques,
00:34:09mais par contre,
00:34:10gèle des pensions de retraite
00:34:11et gèle du salaire
00:34:12des fonctionnaires.
00:34:13Honnêtement,
00:34:14c'est l'inverse
00:34:14de ce que veulent les Français.
00:34:15Alors, il dit au travail,
00:34:17visiblement,
00:34:18c'est les seuls deux mots
00:34:19qu'il nous dira.
00:34:22On tend l'oreille quand même un peu,
00:34:23je m'excuse par avance
00:34:25si je vous coupe,
00:34:26mais le Premier ministre
00:34:27est parfois peu bavard,
00:34:30donc s'il dit quelques mots,
00:34:31on essaiera de l'avoir à l'antenne.
00:34:33Richard Ramos,
00:34:34cette concentration,
00:34:35c'est parce que Sébastien Lecornu,
00:34:36il le sait,
00:34:37c'est un répit,
00:34:38un sursis,
00:34:39mais il peut tomber
00:34:40dans les prochaines semaines.
00:34:41On voit que les socialistes
00:34:42sont encore vigilants,
00:34:43l'ERN censurera
00:34:44à chaque fois qu'il le peut.
00:34:45Moi, je pense que
00:34:47tout ça est très fragile
00:34:48et M. Jacobelli
00:34:49a raison aussi de dire
00:34:51que c'est le débat parlementaire
00:34:52qui décidera à la fin.
00:34:54Mais je dis,
00:34:54au moins faisons le débat parlementaire.
00:34:56Ça me semble à moindre des choses.
00:34:57Et vous voyez, par exemple,
00:34:58moi, je pense que le répit politique
00:35:00permet un répit économique
00:35:02et donc un répit social.
00:35:04On a vu que, là,
00:35:05le fait qu'on puisse avoir,
00:35:07je dirais, un peu de répit,
00:35:08les marchés ne se sont pas écroulés
00:35:10et donc nos chefs d'entreprise
00:35:11voient un petit peu
00:35:12d'oxygène.
00:35:13J'ai été avec eux ce matin.
00:35:14On était sur une halle gourmande.
00:35:17Ils disent, ce répit-là,
00:35:18on était avec des industriels,
00:35:20avec des restaurateurs
00:35:21pour pouvoir travailler.
00:35:22Et ils disent,
00:35:23un peu de répit politique,
00:35:25c'est un peu de répit économique
00:35:26et donc un peu de soulagement.
00:35:27Ces chefs d'entreprise
00:35:28que vous espérez aussi
00:35:29peut-être convaincre
00:35:30de voter pour vous,
00:35:30même si certains le font déjà.
00:35:32On dit que c'est votre électorat
00:35:33un peu de conquête.
00:35:34Est-ce qu'eux demandent
00:35:35une certaine stabilité ?
00:35:36Voilà, de dire
00:35:37la France a besoin d'un budget.
00:35:39Sinon, on voit bien
00:35:39qu'on a du mal à avancer
00:35:40dans les commandes,
00:35:42dans la gestion.
00:35:43Ils veulent une stabilité.
00:35:44Ils veulent surtout voir
00:35:45à quelle sauce
00:35:46ils vont être mangés
00:35:47dans les mois qui viennent.
00:35:49Et puis surtout,
00:35:49ils veulent moins d'impôts
00:35:49et moins de normes.
00:35:51Or, le texte
00:35:51que nous avons à étudier,
00:35:52c'est plus d'impôts,
00:35:53y compris pour les entreprises.
00:35:55Donc, les entrepreneurs,
00:35:56M. Ramos...
00:35:56Pour les grandes entreprises, surtout.
00:35:57Peut-être,
00:35:58mais pas seulement.
00:35:59Notamment pour les auto-entrepreneurs.
00:36:00Et donc, M. Ramos,
00:36:01les entrepreneurs
00:36:02que vous avez vus tout à l'heure,
00:36:03lorsqu'ils vont lire le budget,
00:36:04croyez-moi,
00:36:05ils vont avoir
00:36:05la gorge sèche
00:36:07et avoir des bouffées d'angoisse.
00:36:09Parce que c'est à nouveau
00:36:10plus de taxes,
00:36:11à nouveau le poids fiscal
00:36:13sur les entreprises.
00:36:13C'est l'inverse
00:36:14qu'il faut faire.
00:36:15Il faut leur libérer l'oxygène.
00:36:17Il faut qu'ils puissent investir.
00:36:20Alors, je suis désolée,
00:36:22je vous interromps,
00:36:23mais voilà.
00:36:23On voit quand même
00:36:24ces images.
00:36:25Alors, il n'a pas l'air décidé
00:36:34à parler,
00:36:34mais c'est vrai que,
00:36:35voilà, quelques mots
00:36:36de temps en temps.
00:36:37Allez, je rappelle
00:36:37à nos téléspectateurs
00:36:39avant de parler
00:36:39des entrepreneurs
00:36:40que Sébastien Lecornu
00:36:41faisait face à deux motions
00:36:42de censure.
00:36:43Elles n'ont pas été adoptées
00:36:44ni l'une ni l'autre.
00:36:45Le Premier ministre remonte,
00:36:47voilà, va de l'Assemblée nationale
00:36:48jusqu'à Matignon.
00:36:49Ça vous fait sourire
00:36:49Laurent Jacobelli.
00:36:50C'est un peu de communication politique.
00:36:52Un peu.
00:36:52Mais tout le monde en fait.
00:36:54Bien sûr.
00:36:55On va le dire, honnêtement.
00:36:59Allez, on tend le micro.
00:37:00On essaie bien
00:37:01de lui faire dire
00:37:02quelques mots,
00:37:03mais il l'a bien redit
00:37:04au travail.
00:37:05Pour les auto-entrepreneurs
00:37:06et pour d'autres choses,
00:37:07on voit déjà
00:37:08que tout le monde
00:37:08fait la liste
00:37:09de tous les irritants
00:37:10dans le budget,
00:37:11de l'État,
00:37:11de la Sécurité sociale
00:37:12et qu'il y en a beaucoup.
00:37:17Un peu soulagé quand même.
00:37:22Je suis désolée.
00:37:24Allez, il y a
00:37:24un tout petit kilomètre
00:37:25jusqu'à Matignon
00:37:26donc on ne va pas rester
00:37:27pendant 50 minutes.
00:37:28Heureusement,
00:37:28il n'y en a pas tous à faire.
00:37:29Il a décidé de ne pas vous parler
00:37:30quand même.
00:37:31Ou alors Olivier Faure
00:37:32ne lui a pas écrit son texte encore.
00:37:35Non, pour revenir aux entrepreneurs.
