- il y a 2 jours
Retrouvez les émissions en intégralité sur https://www.france.tv/france-2/telematin/toutes-les-videos/
Télématin reçoit le comédien Gérard Darmon, actuellement au théâtre des Nouveautés dans la pièce "Un château de cartes" de Hadrien Raccah.
Télématin reçoit le comédien Gérard Darmon, actuellement au théâtre des Nouveautés dans la pièce "Un château de cartes" de Hadrien Raccah.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00C'est l'un des cartons de cette rentrée théâtrale et c'est totalement mérité, cette pièce est absolument formidable.
00:05Je parle d'un château de cartes ôté à des nouveautés depuis deux semaines avec, vous le voyez entre autres,
00:10Monsieur Darmon. Bonjour Gérard Darmon.
00:12Bonjour.
00:13Bienvenue, vous êtes sur scène aux côtés d'Isabelle Gélina, c'est Stéphane Vochtobik.
00:17Bravo.
00:17J'ai du mal à lire en allemand.
00:19Pièce d'Adrien Raca, mise en scène de Serge Postigo.
00:22On va en parler dans quelques instants, vraiment c'est une merveille cette pièce.
00:25Mais on commence Gérard par une chronique qu'on a lancée en cette rentrée, ça s'appelle du tac au tac.
00:31Je vous bombarde de questions Gérard, en une minute, vous me répondez sincèrement.
00:35Comme toujours.
00:36Comme toujours et puis assez rapidement si vous le pouvez.
00:39On va essayer.
00:39On y va ?
00:40Allez, la jalousie chez vous sur une échelle de 0 à 10.
00:44Elle a été à 10, elle est à 2.
00:46D'accord, votre juron préféré.
00:49Ouais classique.
00:51Vous êtes plutôt matinale ou noctambule ?
00:53Je suis un peu les deux, c'est ça mon problème.
00:54Je me couche tard et lève tôt.
00:57Rancunier, un peu, beaucoup ou pas du tout ?
00:59Beaucoup.
01:00Susceptible, un peu, beaucoup ou pas du tout ?
01:02Comme il faut.
01:04Un rituel avant d'entrer en scène ?
01:06Non, une concentration avec mes partenaires.
01:09Et puis voilà, j'ai écouté le bourdonnement du...
01:12Si vous n'étiez pas l'enfant de votre père, quel papa célèbre auriez-vous aimé avoir ?
01:19Papa célèbre ?
01:20Je ne sais pas, je ne sais pas du tout.
01:22Qui vous admirait en gros ?
01:24Je ne sais pas, Sinatra.
01:26Sinatra, très bien.
01:28Si on ne vous avait pas prénommé Gérard, vous auriez aimé vous appeler comment ?
01:32Tous les autres prénoms.
01:34Vous diriez que le théâtre le soir, il représente quoi dans votre vie ?
01:37C'est essentiel.
01:39C'est un rendez-vous immanquable, incontournable.
01:41Et compléter le temps qui passe, c'est ?
01:45Mais c'est fatal, c'est incontournable aussi, ça.
01:50Merci Gérard d'avoir répondu à toutes ces questions.
01:52Un château de cartes, donc ça a commencé le 12 septembre au Théâtre des Nouveautés.
01:57Pièce incroyable.
01:58On fait simplement le pic du début parce qu'on ne va pas pouvoir aller trop loin.
02:01Allez-y vous.
02:01Alors, vous êtes marié, Gérard, à Isabelle Gélinas.
02:05Votre meilleur ami vient de venir dîner chez vous avec son épouse.
02:10Ils partent.
02:11Vous faites une scène de jalousie à Isabelle, à votre épouse.
02:15Et là, d'un seul coup, vous allez vous coucher, vous entendez des bruits.
02:18Y a-t-il des cambrioleurs dans la maison ?
02:21Regardez l'image.
02:22Chut !
02:23Tu voudrais dire chute à toi ?
02:25T'as entendu ?
02:27Bon, il faut trouver un couteau.
02:31Non, arrête avec ce couteau, Caroline, vous s'en prie.
02:33Arrête un peu, là.
02:35Dites-moi, c'est franche, maman.
02:37Ben oui, on a envie d'être.
02:39Connasse.
02:42Attends, attends.
02:44Attends, il se m'entraie.
02:46Donc, t'as rendez-vous à l'hôpital demain ?
