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  • il y a 21 heures
Avec Erwan CELERIER, Délégué aux Affaires Techniques, à l’Environnement et à l’Innovation à la Fédération Nationale des Transports Routiers & Bérengère GAZAGNES, Responsable RSE CANON France : la politique environnementale mise en place au sein de l’entreprise

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##LA_PLANETE_DEMAIN-2025-10-19##

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News
Transcription
00:00Picotis solaire, expert en solutions photovoltaïques pour un avenir durable.
00:04Et Akhena, la reine des vérandas et des pergolas, vous présente
00:07Sud Radio, la planète demain, Christophe Debiens.
00:11Bonjour et bienvenue sur Sud Radio pour un nouvel épisode de la planète demain,
00:15l'émission qui est dédiée à l'écologie positive et qui donne la parole aux acteurs du changement.
00:21Aujourd'hui, avec Bérangère Gazagne, responsable RSE Canon France,
00:25nous aborderons la politique environnementale qui a été mise en place au sein de son entreprise.
00:31Mais tout de suite, nous accueillons dans les studios de Sud Radio Erwann Sellerier,
00:36délégué aux affaires techniques à l'environnement et à l'innovation de la Fédération Nationale des Transports Routiers.
00:42Bonjour Erwann.
00:43Bonjour.
00:43Alors, entrons directement dans le sujet de l'écologie positive.
00:48Pourquoi le transport routier est-il un enjeu majeur pour le climat, selon vous ?
00:51Alors, écoutez, aujourd'hui, effectivement, le transport, tout mode confondu,
00:57représente 34% du total des émissions nationales de gaz à effet de serre.
01:02Alors, bien évidemment, ce sont des émissions dont la tendance est à la baisse.
01:07Pour autant, le pourcentage, lui, a tendance à augmenter.
01:10Pourquoi ? Parce qu'il y a d'autres secteurs qui, en parallèle, réalisent des économies substantielles qui sont plus importantes.
01:16Donc, c'est effectivement un enjeu important que de venir réduire ces émissions.
01:22On a vu, effectivement, que le transport routier en particulier représente, pour ce qui est transport routier de marchandises,
01:2821,7% des émissions du secteur des transports et 7,3% du total des émissions nationales.
01:35Alors, c'est un pourcentage qui peut paraître élevé, mais en même temps, il est relativement faible
01:40si on le met en parallèle avec la part modale.
01:42C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous avez 89,3% des marchandises qui sont transportées par la route.
01:48Donc, ça veut dire que le poids réel du transport routier de marchandises dans les émissions de gaz à effet de serre en France
01:54est de 3,7%.
01:58D'accord.
02:00Mais quelle part les poids lourds représentent-ils dans ce bilan carbone ?
02:04C'est ça, c'est 21,7%.
02:07Ah oui, donc ce sont les poids lourds de manière générale.
02:09D'accord.
02:09D'accord, d'accord.
02:11Comment les transports se sont-ils déjà engagés dans la décarbonation depuis plusieurs années ?
02:15Alors, de différentes matières.
02:17D'abord, on a des chefs d'entreprise qui sont engagés dans des programmes d'accompagnement étatique
02:22qu'on appelle des programmes de certificat d'économie d'énergie.
02:25Alors, le plus connu de tous, c'est certainement le programme EVE
02:28pour engagement volontaire en faveur de l'environnement.
02:31Globalement, c'est un programme où il y a 4 000 entreprises engagées
02:33et qui permet l'économie de 3 millions de tonnes d'équivalent CO2 chaque année.
02:37Ensuite, il y a un autre programme qui s'appelle REMOVE
02:40pour report modal et verdissement des flottes de transport massifié
02:44et dont l'objectif, c'est d'accroître le report modal de la route vers des modes de transport massifié.
02:50L'engagement, il se fait également à travers l'éco-conduite
02:52qui fait partie aujourd'hui et depuis longtemps des formations initiales et continues des conducteurs routiers.