00:37:36Les entrepreneurs dans le débat,
00:37:37il y a eu un petit retrait
00:37:39du Rassemblement national
00:37:40mais il y avait encore une fois
00:37:41entre LFI
00:37:42et le Rassemblement national,
00:37:43il était pour l'attaque Zucman.
00:37:45Vous êtes connu pour votre
00:37:49honnêteté intellectuelle.
00:37:51Gardons cela comme règle de...
00:37:54Nous sommes contre
00:37:54la taxe Zucman.
00:37:56Les entrepreneurs,
00:37:57ils veulent qu'on sorte
00:37:58l'entreprise du patrimoine.
00:38:01Il faut taxer les plus riches
00:38:02et ceux qui partent à l'étranger.
00:38:04Il parle.
00:38:05Il ne parlera pas.
00:38:07C'est un sketch.
00:38:09Je suis navrée.
00:38:10Vous savez,
00:38:10on va le dire à ceux
00:38:11qui nous regardent,
00:38:12il ne parlera pas.
00:38:13Richard Ramos dit
00:38:13qu'il ne parlera pas.
00:38:14Dans le doute,
00:38:15on le regarde.
00:38:16On regarde et on écoute.
00:38:18Vous savez,
00:38:18la télévision,
00:38:18c'est des images et du son.
00:38:19Il salue les policiers.
00:38:21On n'aura pas le son.
00:38:21Allez,
00:38:22il n'y a pas,
00:38:23je vous dis,
00:38:2335 kilomètres
00:38:24qui séparent l'Assemblée
00:38:25de Matignon
00:38:26donc cette petite séquence
00:38:27va bientôt se terminer
00:38:29mais voilà,
00:38:30c'est le Premier ministre.
00:38:32Il a fait face
00:38:32à deux motions aujourd'hui
00:38:33donc évidemment,
00:38:34on voudrait pouvoir,
00:38:35voilà,
00:38:37c'est pour nos téléspectateurs
00:38:38et pour vous faire réagir
00:38:39évidemment.
00:38:39Mais sur la chaîne parlementaire,
00:38:40c'est très bien
00:38:41parce que c'est à la fois
00:38:41le Premier ministre
00:38:42et les députés.
00:38:43Voilà.
00:38:43Donc on est vraiment
00:38:44dans le cadrage
00:38:45qu'il nous faut,
00:38:46les députés
00:38:47et le Premier ministre.
00:38:49Deux motions de rejeté,
00:38:50c'est donc l'heure du budget
00:38:51maintenant,
00:38:52Laurent Jacobelli
00:38:53et vous,
00:38:53vous allez mettre
00:38:53la pression
00:38:54sur les députés de droite,
00:38:57sur les députés
00:38:57du Parti Socialiste.
00:38:58Vous allez identifier
00:38:59dans le budget
00:39:00toutes les mesures
00:39:01qui sont irritantes,
00:39:02qui sont impopulaires.
00:39:03On va même aller plus loin que ça.
00:39:04On va faire comme à chaque fois
00:39:05une proposition de contre-budget
00:39:07qui sera notre boussole,
00:39:08qui montrera les orientations
00:39:10qui nous paraissent les bonnes.
00:39:11Je le répète,
00:39:12plus de pouvoir d'achat,
00:39:13moins de taxes
00:39:14et d'impôts
00:39:15de manière globale.
00:39:17Évidemment,
00:39:18renoncer au gel
00:39:19de l'indexation des pensions.
00:39:21Tout cela,
00:39:21ça fera partie
00:39:21des propositions budgétaires
00:39:23que nous ferons.
00:39:24On fera notre travail parlementaire.
00:39:25On votera quand c'est bon,
00:39:27on votera pour,
00:39:27quand c'est mauvais,
00:39:28on votera contre
00:39:28et on fera des propositions
00:39:29d'amendements.
00:39:30Mais nous n'avons pas oublié
00:39:31l'idée de retourner aux urnes.
00:39:33Et si à un moment
00:39:33ou à un autre,
00:39:34il faut censurer,
00:39:35nous serons là aussi au rendez-vous.
00:39:36Et je vous rassure,
00:39:37l'un comme l'autre,
00:39:38Sébastien Lecornu est rentré
00:39:39à Matignon.
00:39:41Donc a priori,
00:39:42on n'aura plus d'interruption.
00:39:43Une interruption,
00:39:44mais pour entendre
00:39:45un autre député
00:39:45d'un autre parti politique.
00:39:47Et je vous ferai réagir
00:39:47peut-être l'un comme l'autre
00:39:49au choix qu'a fait
00:39:49la droite républicaine aujourd'hui.
00:39:51Xavier Breton
00:39:52est au micro de Stéphanie Despierre.
00:39:53Bonjour Xavier Breton.
00:39:55Alors votre président de groupe
00:39:56avait demandé à ses députés
00:39:57de ne pas voter la censure
00:39:58alors que le président du parti
00:39:59et un certain nombre de sénateurs
00:40:00voulaient qu'elle soit votée.
00:40:02Pourquoi cette divergence ?
00:40:04On ne comprend plus rien
00:40:04sur la ligne des Républicains.
00:40:06Je crois que c'est une divergence
00:40:07qui vient aussi
00:40:08de la position où on est.
00:40:09Effectivement,
00:40:10quand on est militant,
00:40:11quand on est membre d'un parti,
00:40:13il y a une exaspération
00:40:14qui s'exprime
00:40:15par rapport à un pouvoir
00:40:17qui est en bout de course.
00:40:17Le pouvoir autour
00:40:19d'Emmanuel Macron
00:40:19qui n'en finit pas
00:40:20effectivement
00:40:21depuis la dissolution ratée
00:40:22de se dégrader.
00:40:24Et puis il y a
00:40:24les députés
00:40:26qui sont ceux
00:40:27qui ont le pouvoir
00:40:28ou non
00:40:28de censurer
00:40:29et qui à ce moment-là
00:40:31regardent
00:40:32dans l'exercice
00:40:33de leurs responsabilités
00:40:34ce qu'ils doivent faire.
00:40:35Ça peut exprimer
00:40:36effectivement des positions
00:40:37qui sont différentes
00:40:38à la fin.
00:40:38Le Rassemblement National
00:40:40et Éric Ciotti,
00:40:40président de l'UDR,
00:40:41ancien président des Républicains,
00:40:43vous a appelé
00:40:43à avoir du courage
00:40:44en expliquant aussi
00:40:45que si vous ne votiez pas
00:40:46la censure,
00:40:47c'est parce que vous aviez peur
00:40:47pour vos postes.
00:40:49Non, je pense que
00:40:49d'abord la dissolution
00:40:51à la partie
00:40:52en voie,
00:40:52le pouvoir appartient
00:40:53au président de la République.
