- il y a 1 semaine
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Tous les mardis, LCP-Assemblée nationale propose une grande session d'actualité parlementaire à l'occasion des Questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale. Interviews, duplex, reportages... un panorama complet avant d´entrer dans l'Hémicycle où les députés questionnent les membres du Gouvernement.
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00:00:00Générique
00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur LCP, c'est certainement la déclaration de politique générale la plus scrutée de la 5ème République.
00:00:18Sébastien Lecornu, face aux députés à 15h, à suivre en direct et en intégralité un moment de vérité pour le Premier ministre
00:00:25qui joue ni plus ni moins que l'avenir de son gouvernement.
00:00:28Alors évidemment, sur LCP, Canal 8, on va vous faire vivre ensemble cette journée décisive.
00:00:34Toutes nos équipes sont mobilisées, Stéphanie Despierre, Marco Pommier et la caméra de Dorian Vidal sont dans la salle des 4 colonnes.
00:00:41C'est le point de passage clé pour les députés.
00:00:44Clément Perrault est lui dans l'hémicycle de l'Assemblée.
00:00:47Thibaut Enoch devant Matignon, dernière consultation pour Sébastien Lecornu.
00:00:51Voilà donc, vous saurez tout, on vous donnera toutes les informations, toutes les hypothèses de cette folle semaine à l'Assemblée.
00:00:59Marco Pommier, on vous retrouve depuis la salle des 4 colonnes.
00:01:03C'est une journée importante, cruciale. On a du mal à trouver les mots pour cette Assemblée.
00:01:07Oui, beaucoup de tensions Elsa, vous l'avez dit.
00:01:10Journée cruciale ici à l'Assemblée depuis ce matin dans cette salle des 4 colonnes.
00:01:14Les interrogations sont nombreuses.
00:01:16Que va dire Sébastien Lecornu dans moins d'une heure ?
00:01:19Il prendra la parole depuis la tribune de l'hémicycle pour sa déclaration de politique générale, la 41e de la 5e République.
00:01:27Tous les regards seront tournés vers lui.
00:01:29Avec cette question clé, va-t-il suspendre la réforme des retraites ?
00:01:33Une annonce qui pourrait changer beaucoup de choses, qui aura des conséquences sur la survie de son gouvernement et sur la crise politique actuelle.
00:01:42Merci Marco Pommier.
00:01:43On va se retrouver dans cette salle des pas perdus avec de nombreux invités tout au long de la journée.
00:01:47Geneviève Dariussec, bonjour.
00:01:49Bonjour.
00:01:49Vous êtes député Les Démocrates des Landes.
00:01:52Ouyawan Gillet, bonjour.
00:01:54Bonjour.
00:01:54Vous, vous êtes député Rassemblement National du Gard.
00:01:56Le Premier ministre, il a ni plus ni moins que l'avenir de son gouvernement entre les mains dans quelques minutes, Geneviève Dariussec.
00:02:04Je ne sais pas s'il a l'avenir du gouvernement entre ses mains, mais en tout cas, les députés ensuite auront l'avenir du pays entre leurs mains.
00:02:11Vous vous dites, ce sera aux députés de choisir dans quelle direction va le pays ?
00:02:15Je crois.
00:02:17C'est la question qui est posée.
00:02:19Yoann Gillet, pour vous, vous avez choisi au Rassemblement National, ce sera censure.
00:02:23Vous l'aviez décidé avant même que le Premier ministre ouvre la bouche.
00:02:25Bien sûr, il y aura les députés qui trahiront les Français en ne censurant pas le gouvernement.
00:02:32Et puis, il y aura ceux qui auront le courage d'aller jusqu'au bout et d'appuyer sur le bouton nécessaire de la censure.
00:02:39Parce qu'aujourd'hui, pour obtenir une stabilité de notre pays, on est obligé de passer par cette dissolution.
00:02:46Les Français sont d'ailleurs 70% à réclamer de leur vœu une dissolution pour pouvoir se réexprimer et pour pouvoir destiner de l'avenir du pays.
00:02:54On va aller tout de suite à Matignon retrouver Thibaut Henoch.
00:02:58Le Premier ministre fait d'ultimes consultations avant d'arriver ici à l'Assemblée, dans l'hémicycle, pour sa DPG, sa déclaration de politique générale.
00:03:05Oui Elsa, c'est un Premier ministre conscient de la gravité du moment, humble et concentré selon les mots de son entourage qui est ici à Matignon
00:03:15pour préparer ce discours de politique générale tant attendu à une heure de prononcer les mots qui vont décider de sa survie ou de sa chute.
00:03:24Sébastien Lecornet est en ce moment réuni avec son gouvernement et les membres du socle commun avec un objectif dramatiser l'enjeu et appeler si besoin était à la responsabilité.
00:03:34Le Premier ministre a pris la parole devant les parlementaires pour dire brièvement, je cite, qu'il était prêt à débouger.
00:03:41Un discours très attendu, un Premier ministre qui a travaillé en très petit comité ce matin encore, peu d'éléments ont filtré.
00:03:47Il s'agira d'un discours de sortie de crise politique, espère-t-on à Matignon.
00:03:51Un discours de droite sociale à l'image du Premier ministre, nous dit encore son entourage.
00:03:56Il ne faut pas s'attendre à un déluge d'annonce, à un catalogue à l'après-vergne, mais plutôt à un discours resserré, plus court que ses prédécesseurs, nous dit-on aussi.
00:04:04Un discours qui cherchera enfin à marquer une rupture dans la méthode en remettant le Parlement au centre du jeu.
00:04:11Voilà, les parlementaires commencent à quitter l'hôtel de Matignon pour rejoindre l'Assemblée.
00:04:15Et le Premier ministre devrait en faire de même d'ici 45 minutes à peu près, Elsa.
00:04:19Oui, on a vu passer derrière, vu quelques parlementaires qui revenaient vers l'Assemblée.
00:04:23On imagine que les dernières minutes, Sébastien Lecornu a besoin d'une concentration.
00:04:26Geneviève Dariussec, l'ERN dit qu'en fait, il faut arrêter maintenant la stabilité.
00:04:31Ça viendra avec de nouvelles élections.
00:04:35Ils veulent la dissolution.
00:04:37Écoutez, moi j'entendais M. Gillet parler des Français qui veulent tous majoritairement des choses.
00:04:42Moi, je suis sur le terrain tous les jours.
00:04:45Les Français, je les vois comme eux.
00:04:47Et tous ceux que je vois ne me parlent pas de dissolution.
00:04:50Ils me parlent au contraire de stabilité.
00:04:52C'est trouver une solution.
00:04:54On a besoin d'être stabilisés.
00:04:57On a besoin de voir un peu l'avenir.
00:04:59Et on n'a pas besoin d'insécurité.
00:05:02Et moi, ce que je veux dire, c'est que très simplement,
00:05:04la position du Rassemblement national et tous les partis qui prônent cette instabilité,
00:05:10en fait, c'est une trappe à insécurité pour notre pays et pour les Français.
00:05:15Et une trappe à insécurité qui vient du Rassemblement national, c'est incroyable.
00:05:19– Johan Gillet, alors les Français, selon les députés, apparemment, vous ne croisez pas tous les mêmes.
00:05:25Qu'est-ce qu'ils vous disent, vous ?
00:05:26Puisqu'il y en a beaucoup, effectivement, qui sont fatigués, qui disent
00:05:29« Mais le pays a besoin d'un budget, il faut qu'on avance.
00:05:31On ne peut pas se poser la question toutes les cinq minutes.
00:05:33Si on va avoir un gouvernement, un budget, il faut qu'on se calme un petit peu. »
00:05:37– Non, mais les Français sont majoritairement favorables à une dissolution.
00:05:41Ça, personne ne peut le nier.
00:05:41C'est 70% des Français, d'après l'ensemble des études qui ont été réalisées ces derniers jours.
00:05:46Mais est-ce qu'il faut un budget ? J'ai envie de vous dire oui.
00:05:49Mais quel budget ?
00:05:50On a appris ce matin, à travers le PLF 2026, qu'il y aurait 19 milliards d'euros d'impôts et taxes supplémentaires,
00:05:5710 milliards d'euros d'impôts sur le revenu supplémentaire,
00:06:01également 3,6 milliards d'euros pris sur le dos des retraités.
00:06:04Mais également, on fait les poches aux étudiants,
00:06:07puisqu'on vient fiscaliser, et c'est une nouveauté, le travail étudiant par exemple.
00:06:11– Alors, ce qui ne sera pas forcément dans la copie finale, puisqu'on sait que c'est une copie de départ du gouvernement,
00:06:16puisqu'à l'Assemblée, vous allez débattre.
00:06:18– On sait aussi qu'il y a un fort risque, que nous passions le délai des 70 jours,
00:06:23qui fera que le budget tel qu'il a été présenté ce matin sera adopté par voie d'ordonnance.
00:06:29Donc il y a un réel risque.
00:06:31Et ce que l'on constate, en tout cas, c'est que le budget présenté par M. Lecornu
00:06:35prévoit toujours plus de dépenses publiques supplémentaires.
00:06:38On est à 28 milliards d'euros de dépenses supplémentaires par rapport à l'année dernière,
00:06:43preuve qu'il n'y a en fait aucune prise de conscience de la situation financière du pays.
00:06:48– Vous dites qu'il faut de la stabilité, il faut un budget,
00:06:51mais les oppositions vous disent qu'il ne vaut mieux pas de budget qu'un mauvais budget.
00:06:54– Je pense que tout ça est fou.
00:06:58Tout ça est fou.
00:06:59J'ai rencontré sur le terrain des artisans, j'ai rencontré des chefs d'entreprise,
00:07:04et pas du CAC 40, il n'y en a pas chez moi,
00:07:06des chefs d'entreprise, des petites entreprises, des TPE, des PME,
00:07:10mais ils nous disent tous arrêtez, arrêtez ce cirque, faites quelque chose pour nous.
00:07:15On a besoin de visibilité et un budget tel qu'est prévu.
00:07:20Moi, je suis favorable à ce qu'il y ait un peu plus de ce qu'on appelle la justice fiscale.
00:07:25Je suis favorable à ce qu'on travaille sur les revenus et le pouvoir d'achat.
00:07:29Nous sommes tous favorables.
00:07:30Et dans mon groupe politique, nous le portons depuis toujours, depuis 2017.
00:07:34Mais nous ne pouvons pas aller vers ce que j'entends là,
00:07:39c'est-à-dire, parce que je voudrais quand même dire que le Rassemblement national,
00:07:43en termes de dépenses proposées par des amendements lors des budgets précédents,
00:07:48c'était quand même au top.
00:07:49– C'est l'inverse justement.
00:07:50Nous proposions davantage d'économies que les dépenses supplémentaires.
00:07:53– Écoutez, on ne va pas refaire un débat budgétaire, il aura lieu dans l'Assemblée.
00:07:55Ce que je veux dire aujourd'hui, c'est que donnons des perspectives.
00:07:59Les gens qui travaillent, ceux qui sont sur le terrain,
00:08:02que ce soit des salariés, que ce soit des petits patrons,
00:08:05que ce soit des commerçants, moi je les vois,
00:08:07ils sont inquiets, ils ont besoin de stabilité.
00:08:10S'il n'y a pas de budget comme l'an dernier, nous allons vers le mur.
00:08:14– Et justement, Johan Gillet, le Premier ministre s'est engagé
00:08:16à ne pas utiliser le fameux article 49.3.
00:08:18Pourquoi vous ne vous dites pas au Rassemblement national,
00:08:20on va débattre du budget, on va essayer d'obtenir des victoires
00:08:22dans l'Assemblée nationale, en débattant dans l'hémicycle ?