02:48Oui.
02:48Un matin ?
02:49Oui, exactement, ouais.
02:50Il a bien réussi, hein ?
02:52Il est médecin.
02:54Euh, il est pédiatre.
02:56Non, écoute, la vie, c'est pas un marathon, c'est un sprint.
03:00Non, c'est un meurtre.
03:03Alors, on entend beaucoup de rire dans cette bande-annonce.
03:06Ça peut démarrer comme une comédie, mais on bascule sur autre chose.
03:11Ça démarre comme, on va dire, une comédie de boulevard traditionnelle.
03:15Effectivement, je m'en rends compte, là.
03:17Et puis, très vite, le temps va se...
03:20Il y a une distorsion dans le temps.
03:22Et puis, ça va...
03:23Enfin, ce que j'en sais depuis que je le joue, depuis le 12 septembre,
03:26c'est que les gens ressortent avec les yeux, comme ça, exorbités, pleurants.
03:30Alors, d'avoir ri et d'avoir pleuré.
03:32Les dernières minutes.
03:33Alors, évidemment, on ne peut presque rien vous dire.
03:36On ne peut pas dire ça.
03:37C'est ça, on ne peut pas dire grand-chose.
03:38Parce que...
03:39Je suis beau, c'est extraordinaire.
03:40C'est vrai que vous êtes beaux.
03:42J'avais déjà vu des beaux mecs.
03:43C'est vrai que c'est une pièce, Gérard, à tiroir.
03:46Pour moi, c'est l'idéal, parce que je joue en pyjama.
03:49Donc, je vais dans ma loge, je me mets en pyjama et je joue toute la soirée comme ça.
03:53Un mot de votre personnage, quand même.
03:54Il est quand même gratiné à jouer, parce qu'il est quand même jaloux.
03:58Il est quand même...
03:58C'est un homme qui est dans le déni.
04:01Et en disant ça, j'en dis déjà beaucoup.
04:03Parce que, voilà, il lui est arrivé un...
04:06Le théâtre, par définition, il faut qu'il y ait des coups de théâtre.
04:10Or, il y a des coups de théâtre toutes les dix minutes dans cette pièce.
04:13Et on se rend compte qu'il a beaucoup à faire avec la folie, avec l'amour.
04:19Un amour qui n'a pas cessé, malgré l'absence.
04:23Et voilà.
04:26Je suis d'accord avec vous, on ne peut pas.
04:28Parce qu'il y a tellement de rebondissements dans cette pièce qu'on ne peut pas trop vous en dire.
04:31Simplement, c'est vrai que vous allez passer du rire aux larmes.
04:33Vous savez, dans quelles circonstances, Adrien Raca, l'auteur, a écrit cette pièce ?
04:37Est-ce qu'on le sait ? Comment ça lui est venu, cette idée ?
04:39Il a voulu l'écrire pour moi, au départ, il y a cinq ou six ans, je crois.
04:44Et puis, voilà, il m'avait proposé d'autres pièces que je n'avais pas voulu faire.
04:47Et puis, je sentais qu'il avait ça en lui, parce que j'ai lu ses bouclins.
04:51C'est un auteur très profond.
04:52Un jeune auteur, hein ?
04:53Un jeune auteur, oui.
04:54Et un ami.
04:54Et quand quelqu'un écrit une pièce pour vous, est-ce que vous pouvez la refuser ?
04:59Quand c'est du sur-mesure.
05:01Oui, ça m'est arrivé.
05:02Moi, je n'aime pas trop le sur-mesure, moi.
05:04Je ne suis jamais très à l'aise.
05:06Il faut une pièce avec un beau personnage.
05:09Et puis, à ce moment-là, on y va.
05:11Mais du sur-mesure, sur-mesure, c'est très compliqué.
05:14Mais ça flatte, quand même, quand un auteur pense à vous au moment d'écrire.
05:18Ah oui, bien sûr, bien sûr, évidemment.
05:20Et là, est-ce que vous arrivez à enlever le pyjama, sortir, et puis laisser ce personnage-là ?
05:24Ou quand on est au théâtre, on est imprégné de ce personnage tout le reste de la journée ?
05:28Il ne faut pas en faire des kilos.
05:31Émotionnellement, c'est quelque chose de très éprouvant.
05:33C'est vrai, surtout ce personnage-là, d'abord dans le rire et après dans l'émotion.