00:40:53C'est à lui
00:40:54d'en décider ou pas.
00:40:56Le courage
00:40:56c'est aussi
00:40:57de rentrer
00:40:58dans une discussion budgétaire.
00:40:59Un budget,
00:40:59ça ne va pas être facile
00:41:00ces discussions budgétaires
00:41:01à l'Assemblée
00:41:02dans les semaines
00:41:03et les mois à venir
00:41:04mais notre pays
00:41:04en a besoin.
00:41:05On a besoin
00:41:06pour pouvoir fonctionner.
00:41:07Je pense que c'est ça.
00:41:08Le courage
00:41:09c'est pas de renverser
00:41:10les gouvernements
00:41:10les uns après les autres
00:41:11et d'avoir comme seul horizon
00:41:12effectivement
00:41:13que de censurer
00:41:16des gouvernements.
00:41:17Le courage
00:41:17c'est parfois
00:41:18de faire preuve
00:41:19un peu de solidité
00:41:20dans ces temps
00:41:21et encore une fois
00:41:22c'est pas le tout ou rien.
00:41:24Je pense qu'on est déjà
00:41:25une société
00:41:25qui est fragile.
00:41:27C'est important
00:41:28que là où nous sommes
00:41:30nous puissions
00:41:30continuer à débattre
00:41:32exprimer des positions
00:41:33qui peuvent être différentes
00:41:34mais qui sont argumentées
00:41:36qui peuvent être nuancées.
00:41:37Il y a quand même
00:41:38trois députés
00:41:39les républicains
00:41:39qui aujourd'hui
00:41:40ont fait le choix
00:41:40de voter la censure.
00:41:42Qu'est-ce qui va se passer
00:41:43pour eux ?
00:41:43Est-ce qu'ils peuvent être
00:41:44exclus par exemple du groupe ?
00:41:46Non je ne pense pas
00:41:47l'unanimité
00:41:49est toujours suspecte
00:41:49vous savez ça veut dire
00:41:50que c'est des bottes
00:41:51de fonctionnement
00:41:51qui sont anormaux
00:41:52c'est souvent
00:41:53les groupes extrémistes
00:41:54qui sont unanimes.
00:41:55Nous on a une liberté
00:41:56alors après il faut en user
00:41:57de cette liberté de vote
00:41:58elle est vraiment culturelle
00:41:59chez nous
00:41:59il ne faut pas en abuser
00:42:01simplement.
00:42:02Là ils n'en ont pas abusé
00:42:03la censure c'est un acte fort ?
00:42:05Oui c'est un acte fort
00:42:06mais par rapport
00:42:07à leur parcours
00:42:08par rapport à leur situation
00:42:09aussi politique
00:42:10ils ont considéré
00:42:11qu'ils pouvaient le faire
00:42:12dont acte
00:42:14encore une fois
00:42:14c'est quand même
00:42:15très majoritaire
00:42:16il y en a eu 3
00:42:16sur un groupe de 50
00:42:18donc 47
00:42:19qui n'ont pas voté
00:42:20cette censure
00:42:20mais encore une fois
00:42:22moi je trouve normal
00:42:23qu'il y ait des divergences
00:42:24qui puissent s'exprimer
00:42:26dans la société
00:42:27on voit bien
00:42:27que ça fait débat
00:42:28donc c'est important
00:42:29aussi qu'on reflète
00:42:30ces débats.
00:42:31Merci beaucoup.
00:42:32Merci beaucoup Stéphanie
00:42:33Despierres
00:42:34je vous fais réagir
00:42:34Alain comme à l'autre
00:42:35sur 3 députés LR
00:42:37qui ont voté
00:42:38la censure
00:42:39du Rassemblement National
00:42:40est-ce un début
00:42:41d'union des droites ?
00:42:42En tout cas
00:42:42c'est une preuve de courage
00:42:43par rapport à l'état-major LR
00:42:45qui je crois
00:42:46a abandonné
00:42:47toutes ses convictions
00:42:48qui est prêt
00:42:48à appeler au maintien
00:42:50d'un gouvernement
00:42:51sous contrôle
00:42:52du parti socialiste
00:42:53moi vous savez
00:42:53je viens de la famille gaulliste
00:42:54et je suis très triste
00:42:55de voir l'état des LR aujourd'hui
00:42:57et je dis
00:42:57aux élus locaux
00:42:58je dis aux électeurs LR
00:42:59travaillons ensemble
00:43:00pour une France
00:43:01où il y a plus de sécurité
00:43:02moins d'immigration
00:43:03moins d'impôts
00:43:04aujourd'hui
00:43:05vos patrons vous ont trahis
00:43:06mais rassurez-vous
00:43:07il existe aujourd'hui
00:43:08un gaullisme sincère
00:43:09qui est représenté
00:43:10au sein du Rassemblement National
00:43:12Richard Ramos
00:43:13une députée a voté
00:43:14sur la motion
00:43:14à la FI
00:43:15trois députés
00:43:16de la droite républicaine
00:43:17sur la motion
00:43:18du Rassemblement National
00:43:19quelle analyse vous en faites ?
