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  • il y a 6 jours
Télématin reçoit Les Chevaliers du Fiel à l'occasion de leur nouveau spectacle "Vacances à Dubaï" en tournée sur toute la France.

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Transcription
00:00On est ravis de les accueillir sur ce plateau, les Chevaliers du Fiel, à quelques jours de leur nouveau spectacle.
00:05Eric et Francis, bonjour !
00:06Bonjour !
00:07Soyez les bienvenus sur le plateau télé.
00:08Merci de nous accueillir.
00:09Alors, vacances à Dubaï, ça commence dans quelques jours, on est bien d'accord, à partir du 10 novembre,
00:13donc du 10 au 15 novembre à Avignon, quelques dates, puis Toulouse, sur vos terres !
00:17Voilà, bien sûr !
00:18Du 18 au 30 novembre, puis la Polynésie, pas pété, vous serez les 3 et 4 décembre, vous jouerez les municipaux, je crois, là-bas.
00:24Oui, c'est un autre spectacle.
00:25Ils sont sur deux spectacles à la fois, vous êtes très forts, messieurs.
00:28En un mot, vacances à Dubaï, ça raconte, parce qu'on n'a pas encore d'images.
00:33C'est la saga de M. et Mme Lambert, qui sont des Français moyens sympas et moyens,
00:38et qui, cette fois-ci, partent à Dubaï pour des raisons involontaires.
00:42Ils se retrouvent un peu impliqués dans une histoire qu'ils n'ont pas bien comprise au départ,
00:45et ils se retrouvent à Dubaï, dans un milieu de luxe et bling-bling auquel ils ne sont pas habitués.
00:51Évidemment, ça va donner lieu à des situations.
00:52Il y a 10 personnages, on fait des 10 personnages, c'est ça notre grand joke de ça,
00:57c'est de faire à la fois une bonne sœur, une influenceuse.
01:01Pour des comédiens, c'est jouissif.
01:03Exactement.
01:03Alors, on le disait, il n'y a pas encore d'images, il n'y a pas commencé,
01:06mais on va vous retrouver dans vos œuvres.
01:08Vous faites souvent les personnages féminins, Éric ?
01:10Oui, il a mis ça.
01:11Et pourtant, ce n'est pas un fantasme.
01:13C'est la question qu'on se pose.
01:15Il se prépare peut-être un deuxième métier.
01:17Moi, c'est pour ma fille que ça a été un choc,
01:18parce que la première fois qu'elle m'a vue avec des grandes cuissardes en mini-jupe,
01:22et qu'elle m'a dit, tu fais quoi, papa ?
01:23J'ai dit, je vais travailler.
01:27Est-ce que vous le faites en dehors de la scène ?
01:29Non, jamais.
01:30Désolé.
01:31Mais en plus, c'est vrai, ça ne me fait pas...
01:32Mais il est prêt.
01:33Il est prêt, si jamais j'ai tout le matos.
01:35Il avait un vestiaire.
01:36Il avait la valise.
01:37Ah oui, j'ai un camion de...
01:38Il a une brucine incroyable.
01:40On vous retrouve, messieurs, sur scène, regardez.
01:44Regarde, si, tu le regardes.
01:45Tu fais le cul de poule, regarde.
01:48Ta mère le faisait déjà, ça.
01:51À la fin, c'était plutôt le cul de dendon, mais...
01:54J'ai l'impression qu'il neige de plus en plus.
01:57Ah bon ?
01:57Oh, t'es, regarde.
01:59Oh, putain.
02:02Yvan Rébroff.
02:03Ça va durer longtemps, hein, de faire des skis dans un portement.
02:07C'est ça !
02:09Parce que j'en parle avec Monique, j'ai dit,
02:11Monique, qu'est-ce qu'ils en font de toute cette neige à la fin de la saison,
02:14que quand il va l'ivérer, il y en a, que quand il va l'été, il y en a plus,
02:17j'ai dit, qu'est-ce qu'ils en font ?
02:18Qu'est-ce qu'elle ne me dit pas, Monique ?
02:20Tu vas voir comme les cons.