05:39Il faut, quand on y va comme on y va, on y va à 98%.
05:43Il faut garder les deux petits pourcents qui nous font revenir sur terre
05:46et qu'on a envie de boire une bière après,
05:50puis d'aller manger un petit bout avec ses partenaires.
05:53Et redescendre.
05:54Redescendre un peu, oui, bien sûr, bien sûr.
05:56Vous alternez, évidemment, Gérard, cinéma et théâtre.
05:58Vous aimez ça, la rigueur du théâtre, la régularité du théâtre ?
06:02Ah oui, pour moi, c'est un exemple absolu.
06:06Mais comment on évite la routine ?
06:07Parce que vous avez des comédiens qui vous disent j'adore,
06:09puis au bout de 100 représentations, je commence à la barre-marre.
06:11Est-ce que vous êtes de ceux qui disent non,
06:12que chaque soir, le public est différent ?
06:14Donc forcément, vous avez une partition différente à jouer ?
06:16Bien sûr, bien sûr.
06:17Mais bien sûr qu'il y a parfois une espèce de ronron qui peut s'installer.
06:21Mais il faut être…
06:23Parce qu'on n'est jamais les mêmes, d'une journée à l'autre.
06:25La pression atmosphérique n'est pas la même, le public n'est pas le même,
06:28notre humeur n'est pas la même, nos fringues, les odeurs.
06:29L'État, on peut être fatigué, on peut être…
06:31Oui, voilà.
06:32Donc rien n'est vraiment pareil.
06:37Moi, ce que j'aime dans le théâtre, c'est le côté éphémère.
06:39C'est-à-dire que celui qui va à la représentation le mardi
06:42ne sera pas la même que celle de mercredi, de toute façon.
06:45Elle est oubliée, elle est jetée.
06:46Il y a cette espèce de côté éphémère comme ça qui donne de la valeur à ça.
06:54Le théâtre, c'est exceptionnel quand on le fait dans ces conditions-là.
06:58C'est extraordinaire pour un acteur.
06:59En plus, quand ça marche, forcément, c'est formidable.
07:01Après, là, ça les plaît.
07:01Mais ça, ce n'est pas à moi de le dire.
07:03Vous regardez, vous tapez le nom de la pièce sur les critiques, sur les réseaux.
07:06C'est unanime et en même temps, c'est vrai, parce que c'est vraiment formidable.
07:09Un mot de vos partenaires, Isabelle Gélinas.
07:11C'est un high level, comme on dit en français.
07:14C'est vraiment une grande actrice, Stéphane Voschovic, c'est pareil.
07:18Franchement, et puis accueillie dans ce théâtre par Pascal Legros.
07:24Vous êtes un homme heureux.
07:27Je suis un acteur heureux, absolument.
07:29J'ai bien failli ne pas l'être il y a quelques temps, mais ça va, c'est passé.
07:35Vous parliez de vos partenaires, notamment Stéphane Voschovic.
07:38Ils sont arrivés pour la deuxième fois.
07:39Il a un petit message pour vous, Gérard Gérard.
07:42C'est vrai ?
07:42Oui, il a une petite requête.
07:44C'est gentil, ça.
07:44Regardez.
07:45Oui, salut Gérard.
07:47Salut, tu ne me reconnais peut-être pas.
07:49Je suis Stéphane Voschovic, tu sais, je joue au théâtre avec toi le soir.
07:52J'avais un truc à te demander si tu pourrais venir un petit peu plus tôt ce soir dans les loges
07:57pour me faire travailler un truc, parce qu'il y a un truc que je n'arrive pas du tout, du tout à faire.
08:01Je galère vraiment tous les soirs.
08:03Voilà.
08:04Merci d'avance, Gérard, merci.
08:05Et puis, en attendant, je te dis, je te dis, je te dis, je te dis, ça suffit, ça suffit.
08:17Ouais, ouais.
08:18Qu'est-ce qui s'est passé, Gérard, en scène avec ce partenaire ?
08:21Non, c'est parce qu'on travaille, on a cette chance, cette passion de travailler dès qu'on sort de salle.
08:28Tu vois, à ce moment-là, ce serait bien de… Il s'applaudit encore dans la salle.
08:32Donc, on est vraiment toujours sur le coup.
08:34Et il y a deux, trois moments, j'ai dit de faire des choses comme lui me dit aussi, voilà.