00:08:25– Mais parce que nous savons pertinemment que le gouvernement
00:08:28ne tiendra pas ses promesses, et en l'occurrence,
00:08:31la France du travail, dont parlait Madame Dariussec,
00:08:33c'est cette France-là qui va souffrir davantage du budget
00:08:36présenté ce matin par le Premier ministre,
00:08:39parce que sur les 10 milliards d'impôts sur le revenu
00:08:41qui sont présentés ce matin, il y a seulement 2 milliards d'euros
00:08:46qui sont pris aux familles les plus riches du pays.
00:08:50Donc c'est sur les classes moyennes en réalité…
00:08:51– Et ça vous pourriez le rétablir dans l'hémicycle, Johan Gillet ?
00:08:54– Mais on pourrait avec des promesses,
00:08:56avec une vision différente de 3 blocs,
00:08:58avec le groupe de gauche qui souhaite davantage d'impôts
00:09:01et notre bloc à nous qui souhaite moins d'impôts
00:09:05et moins de dépenses publiques.
00:09:07Donc nous avons une vision radicalement différente.
00:09:09On ne peut pas faire l'impasse sur le blocage actuel du pays
00:09:12dû à cette non-majorité de qui que ce soit
00:09:15et sur la nécessité de retourner aux urnes
00:09:18et de redonner la parole aux Français.
00:09:19– On l'a bien compris, ce n'est pas du côté du Rassemblement national
00:09:22donc qu'il peut y avoir les clés d'une non-censure,
00:09:24c'est bien du côté des socialistes.
00:09:25Stéphanie Despierre, les 69 députés du groupe
00:09:28vont écouter attentivement le discours du Premier ministre.
00:09:31Très attentivement, chaque mot va compter Stéphanie.
00:09:34– Et oui, car il va falloir scruter, décortiquer, analyser
00:09:38chaque mot prononcé par le Premier ministre
00:09:40dans l'hémicycle autour de 15h.
00:09:42Car le Parti Socialiste attend une chose,
00:09:44la suspension complète de la réforme des retraites,
00:09:47c'est-à-dire stopper le recul de l'âge légal.
00:09:49Il est aujourd'hui à 62 ans et 9 mois.
00:09:51Stopper également l'augmentation du nombre de trimestres nécessaires
00:09:55pour pouvoir partir à la retraite.
00:09:57S'il annonce une suspension, ce serait une vraie concession
00:10:00pour Sébastien Le Pocornu.
00:10:02Concession qui risque de diviser ses troupes.
00:10:05Ce gouvernement est capable de bouger,
00:10:07mais il ne fera pas n'importe quoi,
00:10:09a déclaré la porte-parole du gouvernement
00:10:11à la sortie du Conseil des ministres.
00:10:13Le PS va donc écouter très attentivement,
00:10:16mais il vote aussi une augmentation du pouvoir d'achat
00:10:19pour les bas salaires et un geste sur la fiscalité des plus riches.
00:10:23Les socialistes décideront en fin de journée s'ils censurent.
00:10:26S'ils le font, pas question de voter la motion du RN,
00:10:29pas même celle de la France Insoumise.
00:10:32Ils en déposeront une troisième.
00:10:33Merci beaucoup.
00:10:35Et pendant que vous parliez, Stéphanie,
00:10:36on voit ces images devant Matignon.
00:10:38On essaye justement de vous montrer tout ce qui se passe aujourd'hui
00:10:41à l'Assemblée, mais aussi à Matignon.
00:10:43Allez, c'est à un peu moins d'un kilomètre.
00:10:45On verra si le Premier ministre choisit de se déplacer en voiture
00:10:47ou à pied accompagné.
00:10:49C'est des images aussi qui comptent en termes de communication politique.
00:10:52Geneviève Dariussecq, on va vous écouter.
00:10:54Mais justement, Stéphanie le disait,
00:10:56le PS à la clé, on va retrouver un député PS.
00:10:58On va lui demander justement ce qu'il faut que le Premier ministre dise.
00:11:01Laurent Baumel est au micro de Marco Pommier,
00:11:03et celle des quatre colonnes.
00:11:04Oui, Laurent Baumel, vous assistiez au bureau national du PS.
00:11:08Il n'est pas encore terminé.
00:11:10Mais je suppose que vous avez rappelé entre vous
00:11:12les conditions d'une non-censure.
00:11:14Oui, oui, on a réitéré la position
00:11:16qui a été énoncée depuis déjà plusieurs jours
00:11:19par les responsables du Parti Socialiste.
00:11:21à savoir que nous conditionnons l'éventuelle non-censure du gouvernement
00:11:25à plusieurs choses, mais notamment et principalement
00:11:28au fait qu'il annonce cet après-midi
00:11:30la suspension immédiate et complète de la réforme des retraites.
00:11:35Est-ce qu'il y a d'autres conditions au-delà de la réforme des retraites ?
00:11:38Nous attendons évidemment de Sébastien Lecornu
00:11:40qu'il confirme le renoncement à utiliser l'article 49.3 de la Constitution,
00:11:45ce qui permettra d'avoir un débat parlementaire libre,
00:11:48qu'il confirme aussi que la trajectoire de réduction des déficits
00:11:50peut être assouplie,
00:11:52et qu'il s'engage d'une certaine manière,
00:11:54pas aujourd'hui de manière hyper précise sur des mesures,
00:11:57mais qu'il s'engage à ce que le débat sur la justice fiscale
00:12:00et sur le pouvoir d'achat soit réellement possible
00:12:03et qu'on puisse chercher là aussi des compromis sur ce sujet,
00:12:06parce que ce sera la condition du vote du budget.
00:12:10Si d'aventure nous ne censurions pas ce soir
00:12:13parce qu'il nous aurait accordé cette suspension de la réforme des retraites,
00:12:17ça ne nous engage pas automatiquement à voter un budget demain.
00:12:20Et quand vous entendez Marine Le Pen dire que le PS se fait méchamment balader,
00:12:24je cite, vous lui répondez quoi ?
00:12:26Marine Le Pen, il y a encore, là depuis deux semaines,
00:12:28ils ont une position très tranchée, le RN,
00:12:31on fait tomber tous les gouvernements, on vote toutes les censures.
00:12:33Enfin, il y a encore quelques semaines, ils hésitaient,
00:12:36ils disaient qu'eux n'allaient pas censurer
00:12:38dès une déclaration de politique générale.
00:12:40Je vous rappelle qu'ils ont passé aussi un accord il y a à peine dix jours
00:12:43pour entrer dans le bureau de l'Assemblée nationale,
00:12:46donc ils ne sont pas très bien placés pour donner aujourd'hui
00:12:48des leçons d'opposition radicale et intransigeante.
00:12:53Le RN est un parti tacticien et assez largement cynique
00:12:56qui a des positions qui évoluent au gré de ses intérêts.
00:12:59Merci beaucoup Laurent Baumel, et on a bien compris,
00:13:00le PS va donc écouter cette déclaration de politique générale
00:13:04dans moins d'une heure maintenant pour prendre une décision sur la suite.
00:13:07Oui, on est à 45 minutes de ce moment fatidique,
00:13:10Marco Geneviève, Dariussec.
00:13:12Est-ce que les mots suspension, complète et immédiate
00:13:15de la réforme des retraites doivent apparaître
00:13:18dans le discours du Premier ministre ?
00:13:20Je ne sais pas s'ils doivent apparaître.
00:13:22Ce que je sais, c'est que si une suspension de cette loi
00:13:26a mené à faire en sorte que nous puissions avoir un budget
00:13:31avant la fin de l'année,
00:13:33eh bien écoutez, pourquoi pas ?
00:13:35Ça ne règlera pas le problème de notre démographie,
00:13:38ça ne règlera pas le problème des Français
00:13:41et de l'âge de la retraite qu'il faudra reprendre en 2027.
00:13:45Mais suspendons jusqu'en 2027,
00:13:48et l'élection présidentielle sera, elle, là
00:13:50pour donner, je veux dire, faire un juge de paix un petit peu
00:13:55par rapport à cette loi.
00:13:57Donc c'est ça les compromis.
00:13:58Les compromis, c'est aussi avancer un peu
00:14:00pour pouvoir trouver une solution.
00:14:02Maintenant, il faut que, dans les compromis,
00:14:04il faut qu'il y ait aussi des choses des deux côtés
00:14:07et que le Parti Socialiste,
00:14:10qui veut coopérer visiblement
00:14:11et qui est dans l'arc républicain,
00:14:14eh bien, voilà, il faudra aussi peut-être
00:14:16qu'ils acceptent certaines positions.
00:14:18Il ne faut pas faire monter les enchères derrière.
00:14:20Il ne faut pas faire monter les enchères inutilement.
00:14:23Johan Gillet, votre groupe était opposé
00:14:25à cette réforme des retraites.
00:14:27Si tout à l'heure, Sébastien Lecornu la suspend,
00:14:29vous allez censurer un Premier ministre
00:14:32qui pourtant propose de revenir
00:14:34sur une mesure impopulaire
00:14:37et décriée par les oppositions ?
00:14:38Non, mais alors, nous seulement,
00:14:39nous sommes et nous étions opposés
00:14:41à la réforme des retraites,
00:14:42mais en plus, nous avions proposé son abrogation.
00:14:44Et d'ailleurs, si le Bloc de gauche
00:14:45avait voté notre mesure,
00:14:48la réforme des retraites aurait été abrogée,
00:14:50il faut le rappeler.
00:14:51Ensuite, comment faire confiance
00:14:52à un gouvernement macroniste ?
00:14:54Comment les socialistes peuvent-ils faire confiance
00:14:57sur la suspension éventuelle de la réforme des retraites
00:15:00sans aucune garantie ?
00:15:02Alors que nous savons pertinemment
00:15:03que, par exemple, M. Bayrou
00:15:04a parlé également de la suspension de la réforme
00:15:07et elle n'est jamais venue.
00:15:09Nous savons également que dans le budget
00:15:11qui a été présenté ce matin,
00:15:12rien n'est prévu pour cette suspension
00:15:13de la réforme des retraites.
00:15:14Il n'y a pas de garantie,
00:15:15mais à tout moment, on se rendra bien compte
00:15:16si c'est le cas ou pas.
00:15:17Et sinon, les socialistes pourront censurer
00:15:19à ce moment-là.
00:15:19Mais alors, sous quelle forme serait suspendue
00:15:21la réforme des retraites ?
00:15:23Sous un amendement qui serait déclaré
00:15:24irrecevable ou cavalier ?
00:15:26C'est ça, la réalité.
00:15:27Aujourd'hui, il n'y a aucune garantie.
00:15:29Et puis ensuite, cette seule mesure ne suffit pas.
00:15:32Ce dont le pays a besoin,
00:15:34c'est de se relever sur tout un tas de sujets,
00:15:36sur le pouvoir d'achat, sur l'immigration,
00:15:38sur la sécurité,
00:15:39sur l'état de nos finances publiques,
00:15:41encore une fois,
00:15:42où on est en passe avec le budget
00:15:44qui a été présenté par M. Lecornu ce matin,
00:15:46d'avoir comme premier budget de l'État français,
00:15:50et c'est une première,
00:15:51la charge de la dette.
00:15:52C'est une première, avec deux à trois ans d'ailleurs d'avance
00:15:55par rapport aux prévisions qui avaient été faites.
00:15:57Voilà la situation aujourd'hui du pays.
00:16:00Est-ce que vous, Geneviève Dariussec,
00:16:02ce chemin sur la réforme des retraites,
00:16:04on ne sait pas ce que va dire le Premier ministre,
00:16:06et si on entend les socialistes,
00:16:08chaque mot va compter, va être décortiqué.
00:16:10Il ne s'agit pas de renvoyer à un éventuel débat, etc.
00:16:13Mais est-ce que vous êtes suivis,
00:16:15vous, c'est la position des démocrates et votre position,
00:16:17est-ce que dans le bloc central,
00:16:18et même au sein de la droite,
00:16:19on se dit oui, c'est le prix à payer
00:16:21pour ensuite pouvoir entamer les questions budgétaires ?