02:21Elle me dit,
02:22Eh bien, mais à la fin de la saison, la neige est fond.
02:28Qu'est-ce qui se passe ?
02:30Mais ce que je préfère, c'est ta voix.
02:33Ta voix qui sonne comme un petit ruisseau qui coule dans les montagnes.
02:37Et ça arrive beaucoup, alors on a plein de questions à vous poser sur votre complicité, évidemment,
02:44mais petite chronique intitulée du tac au tac.
02:47Une minute trente, je vous bombarde de questions.
02:49Vous répondez rapidement, s'il vous plaît.
02:51On émarre par vous, Eric, ensuite Francis, comme ça, je vous pose la question.
02:54On y va.
02:54Le métier que vous imaginez faire, gamin ?
02:57Alors, écrivain ou journaliste ?
02:59Au moins, pilote de chasse, musicien.
03:03Oui, j'ai rêvé à plein de choses.
03:04À l'école, vous étiez plutôt au premier rang ou plutôt au fond de la classe ?
03:07Mes parents étaient profs, j'étais au premier rang.
03:09J'avais pas le choix.
03:09J'ai commencé au premier, mais j'ai fini au dernier.
03:12Principal défaut ?
03:14Je suis très pressé.
03:16Je suis paresseux.
03:17Qualité ?
03:18Je suis très pressé.
03:21Qualité, Francis ?
03:22Je suis patient.
03:24L'odeur qui vous met en joie ?
03:26La bonne cuisine.
03:28Le cassoulet qui mijote.
03:31La cuisine qui mijote.
03:32Le plus optimiste des deux ?
03:34C'est moi.
03:35Oui, il est confiant.
03:37Mais je suis optimiste aussi.
03:39Le plus rieur des deux sur scène ?
03:41Ça se vaut.
03:44J'ai jamais vu un type faire aussi bien le faux cul que Francis.
03:48À l'Assemblée nationale, il te plurait un quart de temps.
03:50Là, j'y vais d'ailleurs.
03:53Le plus en retard des deux ?
03:55Non.
03:56Ça se vaut.
03:58Ça dépend des jours.
03:58En ce relais.
03:59Le plus économe des deux ?
04:00Ça doit être Francis, hein ?
04:02Oh, je ne sais pas.
04:03Oui, oui, oui.
04:05Attention, question difficile.
04:06Le plus drôle, les deux.
04:08C'est Rick, c'est Rick.
04:09Non, non, non.
04:10Si.
04:10Non, ce n'est pas ça.
04:11D'abord, les gens n'ont pas le même avis.
04:13Ça, c'est sûr.
04:13Déjà, c'est lui qui écrit.
04:15C'est vrai que souvent, quand je rentre sur scène, toute la salle fait « Ah ! »
04:18Ah, ben voilà.
04:21J'adore mettre la bagaille dans les duos.
04:22Le mieux payé des deux.
04:24Ah oui, là.
04:25Ah là, bon, pour les salles.
04:26Ah oui, comme il est auteur, il est de fait.
04:28Eh ben voilà.
04:29Transition en or, puisque c'est vrai que vous êtes auteur, metteur en scène, Eric.
04:32Oui.
04:33Et donc, du coup, comment ça se passe quand vous bossez ensemble ?
04:35Est-ce qu'il faut que vous validiez les vannes, on va dire, d'Eric ?
04:39Il faut qu'il y ait consensus ?
04:41Non, d'abord, depuis le temps qu'on travaille ensemble, Eric, il s'auto-censure dans son écriture
04:46parce qu'il sait ce que je peux jouer ou pas.
04:48Donc déjà, ça va…
04:49Dès que ça devient vulgaire, je ne lui propose pas.
04:51Non, je rigole.
04:52Non, non, non.
04:53Donc, non, il faut le consentement mutuel.
04:56D'ailleurs, c'est un secret pour personne, mais on a fait plusieurs films et tout ça.
05:01Et ben, on préfère travailler à deux.