08:39Et je trouvais drôle parce que je trouvais qu'il mettait… Il y avait une déperdition de souffle sur les deux F de suffi.
08:46Ça, il…
08:48J'ai dit, mais pourquoi tu ne prononces pas les F…
08:51Donc, voilà, on a ri avec ça.
08:54Et tu n'es pas rendu fou rire, il nous a dit que…
08:56Oui, oui, oui.
08:56Alors là, en l'occurrence, quand c'est une scène… Comme on fait, pardon, mais quand c'est un moment dramatique…
09:01Ça ne nous est pas arrivé pour l'instant.
09:02Là, c'est dur, là, c'est embêtant.
09:03Moi qui suis sensible des oreilles, à un moment donné, il doit me dire « il serait temps de… »
09:09Et la façon de me dire « tant », il me l'a dit « il serait temps ».
09:12Je ne sais pas, il y a eu un truc, un truc, j'ai vu un chinois tout à coup.
09:15C'est rien, c'est un postillon qui vous arrive là.
09:19Les fou rires, c'est inexplicable.
09:19Et là, on serre les mâchoires, on fait quoi ?
09:21On continue, oui, mais je n'ai pas trop la place pour ça.
09:26Il faut que je sois dessus complètement.
09:28Évidemment.
09:28Gérard, on vous propose un petit plongeon dans le passé grâce aux archives de Mathilde Terrier.
09:35Oui, j'ai retrouvé, Gérard, non pas votre première télé, mais la première personne
09:38qui vous a adoubée devant la petite… devant les caméras, pardon, vous vous souvenez de
09:42qui c'était ?
09:44Roger Hanin, non ?
09:45Oui, il remonte en 75, c'était le film « Les faux-culs ».
09:48« Les faux-culs », oui.
09:51Pour ce deuxième film, vous avez confié des rôles importants à trois jeunes comédiens
09:56qui ne sont jamais passés devant une caméra.
09:58Est-ce que ça n'est pas pour vous prendre un risque ?
10:00C'est très dur pour les jeunes acteurs d'arriver à interpréter des rôles très
10:04importants dans les films.
10:05Mais quand on peut réussir d'un seul coup comme ça à promouvoir des acteurs de cette
10:10qualité, par exemple Gérard Darman, je suis certain que c'est certainement le plus grand
10:14acteur de sa génération.
10:16Lui, on n'en parle pas, il est beau comme un dieu presque aussi beau que Gérard Darman.
10:19Oui, ce qui n'est pas plaisir.
10:20Ce qui n'est pas plaisir, oui.
10:21Ça vous a mis la pression, quand même, le plus grand acteur de sa génération ?
10:25Je pense que c'était au second degré, voire au troisième, je pense qu'il n'en
10:27pensait pas un mot.
10:28Mais bon, il l'a dit quand même…
10:29Quand même, il vous l'a mis dans son film.
10:30Vous savez, moi j'ai fait un peu un bout de chemin avec Roger, franchement, c'est
10:33un homme que j'aimais profondément et qui était un homme extrêmement intéressant,
10:39très mal reçu par les autres, je ne sais pas pourquoi.
10:42Mais il a une réputation, il ne ressemblait pas du tout à sa réputation, il est un homme
10:47extrêmement fin, subtil, intelligent, cultivé et drôle.
10:50Et vous avez eu d'autres parrains, comme ça, par la suite ? Un seul te suffit, finalement.
10:55Oui, non, moi je m'entends bien, j'aime les acteurs, j'aime bien les acteurs, en général
11:01ça se passe bien, donc voilà, il est Claude Lelouch, oui.
11:06Oui, il est Claude Lelouch, et donc c'est par le théâtre qu'on vous découvre à la télévision.
11:10Et en fouillant dans les captations, je suis tombé sur cette scène lunaire.
11:14Alors, je ne vous dis pas qui joue à vos côtés, je vous laisse le découvrir.
11:18Je suis malheureuse, je suis très malheureuse.
11:23Prince Charmant ! Prince Charmant, où es-tu ?
11:27Tu ne veux pas que le Prince Charmant se torde de rire en lisant les lettres que tu lui enverras
11:33lorsqu'il guerrera dans les pays chauds.
11:35Il ne faut plus faire de fautes d'orthographe.