00:16:25Écoutez, s'il faut faire des concessions,
00:16:26il faut les faire.
00:16:28Parce que notre vision, quand même,
00:16:30c'est de s'occuper des Français
00:16:31et de leur donner un budget,
00:16:33de s'occuper de nos entreprises,
00:16:35de nos artisans,
00:16:36afin qu'ils aient de la visibilité.
00:16:38Moi, je veux dire aussi que sur le terrain,
00:16:41personne ne me parle de la réforme des retraites.
00:16:43Plus personne ne vous en parle ?
00:16:44Pourtant, elle a été très largement combattue,
00:16:47j'ai le sentiment que les militants politiques
00:16:52dans les partis sont très remontés,
00:16:56mais en fait, les citoyens,
00:16:57parce qu'il ne faut pas confondre les militants
00:16:59et les citoyens, ce n'est pas les mêmes,
00:17:01et les citoyens ne me parlent plus de cette réforme,
00:17:04personne ne me parle de cette réforme.
00:17:05Mais ce que je veux dire, au-delà de tout cela,
00:17:08il faut que nous fassions des bougies.
00:17:09Notre pays est en danger.
00:17:11Notre pays est en danger sur le plan international.
00:17:15Et là, nous allons le mettre en insécurité complète
00:17:18sur le plan international, sur le plan européen.
00:17:21Poutine nous regarde, il se frotte les mains.
00:17:23Est-ce que le président de la République est prêt à ses bouger ?
00:17:26Trump nous regarde, il se frotte les mains.
00:17:28Parce qu'on dit que c'est souvent le président de la République
00:17:30qui est réticent.
00:17:31Le président de la République, il n'est réticent à rien.
00:17:33Le président de la République, il pense à son pays
00:17:36et à son peuple.
00:17:38Je peux vous l'assurer.
00:17:39Et je dis que nous mettons notre pays,
00:17:42qui est un grand pays, qui est un beau pays,
00:17:44nous le mettons en insécurité totale.
00:17:47Et moi, j'en appelle vraiment...
00:17:48Alors, à la responsabilité, ce mot ne veut plus rien dire.
00:17:51Mais j'en appelle véritablement au plus profond d'eux-mêmes,
00:17:56de tous ces députés, afin qu'ils se rendent compte
00:17:59de l'insécurité dans laquelle ils mettent le pays.
00:18:02Johan Gillet, sur ce reproche que vous fait Geneviève et Dariussec,
00:18:06de montrer un drôle de spectacle quand on voit l'état du monde.
00:18:09Mais moi, je vais vous dire, j'admire Mme Dariussec,
00:18:11par sa capacité, comme l'ensemble des macronistes,
00:18:13à nier la réalité et à nier la responsabilité des macronistes.
00:18:16Et quand je parle des macronistes, je mets d'ailleurs dans le lot
00:18:19la gauche qui a élu largement Emmanuel Macron,
00:18:22et les LR également, qui ont été la béquille d'Emmanuel Macron depuis 2017,
00:18:26à nier la réalité du pays.
00:18:27Si le pays est surendetté aujourd'hui, s'il y a eu 1 400 milliards d'euros
00:18:30de dettes supplémentaires depuis qu'Emmanuel Macron est président de la République,
00:18:33c'est de la responsabilité des macronistes.
00:18:35Si l'insécurité, la submersion migratoire, le pouvoir d'achat en berne,
00:18:40et bien viennent miner le quotidien des Français,
00:18:43c'est de la responsabilité des macronistes.
00:18:45Mais aujourd'hui, les macronistes ont cette capacité à nier la réalité
00:18:49et sont encore dans leur même logiciel de se lier tous ensemble
00:18:54des socialistes jusqu'au LR pour pouvoir empêcher les Français d'aller voter.
00:18:59Vous dites que les socialistes se font balader,
00:19:01eux disent, en tant que parti de gouvernement,
00:19:04c'est notre rôle d'essayer de trouver une sortie de crise.
00:19:07Ce sont les mêmes que les macronistes.
00:19:09D'ailleurs, certains macronistes sont d'anciens socialistes, vice-versa.
00:19:12Et les socialistes, aujourd'hui, demandent même l'abrogation de certaines lois
00:19:16qu'ils ont eux-mêmes portées à l'époque.
00:19:18C'est tout et n'importe quoi.
00:19:19Moi, ce dont je me souviens, c'est que l'instabilité que nous vivons aujourd'hui,
00:19:23elle est du fait de cette alliance de la honte d'il y a un an
00:19:25qui a été faite des LFI jusqu'au LR, en passant évidemment par les macronistes.
00:19:30On va retrouver Marco Pommier, celle des quatre colonnes,
00:19:32puisqu'on va suivre cette déclaration de politique générale.
00:19:34Un crayon à la main et une calculatrice aussi, Marco,
00:19:37puisque tout le monde fait ses comptes en ce moment à l'Assemblée.
00:19:40Oui, car on l'a bien compris,
00:19:42le gouvernement Lecornu 2 est déjà sous pression de motions de censure déjà déposées
00:19:47par la France Insoumise et par le Rassemblement National.
00:19:50À ce stade, elles seront examinées jeudi matin à 9h à l'Assemblée.
00:19:55Pour rappel, pour faire tomber le gouvernement,
00:19:57il faut la majorité absolue, soit 289 voix.
00:20:00Si on additionne les voix des Insoumis, des écologistes, des communistes,
00:20:05du Rassemblement National et de son allié, le groupe d'Éric Ciotti,
00:20:08ça fait 265 voix.
00:20:10Il manque donc 24 voix, 24 voix seulement.
00:20:14Tous les regards seront donc tournés vers le Parti Socialiste.
00:20:1769 députés et une dizaine d'entre eux comptent déjà voter la censure quoi qu'il arrive.
00:20:23On sera attentif aussi au groupe Liot, qui compte une vingtaine de députés.
00:20:26Là aussi, certains veulent voter la censure quoi qu'il arrive.
00:20:29Donc on comprend bien, on s'approche très fortement du seuil des voix nécessaires
00:20:35pour faire tomber le gouvernement.
00:20:36On n'a pas de boule de cristal, mais ça va se jouer à très très peu de voix près.
00:20:41Merci beaucoup Marco Pommier.
00:20:43Geneviève Dariussec, effectivement on se dit, jeudi, ça peut se jouer à une dizaine de voix près.
00:20:48Que se passe-t-il si Sébastien Lecornu est renversé avant la fin de la semaine ?
00:20:53Eh bien ce sont des motions de dissolution en fait.
00:20:55C'est ce qu'a dit le Président de la République lors du Conseil des ministres.
00:20:59Donc on va partir quoi ? Sur une élection législative, donc pas de budget en 2025,
00:21:04donc peut-être un budget en 2026, donc le pays en cas pilotade.
00:21:10Et je le dis de façon très grave, moi je suis une vraie patriote.
00:21:14Moi j'aime mon pays, j'aime mon drapeau, j'aime l'Europe.
00:21:17Et je pense qu'il faut véritablement qu'on soit conscient de l'image que l'on donne
00:21:23mais aussi surtout du retentissement que cela aura sur chacun des Français
00:21:27et sur les plus fragiles en particulier, parce que c'est eux qui vont trinquer.
00:21:32Johan Gillet, quand le Président de la République dit
00:21:34que les motions de censure sont des motions de dissolution,
00:21:37pour vous c'est exactement le cas, c'est clair pour vous,
00:21:39c'est la censure pour la dissolution, voire même pour un départ précipité du Président de la République ?
00:21:44C'est le cas au moins pour une dissolution, mais moi ça me fait rire d'entendre le même charabia
00:21:48que l'année dernière, de dire attention, il y a danger, on pourrait ne pas avoir de budget.
00:21:53C'est le même discours que l'année dernière, où l'on disait
00:21:55les cartes vitales vont arrêter de fonctionner au 1er janvier, c'est de souler n'importe quoi,
00:21:58les Français l'ont vu d'ailleurs.
00:21:59L'année dernière on avait finalement eu un budget en février de l'année d'après.
00:22:03Là c'est pas sûr qu'il puisse y en avoir un sitôt.
00:22:05S'il y a dissolution, nous aurons une majorité qui devrait se dégager relative ou absolue
00:22:11dans un mois, un mois et demi, et donc il sera toujours temps de voter une loi spéciale
00:22:15pour la reconduction du budget et pour pouvoir faire un budget supplémentaire en début d'année.
00:22:19Donc il n'y a pas d'urgence, il n'y a pas d'alerte absolue.
00:22:23L'alerte absolue aujourd'hui c'est le budget qui a été présenté justement par M. Lecornu
00:22:27et qui est terriblement dangereux pour les Français, je le rappelle,
00:22:30avec 10 milliards d'euros de plus d'impôts sur le revenu
00:22:32qui toucheront principalement les classes moyennes et les retraités.
00:22:36On va voir ce qu'en dit la droite républicaine.
00:22:39Anne-Laure Blain est au micro de Stéphanie Despierres, celle des 4 colonnes.
00:22:44Quelle est votre position à vous sur la suspension des retraites ?
00:22:46C'est non ?
00:22:47Écoutez, ça c'est ce que la gauche demande.
00:22:49Mais nous d'abord ce qu'on demande au sein de la droite républicaine,
00:22:52c'est qu'il y ait des vraies réponses aux attentes des Français.
00:22:55Notre credo, il est très clair, nous voulons que les Français soient récompensés de leurs efforts
00:22:59et donc nous devons indéniablement valoriser le travail, mettre fin à l'assistanat,
00:23:04répondre aussi à leurs questions très légitimes sur le régalien,
00:23:08la sécurité du quotidien, la lutte contre l'immigration.
00:23:10Ils demandent des mesures très claires.
00:23:12Et puis pour le budget, il faut véritablement des économies
00:23:15et donc ça veut dire des réductions de dépenses et non des recettes supplémentaires.
00:23:19Ce matin, Laurent Wauquiez en réunion de groupe a dit
00:23:21personne ne peut censurer dans le groupe.
00:23:23Ça veut dire qu'il y a des inquiétudes ?
00:23:24Vous pensez que certains de vos députés pourraient censurer ?
00:23:27Non mais écoutez, comme tous les Français, nous sommes inquiets de savoir ce qui va se passer.
00:23:32Simplement, nous regarderons ce qu'il se passera.
00:23:36Nous ne sommes pas des commentateurs, nous sommes des acteurs.
00:23:38Ici, nous sommes à l'Assemblée nationale.
00:23:40Les électeurs nous ont fait confiance en juillet 2024 pour travailler pour eux et pour la France.
00:23:45Et donc notre rôle de députés, c'est d'être au travail,
00:23:48de faire passer les mesures que les Français attendent de manière très concrète dans ce prochain budget.
00:23:52Là, on a le budget. Vous allez le soutenir ou pas ?
00:23:56Parce qu'on a du mal à lire la ligne des Républicains. Il y en a au gouvernement.
00:23:59Bourgne-Retail avait dit qu'il ne fallait pas y aller.
00:24:00C'est quoi la ligne ?
00:24:01Non mais le budget va se travailler au sein de notre Parlement, au sein de l'Assemblée nationale.
00:24:05Et donc ça fera l'objet de discussions.
00:24:07Nous aurons des amendements.
00:24:08Nous avons préparé ce matin, durant la réunion de groupe,
00:24:11un certain nombre d'amendements pour répondre à cette question que nous posent les Français.
00:24:14Sur quoi ?
00:24:15On revalorise le travail en France.
00:24:17Comment on met en place une fin d'assistanat qui est aujourd'hui trop lourdement payée dans le pays par les Français qui travaillent.
00:24:23Comment on lutte contre l'immigration.
00:24:25Comment on lutte pour garantir la sécurité du quotidien.
00:24:29C'est ça aujourd'hui les préoccupations des Français.
00:24:31Vous avez une gauche qui veut faire croire aux Français que l'argent magique existe.