05:03Parce que quand on travaille avec d'autres comédiens qu'on adore,
05:05parce qu'on ne choisit que des gens qu'on adore,
05:07eh ben, on trouve que ça va moins vite.
05:09La complicité, voilà.
05:10Parce qu'on est par cœur, et donc ça va très vite.
05:13Et vous avez le même humour, vous riez des mêmes choses ?
05:16Depuis le début, c'est complémentaire.
05:17Des fois, juste avant d'entrer en scène, mais même sur un zénith où il y a 5000 personnes,
05:21juste avant d'entrer en scène, j'ai une idée.
05:22Je dis, Francis, il y a un moment, tu ne t'inquiètes pas, je vais partir là-dessus.
05:25Et tu me suis ?
05:26Il me dit, ouais, ouais, ok, et on fait.
05:27Mais notre duo est né comme ça, de la complicité qui est…
05:30Dès le début, donc voilà, c'est comme ça qu'Eric m'a proposé.
05:34Mais tu devrais être comédien, ce à quoi je n'avais jamais pensé.
05:38Alors, magnifique, vous nous faites des transitions.
05:39On va voir quelques photos de Toulouse, où tout est né, justement.
05:42Vous vous êtes rencontré comment ?
05:44Je ne sais pas si tout le monde… Je pense que tout le monde le sache.
05:45J'étais musicien, il cherchait des musiciens, parce qu'il faisait aussi des sketchs,
05:49mais aussi des chansons d'humour.
05:52Et j'ai engagé pour trois soirs comme batteur, et c'était il y a 30 ans.
05:56Mais comment, du coup, le côté drôle de Francis a émergé ?
05:59Parce que vous savez, vous devez savoir ça en télé, c'est aussi ça.
06:02Il y a des gens, ils sont transparents et d'autres non.
06:04Il y a des gens, ils passent 10 ans à la télé, personne ne le sait.
06:06Je te remercie.
06:08Et lui, il passe une seconde sur scène, et je me dis, mais évidemment qu'il est fait pour ça.
06:14Donc c'est vraiment… Nous, tous les jours, il y a des comédiens qui nous demandent ça,
06:18ils viennent dans nos théâtres, nous demandent comment faire et tout.
06:20Mais nous, en une seconde, et tous les gens du métier vous le diront,
06:22en une seconde, on sait s'ils peuvent le faire ou pas.
06:25Si on regarde dans le rétro, c'est vrai que votre première expérience à Paris, c'est l'Européen, je crois.
06:30Ah oui, ça c'est…
06:31Et là, pour vous, pardon, je crois que c'est un souvenir douloureux,
06:33parce que vous tombez en plein.
06:34Donc vous mettez tout votre argent dans votre spectacle,
06:36et vous tombez dans les grandes grèves de 2015.
06:37On met tout l'argent de la banque, que j'avais raconté à la banque pour qu'ils nous prêtent,
06:41mais ça c'était un peu tendu.
06:42Vous tombez sur les grèves de 2015.
06:43Eh oui, ça démarre super bien, on fait trois jours, c'est parti pour marcher, vraiment.
06:47Un gros JT d'une grande chaîne se propose de faire un sujet sur nous,
06:50pour nous c'est le grand départ.
06:52Évidemment.
06:52Et c'est la grève des transports, les métros s'arrêtent, les théâtres s'arrêtent.
06:56C'était douloureux pour pas mal de gens, mais nous en particulier, on n'a pensé qu'à nous.
07:01On peut franchement dire qu'on a fait faillite.
07:03Moi j'appelais le banquier à Toulouse en lui disant, alors ça démarre.
07:06C'est pas encore plein, mais ça démarre, on sent que dans 15 jours, en fait c'était dramatique.
07:11Mais c'est parti en revanche vite, non un an après, vous vous produisez au Théâtre Grévin ?
07:15Quelques mois après.
07:17Parce que ça c'était fin 95, et début 96, là ça démarre au Théâtre Grévin.
07:22Alors en même temps on a fait la Sim Camille qui est devenue un tube,
07:24et on a rencontré Drucker tellement on ne s'y attendait pas, on joue au Grévin.