00:43:20C'est le désaveu
00:43:21de monsieur Retailleau
00:43:22c'est-à-dire que monsieur Retailleau
00:43:23n'est plus aujourd'hui
00:43:24le représentant
00:43:25des LR
00:43:26en tout cas
00:43:26à l'Assemblée Nationale
00:43:27la censure
00:43:28et donc quand il y en a
00:43:28trois DLR qui votent
00:43:30ça veut dire que monsieur Retailleau
00:43:30aujourd'hui
00:43:31je ne sais pas
00:43:32s'il sera en capacité
00:43:33de pouvoir
00:43:33toujours diriger les LR
00:43:35et on l'a vu d'ailleurs
00:43:36monsieur Retailleau
00:43:37se rapprocher
00:43:37du Rassemblement National
00:43:38dans des votes
00:43:39qui étaient de circonscription
00:43:41dans des votes de députés
00:43:42et donc
00:43:42c'est la ligne Retailleau
00:43:44qui a échoué
00:43:44c'est la ligne Wauquiez
00:43:45qui a gagné
00:43:45voilà donc monsieur Retailleau
00:43:47doit à mon avis
00:43:48mais trois quand même
00:43:48qui votent une censure
00:43:49enfin je veux dire
00:43:49la droite
00:43:50même s'il y a eu des discussions
00:43:51sur sa participation
00:43:52est censée en tout cas
00:43:53de ne pas forcément
00:43:54censurer le gouvernement
00:43:55là il y a trois députés
00:43:56aujourd'hui qui votent
00:43:57une motion de censure
00:43:57trois députés
00:43:58mais trois députés
00:43:58sur l'ensemble du groupe
00:43:59c'est très très peu
00:44:00donc ça veut dire
00:44:01encore une fois
00:44:01la ligne Retailleau
00:44:02a perdu
00:44:02monsieur Retailleau
00:44:03a perdu
00:44:04et à droite
00:44:05ils avaient quelque part
00:44:06encore des électeurs
00:44:08qui étaient des électeurs
00:44:09légitimistes
00:44:09qui ne voulaient pas le chaos
00:44:11et monsieur Wauquiez
00:44:12a essayé
00:44:13de prendre cette ligne là
00:44:14monsieur Retailleau
00:44:16a perdu
00:44:16et aujourd'hui
00:44:17c'est trois
00:44:18c'est simplement
00:44:18trois Retailleau
00:44:19et le reste
00:44:20c'est la ligne
00:44:20de monsieur Wauquiez
00:44:21qui a gagné
00:44:23déjà dire quelque chose
00:44:24c'est peu significatif
00:44:26en tout cas
00:44:26de l'Assemblée Nationale
00:44:27parce que beaucoup d'ELR
00:44:28veulent garder leur siège
00:44:29vous savez
00:44:30c'était l'opération survie
00:44:31soit ils choisissaient
00:44:32l'opération survie
00:44:33de leur siège
00:44:33et c'est malheureusement
00:44:34ce qu'ils ont fait
00:44:34soit c'était l'opération survie
00:44:36pour la France
00:44:36il y en a trois courageux
00:44:37qui l'ont fait
00:44:37mais demain
00:44:38beaucoup d'élus LR
00:44:39le feront
00:44:39et une fois encore
00:44:40nous leur tendons la main
00:44:41et c'est ce qu'on entend
00:44:42l'opération survie
00:44:43puisque ce que Sébastien Lecornu
00:44:45et Emmanuel Macron
00:44:46ont dit
00:44:46c'est que finalement
00:44:47le plus petit dénominateur commun
00:44:48c'était le fait que
00:44:50de LR
00:44:51à la gauche des socialistes
00:44:52on ne voulait pas de dissolution
00:44:53est-ce que vraiment
00:44:55vous ne voulez pas de dissolution ?
00:44:57Mais moi
00:44:57c'est pas une question de dissolution
00:44:58moi j'ai pas peur
00:44:58d'aller aux électeurs
00:44:59je pense qu'on a toujours raison
00:45:01je pense que le pays
00:45:02a besoin
00:45:03d'un peu de calme
00:45:04et que c'est ce que nous demandent
00:45:05les français
00:45:06une dissolution
00:45:07ça serait également
00:45:08encore une fois
00:45:09pas de budget
00:45:09et encore du chaos
00:45:10et donc je pense que
00:45:11il faut qu'on débatte
00:45:12à l'Assemblée Nationale
00:45:13et on aura avec
00:45:14monsieur Jacobelli
00:45:15d'autres débats
00:45:16durant la présidentielle
00:45:17parce qu'on a besoin
00:45:18d'une présidentielle longue
00:45:19depuis 2017
00:45:21on a enjambé
00:45:22l'élection présidentielle
00:45:23on n'a pas fait de débat
00:45:24sur le fond
00:45:24on aura l'occasion
00:45:25dans la présidentielle
00:45:26il faut débattre
00:45:29les français ont besoin
00:45:29qu'on débatte sur le fond
00:45:30Laurent Jacobelli
00:45:31cette dissolution
00:45:32vous la présentez
00:45:33dans les prochaines semaines
00:45:34dans les prochains mois ?
00:45:35mais oui parce que nous
00:45:35nous préférons la démocratie
00:45:37le pouvoir par le peuple
00:45:38à la démophobie
00:45:39la peur du peuple
00:45:40alors il y a une démophobie
00:45:41qui s'est emparée
00:45:43de l'Assemblée Nationale
00:45:44des députés ont peur du peuple
00:45:46parce qu'ils savent
00:45:46qu'ils sauteront
00:45:47si jamais ils retournent aux urnes
00:45:48et qu'ils sont prêts à tout
00:45:49pour défendre leur gamelle
00:45:51c'est peu glorieux
00:45:52face à l'histoire
00:45:52et je pense que leurs électeurs
00:45:54s'en souviendront
00:45:54Merci Laurent Jacobelli
00:45:56merci beaucoup Richard Ramos
00:45:57on va accueillir un dernier plateau
00:45:58celle des pas perdus
00:45:59mais avant cela
00:46:00un détour sur celui
00:46:01que vous avez vu
00:46:02marcher
00:46:03courir presque
00:46:05près du Premier ministre
00:46:06Clément Perrault
00:46:06vous l'avez accompagné
00:46:07de l'Assemblée
00:46:08jusqu'à Matignon
00:46:09quelques mots
00:46:11mais en tout cas
00:46:12dans la communication
00:46:13le Premier ministre
00:46:13voulait dire quelque chose
00:46:15Oui
00:46:18séquence inattendue
00:46:19il a fait le trajet
00:46:20à pied
00:46:21de l'Assemblée
00:46:21jusqu'à Matignon
00:46:22Michel Barnier
00:46:23l'avait fait
00:46:23mais dans l'autre sens
00:46:24lorsqu'il avait été
00:46:26nommé Premier ministre
00:46:27il a marché
00:46:28d'un bon pas
00:46:28suivi par une troupe
00:46:30assez importante
00:46:31de journalistes
00:46:32dont votre serviteur
00:46:33un peu essoufflé
00:46:34on a couru
00:46:35après Sébastien Lecornu
00:46:36on a tendu les micros
00:46:38pour essayer bien sûr
00:46:39d'avoir sa réaction
00:46:40alors il y a deux mots
00:46:41qu'il a répétés
00:46:42c'est au travail
00:46:43au travail
00:46:44au travail
00:46:44il s'est longtemps limité
00:46:45à ces deux mots
00:46:46et puis à un moment
00:46:46en discutant avec un confrère
00:46:48il a dit qu'il essayait
00:46:49de reprendre
00:46:50ou de continuer
00:46:51sa vie normale
00:46:52de citoyen
00:46:53et donc dit-il
00:46:53de marcher
00:46:54il a dit qu'il aimait marcher
00:46:55et que ce n'était pas
00:46:56parce qu'il était Premier ministre
00:46:57qu'il y renoncerait
00:46:57en tout cas
00:46:58il l'a fait
00:46:58pendant environ un kilomètre
00:47:00ensuite il s'est engouffré
00:47:01ici à Matignon
00:47:03sa mission se poursuit donc
00:47:05puisque la censure
00:47:05n'a pas été votée
00:47:06à 18 voix près
00:47:07maintenant
00:47:08l'attend
00:47:09la dure bataille
00:47:10du budget
00:47:11merci beaucoup
00:47:13à vous Clément Perrault
00:47:14et merci à Virgile Tron
00:47:15Virgile Tron
00:47:16qui vous accompagne
00:47:16à la caméra
00:47:17deux nouveaux invités
00:47:19Alexis Corbière
00:47:19bonjour
00:47:20député écologiste
00:47:21et social de Seine-Saint-Denis
00:47:22Charles Aloncle
00:47:23bonjour
00:47:23député UDR
00:47:24c'est le groupe d'Éric Ciotti
00:47:26ici à l'Assemblée
00:47:27de l'Hérault
00:47:27vous avez voté
00:47:29l'un comme l'autre
00:47:30les censures
00:47:31mais ont la censure
00:47:32de la gauche
00:47:33pour vous
00:47:33les deux pour vous
00:47:34Charles Aloncle
00:47:35les deux absolument
00:47:36mais vous n'avez
00:47:37certainement pas
00:47:38les mêmes avis
00:47:39tout d'abord
00:47:40271 voix
00:47:41il en manquait
00:47:4118
00:47:42Alexis Corbière
00:47:43vous le saviez
00:47:44que Sébastien Lecornu
00:47:45allait certainement
00:47:46être maintenu
00:47:46à Matignon
00:47:4718
00:47:48c'est plus qu'attendu
00:47:49quelle est votre analyse
00:47:50sur ce scrutin ?
