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  • il y a 7 semaines

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00:00Europe 1
00:0116h-18h, Pascal Praud et vous
00:05Toujours avec Georges Fenech, Christophe Bordet, Gauthier Lebrecht, Olivier Guenek
00:09et puis je remercie Laurence Garnier d'être avec nous. Bonjour Madame Garnier.
00:13Bonjour.
00:14Vous êtes sénatrice depuis 2020, vous étiez membre de l'UMP, vous êtes aujourd'hui évidemment au Républicain, sénatrice depuis 5 ans.
00:24Vous êtes également conseillère municipale de Nantes, vous avez été secrétaire d'état à la consommation, vous avez été vice-présidente du conseil régional des pays de la Loire.
00:33Donc vous êtes une femme politique chevronnée depuis tant d'années, une jeune femme d'ailleurs avec un CV impressionnant comme le vôtre et vous êtes vice-présidente des Républicains.
00:45Ce qui nous intéresse évidemment ce sont les Républicains. Quelle est la position aujourd'hui des Républicains sur la censure ?
00:53Alors je voudrais d'abord rappeler que la censure n'est pas l'alpha et l'oméga de la vie parlementaire.
01:03Je pense que c'est important de le dire parce que à titre personnel, je l'ai déjà exprimé, je serais bien tentée de voter la censure au vu de ce que j'ai entendu hier,
01:14de ce que je viens d'entendre aujourd'hui au Sénat et encore davantage peut-être de ce que je crains pour la suite. On pourra en reparler.
01:24Maintenant quand je dis que la censure n'est pas l'alpha et l'oméga de la vie parlementaire, je crois que c'est quand même important de le rappeler.
01:31Aujourd'hui on entend un certain nombre de députés de ma famille politique dire qu'ils ne souhaitent pas la voter. Je l'entends.
01:39Moi ce qui m'intéresse c'est que dans ce cas de figure, parce qu'après tout c'est leur droit le plus absolu d'examiner le texte budgétaire qui sera présenté si la censure n'est pas votée demain,
01:51ce que je souhaite c'est qu'ils soient extrêmement fermes en examinant ce texte, le PLF et le PLFSS, sur l'ensemble des lignes politiques que nous voulons défendre.
02:01L'ensemble de ces lignes politiques. Mais je vais vous dire Pascal Proc, nous au Sénat, on va l'examiner le texte budgétaire.
02:07Donc je ne considère pas, malgré ma position personnelle, que ça fasse de mes collègues députés, des dissidents, de vouloir examiner le texte budgétaire qui sera présenté.
02:18Le cas d'échéance, si le gouvernement Sébastien Lecornu tient demain matin.
02:22Madame Garnier, c'est toujours la même question. Qu'est-ce qu'un homme politique ? Est-ce qu'il doit représenter ses électeurs ou pas ?
02:29Ou est-ce qu'il doit les trahir comme le fait régulièrement ou le font régulièrement les députés LR ou les membres du LR depuis tant d'années ?
02:36Et c'est pour ça qu'ils vous ont quitté.
02:37Je ne vais pas vous laisser dire ça Pascal Proc, parce qu'on essaie de tenir une ligne de clarté et de responsabilité.
02:44Mais c'est réussi. Dans un contexte où les choses sont compliquées pour tout le monde.
02:49Mais non, elles ne sont pas compliquées du tout, Madame Garnier.
02:51Elles sont très simples, Madame Garnier. Quand vous avez M. Wauquiez, je vais vous faire écouter ce qu'il dit il y a huit mois.
02:56Je sais ce que dit M. Wauquiez.
02:58Mais c'est très simple. En fait, les gens en ont ras-le-bol d'avoir des hommes politiques qui vendent leurs paroles aux derniers venus.
03:07C'est inadmissible.
03:08Bon, est-ce que je peux vous répondre Pascal Proc ?
03:10Non, vous allez répondre à M. Wauquiez. C'est ça qui m'intéresse.
03:12Parce que ce qu'il a dit, c'est lui qui le dit, ce n'est pas moi.