07:29C'est prévu qu'il y ait la photo de Drucker maintenant, vous êtes trop fort, mais c'est trop beau.
07:33Et on a signé avec Jean-Pierre Foucault aussi.
07:35On joue au Grévin et on nous dit, Véronique Bérex, la patronne du Grévin,
07:39nous dit dans les loges, il y a Michel Drucker qui est dans la salle.
07:42Et nous on regarde par le rideau et on a cru que c'était un personnage en sire.
07:45Il nous statue en sire, il nous a mis le stature en sire.
07:50Donc on regardait ça et à un moment j'ai français, je te jure, il bouge.
07:54Et après évidemment, Michel Drucker vous a convié sur son canapé rouge.
07:57On en a fait 50 émissions avec lui, on a travaillé des années, et puis après sur d'autres chaînes, enfin bon voilà.
08:03Il nous a bien aidé, on le salue, Michel.
08:05Évidemment, le parrain de nombreux artistes, évidemment Michel.
08:08Comment vous décidez du thème de vos spectacles ? Parce qu'il faut vous renouveler messieurs quand même.
08:12Oui, on n'arrête pas quand même, on a fait 30 spectacles je crois déjà.
08:15C'est des espèces de choses qui s'entrechoquent à un moment.
08:19Par exemple, on se disait, on va faire un nouveau.
08:21En fait, notre problème c'est, est-ce qu'on fait un nouveau ? Oui.
08:23On fait un nouveau, on fait quoi ?
08:25Alors moi je me mets à réfléchir, réfléchir, je me dis, il faut un truc avec les Lamberts, parce qu'on a envie de faire les Lamberts.
08:29Ils vont à un endroit où ils ne sont pas encore allés.
08:31Et donc Dubaï, tout le monde parle de Dubaï.
08:34Entre ceux qui n'aiment pas, ceux qui aiment, ceux qui sont les seuls qui disent j'irai jamais, etc.
08:38Dubaï c'est un fantasme, donc ça peut intéresser un max de gens.
08:41Donc vous observez la société, votre quotidien, les rencontres, c'est ça ?
08:45Il a choisi, on vous observe.
08:48D'accord, aïe, aïe, aïe.
08:49On sera peut-être dans le prochain spectacle.
08:51On a hâte de voir ça.
08:53Dubaï, justement, Eric n'y a jamais été, mais justement il a préféré travailler avec l'imaginaire.
08:58Parce que d'ailleurs, pas mal de gens, en fait, l'imaginent, mais ne le connaissent pas.
09:03C'est vrai que Dubaï est même la caricature d'elle-même.
09:07C'est une belle description de Dubaï, c'est entre deux mecs au bistrot qui n'ont jamais quitté leur village.
09:12C'est le plus intéressant.
09:14Eric et Francis, c'est l'heure de la surprise dans cette émission.
09:16Alors, attention, pas n'importe qui ce matin en surprise pour vous, un chef étoilé.
09:20Oh !
09:21Bonjour Eric, bonjour Francis, bonjour les amis.
09:25Juste un petit mot pour vous dire que je suis admiratif de tout ce que vous faites
09:29et toujours avec le même état d'esprit, ces valeurs du Sud-Ouest, ne pas se prendre au sérieux.
09:35Comme le stade toulousain, on gagne et on s'en va.
09:38J'ai participé avec vous au concours des meilleurs cassoulet du monde de Toulouse et bien d'autres choses.
09:43Juste une petite frustration, ce rôle loupé.
09:46Ce rôle loupé dans un long métrage quand même, le rôle d'un aubergiste peu vertueux et farci de mauvaise foi.
09:56Mais bon, ça viendra peut-être un jour.
09:58Je vous embrasse.
09:59Et nous aussi, on l'embrasse.
10:01Michel Saran.
10:02Michel Cuisineau.
10:03C'est devenu un ami.
10:04On est allé faire le championnat du monde de cassoulet à Tokyo, ensemble.
10:09On était encore au dernier match.
10:11Exactement.
10:11C'est quoi ce rôle avec Toulouse ?