00:24:34Il faut véritablement que l'on s'attelle aux dépenses de l'Etat, aux trains de vie de l'Etat, qu'on fasse des économies.
00:24:40Moi je vais proposer, notamment par voie d'amendement, des propositions pour supprimer des agences,
00:24:45supprimer des commissions comme je l'ai déjà fait au printemps dernier.
00:24:48Ça c'est essentiel pour réduire la voilure du train de vie de l'Etat.
00:24:50Merci beaucoup.
00:24:52Merci beaucoup Stéphanie Despierre.
00:24:54On va retourner à Matignon.
00:24:56C'est à moins d'un kilomètre de l'Assemblée nationale.
00:24:58Le Premier ministre va faire ce chemin qui va le mener dans l'hémicycle dans quelques instants.
00:25:02Thibaut Hénoc, dernier préparatif avant un discours capital.
00:25:08Oui Elsa, la réunion qui se tient ici à Matignon depuis 13h30 environ,
00:25:13en partie avec les membres du gouvernement et les membres du socle commun.
00:25:19Cette réunion est en train de se terminer.
00:25:21De nombreux parlementaires ont déjà quitté Matignon.
00:25:23Certains ont laissé fuiter ce qu'a dit le Premier ministre.
00:25:27Un discours très court pour les appeler à la responsabilité.
00:25:30Mais Sébastien Lecornu aurait évoqué la possibilité de bouger sur certains points.
00:25:35Nous a-t-on dit sans prononcer le mot de réforme des retraites.
00:25:40Sur ce point, le suspense est donc total.
00:25:42Un discours du Premier ministre très attendu d'ici un peu plus d'une demi-heure à l'Assemblée nationale
00:25:47dont on sait peu de choses pour l'instant.
00:25:49Si ce n'est qu'il s'agira d'un discours de sortie de crise politique,
00:25:54espère-t-on à Matignon.
00:25:55Un discours de droite sociale aussi à l'image du Premier ministre, nous dit-on.
00:25:59Il ne faut pas s'attendre à un déluge d'annonce, à un inventaire à l'après-verre,
00:26:03mais à un discours plutôt resserré, plus court que ses prédécesseurs, nous dit-on aussi.
00:26:08Un discours enfin qui cherchera à marquer une rupture sur la méthode avec un Parlement au centre du jeu.
00:26:15Voilà pour ces premiers éléments.
00:26:18Un discours que Sébastien Lecornu a travaillé ce matin encore en très petit comité.
00:26:22Très peu de choses ont fuité.
00:26:23On va voir d'ici une demi-heure ce qu'il annonce devant l'Assemblée nationale.
00:26:27En tout cas, c'est un Premier ministre concentré, mais rassuré et rassurant, nous a dit une députée à la sortie de la réunion.
00:26:35On verra si ce présage se vérifie à l'Assemblée d'ici 30 à 40 minutes.
00:26:39Merci beaucoup. Allez, on est à un tout petit peu plus d'une demi-heure de cette déclaration de politique générale.
00:26:46On l'a dit, capitale, parfois c'est galvaudé, mais on a quand même le sentiment que là, ça va vraiment compter pour les prochains jours.
00:26:51Geneviève Dariussec, on a écouté la droite dire qu'elle aussi avait certaines conditions pour vraiment soutenir ce gouvernement.
00:26:59Vous n'êtes pas aidée dans tout ce socle commun ?
00:27:01Non, mais bon, ils disent qu'il faut faire des économies. Ils ont raison. Ça doit faire partie aussi du contrat et du compromis.
00:27:10Il faut faire des économies et nous en avons tous besoin. Il faut imposer au minimum, et nous en avons bien sûr besoin, imposer au minimum les Français et les classes moyennes.
00:27:22Et je pense d'ailleurs qu'il n'y a pas d'imposition supplémentaire pour les classes moyennes, contrairement à ce qui a été dit, qu'il y a des visées d'imposition pour les très hauts revenus, ce qui n'est pas tout à fait pareil.
00:27:33Mais je ne sais pas ce que va dire le Premier ministre. Et de toute façon, le budget, il va se faire au niveau de l'Assemblée nationale.
00:27:39Donc que les députés prennent leurs responsabilités et leur rôle, enfin, je vais dire enfin, pour construire quelque chose de positif pour ce pays.
00:27:48Eh bien, je crois que ce serait une chose absolument extraordinaire.
00:27:53Oui, puisque renoncer au 49.3, dire voilà, le Parlement pourra modifier la copie, c'est assez inédit dans cette Assemblée.
00:27:59Vous parliez des impôts supplémentaires qui pourraient toucher les classes moyennes, mais finalement, à part le barème de l'impôt sur le revenu, ça c'est 2 milliards qui peut toucher les classes moyennes.
00:28:07Il y a l'abattement pour les retraités, mais le reste, c'est sur les grandes fortunes, sur les entreprises.
00:28:12Pas du tout. Et déjà, quand vous parlez des entreprises, il y a des petites et moyennes entreprises qui n'ont pas besoin d'impôt supplémentaire.
00:28:17Oui, mais là, c'est la contribution, c'est sur les grandes entreprises.
00:28:20Sur l'impôt sur le revenu, c'est 3 milliards d'euros qui sont prévus pour les grandes fortunes.
00:28:26Donc c'est plus de 7 milliards d'euros qui sont pour les Français moyens qui travaillent tous les jours.
00:28:32Mais le chiffre reste, c'est 2 milliards sur la non-indexation du barème de l'impôt sur le revenu.
00:28:36Non mais, 10 milliards sont prévus dans le budget, c'est ça la réalité. Et il y a aussi une taxation de l'emploi des étudiants.
00:28:45Il y a aussi le gel des pensions de retraite qui est prévu pour 2026 et une sous-indexation pour les années à venir jusqu'en 2030.
00:28:52C'est écrit noir sur blanc, madame Dariussecq, les retraites, les 10% d'abattement forfaitaire.
00:29:03Franchement, sur des retraites, des hautes retraites, je pense que ça peut se faire et que ça me paraît...
00:29:09Madame Dariussecq, s'il y a un gel des pensions de retraite et qu'il n'y a pas d'indexation sur l'inflation,
00:29:14alors il y a une baisse du pouvoir d'achat des retraités.
00:29:17Et c'est bien ce qui est prévu dans ce budget présenté par M. Lecornu.
00:29:20Écoutez, nous le travaillerons à l'Assemblée nationale si vous le voulez bien.
00:29:24Visiblement, vous ne le voulez pas.
00:29:25Vous y croyez Geneviève Dariussecq ? Vous allez pouvoir travailler du budget ou d'ici la fin de la semaine ?
00:29:30Je ne sais pas si je le crois, je ne veux pas. Je le souhaite vraiment.
00:29:34Je le souhaite vraiment parce que j'ai vu des personnes en difficulté, parce qu'il n'y avait pas de budget,
00:29:40et qui seront encore plus en difficulté.
00:29:43Et ne mettons pas notre pays en difficulté supplémentaire aujourd'hui.
00:29:48Merci beaucoup Geneviève Dariussecq, représentante du groupe Les Démocrates.
00:29:53Merci beaucoup Yohann Chilet pour le Rassemblement national.
00:29:56On est à une demi-heure de la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu.
00:30:00On va retrouver Clément Perrouot dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
00:30:04Comment tout ça va se passer ? On appelle ça une DPG dans le jargon.
00:30:07Une DPG, une déclaration de politique générale.
00:30:12Et bien à 15h, Sébastien Lecornu va monter ici à la tribune de l'hémicycle pour s'adresser aux députés.
00:30:18Il fera face à un hémicycle probablement archi-comble et aussi sans doute un hémicycle bouillant.
00:30:24Il y aura des députés de l'opposition qui vont tenter de le déstabiliser,
00:30:28et puis des députés de son camp qui vont probablement l'applaudir, l'encourager.
00:30:31Ce discours de politique générale, c'est un discours dans lequel Sébastien Lecornu devrait donner
00:30:36les grandes orientations politiques qu'il entend mener, notamment sur le budget.
00:30:41On nous annonce un discours qui devrait être assez court, peut-être moins d'une heure.
00:30:45À titre de comparaison, François Bayrou avait fait une heure et demie.
00:30:48Après cette intervention de Sébastien Lecornu, ce sont les différents groupes parlementaires
00:30:52qui, avec chacun un orateur, prendront la parole.
00:30:56A noter que l'intervention des socialistes, particulièrement attendue aujourd'hui, sera la dernière.
00:31:01Ensuite, Sébastien Lecornu reprendra la parole pour répondre à ces différentes interventions.
00:31:07On peut s'attendre à une fin de séance, Elsa, autour de 18h30-19h.
00:31:12Et il est 14h30, passé de quelques minutes.
00:31:17Bienvenue si vous nous rejoignez sur LCP.
00:31:1915h, moment de vérité pour le Premier ministre Sébastien Lecornu.
00:31:23Déclaration de politique générale à suivre en direct, en intégralité sur LCP, évidemment.
00:31:29Discours du Premier ministre, réponse des groupes parlementaires.
00:31:32Les socialistes parleront en dernier.
00:31:35Pour vous faire vivre cette journée cruciale, évidemment, toutes nos équipes sont mobilisées.
00:31:39Stéphanie Despierre et la caméra de Dorian Vidal sont dans la salle des 4 colonnes.
00:31:44Marco Pommier est lui sorti dans les jardins tout près de cette salle.
00:31:48C'est un passage obligé pour les députés.
00:31:50On vous fera suivre toutes les réactions.
00:31:52Clément Perrault est lui encore dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, là où tout va se jouer dans quelques instants.
00:31:58Et Thibaut Enoch, à Matignon, il suit, comme le lait sur le feu, les dernières minutes du Premier ministre à Matignon,
00:32:05avant qu'il ne rejoigne l'Assemblée.
00:32:07Journée, semaine décisive à l'Assemblée nationale.
00:32:10C'est donc sur LCP que ça se passe à l'antenne, sur le Canal 8, ainsi que sur tous nos réseaux sociaux.
00:32:15Alors, Marco Pommier, vous étiez salle des 4 colonnes.
00:32:18Vous êtes à présent dans les jardins, puisque vous surveillez tout ce qui peut se passer aujourd'hui à l'Assemblée nationale
00:32:24pour offrir toutes les images à nos téléspectateurs, Marco.
00:32:26Oui, Elsa, et on surveille notamment l'arrivée potentiellement de Jean-Luc Mélenchon.
00:32:31Dans quelques minutes, il devrait en fait passer, regardez, on va vous montrer, par ce jardin des 4 colonnes
00:32:39pour rentrer dans cette salle des 4 colonnes et rejoindre l'hémicycle pour écouter la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu.
00:32:47Alors, vous le voyez là, on attend avec tous ces journalistes, une vingtaine, l'arrivée de Jean-Luc Mélenchon.
00:32:52Et s'il passe bien par ce jardin des 4 colonnes, on vous fera vivre cette arrivée en direct sur LCP.
00:32:57Merci beaucoup, Marco Pommier. Nouveaux invités sur ce plateau, dans la salle des Pas perdus,
00:33:04où il y a également beaucoup de journalistes. Aïda Adizadeh, bonjour.
00:33:07Bonjour.
00:33:07Députée socialiste du Val d'Ouest, Thomas Caznav, bonjour.
00:33:10Bonjour.
00:33:10Députée ensemble pour la République de Gironde.
00:33:13Aïda Adizadeh, très concrètement, comment ça va se passer dans l'hémicycle ?
00:33:16Vous êtes 69 socialistes, vous allez écouter.
00:33:19Si les mots suspension immédiate et complète sont prononcés, c'est bon, vous ne censurez pas ?
00:33:24Ça sera un engagement très fort, c'est ce que nous attendons en effet.
00:33:28Nous avons une main tendue au gouvernement Lecornu, nous disons qu'il faut de la stabilité à ce pays et de la justice.