03:16Il dit aujourd'hui le contraire de ce qu'il a dit il y a neuf mois.
03:19Donc, ce n'est plus possible d'avoir des hommes politiques comme cela.
03:23Il y a un moment, il faut avoir une éthique. Autrement, on fait autre chose.
03:26Donc, écoutez M. Wauquiez et vous avez le droit de répondre Mme Garnier.
03:29Merci M. Proc.
03:30Ce qui était inacceptable, c'est quoi ? C'était de dire on arrête la réforme.
03:34Ça, c'est catastrophique.
03:35C'est-à-dire tous les pays autour de nous sont en train de dire il faut aller à 67 ans.
03:39Donc, dire on suspend, on arrête, catastrophe serait d'ailleurs été la première fois dans l'histoire de France
03:44où, alors qu'on avait fait une réforme, on se met à faire marche arrière, ce que même François Hollande n'avait pas fait.
03:49C'est lui qui le dit, catastrophe, ce n'est pas moi.
03:52Donc, à partir du moment où, huit mois après, il dit le contraire,
03:54je suis désolé, mais ça ne me convient pas.
03:58Et ça ne doit pas convenir non plus aux électeurs LR qui rendent leur carte.
04:02Qui rendent leur carte.
04:03Parce que la vérité, vous la connaissez, vous avez la trouille.
04:06La trouille.
04:07Est-ce que je peux vous répondre maintenant ?
04:09Non, mais parce que vous allez faire de la politique, ils ont la trouille d'aller sur les électeurs, devant les électeurs.
04:17D'abord, il y a une ligne politique au LR.
04:20Je le répète, nous avons un président qui s'appelle Bruno Retailleau,
04:24qui a été élu il y a quelques mois avec 75% des suffrages de nos adhérents.
04:29Il y a une ligne politique qui a été réaffirmée la semaine dernière avec 80% du bureau politique qui a confirmé la décision de Bruno Retailleau de ne pas participer au gouvernement Le Cornu 2.
04:41Cette ligne politique a d'ailleurs été validée hier soir par 75% des adhérents LR.
04:48Il y a 6 ministres LR.
04:49Ça fait quand même beaucoup.
04:50Alors, les ministres LR, effectivement, qu'ils aient aujourd'hui 80% du bureau politique et 75% des adhérents de leur formation politique contre eux, ça devrait leur poser question.
05:01Soit ils choisissent de quitter le gouvernement et de rester à LR, soit ils font le choix inverse, mais en tout état de cause, la clarification sera nécessaire.
05:09On est en train de préparer la réunion du bureau politique, et vous le savez.
05:13Maintenant que Laurent Wauquiez doivent clarifier ses propos, j'en conviens parfaitement.
05:17Il n'a rien à clarifier, il est le contraire.
05:19Mais pourquoi ces mots-là, il n'a rien à clarifier ?
05:23Madame Gardner, c'est des mots, je conteste vos mots, il n'a pas à les clarifier.
05:27Tout le monde comprend.
05:28En fait, faire de la politique, même comme vous le dites, ça m'est insupportable.
05:32Il n'y a rien à clarifier, il dit le contraire de ce qu'il a dit il y a 8 mois.
05:35Eh bien, écoutez, très bien.
05:37Est-ce que vous pouvez dire aussi que David Lislard, que François-Xavier Bellamy, que Bruno Retailleau,
05:44et qu'un certain nombre, pour ne pas dire la quasi-totalité des représentants de ce parti,
05:49maintiennent le cap sur la réforme des retraites, maintiennent le fait qu'elle est absolument...
05:54Et vous commencez par me dire, la censure n'est pas l'alpha et l'oméga ?
05:57Même vous, il y a dans vos propos une sorte de...
06:00Pascal Praud, écoutez ce témoignage.
06:02La chèvre et le chou.
06:03Écoutez ce témoignage que j'ai d'un chef d'entreprise de droite, de mon département,
06:10avec qui j'ai changé tout à l'heure.
06:11Qu'est-ce qu'il me dit ?
06:12Il me dit, politiquement, je suis pour la censure, économiquement, je suis contre.