11:37« Au secours vos jeunes hommes, venez délivrer une petite fille qui se meurt d'ennui loin de vous ! »
11:46Non mais incroyable cette scène, vous avez donc reconnu Jean-Pierre Bacry en tutu ?
11:52C'était Jean-Pierre, oui, on faisait une pièce de fou qui s'appelait « Les quatre choses », on jouait ça dans un café-théâtre,
11:56et on le jouait très peu parce qu'il n'y avait personne.
11:59On jouait ça parfois le vendredi ou le samedi quand il y avait un peu plus de dix personnes, donc on le jouait.
12:08Mais en revanche, l'intérêt supérieur c'était notre amitié naissante, notre complicité, notre fraternité et l'envie de faire des choses.
12:19Là, on s'amusait, on était…
12:21Et on garde la foi, Gérard, quand il n'y a personne dans la salle, comment on fait ?
12:25Comment tu fais ?
12:26La passion, on y croit, on s'accroche ?
12:28Oui, d'accord, moi je me souviens d'un spectacle d'Écribes où il y avait quatre personnes dans la salle un samedi après-midi,
12:34et on était cinq sur scène.
12:36Il y a une espèce de loi, on a quand même joué.
12:39Elle nous en a pris parce qu'il y avait l'organisatrice du festival français à Rome,
12:42et elle nous a pris pour 15 jours à Rome.
12:44Comme quoi il faut y aller, il faut y aller, c'est pas grave.
12:48Alors, on vous a vu au théâtre, au cinéma, on vous a vu aussi chanter.
12:51Vous me voyez là aussi.
12:53On vous voit.
12:54Et il y a une chose que vous n'avez pas faite encore, Gérard.
12:57Ça fait un moment qu'on vous le demande.
12:59Regardez, c'était Vincent Ladon qui vous le demandait il y a 35 ans déjà.
13:05Gérard, t'as toujours envie de faire un one man show ?
13:10Ah oui, j'ai envie de faire un one man show, mais je crois qu'il me faut les couilles pour le faire, c'est tout.
13:16Oui.
13:17Je ne peux pas donner les miennes parce que moi je ne les ai pas.
13:19Je ne vais pas garder les.
13:20Non, non, je crois que je le ferai quand il y aura vraiment urgence en définitive.
13:23Parce que s'il y avait urgence, je pense que je me jetterais à l'eau.
13:26Bon alors Gérard, c'est pour quand ce one man show ?
13:28Il est écrit, c'est écrit.
13:29Ça y est, c'est vrai ?
13:30Oui, le seul en scène est écrit depuis déjà 3-4 ans, mais je n'arrive pas, pardon, j'ai un peu travaillé.
13:35Je ne suis pas arrivé à le placer.
13:37Alors maintenant, comme c'est 3-4 ans, il va falloir le remettre à jour.
13:40Réactualisé ?
13:41Mais il est là, il est là.
13:42Il y a le titre déjà ?
13:43Pardon ?
13:44On a le titre déjà ?
13:45Je l'appelais tout simplement « La vie est belle », mais je ne sais pas si j'ai le droit de le faire.
13:48Parce qu'il y a eu, il y a eu…
13:49Oui, on en garde.
13:50Oui.
13:51Bon, mais bon, voilà, la vie est belle.
13:53Donc ça arrivera un jour, Gérard seul en scène, ça va arriver.
13:55Oui, je pense qu'après cette pièce, parce qu'après cette pièce, je n'ai pas envie de replonger dans une autre pièce.
14:00J'ai envie d'être… voilà, on verra, mais en tout cas, je ne me dirigerai pas, ou peut-être la musique.
14:05On viendrait nous en parler ?
14:06Merci Mathilde.
14:07Je viendrai pour…
14:08On peut en parler de la musique ?
14:09Bien sûr.
14:10Et le one-man show, parce que vous avez fait la transition vers la musique, c'est Adrien qui va s'en occuper ce matin.
14:14Absolument.
14:15Adrien avec un H ou sans H ?
14:16Sans H.
14:17Ah, parce que Raka, c'est Adrien Raka, c'est avec un H.
14:19Non, je n'ai rien d'impérial.
14:20En revanche, on va parler de musique ensemble.
14:22Car la musique et vous, c'est une relation d'amour, de travail aussi.
14:25C'est donc tout naturellement que j'ai envie de vous proposer ce matin un blind test.