00:33:35La suspension totale et complète de cette réforme est un engagement dans cette direction-là.
00:33:40Et donc oui, ça voudra dire qu'il a saisi notre main et ça sera heureux pour les Français.
00:33:44Thomas Caznav, on vit une situation extrêmement compliquée, mais là, ça semble assez limpide.
00:33:50Soit ces mots sont prononcés et il ne sera pas censuré, soit Sébastien Lecornu ne les prononce pas et il sera censuré.
00:33:57Je crois qu'on est très nombreux à vouloir sortir de cette crise politique à l'Assemblée, à l'extérieur de l'Assemblée, les Françaises et les Français.
00:34:06Et il faut maintenant que le Premier ministre trouve les mots et que ceux qui les entendent acceptent aussi cette nouvelle phase politique, très parlementaire d'ailleurs.
00:34:16Je crois qu'il faut pouvoir débattre d'un certain nombre de sujets à l'Assemblée et l'empêcher de fonctionner, censurer, voire même retourner devant les urnes et nos concitoyens ne résoudra aucun des problèmes qui sont les nôtres aujourd'hui.
00:34:28Alors on va retrouver justement à Matignon, c'est un tout petit peu moins d'un kilomètre de l'Assemblée nationale.
00:34:33Thibaut Hénoc, vous ne savez pas évidemment si le Premier ministre va prononcer exactement ces mots, mais on sait un petit peu comment Sébastien Lecornu a travaillé et ce qu'il entend dire dans ce discours.
00:34:45Oui, quelques éléments filtrés, mais le suspense est total sur le point principal peut-être, cette fameuse suspension de la réforme des retraites.
00:34:52Le mot attendu par les socialistes devant les députés du Socle Comas réunis à 13h30, le Premier ministre a simplement indiqué qu'il était prêt à des bougées, je cite,
00:35:03sans prononcer le mot de réforme des retraites, suspense complet.
00:35:08On sait en revanche que le discours de Sébastien Lecornu devait être plus resserré que celui de son prédécesseur, notamment François Bayrou,
00:35:15qui avait parlé 1h30 à la tribune de l'Assemblée.
00:35:18Un discours de droite sociale, un discours de sortie de crise politique et un discours de responsabilité.
00:35:24Voilà les maîtres mots à côté de l'humilité et de l'exemplarité qui devraient guider ce discours du Premier ministre.
00:35:31C'est ce que nous dit Matignon.
00:35:32Les parlementaires qui quittent en ce moment l'hôtel de Matignon pour rejoindre l'Assemblée,
00:35:37on a vu aussi la ministre de la Transition écologique rejoindre l'Assemblée à pied d'ici depuis Matignon.
00:35:42On verra si le Premier ministre en fait de même ou s'il rejoint le Palais Bourbon en voiture.
00:35:48En tout cas, ça va jouer dans quelques minutes.
00:35:50Elles arrivent surveillent tout ça pour vous.
00:35:51Merci beaucoup Thibaut Henoch.
00:35:53On est à 25 minutes de cette déclaration de politique générale.
00:35:56Journée décisive.
00:35:57Thomas Cazenave, on sait que le Premier ministre veut être sob, pas de provocation, pas non plus de long discours.
00:36:03Quand on sait si on ne va même pas survivre jusqu'à la semaine, c'est bien pour vous.
00:36:06Il doit effectivement être court, concis, mais suffisamment clair pour convaincre les socialistes.
00:36:11Je crois que c'est un peu la méthode de Sébastien Lecornu depuis le départ.
00:36:15Je crois qu'on a apprécié aussi la clarté de ses propos, son humilité, son pragmatisme.
00:36:20Et moi, je ne doute pas, enfin je le souhaite, que tout à l'heure à la tribune, il poursuive dans cette méthode-là.
00:36:25Et que par les engagements qu'il va prendre, par la méthode qu'il propose, par son style aussi, il arrive à convaincre.
00:36:32Et je le dis à ma collègue, notamment une partie de l'hémicycle, le parti socialiste, pour qu'on sorte de cette crise politique, par le haut.
00:36:40Et encore une fois, que le débat ait lieu.
00:36:42Et je pense que les socialistes attendent qu'il y ait un débat sur les retraites.
00:36:45Moi, je ne vais pas m'en cacher.
00:36:46J'ai défendu la réforme des retraites, je pense que c'est nécessaire.
00:36:49Mais si la sortie de crise, la stabilité, c'est un débat, une discussion sur la question des retraites,
00:36:54moi j'y suis prêt, je défendrai mes convictions.
00:36:56Mais je pense qu'on peut tous se rejoindre sur la nécessité que le Parlement fonctionne de nouveau.
00:37:00Tout en, parce que le diable se cache toujours dans les détails,
00:37:03Aïda Adizadeh, vous savez très bien que le Premier ministre ne peut pas promettre une suspension.
00:37:08Il peut l'inclure dans le projet de loi de la sécurité sociale, mais ensuite charge au Parlement de l'adopter.
00:37:13Donc il y a forcément un flou.
00:37:15Là, vous faites forcément confiance pour l'avenir, mais vous ne l'aurez pas ce soir, la suspension de la réforme des retraites.
00:37:21Nous savons qu'à l'Assemblée, il y a une majorité contre la réforme qui a été adoptée par 49-3,
00:37:28sinon elle n'aurait pas été adoptée par 49-3, vous le savez.
00:37:30On ne demande pas l'abrogation, on dit pause.
00:37:33Il faut que ce débat ait lieu en 2027, c'est un débat qu'on a vu avec beaucoup d'enjeux.
00:37:38Je pense qu'on n'a pas assez laissé de temps au débat et que peut-être on ne l'a pas abordé de la bonne manière.
00:37:43On l'a abordé juste avec cette mesure d'âge, on s'est focalisé sur la mesure d'âge.
00:37:47Il manque toute la dimension de justice, notamment dans les conditions de pénibilité.
00:37:51Ce que nous disons, c'est pause, suspension, on renvoie le débat à 2027.
00:37:56Cette suspension a été saluée, voire même encouragée par un prix Nobel de l'économie,
00:38:01un prix Nobel français, Philippe Agion, si je prononce bien son nom.
00:38:05Donc allons-y.
00:38:06Oui, qu'il l'a redit, qu'il le dit, il faut la stopper jusqu'à 2027.
00:38:11Non seulement il faut la stopper parce qu'il faut réparer cette baissure démocratique,
00:38:15mais surtout ça sera moins coûteux pour les finances publiques.
00:38:17Je sais que mon collègue est soucieux des finances publiques, tout comme moi.
00:38:20Et donc la suspendre, c'est moins coûteux que ne pas le faire.
00:38:24On va, je vous donne la parole, Thomas Cazda.
00:38:26Je vous répondrai, je vous promets.
00:38:28Mais on va retrouver apparemment ceux pour qui, à gauche, ça ne suffit pas de promettre de suspendre.
00:38:33Benjamin Lecaladi est député écologiste.
00:38:36On le retrouve au micro de Marco Pommier.
00:38:38Oui, écoutez Elsa, on va lui redemander.
00:38:40Benjamin Lucas, si jamais Sébastien Lecornu suspend totalement cette réforme des retraites,
00:38:45est-ce que ça suffira ? Est-ce que vous ne le censurez pas ?
00:38:48Non, ça ne suffira pas. Il n'y a pas que la réforme des retraites.
00:38:50Il y a un budget qui est proposé, qui est un mauvais budget,
00:38:53qui est un budget même dangereux pour les Françaises et les Français,
00:38:55pour les solidarités, pour les services publics, pour l'hôpital, pour l'école,
00:38:58qui est la continuation de la politique d'Emmanuel Macron.
00:39:00Et moi, j'ai été élu non pas pour aménager le macronisme,
00:39:02mais pour le combattre et rompre avec dix ans de macronisme dans ce pays.
00:39:05Et si jamais vous ne voulez pas donc le censurer,
00:39:10vous voulez le censurer, pardonnez-moi, on a bien compris.
00:39:14Et qu'est-ce que vous dites aux socialistes ?
00:39:15Parce que s'il y a une suspension de la réforme des retraites,
00:39:18s'il n'y a pas de 49-3, eux ne vont pas forcément censurer.
00:39:23Donc quel message vous voulez leur envoyer ?
00:39:25Écoutez, chacun est face à sa conscience, face à son sens des responsabilités,
00:39:28son souci de l'intérêt général.
00:39:29Moi, je n'ai pas de leçon à donner à qui que ce soit, j'espère.
00:39:31Et j'aimerais que nous soyons unis dans la censure
00:39:33pour démontrer que nous sommes à la fois fermes face à Emmanuel Macron,
00:39:36à son égard, lui qui abîme nos institutions,
00:39:38qui paralyse le pays depuis un an et demi
00:39:39en refusant d'entendre le résultat des élections législatives,
00:39:41lui qui maintient les siens et sa politique au pouvoir.
00:39:44Donc unis dans la fermeté à l'égard d'Emmanuel Macron,
00:39:46unis dans la censure, et j'espère unis demain pour préparer l'alternative.
00:39:49Merci beaucoup, Benjamin Lucas.
00:39:51Merci beaucoup, Marco Pommier.
00:39:53Thomas Cazenave, vous le disiez, vous aviez eu en charge les comptes publics.
00:39:56Alors pour vous, c'est un peu le calcul du moins pire.
00:39:59Qu'est-ce qui est pire ?
00:40:00Une censure, une dissolution, ou une absence de budget,
00:40:03ou un compromis sur la réforme des retraites ?
00:40:05Je pense que l'absence de budget serait catastrophique pour le pays.
00:40:08On nous demande, les Françaises et les Français,
00:40:10les chefs d'entreprise, les responsables associatifs,
00:40:13qu'on ait un budget.
00:40:14Cela dit, si on suspend la réforme des retraites, ça va coûter.
00:40:17Donc il faudra que dans le débat, on dise comment on va compenser ?
00:40:21Ou on va chercher cet argent qui, d'une certaine manière,
00:40:23va nous manquer si on suspend la réforme ?
00:40:25Et j'entendais député écologique qui nous dit
00:40:27« Ce budget, il n'est pas bon, je vais censurer ».
00:40:30Mais débattons du budget.
00:40:31Le Premier ministre a pris l'engagement qu'il n'y ait pas de 49,3.
00:40:34Donc nous allons le faire, le budget, en commission, dans l'hémicycle.
00:40:38Et je regrette un peu la posture de principe député écologiste
00:40:41qui disait, de toute manière, ce n'est pas bon,
00:40:43on va censurer la suspension de la réforme des retraites,
00:40:45ce n'est pas suffisant.
00:40:45Et après, il faudra quoi ?
00:40:46Donc l'état d'esprit n'est pas le bon.
00:40:48Et je préfère qu'on trouve, avec des députés,
00:40:50y compris de l'opposition, qui sont prêts à construire
00:40:52ce chemin de stabilité.
00:40:54Et on voit bien à quel point la question des retraites
00:40:56serait l'élément qui permettrait peut-être d'engager la discussion.
00:41:00Mais vous avez bien entendu le socle commun,
00:41:03si tant est qu'il reste un socle commun,
00:41:05la plateforme de stabilité, pardon,
00:41:07qui se réduit un petit peu comme peau de chagrin.
00:41:09Aïda Adizade, les gens vous disent
00:41:10« Ok, on peut suspendre la réforme des retraites.
00:41:12Maintenant, il va falloir que les socialistes nous expliquent
00:41:14comment on compense. »
00:41:15Vous aviez des idées dans votre budget,
00:41:17notamment par la taxe Zuckman.
00:41:18Ça, c'est hors de question.
00:41:20C'est plutôt des taxes sur les holdings, etc.
00:41:23Donc vous voyez bien qu'on va vous demander dans l'hémicycle
00:41:25de dire comment vous payez ce qui coûte.