06:17Vous voyez bien que c'est compliqué.
06:19Bien sûr que c'est compliqué, parce qu'il y a un appel à la stabilité,
06:23et les Français veulent de la stabilité.
06:25Et en même temps, il y a un vrai sujet, effectivement...
06:29Mais ce n'est pas vrai ce que vous dites.
06:30Les Français, ils veulent une dissolution.
06:31En fait, tout ce que vous dites est faux.
06:33Non, Pascal Praud.
06:34Ce que vous dites est faux.
06:35Les Français veulent...
06:35Pascal Praud.
06:36Les Français...
06:3675% des électeurs...
06:38Le départ d'Emmanuel Macron.
06:41Mais vous n'écoutez pas.
06:42Mais parce que ce que vous dites n'est pas vrai, madame.
06:43Le sondage BFM est là, ce matin, les Français, 75% de nos électeurs, ne souhaitent pas la censure.
06:52Voilà un sondage factuel.
06:55Alors, vous me direz, et vous aurez raison de me dire,
06:57qu'en même temps, 60% d'entre eux souhaitent une démission du président de la République.
07:03C'est pour ça que je vous dis que la situation est compliquée.
07:05Et elle n'est pas compliquée que chez nous.
07:07Je ne dis pas qu'on n'a que raison sur tout.
07:10Je suis très humble par rapport à la confusion, aujourd'hui,
07:13dont j'ai parfaitement conscience que porte notre formation politique.
07:16Mais regardez ce qui se passe à Horizon.
07:18Regardez Edouard Philippe qui appelle à la démission du président de la République.
07:21Regardez sa première vice-présidente, qui est d'ailleurs une femme que je connais bien,
07:24Christelle Morancet, qui est par ailleurs une femme courageuse,
07:26qui appelle à la censure.
07:28Mais vous allez voir demain que les députés Horizon, ils ne vont pas la voter, cette censure.
07:32Donc, les choses sont compliquées.
07:34Partout, arrêtez de faire une obsession sur les Républicains qui ont leurs difficultés.
07:39Je vous le concède, mais les choses sont compliquées.
07:41Madame Garnier, elles ne sont pas compliquées du tout.
07:43Elles ne sont pas compliquées du tout.
07:44Elles sont très simples.
07:46Vous avez des pleutres qui ont la trouille d'aller devant des électeurs.
07:49Point.
07:51Et aujourd'hui, la situation française réclamerait sans doute une clarification avec une dissolution.
07:56Sans doute, politiquement, on peut se mettre d'accord là-dessus.
07:59Mais je peux tout à fait l'entendre, je peux tout à fait l'entendre.
08:02Et pour des intérêts personnels de gens qui ont peur de perdre leur siège,
08:04et qui ne pensent qu'à eux, et qui ne pensent pas à la France,
08:07et bien ces gens-là se retrouvent dans la situation qu'on connaît.
08:10C'est votre vision, mais c'est aussi l'invertibilité qu'attendent un certain nombre de Français,
08:15et que vous entendez également.
08:17Elle est partagée par beaucoup de Français.
08:19Madame Garnier, il y a quand même nombre de LR qui appellent à la censure.
08:22Alors je sais, ils ne sont pas députés,
08:23donc ils n'auront pas à se présenter ou à se représenter en cas de dissolution.
08:27Mais François-Xavier Bellamy appelle à la censure et donc à la dissolution.
08:32David Lysnard, ce n'est pas n'importe qui.
08:35Valérie Pécresse le sous-entend elle aussi,
08:37parce que vous avez quand même fait deux campagnes présidentielles,
08:40avec François Fillon et Valérie Pécresse,
08:41où vous alliez beaucoup plus loin que la réforme borne.
08:44Sur la réforme d'un traite, François Fillon, il allait jusqu'à 67 ans.
08:47Donc en 2027, comment faire une campagne présidentielle en étant crédible,
08:52en proposant de décaler l'âge légal de départ à la retraite,
08:55après ne pas avoir censuré le gouvernement le cornu ?