02:58Et depuis les années 2000, l'éco-conduite a permis de réduire considérablement les consommations de véhicules
03:05de 16,5%.
03:07Le dernier aspect, c'est à travers les renouvellements de flottes de véhicules,
03:11notamment par des véhicules à énergie alternative.
03:15On voit que la part de ces énergies est croissante et c'est une bonne chose.
03:19Aujourd'hui, vous avez à peu près 1 700 véhicules camions électriques dans le parc.
03:24Il y en a à peu près 5 300 qui fonctionnent avec des biodiesels,
03:2813 300 avec du gaz et l'hydrogène est un peu plus à la marge avec 16 véhicules.
03:33Mais voilà, les parts de marché ont tendance progressivement à augmenter.
03:37Est-ce qu'on peut parler de verdissement du parc automobile, de votre parc automobile ?
03:42Oui, oui, tout à fait.
03:43En fait, si vous voulez, il y a même deux grands leviers finalement de décarbonation
03:47dans le transport routier de marchandises.
03:49Il y a ce qu'on appelle le verdissement du parc d'un côté
03:52et puis le verdissement du fret de l'autre.
03:56Ce sont deux leviers à l'évidence qui sont complémentaires
03:59et sur lesquels il faut travailler parce qu'à horizon 2040,
04:04ces deux leviers sont à peu près d'égale importance en matière de réduction d'émissions.
04:08Alors, chacune de ces solutions alternatives au gasoil fossile
04:12présente bien sûr des avantages et des limites.
04:17Pensez-vous qu'elles sont complémentaires ?
04:19Alors, évidemment, oui.
04:22Aujourd'hui, vous avez quatre grandes solutions pour décarboner le transport routier de marchandises.
04:25L'électrique à batterie, l'hydrogène pile à combustible, le gaz et notamment le biogène V
04:31et puis les carburants liquides bas carbone, notamment de type B100 ou HVO.
04:37Toutes ces solutions, elles sont complémentaires.
04:40En tout cas, elles présentent des avantages et des inconvénients, comme vous l'avez dit.
04:44Elles n'ont à l'évidence pas le même niveau de maturité,
04:47mais elles sont complémentaires et c'est la raison pour laquelle il ne faut pas les opposer les unes aux autres.
04:51Il faut absolument raisonner en termes de mix énergétique
04:53où chaque énergie a sa pertinence en fonction des usages et des besoins du transporteur.
04:58Et selon vous, quelles solutions vous semblent être privilégiées par les pouvoirs publics,
05:03tant au niveau national qu'européen ?
05:05Alors, à l'évidence, aujourd'hui, on a effectivement au niveau européen et au niveau français,
05:12j'allais dire, une tendance à aller vers le tout électrique.
05:16La problématique du tout électrique, c'est qu'il y a encore aujourd'hui un certain nombre de freins opérationnels.
05:21D'abord, sur l'adéquation de l'offre, si vous voulez, avec les besoins.
05:27On a aujourd'hui des véhicules qui ont des autonomies qui sont relativement faibles,
05:315 à 600 kilomètres, et donc qui ne permettent pas de répondre à l'ensemble des usages des transporteurs.
05:37Ça, c'est le premier frein.
05:38Ensuite, on a un maillage du territoire en infrastructures de recharge qui est insuffisant.
05:43Vous avez aujourd'hui en France à peu près une quarantaine de stations d'avitaillement,
05:47pour vous donner un ordre d'idée.
05:48Le troisième point, c'est le coût.
05:51Aujourd'hui, un camion, ça coûte à peu près 100 000 euros, un camion diesel.
05:54Un camion électrique, c'est 2,5 à 3 fois plus cher.
05:58Et toute la difficulté pour l'entreprise, ça va être de pouvoir acheter effectivement ce véhicule,
06:06tout en sachant que les entreprises de transport, on est dans un écosystème qui est composé à plus de 80% de TPE et de PME.
06:14Elles ont des capacités de financement et d'investissement qui sont limitées.
06:17Et donc, bien souvent, elles ne peuvent pas venir supporter un doublement ou un triplement de la charge d'investissement.