10:14Il était question qu'il joue dans un de nos films.
10:18Il jouait le rôle d'un restaurateur qui faisait que de la bouffe congelée.
10:22Il disait que c'est fait maison et il n'y avait que des cartons.
10:25Et c'est une histoire vraie parce que tout le monde le reconnaît.
10:26Et moi, je trouvais trop bien que ce soit lui qui fasse ça.
10:30Il a l'air déçu de ne pas l'avoir.
10:31Mais oui, parce que nous, c'était Calais ou c'est les longs-métrages, c'est compliqué.
10:35Et il n'était pas libre.
10:36Mais j'ai promis à lui de lui faire faire ça un jour.
10:40Comme de faire une scène avec Thomas Pesquet.
10:45Ah bon ?
10:45Qui sortirait d'un bureau où nous, on serait engagés comme cosmonautes et lui refusait.
10:52Vous ne désirez au courant ou vous l'avez contacté ?
10:55J'ai demandé s'il était prêt à faire une connerie.
10:57Je n'ai pas dit exactement ça.
10:58Il a fait une connerie avec nous.
10:59On s'est vus au Stade Toulousain il y a quelques mois.
11:01Et il m'a dit, ah ben oui, il faut qu'on en parle.
11:03Mais il faut que j'ai le droit.
11:04Alors du coup, il nous regarde ce matin, il va en savoir un peu plus.
11:08Voilà, on t'attend.
11:10On a la scène, elle est écrite.
11:12On a le casque et l'équipement déjà.
11:16Mathilde, vous allez ressortir des archives pour nos invités.
11:19Oui, je suis remontée un peu plus loin que 95.
11:21Je suis retournée en 85.
11:23C'est la semaine du rire roman.
11:26Je ne sais pas si vous vous souvenez.
11:27Ah oui, mais ça c'est vraiment le tout début.
11:29Ah oui, c'est vraiment plus que le début.
11:30Eh ben voilà, on y va.
11:31Je ne sais pas si on existait.
11:32Même pas le permis.
11:32Écris une pièce avec 12 000 pigments.
11:35Donc un PTA.
11:37C'est pas possible ça.
11:38On a écrit trois pièces sur le rire.
11:40Et il faut bien dire qu'on n'a jamais réussi à faire rire personne avec ces trois pièces.
11:43Comme toujours dans ces cas-là, il y a un animateur débile moyen,
11:46qui prend les autochtones pour des débiles profonds.
11:50Quand on a passé la journée à tout régler et que des fois ça ne marche pas,
11:54c'est sûr qu'on ne rit pas.
11:55Aujourd'hui, on a passé la journée à tout régler et ça a marché.
11:58Alors on rit.
11:59C'était le début.
12:04C'était la première télé, ça.
12:06Ça vous fait quoi de revendre ?
12:07Vous savez que notre première télé, c'est Télé Matin quand même ?
12:09Ah, attendez, justement.
12:11C'est une fameuse histoire.
12:11Non, non, non.
12:12Parce qu'on va vérifier cette info.
12:15Parce que je suis allée fouiller dans les archives.
12:16Ah, vous l'avez trouvé.
12:17Ah non, ça ne s'appelait pas Télé Matin ?
12:19Non, ce n'était pas Télé Matin.
12:21Vous voulez qu'on aille tout de suite là-dessus ?
12:22C'était avec 15 ans.
12:23Il y en a 15 ans.
12:25C'était Matin Bonheur, je crois.
12:27Ah, Matin Bonheur.
12:27Matin Bonheur.
12:28Donc c'était après la semaine du rire au Mans.
12:31C'était en 87, deux ans après.
12:33Donc ce n'est pas votre première télé puisqu'on vient de vous voir.
12:37Et donc c'était presque sur ce plateau, Matin Bonheur.
12:39Regardez, j'ai retrouvé un extrait de Matin Bonheur.
12:41Où vous y êtes vraiment ?
12:43Ginette, tu es là toi Ginette, Ginette.
12:47C'est pour toi que mon corps d'athlète, soutenant une si belle tête,
12:51dans l'aventure se jette et des tournes se jettent.