08:58Donc en fait, c'est votre crédibilité.
08:59Là en fait, c'est une décision à court terme,
09:01mais à long terme, c'est catastrophique.
09:03Et le pire, c'est demain, les socialistes censurent.
09:05On n'a pas fait conscience que c'est une catastrophe de revenir sur cette réforme.
09:08Et demain, les socialistes censurent.
09:09Ça ne se voit pas vraiment, si vous me permettez.
09:11Parce qu'ils ont vu qu'ils sont...
09:13Gauthier Lebray vient de dire qu'on est très nombreux à dire qu'il faut...
09:16Sauf que vos députés ne sont pas d'accord sur cette ligne.
09:20Enfin, c'est quand même invraisemblable.
09:22Je vous assure, mais je ne sais pas si vous prenez la mesure de ce qui se passe dans votre parti.
09:28Vous avez 50 députés qui ne sont pas d'accord avec vous.
09:31Mais excluez-les !
09:32Mais est-ce que vous...
09:33Il ne va pas faire du monde avec ce qui restera plus.
09:35Il n'y aura plus de l'air, on n'est tout.
09:36Il y aura de la place au siège.
09:38Vous avez un président de l'air.
09:39Je vous dis simplement qu'ils vont étudier...
09:42Moi, j'attends clairement...
09:44D'abord, nos députés ont jusqu'à demain matin pour se déterminer.
09:46Et j'attends clairement, si la censure n'est pas adoptée,
09:50qu'ils se positionnent clairement lors de l'examen du PLFSS,
09:53du projet de loi de financement de la Sécurité sociale,
09:55puisqu'on sait que ça demandera un amendement dans le PLFSS
09:59pour proposer la suspension de la réforme des retraites.
10:03Là, les députés LR vont probablement sauver leur siège demain
10:06parce qu'il n'y aura pas de censure et pas de dissolution.
10:08Je prends un cas de figure qui va sans doute arriver.
10:10Le PS peut censurer au mois de décembre
10:12parce qu'ils sont en train de se rendre compte
10:13qu'ils se sont fait rouler dans la farine
10:14sur la suspension de la réforme des retraites.
10:17Mais là, il y aura donc dissolution.
10:18Vous reposerez votre question après la pub.
10:20Ça vous apprendra.
10:21Parce que les 16h43...
10:23Voilà.
10:23Et d'abord, je remercie beaucoup Mme Garnier
10:25d'être venu sous le feu roulant de nos questions
10:27parce que ce n'est pas facile, peut-être,
10:30de subir les questions de M. Lebret.
10:34Moi, j'ai eu Max Pisson hier, sénateur LR.
10:35C'est très bien de me faire.
10:3716h43.
10:41Européens, Pascal Proévo.
10:43Et je remercie Laurence Garnier,
10:44vice-présidente des Républicains, d'être là
10:46et je disais de passer sous le feu roulant
10:49des questions dures de notre ami Gauthier Lebret
10:51et qui va reposer cette question
10:53parce qu'elle était intéressante.
10:54et Laurence Garnier va pouvoir y répondre.
10:55Est-ce que ce n'est pas prendre le risque
10:57de simplement reculer le retour aux urnes ?
11:00C'est-à-dire que si demain, il y a censure du PES au mois de décembre,
11:03il y aura vraisemblablement dissolution.
11:06Donc, les députés LR ne retourneront pas aux urnes tout de suite.
11:09Mais quand ils vont devoir y retourner en décembre,
11:11il y aura probablement plus d'électeurs
11:12parce qu'ils se seront dévoyés avec les socialistes.
11:14Est-ce que ce n'est pas prendre un double risque de ne pas censurer demain ?
11:17Moi, je crois qu'on n'a jamais rien à perdre à défendre ses convictions.
11:20Donc, très clairement, j'invite l'ensemble de mes collègues
11:23à défendre clairement leurs convictions.
11:26Et donc à censurer.
11:27Et de toute façon, on reviendra.
11:28On reviendra aux urnes.
11:29Vous avez entièrement raison.