14:29Bien sûr, tout le monde peut jouer, priorité à notre amitié parce que nous sommes bien élevés.
14:34Des chansons de ce test qui racontent forcément des choses de vous, de votre vie
14:39et de vos admirations diverses, écoutez la première musique.
14:43Oui.
14:46C'est qui ?
14:47C'est Franck.
14:48C'est Franck.
14:49C'est Franck Sinatra.
14:50Voilà.
14:51C'est mon père, oui.
14:52Votre père, comme vous l'avez évoqué tout à l'heure dans le subtil…
14:55C'est pas la chanson qui s'appelle de lui ?
14:56Tacotac.
14:57Tacotac, j'ai rien à le dire.
14:59Le Tacotac de Damien, donc votre papa imaginaire, Franck Sinatra, que vous avez rencontré.
15:06Non.
15:07Racontez-nous.
15:08Ah, vous voulez que j'en raconte ?
15:09Ah ouais ?
15:10Non, c'est un peu long, mais…
15:11Non, mais on n'a pas trois heures, mais…
15:13Alors, c'était…
15:14Non, j'ai rencontré d'abord à la mairie de Paris, quand il s'est fait décorer.
15:19Et puis ensuite, on était allé le voir en concert avec la famille Chirac.
15:24Et puis ensuite, il m'a présenté…
15:27Nous sommes allés dîner.
15:29Voilà.
15:30Et j'ai bu un petit Jack avec lui.
15:34Et puis, à l'époque, je fumais les petites camels sans filtre qu'il avait.
15:38Ça y va les marques, hein ?
15:40Ça devait être…
15:41Oui, oui, oui.
15:42Il n'y en manque qu'une autre, non ?
15:43Non, c'est beau.
15:44Homo, voilà.
15:45Ça devait être impressionnant.
15:46Et j'ai bu du… voilà… du… du Plexitron.
15:50Ça devait être impressionnant quand même rencontrer Sinatra, enfin avoir la chance d'être
15:54avec Sinatra.
15:55La journée que j'ai vu ses yeux bleus-là, vraiment les « All blue eyes », il y a tout
15:59le cinéma américain qui est revenu, toute sa chanson, Ava Gardner, il sentait bon,
16:04il sentait la… Yavley, il sentait la lavande, il y avait quelque chose d'assez…
16:09Vous pouvez comprendre ce genre de…
16:11Ah ben, je comprends au Sinatra.
16:13Très très bien.
16:14Et la lavande.
16:15Moi, qu'est-ce que je vous dis ?
16:16Ah, la lavande pour un homme…
16:18C'était l'époque, la lavande.
16:19C'était l'époque.
16:20C'était l'époque.
16:21La Yavley.
16:22Une autre marque.
16:23Une autre marque, une autre chanson.
16:25Tiens.
16:26Écoutez.
16:27Je me voyais déjà en haut de l'affiche…
16:30C'est…
16:31C'est pas un play.
16:33Non mais ça, c'est pas un play.
16:34C'est pas un play.
16:35C'était pour les Lémyriens.
16:36C'est un truc pour…
16:38C'est pour…
16:39C'est pour…
16:40C'est pour l'entrée au CM.
16:41C'est qui, Gérard ?
16:42C'est qui ?
16:43Il me semble que c'est Gilbert Béco.
16:44Non, non, c'est un sable.
16:45Non mais j'avais demandé à ce qu'on…
16:46Il me dit play.
16:47Non mais je vous explique.
16:48J'avais demandé à ce qu'on cale les chansons au tout début,
16:50avant même que les artistes chantent.
16:52Et du coup…
16:53Moi, c'était pareil.
16:54C'est pour ça que c'était la même chose.
16:56Sur les intros, je peux les reconnaître ceux-là.
16:58Aznavour, pourquoi ?
16:59Parce qu'il y a ce film.
17:00Emmenez-moi neuf chansons d'Aznavour que vous interprétez,
17:03dont une avec lui.
17:05Quel souvenir gardez-vous de cette rencontre avec Laurent Charles ?
17:09C'est un des plus bons souvenirs de lui.
17:10Moi, j'ai eu la chance de faire partie de sa garde rapprochée à Charles.
17:14Donc, d'être son ami, de le voir souvent.
17:17Et c'est toujours une qualité.
17:19Je suis allé l'écouter chanter partout dans le monde.