06:21Donc, ça veut dire que pour les poids lourds, cette technologie représente des avantages, mais aussi des limites ?
06:28Exactement.
06:28C'est des avantages parce qu'à l'émission, en termes de gaz à effet de serre,
06:34elle permet de réduire en totalité les émissions à l'échappement du véhicule.
06:39Alors là, on ne parle pas effectivement en analyse de cycle de vie.
06:42Mais de ce point de vue-là, c'est très vertueux.
06:45C'est vertueux également sur l'aspect polluant atmosphérique.
06:47Mais effectivement, ils subissent encore un certain nombre de freins opérationnels et économiques
06:53qu'il va falloir lever pour pouvoir la déployer à plus grande échelle.
06:57Et qu'est-ce que vous entendez par des freins sur le plan opérationnel ?
07:00Les freins sur le plan opérationnel, c'est ce que j'ai énuméré,
07:03c'est-à-dire la problématique finalement de l'adéquation de l'offre avec le besoin
07:09parce qu'on a des autonomies qui sont limitées.
07:11La problématique du maillage du territoire en infrastructures de recharge
07:14auxquelles on peut rajouter d'ailleurs les problématiques de temps de recharge des véhicules
07:19parce qu'il faut que les temps de recharge soient compatibles
07:21avec toutes les réglementations qui sont afférentes au temps de repos et de conduite des conducteurs.
07:28Il faut également ajouter un autre frein opérationnel
07:31qui est celui de la perte de charge utile sur le véhicule.
07:34Et ça, c'est lié au poids des batteries.
07:35Donc tout ça vient compliquer l'intégration de ces véhicules dans des tournées logistiques.
07:40Et bien évidemment, la problématique du coût qui, elle, est très importante.
07:45Et on voit aujourd'hui sur ce dernier aspect,
07:48quand on regarde finalement l'ensemble des solutions disponibles en termes de financement,
07:53il n'y en a aucune qui permet de répondre adéquatement
07:55à la problématique du taux d'endettement du transporteur.
07:58Alors, il existe des carburants liquides bas carbone comme le B100 ou le HVO.
08:03Qu'est-ce qu'on peut attendre réellement de ces carburants ?
08:07Alors, ces carburants-là sont très intéressants.
08:09Pourquoi ? Parce que ce sont des carburants qui permettent des réductions d'émissions
08:13très importantes, entre moins 60 et moins 90 %,
08:17sans contraintes opérationnelles fortes.
08:19C'est-à-dire que le transporteur n'est pas obligé de changer son véhicule.
08:22La problématique de ces biocarburants,
08:25c'est que la quantité qui pourrait être réellement disponible
08:30et allouée pour venir décarboner la mobilité lourde,
08:32aujourd'hui, elle est assez incertaine.
08:34Et le risque, c'est qu'il y ait des conflits d'usage avec d'autres secteurs,
08:38comme l'aérien ou le maritime,
08:40qui ne disposent pas forcément d'autres alternatives pour pouvoir se décarboner.
08:43Et donc, il pourrait y avoir effectivement un fléchage prioritaire
08:46de ces carburants liquides bas carbone vers ces secteurs,
08:49encore une fois, parce qu'ils n'ont pas d'autres solutions.
08:52Tandis que nous, dans le transport routier, effectivement,
08:54on a en plus l'électrique ou l'hydrogène à plus long terme.
08:58Et le biogaz, enfin le bio-GNV, comme on l'appelle,
09:01permet-il aux transporteurs de réduire efficacement leur empreinte carbone,
09:05notamment sans bouleverser leur modèle économique ?
09:08Complètement.
09:09Le bio-GNV, c'est une solution qui présente de nombreux avantages.
09:13D'abord, c'est une solution qui est mature et accessible.
09:17Donc, je l'ai dit tout à l'heure,
09:18mais on a effectivement, si on observe les chiffres du parc Polour,
09:22sur les 621 000 véhicules en circulation,
09:25le bio-GNV, c'est la première alternative au gazoel fossile
09:29en termes de véhicules en circulation.