00:47:51non 18
00:47:52c'est très très très serré
00:47:53avouons-le
00:47:55ça aurait pu être
00:47:55un peu plus
00:47:56un peu plus serré
00:47:58du moins
00:47:58bon
00:47:59mais il y a un trouble
00:48:01indiscutable
00:48:01et il y a
00:48:03des députés socialistes
00:48:04des députés LR
00:48:05sans doute
00:48:06qui ont voté la censure
00:48:07c'est dire quand même
00:48:07il y a un malaise
00:48:08aussi
00:48:09même de la part
00:48:10de formation politique
00:48:12qui ne voulait pas
00:48:13de la censure
00:48:13avouons les choses
00:48:14notre pays reste en crise
00:48:16profondément
00:48:16qu'est-ce qui a motivé
00:48:18mon choix
00:48:18c'est que
00:48:19le Cornu 2
00:48:20le Cornu 3
00:48:21le Cornu 4
00:48:21tout ça
00:48:22et la manifestation
00:48:23du maintien
00:48:24coûte que coûte
00:48:25d'Emmanuel Macron
00:48:26du pouvoir
00:48:27il se l'est accaparé
00:48:28il ne veut rien lâcher
00:48:29les élections ont lieu
00:48:30il est battu
00:48:30il reste en place
00:48:31et ça
00:48:32pour le républicain
00:48:33que je suis
00:48:33ça n'est pas acceptable
00:48:34deuxièmement
00:48:35et j'arrête là
00:48:36le budget
00:48:38qui vient en plus
00:48:39risque
00:48:40on va en parler
00:48:40on va en parler
00:48:41de ne pas être l'occasion
00:48:42de se bouger
00:48:42sur les retraites
00:48:43donc je pense
00:48:44qu'il faut faire simple
00:48:45il faut que ça change
00:48:46on censure
00:48:47et un autre gouvernement
00:48:49était possible
00:48:49et vous
00:48:50puisque vous représentez
00:48:51vous êtes un représentant
00:48:52du groupe d'Eric Ciotti
00:48:53est-ce que vous êtes
00:48:54exactement sur la même
00:48:55ligne de Marine Le Pen
00:48:55c'est-à-dire que maintenant
00:48:56vous voterez
00:48:57toute censure possible
00:48:58dans les prochains jours
00:48:59dans les prochaines semaines
00:49:00je pense que
00:49:02ce vote
00:49:02témoigne d'une forme
00:49:03d'escroquerie
00:49:04de la représentation nationale
00:49:05qui ne représente plus personne
00:49:06on a deux tiers des français
00:49:07qui attendaient une dissolution
00:49:09on a près des trois quarts
00:49:10des français
00:49:11qui attendent une démission
00:49:12d'Emmanuel Macron
00:49:12et on a une majorité
00:49:13et ce n'est pas les sondages
00:49:14qui peuvent décider
00:49:14Charles Aloncle
00:49:15ce n'est pas les sondages
00:49:16mais je pense qu'il est bon
00:49:17d'écouter le peuple
00:49:17et dans un moment
00:49:18de crise aussi important
00:49:20où on a vu encore en septembre
00:49:21qu'on avait battu le record
00:49:22de défaillance d'entreprise
00:49:23depuis la crise de 2008
00:49:25je vais vous passer aussi
00:49:26tous les autres indicateurs
00:49:27qui sont au rouge
00:49:28sur des points de régalien
00:49:30des points économiques
00:49:31des points financiers
00:49:32je pense que les français
00:49:33attendent d'être enfin respectés
00:49:35d'être considérés
00:49:36qu'on débloque cette situation
00:49:38à l'Assemblée nationale
00:49:39moi je voudrais avoir une pensée
00:49:40pour mes anciens collègues LR
00:49:43qui m'ont beaucoup déçu
00:49:44aujourd'hui
00:49:45il n'y a qu'une seule députée
00:49:46qui a voté pour la censure
00:49:48ils étaient tous
00:49:49pour votre censure
00:49:50une pour celle de la France
00:49:51notre censure n'avait aucune chance
00:49:53de passer
00:49:53donc c'est un acte
00:49:54parfaitement hypocrite
00:49:55il n'y en a qu'une seule
00:49:55qui a eu ce courage là
00:49:57et je ne les comprends pas
00:49:58parce que pendant des années
00:49:59ils refusaient l'union des droites
00:50:01au nom de la réforme des retraites
00:50:02vous expliquez
00:50:04qu'ils ne pouvaient pas
00:50:05se mettre d'accord
00:50:05avec le Rassemblement national
00:50:06uniquement pour cette question
00:50:07et là ils se précipitent
00:50:08dans les bras du parti socialiste
00:50:10pour la suspension
00:50:11de la réforme des retraites
00:50:12et un parti qui est en désaccord
00:50:13sur tous les points
00:50:15je ne comprends pas
00:50:16l'attitude des LR
00:50:17et je pense que demain
00:50:17s'il y a une élection
00:50:19et on précise bien
00:50:19que les députés LR
00:50:20n'avaient pas tous soutenu
00:50:21cette réforme des retraites
00:50:22c'est bien ce qui avait causé
00:50:24une grosse
00:50:24une immense majorité
00:50:25refusait l'union
00:50:27avec le Rassemblement national
00:50:28au nom de cette réforme des retraites
00:50:29qu'ils sont en train
00:50:30de s'aborder
00:50:31ils sont en désaccord
00:50:32surtout avec le PS
00:50:33et pourtant ils les soutiennent
00:50:34Alexis Corbière
00:50:34vous aviez parlé justement
00:50:35de ce qu'on appelle un bouger
00:50:37voilà c'est un langage un peu
00:50:38une expression de l'économiste
00:50:40Gabriel Zuckmann
00:50:41alors sur cette suspension
00:50:42de la réforme des retraites
00:50:44est-ce que malgré tout
00:50:45vous n'y voyez pas
00:50:46une petite main tendue
00:50:47de la part d'Emmanuel Macron
00:50:48on voit bien
00:50:49qu'au début
00:50:50il était très réticent
00:50:51à l'idée de changer
00:50:53quoi que ce soit
00:50:53sur cette réforme des retraites
00:50:54et puis là en fait
00:50:55on voit bien
00:50:56que Sébastien Lecornu
00:50:57a dit
00:50:57on est obligé de le faire