00:41:29Alors, les socialistes, je crois,
00:41:30ont déjà gouverné ce pays par plusieurs fois
00:41:33et ont fait preuve de responsabilité budgétaire.
00:41:36Nous n'avons pas dégradé les finances publiques
00:41:37autant que la situation actuelle.
00:41:40Donc faites-nous confiance, nous les socialistes,
00:41:41nous sommes force de propositions.
00:41:43Nous le sommes dans nos collectivités,
00:41:44nous le sommes aussi comme nous sommes à la tête de l'État.
00:41:47Et nous avons proposé un contre-budget
00:41:48avec des recettes fiscales
00:41:51qu'on allait pouvoir aller chercher
00:41:52aussi bien dans le PLF que dans le PLFSS.
00:41:54Et donc, on se montrera à la hauteur du débat
00:41:57quand il aura lieu.
00:41:58Mais on demande aussi à Sébastien Lecornu
00:42:00qu'il montre une inflexion
00:42:01et je crois qu'il l'a déjà fait
00:42:02dans son interview sur France 2
00:42:04mais aussi dans la PQR
00:42:05quand il dit qu'il faut plus de justice fiscale dans ce pays.
00:42:08Est-ce que justement...
00:42:09Et vous prendrez votre décision, les socialistes, ce soir ?
00:42:12Tout à fait.
00:42:12Si vous déposez une motion ou non.
00:42:13Tout à fait.
00:42:13Thomas Cazenave, dans le budget,
00:42:15est-ce qu'il y a des portes
00:42:16qui peuvent être ouvertes aussi aux socialistes
00:42:18sur la question de la taxation des plus hauts revenus ?
00:42:20On sait qu'on reconduit certaines contributions
00:42:23mais certaines sont reconduites
00:42:24avec moitié moins de rendement que l'année dernière.
00:42:26Le projet de budget, on vient de le recevoir.
00:42:28Ma collègue a dû le recevoir comme moi ce matin.
00:42:30Ce qui est déjà un peu inédit
00:42:31de le recevoir le 14 octobre.
00:42:33Il était moins une.
00:42:34Il y a la taxation des holdings.
00:42:37La poursuite...
00:42:38Un milliard et demi si je crois bien.
00:42:39On est loin des 15 milliards que demandez.
00:42:42Considérons que ce budget, c'est une base de discussion.
00:42:45Après, il y aura un travail parlementaire.
00:42:47La taxation des holdings.
00:42:49Il y a la contribution des plus hauts revenus
00:42:50qui avait été insérée dans le projet de François Béroux
00:42:53qui est poursuivi.
00:42:54La poursuite de la surtaxe des grandes entreprises.
00:42:57Et moi d'ailleurs, je suis un peu inquiet.
00:42:58Si le débat finit par se traduire
00:43:02par une multiplication de taxes,
00:43:04d'augmentation d'impôts,
00:43:05on ne sera pas d'accord.
00:43:06Parce qu'on fait attention à la compétition.
00:43:07Attention à ne pas trop charger la barbe de votre côté.
00:43:09Donc il va falloir trouver cet équilibre
00:43:11et ne pas renoncer, je le dis,
00:43:12nous on y sera très attendu,
00:43:13à la question des économies.
00:43:14On doit aussi faire des économies
00:43:16pour tenir ce budget.
00:43:17Alors, contre-projet,
00:43:18proposer aussi des mesures d'économie.
00:43:20Je pense que M. Cazenave l'a lu
00:43:21parce que c'est un fin connaisseur
00:43:23des rouages budgétaires.
00:43:24Et un autre projet de budget,
00:43:26en proposer aussi.
00:43:27Alors, on va voir.
00:43:27Alors, pour les socialistes,
00:43:28vous vous décidez ce soir.
00:43:29Eux ont déjà décidé.
00:43:31Ce sera censure de Sébastien Lecornu
00:43:33et de tous ceux qui suivront.
00:43:35Hélène Laporte,
00:43:35députée Rassemblement National du Lot-et-Garonne,
00:43:37est au micro de Stéphanie Despierre.
00:43:39Bonjour.
00:43:39Donc vous avez dit que vous alliez censurer,
00:43:41mais est-ce que vous attendez quand même
00:43:42quelque chose de cette déclaration
00:43:44de politique générale du Premier ministre ?
00:43:46Non, nous n'attendons rien.
00:43:47Puis justement, ce matin,
00:43:48il y a eu des premiers éléments
00:43:49au niveau du budget 2026.
00:43:51Quand on voit qu'on nous annonce
00:43:5219 milliards d'hausses d'impôts
00:43:53et qu'en parallèle,
00:43:54il y aura 28 milliards d'hausses d'impôts
00:43:55de dépenses de l'État,
00:43:57on ne peut que censurer,
00:43:58en effet, le projet qui s'annonce.
00:44:00Vous aviez bataillé
00:44:01contre la réforme des retraites,
00:44:02tenté de la faire abroger.
00:44:04Si là, il annonce
00:44:05une ouverture d'un débat
00:44:06pour une suspension de la réforme,
00:44:08est-ce que ce ne sera pas
00:44:09un peu bizarre
00:44:09vis-à-vis de vos électeurs
00:44:10de dire qu'on le censure quand même
00:44:12alors qu'il propose
00:44:12de suspendre la réforme des retraites ?
00:44:14Oui, mais est-ce qu'ils le feront vraiment ?
00:44:15Est-ce que le gouvernement
00:44:16s'engage à mettre un amendement
00:44:17qui dira qu'en effet,
00:44:19on reviendra sur la réforme des retraites ?
00:44:20Est-ce que derrière,
00:44:21il n'y aura pas une censure
00:44:21du Conseil constitutionnel ?
00:44:23Est-ce qu'après,
00:44:23il n'y aura pas un passage
00:44:24par ordonnance
00:44:25et qui fera que de toute façon,
00:44:27on ne pourra pas le rajouter ?
00:44:28Donc non,
00:44:28j'attends vraiment
00:44:29d'avoir des explications claires.
00:44:30Mais nous,
00:44:31par rapport aux hausses d'impôts
00:44:32qui sont annoncées,
00:44:33il faut quand même voir
00:44:33qu'on parle maintenant
00:44:34de fiscaliser les revenus
00:44:35des étudiants,
00:44:36on parle des gels
00:44:37des pensions de retraite,
00:44:38on parle encore
00:44:39de cette France qui travaille
00:44:40ou qui essaye de travailler
00:44:41et qui va être encore imposée.
00:44:42Donc pour nous,
00:44:43c'est non,
00:44:43il n'y aura pas de hausse
00:44:44d'impôts supplémentaires,
00:44:45nous ne sommes pas élus pour ça
00:44:46et nous ne cautionnerons pas ça.
00:44:48Pourquoi Marine Le Pen a dit
00:44:49que le PS était en train
00:44:50de se faire rouler dans la farine ?
00:44:51Parce que justement,
00:44:52ce que je vous ai dit en amont
00:44:53par rapport à cette réforme des retraites,
00:44:54est-ce que vraiment,
00:44:55ils vont appliquer ce qu'ils disent ?
00:44:57Et si tel est le cas,
00:44:59tant mieux,
00:44:59mais ça m'étonnerait,
00:45:00on verra plutôt
00:45:01que le gouvernement
00:45:01a essayé de trouver
00:45:02un petit peu par des jeux de dupes
00:45:04des alliés
00:45:04et puis c'est encore
00:45:05des alliances de toute nature.
00:45:06C'est-à-dire que là,
00:45:07il y a Mme Borne
00:45:08qui avait défendu
00:45:09corps et âme,
00:45:10c'est terminé.
00:45:11Merci.
00:45:11Merci.
00:45:14Merci beaucoup Stéphanie Despierre.
00:45:16De toute façon,
00:45:16on a bien compris
00:45:17que le Rassemblement national
00:45:18c'était censure.
00:45:19Sur cette position,
00:45:20Thomas Cazenave,
00:45:21la Marine Le Pen,
00:45:22c'est plus de négociation,
00:45:23elle ne vient plus au rendez-vous,
00:45:24censure tous les gouvernements
00:45:25qui suivront.
00:45:26Parce que leur objectif
00:45:27au Rassemblement national,
00:45:28c'était très clair.
00:45:29Ils ne veulent pas négocier,
00:45:30ils ne veulent pas améliorer
00:45:31le quotidien des Français,
00:45:32ils ne se préoccupent pas
00:45:33de la compétitivité,
00:45:34de la création d'emplois.
00:45:35Ils veulent faire tomber
00:45:36ce gouvernement
00:45:37parce qu'ils veulent
00:45:37une dissolution.
00:45:38Et éviter que Marine Le Pen
00:45:39aille en prison.
00:45:41Exactement.
00:45:41Et donc finalement,
00:45:42leur objectif,
00:45:42ça n'a rien à voir
00:45:43avec les Français.
00:45:44Ils sont dans des petits
00:45:45calculs politiques
00:45:46avec une obsession
00:45:47leur chef
00:45:48et au fond,
00:45:49ils se contrefichent
00:45:50de la discussion parlementaire.
00:45:51Je voudrais ajouter
00:45:53quelque chose à ce propos.
00:45:54La preuve de ce que
00:45:55vient de dire mon collègue
00:45:56sur la niche
00:45:57portée par le groupe
00:45:58d'Éric Ciotti.
00:45:59Le premier texte
00:46:00de leur niche,
00:46:01c'est faire une loi
00:46:02pour éviter à Mme Le Pen
00:46:03d'aller en prison.
00:46:04Donc on voit bien
00:46:05qu'ils se contrefichent
00:46:06des Français.
00:46:06Leur seule obsession,
00:46:07c'est sauver leur chef.
00:46:08Et alors justement,
00:46:09on le voit en gros
00:46:09sur ce plateau.
00:46:10Est-ce que c'est ça
00:46:11votre plus petit déminé
00:46:12d'être commun à tous les deux ?
00:46:13Vous ne voulez pas
00:46:14de dissolution
00:46:14puisqu'il y a un risque
00:46:16aussi pour vous
00:46:17que le Rassemblement National
00:46:18revienne plus fort.
00:46:18Ça, j'imagine que ça joue
00:46:20aussi chez vous,
00:46:21Aïda Vizalé.
00:46:21Moi, je suis élue pourquoi ?
00:46:22J'ai été élue d'une part
00:46:24pour faire barrage
00:46:25au Rassemblement National
00:46:25parce qu'au second tour,
00:46:26j'ai eu des personnes
00:46:27qui n'avaient pas voté
00:46:28pour moi au premier tour
00:46:28et qui sont venues
00:46:29pour faire barrage.
00:46:30Mais j'étais élue aussi
00:46:32pourquoi ?
00:46:32Je suis payée pourquoi ?
00:46:33On en parle beaucoup
00:46:34en ce moment
00:46:34des indemnités des élus.
00:46:36Je suis payée
00:46:37pour faire la loi,
00:46:38pour débattre.
00:46:39Pas pour censurer, censurer
00:46:40jusqu'à ce qu'un grand chef
00:46:41ou une grande chef
00:46:41vienne nous expliquer
00:46:42qu'elle va nous sauver
00:46:43pendant cinq ans
00:46:43et on n'a qu'à lui confier
00:46:44les clés du camion.
00:46:45Je suis là pour faire la loi.
00:46:47Je compte bien exercer
00:46:48mon droit d'amendement
00:46:49et améliorer le projet
00:46:50de loi de finances
00:46:51qu'on va nous proposer.
00:46:51Sauf que si vous censurez jeudi,
00:46:54le gouvernement tombe,
00:46:55vous ne discuterez pas
00:46:56du budget à l'Assemblée.
00:46:57Mais si on censure,
00:46:58c'est que notre main tendue
00:46:59à M. Lecornu
00:47:00n'aura pas été saisie
00:47:01et la responsabilité
00:47:02reposera entièrement sur lui.
00:47:04Emmanuel Macron,
00:47:05au Conseil des ministres,
00:47:06dit que les motions de censure
00:47:07sont des motions de dissolution.