09:31Ensuite, contrairement à d'autres filières qui sont encore en cours de développement,
09:36vous avez effectivement ici un carburant qui est disponible
09:41avec une infrastructure existante.
09:43C'est important et une filière qui est bien structurée.
09:45Vous avez un peu plus de 400 points d'avitaillement
09:48qui sont publics, qui sont en service et qui sont accessibles aux poids lourds.
09:52Ok, merci beaucoup, cher Erwann Sellerier,
09:56délégué aux affaires techniques, à l'environnement et à l'innovation
09:59de la Fédération Nationale des Transports Routiers.
10:01On se retrouve dans un court instant sur Sud Radio
10:04avec nos deux invités et Thibaut, le French Trotter,
10:07pour parler d'une nouvelle technologie permettant d'étudier les océans.
10:11A tout de suite sur Sud Radio.
10:12Picotis Solaire, expert en solutions photovoltaïques pour un avenir durable.
10:17Et Akhena, la reine des vérandas et des pergolas, vous présente
10:20Sud Radio, la planète de main, Christophe Debiens.
10:23Nous sommes de retour dans les studios de Sud Radio, la planète de main,
10:26en compagnie de nos deux invités, Erwann Sellerier, délégué aux affaires techniques,
10:31à l'environnement et à l'innovation de la Fédération Nationale des Transports Routiers,
10:34et Bérangère Gazagne, responsable RSE du groupe Canon France.
10:39Et bien sûr, de Thibaut, le French Trotter, qui aujourd'hui nous emmène en Bretagne
10:43afin de nous faire découvrir un super calculateur de l'IFREMER
10:47pour étudier et mieux comprendre les océans.
10:50Bonjour Thibaut.
10:51Bonjour Christophe.
10:52Et oui, j'étais plus précisément à Pouzanné, sur la rive nord de la rate de Brest,
10:57pour assister à un événement important, l'inauguration de ce tout nouveau super calculateur
11:01dédié aux données marines, avec une puissance et une capacité de stockage complètement inédites.
11:06Alors ce centre de calcul, baptisé d'Atarmor, est donc hébergé par l'IFREMER.
11:11Il est cinq fois plus puissant que le précédent.
11:13Il va permettre d'alimenter un double numérique de l'océan,
11:16un outil essentiel pour mieux comprendre les mers et anticiper les effets du changement climatique.
11:21Mais avant d'en parler plus en détail, j'ai demandé à Philippe Moal,
11:24directeur du centre IFREMER Bretagne, de nous rappeler la mission de ce grand laboratoire,
11:29sans doute le plus grand au monde consacré aux études océanographiques.
11:32Donc IFREMER, effectivement, est un établissement de recherche exclusivement dédié aux sciences océaniques,
11:37donc composé d'environ 1500 personnels répartis sur la totalité des facettes maritimes hexagonales et dans les Outre-mer.
11:44Quatre sujets mis en avant, donc des travaux sur les jumeaux numériques de l'océan,
11:49donc objet effectivement d'inauguration de l'Atarmor aujourd'hui,
11:52des travaux sur les grands fonds marins, connaissance et protection de ces environnements particuliers,
12:00des travaux très très importants sur l'océan et sur sa santé,
12:05donc santé des océans, mais également l'impact sur la santé humaine.
12:08Et autre sujet de toute première importance, c'est l'océan comme moteur de la transition énergétique,
12:15avec un sujet particulier sur les énergies marines renouvelables.
12:18Quelle est la place de Datarmor dans la stratégie de développement de l'IFREMER ?
12:22Alors, Datarmor est une infrastructure de recherche, c'est un outil qui sert à toute la communauté scientifique,
12:27IFREMERienne bien entendu sur toutes les thématiques, mais également nationale et européenne.
12:31De quelle manière les données récoltées seront mises à disposition, partagées ?