00:50:58pour tendre la main
00:50:59aux socialistes
00:51:00oui mais c'est l'histoire
00:51:01que dans un baril de goudron
00:51:03il peut y avoir
00:51:04une cuillère de miel
00:51:05c'est très bon le miel
00:51:06il reste quand même
00:51:07que c'est un baril de goudron
00:51:09mais je ne veux pas
00:51:10minimiser le fait
00:51:11que pour des millions
00:51:12de salariés
00:51:13et là quelques centaines
00:51:13de milles
00:51:14le fait qu'on travaille
00:51:15moins longtemps
00:51:17peut-être de 3 ou 6 mois
00:51:18ça n'est pas rien
00:51:19quand Gabriel Zuckman
00:51:20qui est très dubitatif
00:51:22et critique un peu
00:51:23ce qu'a fait
00:51:24Sébastien Lecornu
00:51:26il dit tout de même
00:51:27qu'il y a un bouger
00:51:27qu'il ne faut pas mépriser
00:51:28mais moi là où je suis
00:51:30plus que sceptique
00:51:31j'utilise des termes
00:51:32un peu féminisés
00:51:33c'est que
00:51:33je l'ai dit
00:51:34dans le débat budgétaire
00:51:36pour que ce bouger existe
00:51:38il faudra que ce soit
00:51:39un amendement
00:51:40dans le cadre du projet
00:51:40de loi de finances
00:51:41sécurité sociale
00:51:42ce qui signifie
00:51:43qu'il faudra que le projet
00:51:44de loi de sécurité sociale
00:51:46soit adopté
00:51:47donc vous voyez
00:51:47c'est quand même une logique
00:51:48au bout d'un moment
00:51:48vous mettez les doigts
00:51:49puis il y a toute la main
00:51:50qui passe
00:51:50tout le bras
00:51:51et moi je ne crois pas
00:51:53qu'au terme de nos débats
00:51:54ce projet de loi de finances
00:51:55soit votable par un homme comme moi
00:51:56je ne crois pas
00:51:57que le budget soit votable
00:51:58par un homme comme moi
00:51:59donc on risque de se retrouver
00:52:00avec certes un bouger
00:52:02que je ne veux pas mépriser
00:52:03qui est réel
00:52:04qui est substantiel
00:52:05mais vous avez des craintes
00:52:06mais qui
00:52:06pour qu'il puisse réellement
00:52:08que cette suspension existe
00:52:10il faudrait voter
00:52:10toutes les choses
00:52:12très négatives
00:52:13qu'il y a dans ce budget
00:52:14l'augmentation des médicaments
00:52:15enfin toute une série de choses
00:52:16intolérables
00:52:16Est-ce que vous Charles Lalonde
00:52:17vous pensez également
00:52:19que cette suspension
00:52:19de la réforme des retraites
00:52:21puisse disparaître
00:52:22au gré
00:52:22de la navette parlementaire
00:52:24de la commission mixte paritaire
00:52:25ou alors
00:52:26d'un budget adopté
00:52:27par ordonnance
00:52:28vous pensez qu'à la fin
00:52:29elle restera ou pas ?
00:52:31je pense que les socialistes
00:52:32sont en train de se faire avoir
00:52:33je pense surtout
00:52:35ce que je déplore
00:52:36c'est que dans la présentation
00:52:37de la copie budgétaire
00:52:38de Sébastien Lecornu
00:52:39alors qu'on est le pays
00:52:39le plus fiscalisé
00:52:40le pays où on a le plus
00:52:42de dépenses publiques
00:52:43par rapport au PIB
00:52:44c'est un nouveau budget
00:52:45qui augmente de 19 milliards
00:52:47la charge fiscale
00:52:48et de 28 milliards
00:52:49la dépense publique
00:52:50pour l'année prochaine
00:52:51donc à nouveau
00:52:52je pense à mes collègues à l'air
00:52:53parce que moi
00:52:54je suis issu de ce parti
00:52:55j'ai été président des jeunes
00:52:56avec Sarkozy
00:52:57vice-président des jeunes républicains
00:52:58je ne comprends pas
00:52:59comment ces députés LR
00:53:01peuvent cautionner
00:53:02un budget socialiste
00:53:03j'entends M. Corbière
00:53:04qui explique
00:53:04qu'il y a des bougets intéressants
00:53:06mais les hausses d'impôt
00:53:06elles sont pour qui Charles Aloncle
00:53:07puisqu'elles sont parfois
00:53:08sur les contributions
00:53:09sur les hauts revenus
00:53:10elles sont pour les entreprises
00:53:12les 440 plus grandes entreprises françaises
00:53:15à la fin
00:53:15quand on regarde
00:53:16le budget en détail
00:53:18de M. Lecornu
00:53:18même s'il reste affiné
00:53:20on voit qu'il matraque
00:53:22la France populaire
00:53:23la France qui travaille
00:53:24les retraités
00:53:24on a un gel
00:53:25des pensions de retraite
00:53:26on a un gel
00:53:27de l'impôt
00:53:28sous-indexation
00:53:29de l'impôt sur le revenu
00:53:30on a une taxation aussi
00:53:32des revenus
00:53:33d'étudiants
00:53:34qui vivraient
00:53:35chez leurs parents
00:53:36on a une taxation aussi
00:53:37des tickets restaurants
00:53:38autant de marqueurs
00:53:40en fait
00:53:40qui pénalisent
00:53:41la France qui travaille
00:53:41et c'est insupportable
00:53:43on est dans un pays
00:53:44où le travail
00:53:44paye beaucoup moins
00:53:45qu'auprès de nos concurrents
00:53:47européens
00:53:47et pourtant
00:53:48on a aujourd'hui
00:53:49des députés LR
00:53:49on a des députés Macron-Nils
00:53:51qui se disent plutôt libéraux
00:53:52qui sont prêts
00:53:53à tout céder
00:53:54un parti
00:53:54le parti socialiste
00:53:55qui a fait moins de 2%
00:53:56à l'élection présidentielle
00:53:57pour uniquement
00:53:58sauver leur siège
00:53:59Alors on va faire un détour
00:54:00par la salle des 4 colonnes
00:54:02puisque Stéphanie Despierres
00:54:03vous suivez avec nous
00:54:04depuis ce matin
00:54:04ces deux motions de censure
00:54:06et Sébastien Lecornu
00:54:07est donc maintenu