00:47:09On voit bien
00:47:09qu'on n'a pas trop le choix
00:47:10si Sébastien Lecornu
00:47:11tombe jeudi.
00:47:12Il y a un risque évident.
00:47:13Il y a d'autres options.
00:47:14Ça appartient au chef de l'État.
00:47:16Il peut renommer un gouvernement.
00:47:17Mais au fond,
00:47:18on voit bien.
00:47:19Moi, je n'ai pas peur
00:47:21de retourner aux élections.
00:47:22C'est qu'en quoi
00:47:23ça résoudrait les problèmes
00:47:25qui sont les nôtres ?
00:47:25Je veux dire,
00:47:26les Français,
00:47:26moi que je rencontre
00:47:27sur le terrain,
00:47:27à Bordeaux et en Gironde,
00:47:29ils me disent
00:47:29qu'on a déjà voté.
00:47:30C'est votre problème.
00:47:31Trouvez des accords.
00:47:33Ils nous disent aussi
00:47:33à quoi vous servez en fait.
00:47:35Vous êtes incapable
00:47:35de vous asseoir autour d'une table
00:47:36et de vous parler
00:47:37pour trouver une solution.
00:47:38On vous a assis autour
00:47:40de ce plateau
00:47:40pour essayer d'en trouver une.
00:47:42Chaque voix va compter.
00:47:43Chaque groupe est scruté.
00:47:44Harold Dubart
00:47:45est député du groupe Lyot.
00:47:47C'est un groupe
00:47:48qui peut être déterminant
00:47:49quand on sait que tout peut se jouer.
00:47:51Cinq voix d'un côté
00:47:51ou de l'autre, Marco ?
00:47:52Oui, vous avez entre les mains
00:47:54le sort du gouvernement
00:47:55de Sébastien Lecornu
00:47:57avec les socialistes notamment.
00:47:59Comment ça se passe
00:48:00dans votre groupe ?
00:48:01Est-ce que vous voulez
00:48:01voter la censure ?
00:48:02Vous êtes à peu près
00:48:03une vingtaine de députés.
00:48:04Est-ce que vous allez tous
00:48:05voter la censure ou non ?
00:48:06Nous aimerions éviter
00:48:07de voter la censure
00:48:08mais on n'est pas prêts
00:48:09à soutenir n'importe quoi.
00:48:10On attend du Premier ministre
00:48:11qui réaffirme l'autorité
00:48:13de l'État républicain,
00:48:14qu'il donne des signes de justice
00:48:15sur la fiscalité,
00:48:16sur les retraites,
00:48:17qu'il soit évident,
00:48:18une suspension en fait partie,
00:48:19ce serait un signe
00:48:20vis-à-vis de la gauche
00:48:21et puis qu'il se donne
00:48:23les moyens
00:48:23de restaurer la confiance
00:48:24dans le pays.
00:48:25Donc il y a des demandes,
00:48:26nous attendons
00:48:27le discours de politique générale.
00:48:28Un certain nombre de collègues
00:48:29sont tentés par la censure
00:48:31quoi qu'il arrive,
00:48:32on espère pouvoir les convaincre
00:48:33d'attendre et d'écouter
00:48:34et pour le reste,
00:48:36vraiment nous attendons
00:48:37un geste fort
00:48:38et nous saurons
00:48:38prendre nos responsabilités.
00:48:39Nous n'avons jamais voté
00:48:40la censure à Michel Barnier,
00:48:43donc nous avons fait preuve
00:48:44de responsabilité
00:48:45mais nous ne sommes pas prêts
00:48:46à soutenir n'importe quoi.
00:48:47Vous dites qu'un certain nombre
00:48:48de collègues sont prêts
00:48:49à voter la censure,
00:48:51ça veut dire
00:48:51combien de collègues
00:48:52sur la vingtaine
00:48:53que vous êtes dans le groupe Lyot ?
00:48:54Parce que chaque voix va compter
00:48:55en l'occurrence pour jeudi.
00:48:56Alors, je ne suis pas là
00:48:58pour parler en leur nom,
00:49:00il me semble qu'il y a
00:49:01sans doute entre quelques-uns
00:49:03et cinq députés
00:49:04qui sont vraiment
00:49:05très très hostiles,
00:49:07élus dans des territoires
00:49:07où il y a vraiment
00:49:09un vrai rejet aujourd'hui
00:49:10de ce qu'est le macronisme,
00:49:12mais je pense que collectivement
00:49:14le dialogue doit pouvoir
00:49:15l'emporter.
00:49:16Mais il faut pour ça
00:49:17que le Premier ministre
00:49:19s'engage sincèrement
00:49:20sur la voie
00:49:21d'une forme de dialogue
00:49:22qui reste cohérent
00:49:23dans l'intérêt du pays
00:49:24et de notre situation
00:49:25économique et financière.
00:49:27Et pour le reste du groupe,
00:49:28on verra après la déclaration
00:49:29de politique générale
00:49:30du Premier ministre.
00:49:31Merci beaucoup,
00:49:32Harold Duvar.
00:49:32Merci Marco Pommier.
00:49:35On le disait,
00:49:35tout peut se jouer jeudi
00:49:37à quelques voix près.
00:49:39Eskaïda Dizadeh,
00:49:40vous êtes certaine
00:49:41que dans votre groupe,
00:49:43une consigne de vote
00:49:43sera suivie ?
00:49:44On dit qu'une dizaine
00:49:46de députés socialistes
00:49:47pourraient,
00:49:47quoi qu'il arrive,
00:49:48voter la censure.
00:49:49Je ne crois pas
00:49:50que cela sera le cas.
00:49:52Peut-être qu'il y aura
00:49:53toujours quelques députés
00:49:54qui, au dernier moment,
00:49:55n'arriveront pas
00:49:56à ne pas voter la censure
00:49:57si on obtient
00:49:59ce dont on a discuté.
00:50:01mais il y a en ce moment
00:50:02un esprit très unitaire
00:50:04à la fois au sein du groupe
00:50:06des députés socialistes
00:50:07et apparentés
00:50:07et aussi au sein du parti.
00:50:09Nous avons sorti
00:50:10un communiqué
00:50:10le bureau national
00:50:12signé par toutes les sensibilités
00:50:14du parti
00:50:15qui affirme de manière claire
00:50:17vos demandes.
00:50:19L'unité,
00:50:20c'est le gage
00:50:20de notre succès.
00:50:23Donc nous,
00:50:23nous continuons comme ça.
00:50:24On parle de l'unité
00:50:25du parti socialiste.
00:50:27On ne va pas parler
00:50:27de l'unité de la gauche
00:50:28pour l'instant
00:50:29et c'est vrai que la sonnerie
00:50:30a retentit signe
00:50:31qu'on est à 10 minutes
00:50:31de la déclaration
00:50:32de politique générale.
00:50:34Thomas Cazenave,
00:50:35est-ce que chez vous,
00:50:36au sein d'Ensemble pour la République,
00:50:38du Modem,
00:50:38d'Horizon et même de la droite,
00:50:40on est tous prêts
00:50:41à dire oui,
00:50:41il faut une concession
00:50:42pour le PS.
00:50:43Allez,
00:50:43sur cette réforme des retraites,
00:50:44tant pis,
00:50:45on y va
00:50:45puisqu'il faut des ouvertures
00:50:47pour continuer le budget
00:50:48ou est-ce que ça pourrait
00:50:48faire grincer des dents ?
00:50:50Non, mais personne ne veut
00:50:51être dans le reniement.
00:50:52Moi-même,
00:50:53je ne suis pas dans le reniement.
00:50:54Je pense que c'est important
00:50:55cette réforme des retraites,
00:50:56qu'on a un problème
00:50:57de soutenabilité
00:50:57de notre modèle social.
00:50:59Donc nous,
00:50:59on dit,
00:51:00on va réexpliquer
00:51:01pourquoi on a défendu
00:51:01cette réforme,
00:51:03mais que si,
00:51:03pour donner la stabilité,
00:51:05il faut réouvrir ce débat,
00:51:06on est prêt à l'avoir,
00:51:07tout en maintenant nos positions.
00:51:09C'est-à-dire,
00:51:09voilà pourquoi on a défendu
00:51:10cette réforme,
00:51:11quelles améliorations
00:51:12on peut y apporter,
00:51:12mais ne faisons pas comme s'il n'y avait
00:51:18et ce n'est pas toujours
00:51:18très simple pour nous.
00:51:19Nous aussi,
00:51:19on est dans la volonté
00:51:21de trouver cet accord
00:51:22parce qu'on voit bien
00:51:22qu'il nous faut cette stabilité.
00:51:24Mais on assumera aussi
00:51:25les positions qu'on a défendues.
00:51:26On redira qu'il faut
00:51:27cette réforme des retraites,
00:51:28elle était importante
00:51:29parce qu'on croit
00:51:30en régime par révertition.
00:51:31Et peut-être qu'on peut
00:51:32le percevoir à l'antenne
00:51:33puisque si on doit un peu
00:51:34élever la voix normalement
00:51:36pour parler au-dessus,
00:51:37là, l'ambiance s'est vraiment calmée
00:51:38dans la salle des pas perdus
00:51:39puisque la garde républicaine
00:51:40est installée juste derrière nous.
00:51:42Les troupes sont passées en revue
00:51:43et là,
00:51:44il y a un grand moment de calme
00:51:45pour vous écouter,
00:51:46Aïda et Zizadeh.
00:51:46Certains préviennent
00:51:47« Attention,
00:51:48les socialistes sont que 69.
00:51:50Il ne faut pas non plus
00:51:51qu'ils imposent leur budget.
00:51:52Marine Le Pen
00:51:53qui arrive à l'écran
00:51:54par la Cour d'honneur,
00:51:55pas de surprise côté du RN,
00:51:57censure,
00:51:58acquise pour Sébastien Lecornu,
00:52:00pour tous ceux
00:52:00qui viendront après. »
00:52:02Oui,
00:52:02il ne faut pas qu'il y ait
00:52:03de surprise de ce côté-là,
00:52:05de notre côté non plus.
00:52:07Vous voyez,
00:52:08chers collègues,
00:52:09vous disiez
00:52:09que vous ne vouliez pas
00:52:11vous renier.
00:52:11C'est pour ça que nous,
00:52:12dans notre main tendue,
00:52:13je reprends cette image,
00:52:14il y a la suspension.
00:52:16On ne demande pas
00:52:16l'abrogation,
00:52:17on dit « on suspend ».
00:52:18C'est déjà un compromis pour vous.
00:52:20C'est un compromis,
00:52:20c'est un pas vers vous.
00:52:22On ne vous demande pas
00:52:22de vous renier,
00:52:23on vous demande de reconnaître
00:52:24le fait que ce débat
00:52:25a été mal engagé,
00:52:26qu'il y a eu
00:52:26une blessure démocratique
00:52:28et on considère,
00:52:29nous,
00:52:29de notre côté,
00:52:30qu'il y a eu
00:52:30une blessure
00:52:31de justice sociale.
00:52:34Renvoyons ce débat
00:52:35en 2027.
00:52:36Il y aura ce grand temps
00:52:37d'explications.
00:52:38Les candidats
00:52:38qui se présenteront
00:52:39devront présenter
00:52:40leur projet
00:52:40à la fois de financement
00:52:42et d'équilibre.
00:52:43Et les électeurs
00:52:43jugeront là-dessus.
00:52:44Mais là,
00:52:44il est urgent
00:52:45de sortir ce pays
00:52:46de la confusion.
00:52:47Les dernières semaines
00:52:48qu'on vient de vivre
00:52:48sont éprouvantes
00:52:49pour tout le monde.
00:52:50Moi, je crains le dégoût
00:52:51de nos électeurs.
00:52:52On a même eu du mal
00:52:52à faire comprendre,
00:52:53on a essayé au mieux
00:52:54sur LCP de faire comprendre.