12:35Alors justement, on va favoriser l'accessibilité de ces données et de ces matières,
12:41donc pour la communauté universitaire, d'écoles, d'écosystèmes,
12:45effectivement en travaillant sur le milieu marin,
12:47mais également avec une ouverture à la société et aux entreprises qui travaillent sur le milieu marin.
12:51A votre avis, quelles découvertes majeures on pourrait faire grâce à ce supercalculateur ?
12:55Des découvertes majeures, je ne sais pas.
12:57On a bien vu qu'effectivement, il y a un axe à un petit peu comprendre l'évolution du climat
13:02et l'impact des changements globaux sur la planète,
13:06mais également on l'a vu sur des écosystèmes un peu particuliers,
13:09notamment des écosystèmes de grands fonds.
13:11On a tout à apprendre de ces organismes marins qui vivent à 3000, 4000, 5000 mètres de fond,
13:16qui survivent dans des conditions extrêmes,
13:18et probablement que des découvertes sont à venir sur ces sujets-là également.
13:21J'ai voulu en savoir plus sur le jumeau numérique des océans.
13:24Pour cela, j'ai rencontré Bertrand Chaperon, chercheur en océanographie satellitaire,
13:28présent lui aussi lors de l'inauguration.
13:30Ce jumeau numérique, c'est une hybridation entre l'ensemble des observations,
13:36qu'elles puissent être économiques, in vivo, in silico, quand je parle de numérique,
13:41et de pouvoir réaliser des répliques de l'océan pour pouvoir mieux prédire,
13:47mieux scénariser, poser des questions.
13:49Qu'est-ce que ferait, sous l'influence d'un changement brutal, telle espèce, telle écologie ?
13:57Voilà, tous ces équilibres, c'est pour pouvoir répondre à ces questions qu'on met en place ces jumeaux numériques.
14:02Ça part aussi d'un constat, c'est la récurrence de phénomènes climatiques extrêmes ?
14:06C'est à la fois la récurrence, mais également notre manque de recul pour comprendre toutes les causes
14:13qui vont créer tous ces effets, et mieux comprendre finalement l'enchaînement de ces causes
14:21pour mieux prédire l'intensité et l'évolution des événements extrêmes, ça c'est très important.
14:27Le lien entre l'océan et l'atmosphère reste encore une science à développer.
14:31Pour terminer, Antoine Carlier, chercheur sur le site de Plouzanné,
14:34me donne un exemple concret d'utilisation de la Tarmor.
14:37Nous, on utilise ce calculateur pour nous aider à recenser la vie marine,
14:42pour dresser des inventaires vraiment les plus exhaustifs qui soient.
14:46Et ce que j'ai montré tout à l'heure, c'est qu'on essaie de s'appuyer sur des sites
14:50qu'on connaît bien par des approches classiques,
14:54pour essayer de calibrer cette nouvelle méthode qu'on pourra ensuite appliquer
14:58beaucoup plus loin de nos côtes, sur des sites qui sont complètement inaccessibles.
15:02Cette nouvelle approche de recensement de la diversité nous permet de nous fournir
15:06des listings d'espèces décuplées, parce que tout ce qu'on ne voit pas est l'œil nu,
15:10on peut le détecter par cette approche.
15:13À la suite de ce reportage, on comprend mieux pourquoi il est essentiel
15:16de donner à la recherche scientifique les moyens de mieux connaître notre planète.
15:21Merci Thibault, on vous retrouve dimanche prochain pour de nouvelles aventures écologiques
15:24avec la suite de votre reportage.
15:27Bonjour Bérangère Gazagne, comme je le disais en début d'émission,
15:31vous êtes responsable RSE du groupe Canon France,
15:33que l'on ne présente plus. Pour comprendre votre engagement,
15:37quelle est la stratégie d'action climatique du groupe Canon,
15:41et notamment ses objectifs horizon 2030 et 2050 ?
15:44Bonjour Christophe, merci de me recevoir.
15:47Alors la stratégie du groupe Canon,
15:49elle part tout simplement de la vision de l'entreprise,
15:53la philosophie de l'entreprise, c'est ce qui s'appelle le Kyose.