00:54:08aujourd'hui à Matignon
00:54:08Stéphanie
00:54:09Oui maintenu à Matignon
00:54:10mais pour combien de temps
00:54:11parce que les discussions
00:54:12budgétaires s'annoncent
00:54:13très difficiles
00:54:14en rentrant
00:54:15Ruth Varenne tout à l'heure
00:54:16le Premier ministre
00:54:16a déclaré qu'il était au travail
00:54:18et qu'il était satisfait
00:54:19que les débats
00:54:19puissent commencer
00:54:20puisque les débats
00:54:21commencent en commission
00:54:22des finances lundi
00:54:24puis ce sera
00:54:24dans l'hémicycle
00:54:25le 24 octobre
00:54:27vous l'avez compris
00:54:28comme il n'y aura pas
00:54:28de 49.3
00:54:29la discussion s'annonce longue
00:54:31la gauche veut largement
00:54:32modifier ce budget
00:54:34qui ne leur convient pas
00:54:35mais les socialistes
00:54:36ont dit
00:54:36c'est parfait
00:54:36on a la suspension
00:54:38de la réforme des retraites
00:54:38mais il y a d'autres choses
00:54:39qui ne nous conviennent pas
00:54:40du côté du bloc central
00:54:43et des républicains
00:54:44on va aussi prendre garde
00:54:45à ce que la dette
00:54:46ne s'envole pas
00:54:47et que les dépenses
00:54:48ne filent pas trop
00:54:49je vous rappelle
00:54:50que le parlement
00:54:51a 70 jours
00:54:52pour s'exprimer
00:54:52sur ce budget
00:54:54pour le voter
00:54:54si ce n'est pas le cas
00:54:55le gouvernement
00:54:56a d'autres outils en main
00:54:58il peut par exemple
00:54:59utiliser des ordonnances
00:55:00il peut faire comme
00:55:01l'année dernière
00:55:02et faire voter
00:55:02une loi spéciale
00:55:04qui permet d'avoir
00:55:05un budget à minima
00:55:06et qui permet en tout cas
00:55:07d'avoir un budget
00:55:08ça c'est impératif
00:55:09au 31 décembre
00:55:10de l'année
00:55:11Merci beaucoup Stéphanie
00:55:13Despierre
00:55:14on voit donc que
00:55:14le gros du travail
00:55:16va commencer à l'Assemblée
00:55:17Alexis Corbière
00:55:18le Premier ministre
00:55:18dit un peu
00:55:19et bien maintenant
00:55:20dérouillez-vous
00:55:21c'est à vous
00:55:22de faire de la démonstration
00:55:23où sont les majorités
00:55:24s'il y a une demande
00:55:25de plus de justice fiscale
00:55:26à vous de trouver
00:55:27une majorité
00:55:27pour faire adopter
00:55:28des amendements
00:55:29c'est vrai qu'on n'a
00:55:29pas connu un budget
00:55:30149.3
00:55:31depuis longtemps
00:55:32est-ce que ça
00:55:33vous pensez
00:55:34que ça peut
00:55:34effectivement
00:55:35corriger la copie budgétaire
00:55:37Faut-il qu'il y ait un avachissement
00:55:39de notre vie démocratique
00:55:41pour trouver
00:55:41comme une avancée
00:55:43un Premier ministre
00:55:44qui dit
00:55:44c'est le Parlement
00:55:45qui va discuter
00:55:45quand même
00:55:46on a banalisé
00:55:47et c'est pas bien
00:55:48le caractère autoritaire
00:55:49de nos institutions
00:55:50donc moi je suis pas
00:55:51je veux dire
00:55:52je me mets pas
00:55:52à sauter en l'air
00:55:53quand un Premier ministre
00:55:55par ailleurs
00:55:55un Premier ministre
00:55:56de circonstance
00:55:58dit à des députés élus
00:55:59vous pourrez discuter
00:56:00c'est la moindre des choses
00:56:01c'est la moindre des choses
00:56:03mais on voit que c'était pas le cas
00:56:04les années précédentes
00:56:04il y a beaucoup de députés
00:56:05qui nous disent
00:56:06on n'a jamais voté
00:56:06mais pourquoi il est là
00:56:07Monsieur Lecornu
00:56:08je veux pas lui manquer de respect
00:56:08c'est un homme plutôt
00:56:09en plus agréable
00:56:10mais il est là
00:56:11parce que le Président de la République
00:56:12l'a nommé
00:56:13lui il n'est pas légitime
00:56:14pour être là
00:56:15c'est quand même un sujet de fond
00:56:16donc après
00:56:18il va y avoir
00:56:19de toute façon
00:56:19moi je vais continuer
00:56:20à mener la bagarre
00:56:21dans le cadre du débat budgétaire
00:56:22oui on va voir
00:56:22ce qui va se passer
00:56:23parce que ça va être pas simple
00:56:24parce que par exemple
00:56:25on vote la même chose
00:56:27tous les deux
00:56:27mais monsieur
00:56:28le collègue qui est allié
00:56:30avec le RN
00:56:31lui il est en total désaccord
00:56:32sur la vision que j'ai
00:56:33moi de la réforme des retraites
00:56:34vous pensez qu'il faudrait
00:56:36surtout ne pas toucher
00:56:37à la réforme des retraites
00:56:38alors que moi je pense
00:56:39qu'il faut l'abroger
00:56:40donc ce que je veux dire
00:56:42c'est que là
00:56:42ça va pas être simple
00:56:43et c'est le désaccord stratégique
00:56:44que j'ai avec les socialistes
00:56:46mais ce que ça va montrer
00:56:47c'est qu'en fait
00:56:48l'Assemblée elle est divisée en trois
00:56:48et que personne n'a vraiment
00:56:49de majorité
00:56:50pour imposer ces sujets
00:56:51on va voir on va voir
00:56:52de toute façon
00:56:53il y a des choses à mon avis
00:56:54qui ne vont pas passer
00:56:55le débat budgétaire
00:56:55qui est notamment
00:56:56l'arrêt de l'abattement
00:56:57pour les retraités de 10%
00:56:59parce que c'est scandaleux
00:57:00que ce soit eux qui prennent
00:57:01nous on va profiter du débat
00:57:02remplacer par 2000 euros
00:57:03c'est un remplacement
00:57:05c'est quand même scandaleux
00:57:06le débat qu'on a voulu poser
00:57:07à la taxe Zuckman
00:57:08qu'on va poser au cours du débat