17:22Et il me fait l'honneur de venir aussi quand moi.
17:24J'ai chanté.
17:25Alors là, je veux dire, quand vous avez Aznavour au cinquième rang,
17:27et que vous chantez, après il ne peut plus rien vous arriver.
17:30C'est fini.
17:31C'est fini.
17:32Ça a guéri mon trac à vie, ça.
17:33C'est vrai ?
17:34Ah oui, oui.
17:35D'ailleurs, lui, il me l'a guéri parce qu'il m'a dit
17:36« Tu ne le verrais pas.
17:37Tu travailles beaucoup.
17:38Tu travailles bien.
17:39Donc, il faut avoir confiance en son travail. »
17:40Il m'a donné énormément confiance.
17:42Non mais Charles, c'était quelqu'un qu'il fallait approcher à petits pas.
17:46Il était extrêmement pudique.
17:47Mais lorsqu'il ouvrait son cœur, il était magnifique.
17:51C'est un homme merveilleux.
17:52Et d'une grande générosité.
17:53Autre chanson.
17:54Oh la belle vie.
17:56Qui chante ?
17:57J'ai reconnu.
17:58Sans amour.
17:59C'est Gérard Darman.
18:00Sans soucis.
18:01Alors, on vous parle de One Man Show, deux seuls en scène.
18:05Moi, j'ai envie de vous demander à quand le prochain album.
18:07Est-ce qu'il est en préparation ?
18:09Il y en a eu plusieurs déjà, trois.
18:11Il y a du matériel qui est là, qui est fait.
18:14Encore une fois, il faut rencontrer des belles personnes.
18:17Est-ce que Louis Chédid est toujours dans la boucle ?
18:19Parce que vous aviez dit qu'il y avait eu un rapprochement entre vous et lui.
18:23Absolument.
18:24J'ai envoyé un jour un texte à Louis que j'ai rencontré.
18:26Et il a adoré ce texte.
18:28Et il a fait une musique en trois, quatre jours comme ça.
18:30Et c'est là.
18:32C'est prêt.
18:33C'est prêt, c'est prêt.
18:34Donc, il n'y a plus qu'à sortir.
18:35Il n'y a plus qu'à.
18:36Il y a plein de trucs comme ça sur le feu.
18:38Il y a des trucs sur le feu, oui.
18:39Il y a des trucs sur le feu, oui.
18:40Mais c'est bien.
18:41C'est un homme gourmand de plein de passion qu'on a reçu ce matin.
18:45Allez applaudir Gérard Darman, vraiment.
18:47C'est la pièce de cette rentrée.
18:49Elle est formidable.
18:50On dit ce qu'on pense dans cette émission.
18:52Et je le pense.
18:53Ça s'appelle un château de cartes au Théâtre des Nouveautés.
18:55Vous allez rire vraiment à gorge déployée pendant une demi-heure.
18:59Et ensuite, vous allez être saisi d'émotions tellement c'est beau.
19:01C'est rare les pièces, Gérard, qui arrivent avec autant de talent à passer du rire aux larmes.
19:06Donc, bravo à l'auteur, Adrien Raca.
19:09Et vous êtes parti jusqu'à quand ?
19:11Vous êtes parti jusqu'à quand, Gérard ?
19:12Jusqu'à Noël ?
19:13C'est quoi, a priori ?
19:14Oui, au Théâtre.
19:15Jusqu'à Noël, oui.
19:16On reprendra après.
19:17Oui, oui.
19:18Parce que ça démarre très fort.
19:19Merci d'être venu nous voir, Gérard.
19:20Merci, Gérard.
19:21C'est moi qui vous remercie de m'avoir invité aussitôt.
19:23Bah, écoutez.
19:25Regardez, vous avez toute la journée pour vous.
19:26C'est vrai, c'est vrai.
19:27C'est vrai en même temps.
19:28Vous avez du café ?
19:29Oui, c'est vrai aussi.
19:30C'est vrai, oui.
19:31Ouais, justement.
19:32Ça a été.
19:33Et puis ...
Recommandations
9:23
|
À suivre
7:48
9:57
22:12
7:51
9:35
8:10
8:23
6:54
8:36
6:19
8:38
7:22
9:03
6:57
7:47
6:14
7:45
7:52
10:33
7:15
7:06
7:29
6:36
8:16
Écris le tout premier commentaire