15:55En japonais, cela signifie vivre et travailler ensemble pour le bien commun.
15:59Concrètement, cela veut dire que Canon est une entreprise qui produit et distribue
16:05différentes gammes de produits dans le monde de l'image,
16:10mais c'est une entreprise qui se veut citoyenne et qui prend ses responsabilités.
16:15Donc cela veut dire que notre approche développement durable,
16:17elle va couvrir les trois piliers du développement durable tel qu'on les connaît,
16:21à savoir la réduction de notre impact environnemental, c'est essentiel, c'est la base,
16:26mais également avoir un impact positif et citoyen dans les communautés où nous opérons,
16:32dans la société.
16:34Et pour le volet économique, on parlera bien sûr de produits conformes
16:37et le respect de l'éthique du commerce.
16:41Est-ce qu'on peut parler de fabrication responsable dans les sites de production Canon ?
16:45Et si oui, pour quelles raisons ?
16:48Alors oui, Canon s'est engagé de longue date dans une vraie approche développement durable
16:53au sein de ces sites de production.
16:55Les sites de production sont dans leur immense majorité certifiés ISO 140001.
17:00Alors ça donne un cadre, l'ISO 140001 étant un engagement volontaire,
17:04une norme internationale reconnue.
17:06Mais concrètement, qu'est-ce que ça veut dire ?
17:07Ça veut dire que nous allons agir à la fois sur les process de production
17:11pour réduire le recours aux ressources naturelles le plus possible.
17:16Je vais vous donner un exemple.
17:17Lorsque nous avons fait le renouvellement d'une gamme de matériel de multifonctions de bureaux,
17:23la gamme C3700, nous sommes passés à la nouvelle génération, la gamme C3800.
17:29Et en faisant cette bascule-là d'une génération à l'autre,
17:32nous avons abaissé le poids de la machine de 20 kilos.
17:36Donc c'est 20 kilos de ressources qu'on n'a pas utilisées tout simplement.
17:39Et si on évoquait la gestion de l'eau au cœur de votre production,
17:42qu'est-ce que vous auriez à dire à ce sujet ?
17:44Alors la gestion de l'eau, c'est un enjeu majeur au sein de toute production industrielle.
17:50Puisque bien sûr, nous utilisons l'eau qui est une ressource partagée.
17:54Ça veut dire que concrètement, il faut prélever ce qui est nécessaire
17:57sans en priver les communautés alentours.
18:01Donc pour cela, il faut d'abord identifier,
18:04réaliser une cartographie des risques associés à l'eau
18:06là où nous avons des sites de production.
18:08C'est ce que nous faisons.
18:09Nous avons une méthode qui s'appelle la méthode AQUEDUCT
18:11qui nous permet d'identifier ces risques-là.
18:14Nous faisons également une démarche de se fixer à un objectif.
18:19Alors l'objectif annuel, c'est de réduire par unité de production
18:23la ressource en eau de 1%.
18:26Alors ça paraît peu, mais c'est déjà un gros effort au niveau industriel.
18:31Aux dernières nouvelles, nous en étions à moins 0,6%.
18:36On n'est pas encore à l'objectif.
18:39Cependant, nous sommes dans la bonne direction
18:41et nous réalisons des progrès régulièrement.
18:47Alors j'ai cru comprendre en plus que Canon avait engagé des actions
18:50en faveur de la biodiversité.
18:52Est-ce que vous auriez un exemple d'une action récente ?
18:55Absolument.
18:57Alors il y a différentes actions dans tous les pays du monde,
18:59y compris en France.
19:00Je vais vous donner un petit exemple rapide.
19:03Nous avons deux sites qui sont certifiés Refuge LPO en France, en Bretagne.
19:08Et au-delà de cela, au niveau européen,
19:10nous nous sommes engagés dans un partenariat avec un laboratoire anglais
19:14qui s'appelle le Coral Spawning International
19:17qui oeuvre en faveur de la préservation des coraux.