11:31Et donc, il ne s'agirait pas de perdre davantage
11:33en ayant mis sous le tapis un certain nombre de ses convictions,
11:36alors que, de toute façon, on arrivera à la dissolution
11:39et que les électeurs attendent de nous la clarté.
11:41Donc, vous avez appelé à censurer.
11:42Je vais vous dire très franchement...
11:43Vous seriez députée, Mme Garnier.
11:45Est-ce que vous voteriez la censure ?
11:46Mais je vous ai déjà répondu.
11:47Je suis sénatrice, donc ce n'est pas moi qui appuierai sur le bouton.
11:50Moi, je vous ai dit très clairement,
11:52je serais tentée de la voter.
11:54Oui, mais ça ne veut rien dire.
11:54Je serais tentée de la voter parce que...
11:56Je serais tentée.
11:56Mais parce que...
11:57Moi, je serais tentée aussi de vous écouter, peut-être.
11:59Je crains à la fois ce que j'ai vu hier
12:01et ce qui va arriver demain.
12:06d'être l'otage des socialistes, il l'est aujourd'hui.
12:09On a vu que demain, on aurait sans doute la taxe Zuckmann.
12:12Donc, Olivier Faure et ses amis n'ont pas attendu 24 heures
12:14avant de faire la demande d'après concernant le budget 2026.
12:19Donc, de fait, on a un véritable sujet.
12:21Et moi, je considère aujourd'hui
12:22que le gouvernement de Sébastien Lecornu
12:26est le pistolet sur la tempe.
12:28Ce qu'a dit mon collègue Max Brisson hier.
12:30Alors, Max Brisson, il va plus loin que vous.
12:31Max Brisson, sénateur Allaire, il dit
12:34je censure ce gouvernement.
12:35Et Laurent Wauquiez, quand il a pris la parole,
12:37on aurait dit le chef des députés PS.
12:40Et il faut exclure les six ministres.
12:42Mais il a raison.
12:42Mais je n'ai pas d'état d'âme sur les ministres.
12:46Clairement, aujourd'hui, il y a une ligne.
12:48Il y a un chef.
12:49Il y a 80% du bureau qui valide la décision de Bruno Retailleau.
12:5275% de nos adhérents.
12:53Ça veut dire que les ministres, soit ils restent et quittent LR.
12:57Soit ils quittent le gouvernement et ils restent à LR.
13:00Mais l'entre-deux, enfin les deux, c'est pas tenable.
13:02Comment marche LR ? Vraiment, je comprends pas.
13:05Il y a un président, c'est Bruno Retailleau.
13:07Monsieur Wauquiez, il fait ce qu'il veut ?
13:11C'est-à-dire qu'il n'y a pas de ligne, il n'y a pas de discipline dans ce parti ?
13:14Vous, vous l'avez eu, monsieur Wauquiez, ces dernières heures ?
13:16Non, je n'ai pas eu Laurent Wauquiez récemment.
13:17Et vous êtes vice-président, et monsieur Retailleau ?
13:19On a eu des visios, on n'a jamais eu autant d'échanges en interne que depuis que Bruno Retailleau est président de la République.
13:24Qui décide la ligne des Républicains ?
13:26Et président du parti, excusez-moi.
13:27Mais s'il est président du parti, c'est ça que je saisis mal.
13:30Donc monsieur Wauquiez, il dit ce qu'il veut à l'Assemblée nationale ?
13:34Non, écoutez, il y a une ligne qui est claire.
13:36On essaye d'être responsable.
13:37Ah bah, elle est très claire.
13:38Non, elle n'est pas claire.
13:39On essaye d'être responsable, et donc on ne dit pas, et on n'a jamais dit.
13:43Il faut virer Laurent Wauquiez maintenant, c'est ça le sujet.
13:46Il faut virer Laurent Wauquiez, qui n'est pas à la hauteur de la situation,
13:50qui rejoigne le parti socialiste et on n'en parle plus, point barre.
13:53Vous n'avez jamais entendu dire pour censurer, pour censurer.
13:56On n'a jamais dit, et Bruno Retailleau n'a jamais dit, on censurera pour censurer.