12:55Voilà, si vous avez apprécié, c'est vraiment un petit extrait de ce détournement le plus fou de l'année.
13:01C'est Autain Tamar, c'est 10 rues des Lombards dans le quatrième.
13:04Ce sont les chevaliers du ciel que je remercie d'être venus.
13:07Alors, on vous voit là sur le plateau, mais donc il y a une histoire où vous êtes apparemment resté sous la table.
13:14Ah oui, une autre émission.
13:15Ça, c'est une autre émission.
13:16Il me semblait que c'était Télématins.
13:18Non, c'était Matin Bonheur.
13:21En deux mots, on n'avait pas d'attaché de presse, pas d'affiche, pas d'argent, rien.
13:26On jouait à 23h au Tint-Amar, donc personne ne veut de vous.
13:29Il y avait 11 personnes en moyenne.
13:31Et un jour, par l'intermédiaire d'un copain, on nous fait savoir que peut-être Matin Bonheur nous prendrait ce qui pour nous était énorme.
13:40Incroyable.
13:40Donc, on nous dit qu'il faut être en direct, que c'est à 7h du matin.
13:43Nous, je pense qu'à 5h, on y était devant France 2.
13:46Ah oui.
13:47Et on était là, tout ça.
13:48Et puis, on nous explique dans ce studio qui était bien plus petit que là, qu'il n'y a pas la place.
13:52Et qu'il faut se cacher sous la table.
13:53Et qu'il faut se cacher sous la table.
13:55Et qu'à un moment, on sortirait de la table et puis on avait une minute pour faire notre sketch, etc.
13:59Donc, on est sous la table, il y a une nappe.
14:02Et pendant toute l'émission, on voit les pieds.
14:04Vous avez les images de ça ?
14:05Non, il n'y a pas d'image.
14:07On entend les infos, on entend le magazine, tout ça.
14:11Moi, je suis assez optimiste.
14:12Ils disaient à la France, ils disaient « Attends, c'est après, c'est après, attends, s'il te plaît. »
14:14Ça dure longtemps, quand même.
14:15Jamais on ne parlait de nous, toute l'émission.
14:17Ah ouais.
14:18On assiste à toute la recette de cuisine, dessous, dessous, on voyait les pieds.
14:21On voyait les pieds.
14:21On voyait les pieds.
14:22Et puis, à la fin, Lionel Cassin, il fait « Bon, c'était une émission très sympa, on s'est régalé. »
14:28Et nous, on est dessous, on est fissurés parce qu'on se dit « Ce n'est pas possible. »
14:30Là, vous avez compris que vous ne passerez pas.
14:32Non, moi, j'espérais encore.
14:33Et là, je dis à Francis, écoute, c'est doit être…
14:35Parce qu'il y avait des nouveaux trucs à la télé.
14:37J'ai dit « Il doit faire le générique et après, il faut un bonus. »
14:40Et ça va être nous, le bonus.
14:42En fait, ils ont éteint la lumière.
14:44Et alors, à un moment, on est sous la table.
14:45Mais donc, Pétieux, c'est un oubli.
14:47Oui, c'est un oubli.
14:48Et alors, on est dessous, il ferme tout le monde et puis il se barre, on n'entend plus rien.
14:52On sort et il se dit « Mais il n'y a plus personne. »
14:58Et là, il y avait une grosse porte, on ouvre la porte.
14:59Ils étaient tous en train de prendre le petit-déj.
15:02Et Lionel Cassin, il fait « Oh, on les a oubliés ! »
15:05Et nous, on avait prévenu toutes nos familles.
15:07Oh non !
15:08On est passé par des mythomanes.
15:10Et donc, après, vous êtes revenus.
15:11Oui, après, on en a fait des téléphones.
15:13On vous a bien joué.
15:13Oui, évidemment.
15:15Mais c'était un moment douloureux.
15:18Surtout qu'on nous avait maquillés comme des bagnoles volées.
15:20On était orange.
15:20Et après, on est rentré en métro.
15:23Et moi, je me rappelais que j'ai toute ma vie.