19:22Alors que fait ce laboratoire ?
19:23Ce laboratoire étudie les cycles de reproduction du corail
19:27pour mieux les comprendre,
19:29parce qu'il y a encore beaucoup de choses à découvrir dans ce domaine-là,
19:32et pour permettre la régénération des récifs coralliens par la recherche
19:38en partageant des informations en open source,
19:41donc accessibles à tous les autres laboratoires qui le souhaitent
19:44et toutes les associations qui oeuvrent sur place pour la restauration des coraux.
19:49Canon s'engage par la technologie,
19:51puisque c'est ce que nous savons faire de mieux.
19:53Nous leur fournissons des matériels qui vont permettre vraiment de capter,
19:56de documenter les processus clés dans la reproduction du corail
20:00pour que sur le terrain, des coraux plus résilients
20:04puissent être réintroduits pour restaurer les récifs coralliens,
20:09notamment par exemple au Seychelles,
20:11puisque l'autre volet du partenariat, le volet concret,
20:13c'est avec l'association Nature Seychelles,
20:16qui oeuvre donc au Seychelles, dans l'océan Indien,
20:19notamment aux alentours de l'île Cousin,
20:21pour restaurer les récifs coralliens au niveau local.
20:25Et la culture d'entreprise Canon,
20:26est-ce qu'elle est un moteur pour l'engagement durable ?
20:28Absolument.
20:29Le QOC, je vous en parlais tout à l'heure,
20:31c'est vraiment le fondement de la façon d'agir de Canon dans toutes ses activités.
20:37Ça influe évidemment sur l'aspect développement durable de nos activités.
20:41Ça veut dire qu'on va essayer de créer une valeur positive dans la société
20:45et auprès des communautés auprès desquelles nous opérons.
20:49Ça va générer ce type de partenariat, comme nous en parlions à l'instant,
20:52mais ça va aussi générer un engagement très fort au niveau action climatique,
20:56puisque la stratégie climatique de Canon,
21:00elle est de s'engager à abaisser de 50% les émissions CO2 par unité produite d'ici 2030,
21:09par rapport à l'année de référence qui est 2008.
21:13Alors on est en bon chemin, on est vraiment en ligne avec cet objectif-là,
21:17puisqu'à fin 2024, nous étions à moins 44,6%.
21:20Donc la trajectoire est positive.
21:24Ça ne veut pas dire qu'il faut relâcher ses efforts,
21:25mais bien au contraire, les efforts et l'amélioration continue
21:28font partie vraiment de la culture intégrante de Canon.
21:31En quelques mots, vraiment en quelques mots rapidement,
21:34qu'est-ce que vous entendez par écologie positive ?
21:36Vous avez parlé de positivité assez souvent.
21:38C'est quoi pour vous l'écologie positive ?
21:40Alors pour nous, l'écologie positive, c'est vraiment d'apporter des solutions concrètes,
21:45d'accompagner nos clients, d'accompagner nos parties prenantes,
21:49en proposant tout simplement des solutions concrètes, pragmatiques,
21:53qui vont permettre d'aider chacun à avancer dans la bonne direction, tous ensemble.
21:57Merci infiniment, cher Bérangère Gazagne, responsable RSE du groupe Canon France.
22:02On se retrouve sur Sud Radio dimanche prochain à 12h30 pour un nouvel épisode.
22:06La Planète Demain, c'est également un magazine papier trimestriel
22:09que vous pouvez découvrir en kiosque.
22:11En attendant, retrouvez tous mes podcasts sur la chaîne YouTube de Sud Radio
22:15et sur la nouvelle plateforme TV Digitale, laplanètedemain.plus.
22:18Merci, à dimanche !
22:20Akéna, expert en carport et pergola solaire pour des économies et un avenir durable.
22:25Et picotis solaire pour que l'avenir s'éclaire avec des choix durables.
22:29Vous en présentez Sud Radio, la planète demain, Christophe Debiens.
22:33Sous-titrage Société Radio
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