14:02Aujourd'hui, il y a une ligne avec certains républicains,
14:06qui est similaires, mais mettez-vous à la place des auditeurs dans leur globalité.
14:18Christophe Bordet, vous n'êtes pas à la fac d'Assassin en 85,
14:23avec vos amis en train de demander la tête de Madame Gardy.
14:27Madame Gardy, vous dites une chose importante, Bruno Retailleau ne demande pas la censure ?
14:33Mais nous n'avons jamais, dans notre parti, dit qu'il fallait censurer pour censurer.
14:39Donc l'exercice parlementaire ne se limite pas à une censure qui ne réglera rien.
14:45Mais là, sur ce dossier précis, après, M. Lecornu a parlé hier, les choses sont simples.
14:53Il propose la suspension de la retraite, et il augmente les impôts, et il augmente les dépenses publiques.
14:59Ce n'est pas très compliqué, ça. Est-ce que vous censurez ça, oui ou non ?
15:03Mais je vous ai dit, à titre personnel, n'étant pas député...
15:07Mais la ligne du parti, ce n'est pas très compliqué de dire ça.
15:10Vous devez avoir une position là-dessus.
15:12Mais il y a un chef du parti à l'Assemblée Nationale.
15:17Pardon ?
15:17Il y a un chef du groupe à l'Assemblée Nationale.
15:20Oui, mais il y a un parti...
15:20OK ? Il y a un parti qui n'a jamais demandé à personne de censurer pour le plaisir de censurer.
15:26Alors, il n'y a pas de parti.
15:27Ce qu'on demande, c'est de défendre notre ligne politique.
15:31Je me souviens, les réunions de groupe, le président du parti venait, quand il y avait des moments importants.
15:36Et c'était la ligne du parti qui s'imposait également au président du groupe.
15:40Et là, la question, elle est très justifiée.
15:42Est-ce que M. Wauquiez fait ce qu'il veut dans son coin ?
15:45Et quelle est la position...
15:47Vous ne lui avez pas répondu depuis le début qu'il vous interroge ?
15:49La seule chose que vous répondez sur ce qui s'est passé hier.
15:53Quelle est la position de M. Rotaillot ?
15:56On a besoin de ça.
15:57Parce que je veux dire, les remontées de terrain que j'ai moi-même...
15:59D'ailleurs, on ne l'entend pas, Rotaillot.
16:00En tant qu'ancien député, c'est catastrophique.
16:02On rend notre carte à l'air, c'est catastrophique.
16:04Il faut absolument que le président Rotaillot intervienne avant demain matin.
16:11S'il ne le fait pas, adieu à l'air.
16:13Moi, je vous le dis.
16:15Très bien.
16:15Écoutez, moi j'entends...
16:16Et moi aussi, j'entends les mêmes choses, M. Fenech.
16:20Je l'entends parfaitement.
16:21Je ne suis pas en train de vous dire, et encore une fois, je le dis avec humilité,
16:24que les choses sont simples.
16:26Mais quand on regarde autour de nous, elles sont compliquées partout.
16:30Mais je m'en fiche de ce que je poserai des questions à un horizon.
16:33Il apporte un certain nombre d'idées précises.
16:35Mais oui, mais vous ne posez pas...
16:35Par contre, vous ne répondez pas à ma question simple.
16:38Quelle est la position du parti ?
16:39D'accord.
16:40Je vous demande, après la réponse, je réponds.
16:43Je vous réponds qu'on n'a jamais demandé à personne de censurer.
16:47Je réponds censurés, on demande de défendre des lignes politiques.
16:50Bien sûr, on ne censure pas.
16:51Je réponds que si les choses ne sont pas censures, c'est bon.
16:54Mais là, le texte n'est pas censuré.
16:56Nous demandons aux députés LR de se battre pied à pied, texte par texte, article par article,
17:02pour défendre nos convictions, y compris celles sur les retraites,
17:05y compris celles sur les augmentations d'impôts,
17:07y compris celles sur l'ensemble des sujets que nous portons.