15:24Il y avait une femme à côté, elle dit « Alors, vous en venez du ski ? »
15:27Mais donc, c'était sur Matin Bonheur.
15:31Ce n'était pas Télématin.
15:32Il fallait que la vérité soit rétablie.
15:34Merci beaucoup.
15:35La vérité a été rétablie.
15:37C'était Matin Bonheur.
15:38Merci Mathilde.
15:39Adrien, vous, vous voyez double ce matin.
15:41Absolument.
15:41Et je ne suis pas le seul, puisque être deux, ce n'est pas forcément un exercice évident.
15:46On va en parler.
15:47Je vous ai donc concocté une interview double jeu.
15:50Toutes les questions, parfois absurdes, sont liées au double, au chiffre 2.
16:00Vous allez voir ça.
16:01Vous répondez comme vous le sentez, évidemment.
16:03On commence avec les expressions.
16:04Est-ce que, parfois, vous avez du mal à joindre les deux bouts ?
16:09On l'a eu à une époque, oui.
16:10À une époque, oui.
16:11Ça, c'est avancé.
16:12Justement, il a raconté cette époque en 1995.
16:15Ça a été très difficile.
16:16Et aujourd'hui, ça va mieux.
16:18Ça va mieux, mais croise les doigts pour que ça dure.
16:21On attend, justement, ce qui va se passer.
16:25Ce que j'ai lu, si on parle d'argent, c'est que ce qui est fascinant, c'est que votre duo n'est pas juste un duo scénique.
16:31C'est une entreprise, les Chevaliers du Fiel.
16:33Il y a autre chose.
16:34On a 35 salariés.
16:35Oui, c'est ça.
16:36Il y a une sex-société, une audience, deux théâtres.
16:40Il y a un restaurant.
16:40Il y a une salle de musique, le Rex, à Toulouse, qui est the place to be, à Toulouse, pour les DJ.
16:45Toutes les nuits, c'est l'électro jusqu'à 6h du matin.
16:48Mais c'est une success story, messieurs, à la française.
16:51Oui, mais...
16:52Non, mais c'est beau, bravo.
16:53On a moins le temps d'en parler que de le faire, contrairement à d'autres.
16:57Bien sûr.
16:57Autre expression, est-ce qu'un tien vaut mieux que deux, tu l'auras ?
17:01Moi, je ne te repensais pas.
17:02Oui, ça, c'est sûr.
17:03Vous en êtes certain ?
17:04Dricker m'avait donné un secret.
17:06Au début, il m'a dit, tu sais, vous avez du talent et vous allez devenir des vedettes.
17:09Mais n'oublie jamais un truc.
17:10J'ai dit, bon, d'accord.
17:12Alors, c'était en francs à l'époque.
17:13Quand tu gagnes 10 francs, d'accord, tu en oublies 3.
17:17Tu en caches 3.
17:18Tu vis avec 2 et tu en économises 1.
17:21Il m'avait dit ça.
17:22Et je me dis, bon, mais en fait, ça le fait.
17:25Autre expression, est-ce que parfois,
17:27vous brûlez la chandelle, parlez debout ?
17:30Ça nous est arrivé.
17:32Mais on est quand même assez pragmatiques.
17:35Vous êtes assagi.
17:36Oui, tout à fait.
17:37Ça se passe comment ?
17:38Les après-scènes, ça part en grosse fiesta ?
17:40Non, non, pas du tout.
17:41Non, parce que pas question d'âge, question de forme physique.
17:44Parce qu'un zénith de 5000 personnes, c'est un marathon.
17:47C'est épuisant.
17:48Et des fois, il y a une époque un peu moins souvent.
17:50Mais quand même, on en faisait 4 par semaine.
17:52Non, mais c'est le sud-ouest, ça se passe des repas du sud-ouest.
17:57Oui, ça, on en fait.
17:59Le championnat du monde de cassoulet qu'on organise,
18:01c'est un repas qui dure toute la nuit.
18:03Mais en tournée, on s'est vite rendu compte qu'il fallait quand même
18:06se ménager, se préserver et faire comme des sportifs un peu.