00:57:10qui aura lieu
00:57:11et qui va être une question
00:57:12qui va être posée
00:57:12notamment au bloc
00:57:14Rassemblement National et UDR
00:57:15êtes-vous pour ou contre
00:57:16une fiscalité
00:57:16qui permet à ce que ceux qui ont
00:57:18je dis bien
00:57:19pas les riches
00:57:19parce que les riches des fois
00:57:21on parle de 1400 personnes
00:57:23les très très très riches
00:57:24que personne ne connaît ici
00:57:25le Rennes a déjà dit non
00:57:26à la taxe Zuckman
00:57:26donc là il y a un sujet
00:57:27c'est à dire qu'on va voir
00:57:28il peut y avoir une vertu
00:57:30par ailleurs à ça
00:57:31que c'est d'un certain point de vue
00:57:32les postures tombent
00:57:34et on va voir la réalité
00:57:35des uns et des autres
00:57:36et est-ce que Charles Lalonde
00:57:36vous pensez qu'on va voir aussi
00:57:38peut-être des différences
00:57:39d'appréciation
00:57:39entre le Rassemblement National
00:57:41de Marine Le Pen
00:57:42et Éric Ciotti
00:57:43et vos députés
00:57:45vous vous êtes favorable
00:57:46à la réforme des retraites
00:57:47quand le Rassemblement National
00:57:48y était profondément défavorable
00:57:50sur cette question économique
00:57:52il y a quand même
00:57:53des grosses différences
00:57:54entre un Éric Ciotti
00:57:55et une Marine Le Pen
00:57:56alors ces différences
00:57:57ont été souvent caricaturées
00:57:59notamment par nos collègues
00:58:00des Républicains
00:58:01qui expliquaient
00:58:01que le Rassemblement National
00:58:02était pour la retraite
00:58:03à 60 ans
00:58:03ce qui est parfaitement faux
00:58:04et ça a été démontré
00:58:06lors des dernières élections législatives
00:58:08moi ce que je regrette
00:58:09ceux nous expliquent quand même
00:58:10qui sont absolument contre
00:58:11la réforme à 64 ans
00:58:12qui veulent revenir à 60 ans
00:58:13pour les carrières longues
00:58:14mais avec 42 annuités
00:58:16ce qui fait que
00:58:16quand vous commencez
00:58:17à travailler à 24 ans
00:58:18en fait vous partez à la retraite
00:58:19à 66 ans
00:58:22donc toutes les caricatures
00:58:23qu'on peut entendre
00:58:24de la part de mes anciens collègues
00:58:25des Républicains
00:58:26qui expliquent que
00:58:27le RN est favorable
00:58:28à une retraite pour tous
00:58:29à 60 ans
00:58:29n'est que pur mensonge
00:58:31ce que vous expliquez
00:58:32est assez intéressant
00:58:34au fond effectivement
00:58:35dans cette Assemblée Nationale
00:58:36aussi morcelée
00:58:37qui ne dispose pas de majorité
00:58:38ce sera très compliqué
00:58:40de voter un budget
00:58:41ce sera très compliqué
00:58:42d'entendre les français
00:58:43qui réclament
00:58:44aux deux tiers
00:58:45une baisse massive d'impôts
00:58:46qui réclament
00:58:47quasiment aux trois quarts
00:58:49une nécessaire réduction
00:58:50notamment dans les mauvaises
00:58:51dépenses publiques
00:58:52et qui attendent simplement
00:58:53qu'on redonne un peu plus
00:58:54de sens à la valeur travail
00:58:56nous on milite pour ça
00:58:58mais dans l'état actuel
00:58:59de l'Assemblée Nationale
00:58:59ce sera impossible à trouver
00:59:01donc le résultat
00:59:02de ces deux motions de censure
00:59:03qui sont avortées malheureusement
00:59:05c'est qu'on ne redonne pas
00:59:06la parole au peuple
00:59:07et que probablement
00:59:09dans plusieurs semaines
00:59:10ou plusieurs mois
00:59:10il faudra en revenir
00:59:12nécessairement à un scrutin
00:59:14parce que dans l'état actuel
00:59:15avec un bloc aussi morcelé
00:59:17rien de bon ne sortira
00:59:19de cette Assemblée Nationale
00:59:19et justement Alexis Corbière
00:59:21les socialistes ont dit
00:59:22attention c'est un sursis
00:59:23qu'on donne au Premier Ministre
00:59:24on peut très bien censurer
00:59:26pour le budget
00:59:27est-ce que vous d'un mot
00:59:28vous pensez pouvoir les convaincre
00:59:29de censurer d'ici la fin
00:59:30des débats budgétaires ?
00:59:31Sans doute je pense
00:59:32qu'ils y viendront
00:59:32et je réagis à ce qu'on ait dit
00:59:34qui est assez vrai
00:59:35il va y avoir de nouvelles chances électorales
00:59:37il ne faut pas être peuplophobe
00:59:38il ne faut pas avoir peur de ça
00:59:39par contre
00:59:40par contre l'homme de gauche
00:59:41que je suis dit
00:59:42il faut rester uni
00:59:43il faut rester que la gauche
00:59:44et les écologistes
00:59:45ne se fracturent pas
00:59:46sur ce désaccord stratégique
00:59:47parce que sinon
00:59:48c'est nos pires adversaires
00:59:49qui se sont emportés
00:59:50Alexis Corbière
00:59:51merci Charles Alonc
00:59:52je tiens en un mot
00:59:53à remercier toutes nos équipes
00:59:54les cadreurs
00:59:55Stéphanie Despierres
00:59:55Clément Perrou
00:59:56la régie
00:59:57la technique
00:59:58Pauline Astolfi
00:59:59pour tous ces plateaux
01:00:00merci beaucoup à tous
01:00:02toutes les équipes d'LCP mobilisées
01:00:04sur l'antenne de la TNT Canal 8
01:00:05sur les réseaux sociaux
01:00:06restez évidemment connectés
01:00:08sur LCP
01:00:09puisqu'on vous donne
01:00:09toutes les informations
01:00:10sur l'Assemblée
01:00:11et c'est à l'Assemblée
01:00:11ça se passe en ce moment
01:00:13et donc c'est sur LCP
01:00:14bonne journée à tous
01:00:15merci
01:00:15merci
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