17:10Madame Garnier, ça n'a pas de sens.
17:11On a le droit, quand on est...
17:13Madame Garnier, je vous ai dit que si vous étiez à l'Assemblée nationale,
17:17je serais tentée par la censure, je vous l'ai dit.
17:19Je ne comprends même pas que vous puissiez dire je serais tentée.
17:22En fait, ça s'impose à vous, puisque ce n'est pas votre programme.
17:25Enfin, c'est ahurissant.
17:27Vous avez des socialistes qui vont augmenter les impôts,
17:30augmenter la dépense publique,
17:32et suspendre une réforme.
17:34Mais vous dites que je serais tentée.
17:35La seule réponse possible, c'est censure ou pas censure.
17:37Eh bien, on a le droit aussi d'avoir une autre analyse.
17:41On a le droit aussi de débattre d'un texte
17:43et de se battre pied à pied sur ces idées.
17:45C'est quand même quelque chose qu'on peut entendre, Pascal Praud.
17:48Mais pas lorsqu'on a dit le contraire pendant des mois.
17:51Autrement, la parole publique n'a aucun intérêt.
17:53Elle n'a aucune valeur.
17:55Lorsqu'on a expliqué que c'était une catastrophe.
17:57C'est vous qui le disiez.
17:59Si c'était une catastrophe...
18:00Il faut que ça se censure à ce moment-là.
18:02Si c'est une catastrophe.
18:03Et vous, vous êtes là en train de me dire
18:04« Oui, mais il va falloir pied à pied. »
18:06Tout ça, c'est du cirque.
18:07Tout le monde le sait, d'ailleurs.
18:10Tout le monde sait que c'est du cirque.
18:11C'est-à-dire que vous ne vous battrez pas.
18:12La seule chose que vous pouvez utiliser,
18:15effectivement, c'est la censure.
18:16Ça, c'est une arme.
18:17Se battre pied à pied,
18:18tout ça, c'est du langage de, pardonnez-moi,
18:20de politiciens.
18:21La vérité, c'est que vous avez une arme de main possible,
18:24que c'est un fusil à un coup,
18:25et que si vous ne le faites pas...
18:26Ça entraînait la dissolution.
18:28Vous serez évidemment...
18:29Et le retour devant les électeurs.
18:30Vous serez évidemment...
18:31Qui, de toute façon, est inévitable.
18:32Vous serez évidemment...
18:33C'est le bret.
18:34Mais bon, moi, je n'ai jamais fait de politique.
18:37En fait, on a besoin...
18:38Moi, je suis un citoyen comme un autre.
18:40Les citoyens ont besoin de croire en des hommes politiques.
18:42Ils ont besoin de croire à leur sincérité,
18:44à leur authenticité.
18:45Mais on est complètement d'accord.
18:46Mais oui, vous n'êtes pas d'accord.
18:47Mais enfin, écoutez, regardez, Pascal Praud,
18:49moi, je comprends que vous fassiez une obsession sur les LR.
18:51Je comprends.
18:51Mais regardez ce qui se passe à Horizon.
18:54Je ne vous entends pas parler d'Horizon,
18:56où les cadres ont une position,
18:57et où les députés, demain, auront la même.
18:59Regardez ce qui se passe au RN.
19:03Regardez ce qui se passe au RN.
19:04Parce que c'est intéressant aussi.
19:06La censure votée par le RN,
19:10quand je vous dis que ce n'est pas l'alpha et l'oméga
19:11d'une politique parlementaire,
19:13on est passé, grâce aux censures successives du RN,
19:16d'un Michel Barnier,
19:17qui était clairement dans une logique de cohabitation
19:19avec Emmanuel Macron,
19:20à un François Bayrou,
19:21qui s'en rapprochait dangereusement,
19:23à aujourd'hui, un Sébastien Le Corbus,
19:24qui est l'homme de main d'Emmanuel Macron.
19:27Donc, si vous voulez voter la censure tout le temps,
19:29comme le fait le RN,
19:30ça n'a aucun sens non plus.
19:32Je ne vois pas en quoi ça fait avancer le sujet pour les Français.