18:09Puisque cette interview parle de double,
18:11je vous montre maintenant des duos célèbres d'humoristes.
18:14Et vous allez me dire ce que vous en pensez.
18:15que ce soit un mot ou deux.
18:16Si c'est des humoristes, ça va être très dur pour nous.
18:18Alors, regardez, Shirley et Dino, on commence par eux.
18:20On s'est connus chez Sébastien.
18:22Exactement.
18:23Et on se connaît bien.
18:24Enfin, on n'est pas proche-proche,
18:26mais on se connaît très bien, on se respecte.
18:27On les salue.
18:28On les salue, on les embrasse.
18:29Poiret et Serro.
18:31C'est une grande référence.
18:32Alors, pourquoi ?
18:33Parce que ça a bercé notre jeunesse.
18:36Et puis, justement, cette complicité qu'ils avaient sur scène.
18:39Et justement, quand on voit l'impro qu'ils ont repris par la suite,
18:43la biscotte et tout ça.
18:44C'est vraiment, c'est le travail que nous, on aime
18:47et cette complicité qu'on a développé.
18:51Et les costumes aussi.
18:52Oui, les costumes.
18:53Ça, c'est vrai, c'est vrai.
18:54Tiens, les costumes, les beaux-dances.
18:56Ah, les beaux-dances.
18:57Oui, voilà.
18:57Alors là, on se croise dans nos tournées.
19:00On ne se voit pas souvent, mais on respecte leur démarche
19:03et je pense qu'ils respectent la nôtre.
19:04Et puis, ils nous rappellent un autre duo qu'on a bien connu
19:06avec qui on a débuté.
19:07C'était les Ventes.
19:08Donc, j'étais le co-auteur.
19:10Voilà.
19:10Ah oui.
19:11Et vous écrivez encore pour d'autres aujourd'hui ?
19:13Oui.
19:13J'ai écrit le spectacle de là-dessous.
19:15J'avais fait tous ces sketchs qui ont marché.
19:19Moscato, j'ai fait Galabru.
19:21Le dernier spectacle de Galabru, ça a été un plaisir immense.
19:25Une dernière question de duo, parce qu'elle est importante aussi.
19:28Est-ce que parfois, vous vous dites que vous vous aimez ?
19:31D'une certaine manière.
19:32On ne se le dit pas, mais on le sait.
19:33De toute façon, 40 années ensemble, il faut s'aimer un minimum, parce que sinon, c'est difficile.
19:40Moi, il me fait marrer.
19:41Il y a des trucs, c'est le seul mec sur Terre à qui on peut dire, sans qui, ça l'étonne,
19:46tu sais, à un moment, tu fais la biche.
19:48Et le mec, il dit, ouais.
19:49Moi, je fais la biche.
19:50C'est quand même temps.
19:51C'est sa spécialité.
19:52Les animaux.
19:53Oui.
19:53Il peut faire un plateau de fruits de mer.
19:55Il fait plein de...
19:56Un plateau de fruits de mer.
19:57Oui, c'est le seul mec qui fait le beurre.
19:58Il fait le beurre salé.
20:00Mimer du beurre salé.
20:01C'est dur, hein.
20:02Comment on fait ?
20:03Il faut une conviction.
20:04C'est vraiment dans le regard.
20:05Arrêtez de ça ce jour.
20:06Et c'est uniquement sur scène que vous le découvriez.
20:08Merci beaucoup, Adrien.
20:10Merci à Éric Carrière et Francis Gilibre, les chevaliers du fiel.
20:12Merci à vous.
20:13Merci à vous.
20:14On était ravis.
20:15Allez les applaudir dans toute la France.
20:17Il commence le 10 novembre à Avignon.
20:19Vacances à Dubaï.
20:20Il est tourné dans toute la France jusqu'en 2026.
20:21Vous pouvez attendre la fin de l'émission sous la table.
20:23Voilà.
20:24On va éviter.
20:26Merci beaucoup.
20:27Il est 9h30, le rappel des titres avec Maya.
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