19:35Le problème sur les députés LR,
19:37c'est que Laurent Wauquiez a répété pendant un an,
19:40quand Bruno Rotaillot était ministre de l'Intérieur,
19:42un, il faut sortir du gouvernement,
19:44deux, on va se dissoudre dans le macronisme.
19:45Bruno Rotaillot sort du gouvernement,
19:47Laurent Wauquiez dit qu'il faut y rester
19:48au moment où ça penche à gauche,
19:50avec six ministres LR,
19:51ce qui était plus que dans les gouvernements
19:53de François Bayrou et de Michel Barnier.
19:56Les LR, les députés LR ont dit
19:58qu'on a peur de se dissoudre dans le macronisme,
20:00et là, ils vont se dissoudre dans le socialisme.
20:02C'est ça qu'on n'arrive pas à comprendre.
20:04Je comprends parfaitement ce que vous dites,
20:07et c'est pour ça que j'invite...
20:08C'est le retour de l'UMPS,
20:09c'est l'argument non pour Marine Le Pen.
20:11L'UMPS...
20:11...député à la plus grande clarté.
20:13Ils peuvent encore changer d'avis jusqu'à demain.
20:16Ce sera le choix qu'ils feront.
20:19Mais vous savez qu'il est la chambre d'avis.
20:21Il est 16h56.
20:22...
20:22En tout cas, je vous remercie grandement
20:25parce que vous êtes venus.
20:26C'est vrai que...
20:27Non, c'est vrai que c'est pas facile pour Mme Garnier.
20:29C'est dur pour Mme Garnier.
20:30Vous avez été particulièrement offensif,
20:33Jean-Pierre.
20:34Mais on n'enlèvera pas la fierté
20:36de faire partie d'un parti politique
20:38qui est le seul à ne pas porter des propositions
20:40démagogiques pour le pays.
20:41Alors évidemment, il y a des difficultés.
20:44Mais enfin, la démagogie qu'on entend partout ailleurs,
20:47que ce soit à gauche, que ce soit au RN.
20:49Je suis désolée.
20:51Les Français n'ont pas besoin de ça.
20:52Alors c'est facile de dire aux Français
20:53ce qu'ils ont envie d'entendre.
20:54Moi, j'ai au moins cette fierté
20:55avec Louis Retailleau et avec mes collègues
20:58de porter des propositions qui ne sont pas démagogiques.
21:01On a gagné les dernières élections
21:03et les 7 impartiennes.
21:04On va continuer à travailler
21:05et à bâtir le projet.
21:07C'est surtout le pays qui a beaucoup perdu.
21:10Vous savez, pour la semaine qui s'est passée.
21:11Parce que moi, ce qui m'intéresse,
21:12c'est mon pays avant mon parti.
21:14Bon, oui, mais là, le parti...
21:15Oui, mais ça s'est éculé comme ça en disant de choses.
21:17Pardon, madame, excusez-moi.
21:19Madame, d'abord, je remercie madame Garnier
21:21parce qu'effectivement,
21:21elle a dû subir les foudres de vos questions.
21:23Heureusement que j'étais là
21:26pour compenser et modérer un petit peu.
21:29Et je la remercie
21:29et je lui souhaite bonne chance également à Nantes
21:31parce que ça ne va pas être simple
21:32avec Foulk Chambard.
21:35Il y aura peut-être une alliance LRPS à Nantes aussi.
21:38C'est peut-être l'alliance du futur.
21:39Rassurez-vous, monsieur Lebray,
21:40ça n'est absolument pas à l'ordre du jour.
21:42Il n'y a Nantes, il n'y ailleurs.
21:44Je remercie madame Garnier d'être venue.
21:47Soyez gentils avec madame Garnier.
21:49Et si vous saluez Laurent Wauquiez,
21:51vous lui dites qu'on nous recherche
21:52à l'avoir au téléphone.
21:54On lance un avis de recherche, d'ailleurs.
21:56Je ne l'entends pas.
21:56Et s'il veut venir nous parler,
22:00ça sera avec plaisir.
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