00:52:55Mais entre les nominations,
00:52:57les démissions,
00:52:57les renominations,
00:52:58Thomas Cazenave,
00:52:59en fait,
00:52:59la question qu'on se pose,
00:53:00c'est est-ce que le président
00:53:01de la République
00:53:02est d'accord ?
00:53:03Puisqu'on a quand même
00:53:04le sentiment
00:53:05que c'est lui
00:53:06qui dira à Sébastien Lecornu
00:53:07si oui ou non
00:53:08il peut engager
00:53:09cette promesse.
00:53:10Est-ce que Sébastien Lecornu,
00:53:11il a vraiment
00:53:12les mains libres
00:53:12ou est-ce qu'Emmanuel Macron
00:53:13freine des cas de fer
00:53:15sur cette question
00:53:15de la retraite ?
00:53:16Moi, j'ai écouté
00:53:17le Premier ministre.
00:53:18J'ai lu aussi
00:53:19le communiqué
00:53:20de presse de l'Elysée
00:53:21et dit que le Premier ministre,
00:53:22il est libre,
00:53:23libre dans la composition
00:53:23de son gouvernement.
00:53:24Il a très largement
00:53:25ouvert la société civile.
00:53:26Un mot pour vous montrer
00:53:27ce qu'on voit
00:53:27du Premier ministre
00:53:28qui décide donc
00:53:29de se rendre en voiture
00:53:31à l'Assemblée nationale.
00:53:32De toute façon,
00:53:33il valait mieux
00:53:33puisqu'on est
00:53:34à quelques minutes
00:53:35là à pied
00:53:35et ça risquait
00:53:36d'être y craque.
00:53:36J'étais avec le Premier ministre
00:53:39les autres députés
00:53:40juste avant
00:53:42il nous a dit
00:53:43voilà,
00:53:43moi ma responsabilité
00:53:44c'est de sortir
00:53:45le pays
00:53:46de cette crise politique
00:53:47et je pense qu'on est
00:53:47très nombreux
00:53:48à le partager
00:53:49d'organiser ce rebond
00:53:51c'est-à-dire
00:53:51nous on doit se remettre
00:53:52au boulot
00:53:53ici au Parlement
00:53:53on a d'autres lois
00:53:54on a d'autres sujets
00:53:55que le budget.
00:53:56Thomas Cazeneuve
00:53:56de dire
00:53:56allez,
00:53:57on sent bien
00:53:57que c'est sur cette question
00:53:58que ça bloque
00:53:59il faut la débloquer
00:54:00puisqu'après on avance.
00:54:03Il vous l'a promis Thomas Cazeneuve ?
00:54:04On lit
00:54:05et on sait bien
00:54:06que c'est le point
00:54:07sur lequel il est
00:54:08très attendu
00:54:09et d'un autre côté
00:54:10il a compris
00:54:12ce message-là
00:54:13on verra comment
00:54:14il le retranscrit
00:54:15dans son discours
00:54:16de politique générale
00:54:17mais j'ai senti
00:54:18quand même
00:54:18une forme de détermination
00:54:19à nous sortir
00:54:20collectivement
00:54:21de la difficulté
00:54:22dans laquelle nous sommes.
00:54:23Pour bien comprendre
00:54:24avec nos téléspectateurs
00:54:25je crois que le groupe
00:54:26se réunira
00:54:27en fait les socialistes
00:54:28vous êtes les derniers
00:54:29à parler
00:54:29Sébastien Lecornu parle
00:54:30et puis ensuite
00:54:31c'est tous les groupes
00:54:31parlementaires
00:54:32qui lui répondent
00:54:32par le tirage au sort
00:54:33vous êtes en dernier
00:54:34vous allez vous réunir
00:54:36pour vraiment dire
00:54:37qu'est-ce que vous avez compris
00:54:38comment ça marche
00:54:39etc.
00:54:40Je tiens à rassurer
00:54:41les téléspectateurs
00:54:42s'ils voient un grand mouvement
00:54:43enfin un mouvement
00:54:44de départ
00:54:45de 69 personnes
00:54:46c'est pas qu'on vote
00:54:46avec les pieds
00:54:47c'est qu'on va se réunir
00:54:48dans une salle
00:54:49pour déterminer
00:54:49notre position collective
00:54:50après le prononcé
00:54:52du discours
00:54:53du Premier ministre
00:54:54voilà.
00:54:54mais il y a une réponse
00:54:56donc vous pouvez aussi
00:54:57demander des explications
00:54:58par la voix de Boris Vallaud
00:54:59votre président de groupe
00:55:00il peut y avoir des avancées
00:55:01donc vous allez continuer
00:55:02à réunir toute la soirée
00:55:03pour déterminer une position
00:55:05je pense que
00:55:05à l'issue du discours
00:55:07de Monsieur Lecornu
00:55:07c'est pas que je pensais
00:55:09nous nous réunirons
00:55:10nous déterminerons
00:55:11la tonalité du discours
00:55:12que prononcera
00:55:13notre président de groupe
00:55:14Boris Vallaud
00:55:15et évidemment
00:55:16dans ce discours
00:55:17il pourrait y avoir
00:55:17des questions très précises
00:55:18qui pourront être posées
00:55:19au Premier ministre
00:55:21si jamais
00:55:21on a le sentiment
00:55:22qu'il y a un flou
00:55:23qui persiste
00:55:23et on voit les ministres
00:55:24qui arrivent
00:55:24on a vu Catherine Vautrin
00:55:25on voit Gérald Darmanin
00:55:27confirmer à la justice
00:55:28Thomas Cazeneuve
00:55:28sur le moment
00:55:29qu'on est en train
00:55:30de vivre quand même
00:55:30on dit depuis le début
00:55:32que c'est la déclaration
00:55:32de politique générale
00:55:33la plus scrutée
00:55:34mais c'est vrai
00:55:35qu'on est dans un instant
00:55:36inédit
00:55:36c'est-à-dire qu'on ne sait pas
00:55:37si le gouvernement
00:55:38tiendra dans 48 heures
00:55:39aujourd'hui
00:55:39oui bien sûr
00:55:41et ça génère
00:55:42beaucoup d'inquiétudes
00:55:43pour nos concitoyens
00:55:45qui se demandent
00:55:45ce qu'on est en train
00:55:46de faire collectivement
00:55:48et je pense qu'il faut
00:55:49redonner un peu
00:55:49de l'espoir aussi
00:55:50de l'espoir
00:55:51en la politique
00:55:52en disant
00:55:53mais au fond
00:55:53on a élu
00:55:54des femmes et des hommes
00:55:55qui ont des opinions
00:55:55politiques différentes
00:55:56mais qui à un moment
00:55:57arrivent à mettre
00:55:58l'intérêt supérieur
00:55:59du pays
00:56:00au-dessus
00:56:01de leur intérêt partisan
00:56:02je veux dire
00:56:02c'est pour ça que
00:56:03moi je suis plutôt dans la
00:56:04je soutiens cette démarche
00:56:06de trouver les voies de passage
00:56:07avec le parti socialiste
00:56:08et que quand je vois
00:56:09la France insoumise
00:56:10et le Rassemblement national
00:56:11balayer tout est fort
00:56:12on voit bien
00:56:13qu'ils ne mettent pas
00:56:14le pays au-dessus de tout
00:56:15et donc
00:56:16il faut vraiment répondre
00:56:17à ce moment
00:56:18parce que la déchirure
00:56:19démocratique
00:56:20y compris avec les électeurs
00:56:22qui nous disent
00:56:22mais au fond
00:56:23ce que vous disiez un peu
00:56:24à quoi vous servez
00:56:25vous ne représentez pas
00:56:26il faut qu'on soit
00:56:27un peu à la hauteur
00:56:28de ce moment-là
00:56:28une grande fatigue
00:56:29une grande inquiétude
00:56:30et de notre côté
00:56:31le maître mot
00:56:32c'est dépassement
00:56:33au service des français
00:56:34quand on est enfermé
00:56:36dans les intérêts
00:56:36de son parti
00:56:37et regardez
00:56:37il arrive
00:56:38Sébastien Lecornu
00:56:40le Premier ministre
00:56:41dossier sous le bras
00:56:42évidemment il le sait
00:56:43Sébastien Lecornu
00:56:44dans quelques minutes
00:56:45il joue son avenir
00:56:46et l'avenir de son gouvernement
00:56:47à Matignon
00:56:48chaque mot va être scruté
00:56:49c'est évidemment
00:56:50sur la question des retraites
00:56:51que tout le monde
00:56:51va prendre des notes
00:56:52bien écouté
00:56:53parfois il faut bien
00:56:54redemander aussi
00:56:55des précisions
00:56:56ça se fait aussi
00:56:57dans les échanges
00:56:57un peu informels
00:56:58Marco Pommier
00:56:59on va vous retrouver
00:57:00tout de suite
00:57:00vous êtes dans la salle
00:57:01des 4 colonnes
00:57:02déjà une salle
00:57:03qui a bien compris
00:57:04que l'enjeu était important
00:57:05aujourd'hui Marco
00:57:06oui journée cruciale
00:57:07on l'a dit Elsa
00:57:08depuis le début
00:57:09de cette émission
00:57:10et vous le voyez
00:57:10d'ailleurs dans cette salle
00:57:11des 4 colonnes
00:57:12il y a des dizaines
00:57:13de journalistes
00:57:14qui attendent
00:57:15les déclarations
00:57:16des éventuels députés
00:57:18qui arrivent ici
00:57:19à l'Assemblée nationale
00:57:20pour suivre cette déclaration
00:57:21de politique générale
00:57:22du Premier ministre
00:57:23beaucoup de députés
00:57:25du camp présidentiel
00:57:27car ils reviennent
00:57:27tout juste
00:57:28de Matignon
00:57:29ils veulent écouter
00:57:30cette 41ème déclaration
00:57:32de politique générale
00:57:33sous la 5ème république
00:57:35d'un Premier ministre
00:57:37et on va être très attentifs
00:57:39dans l'hémicycle
00:57:39aux mots prononcés
00:57:41par Sébastien Lecornu
00:57:43va-t-il notamment
00:57:44prononcer
00:57:44suspension totale
00:57:46de la réforme des retraites
00:57:47on sait bien
00:57:48que les socialistes
00:57:49attendent ces mots
00:57:50pour ne pas censurer
00:57:52le gouvernement
00:57:52ça fait partie
00:57:53de leurs conditions
00:57:54réponse donc
00:57:55dans quelques minutes
00:57:56maintenant
00:57:56Merci beaucoup
00:57:59Marco Pommier
00:58:00je remercie
00:58:00nos deux derniers invités
00:58:01Thomas Cazenave
00:58:02Aïda Adizade
00:58:03merci beaucoup
00:58:04on vous laisse rejoindre
00:58:05l'hémicycle
00:58:05vous le remarquez peut-être
00:58:06un peu moins de lumière
00:58:07ici c'est signe
00:58:08que la présidente
00:58:09de l'Assemblée
00:58:09va passer dans quelques instants
00:58:10on va retrouver
00:58:11Stéphanie Despierres
00:58:12toujours celle des 4 colonnes
00:58:13que doit-on écouter
00:58:15précisément dans le discours
00:58:16de Sébastien Lecornu
00:58:17ce qui va nous donner
00:58:17des indications
00:58:18pour la suite Stéphanie
00:58:19va-t-il prononcer
00:58:20les mots de suspension
00:58:22immédiate et complète
00:58:23de la réforme des retraites
00:58:24c'est en tout cas
00:58:25l'expression
00:58:26qu'attendent
00:58:27les socialistes
00:58:28pour ne pas censurer
00:58:30ils vont donc écouter
00:58:31très très attentivement
00:58:32Sébastien Lecornu
00:58:33ils viennent de redire
00:58:34via leur bureau national
00:58:36qu'ils voulaient
00:58:36cette suspension
00:58:37de la réforme des retraites
00:58:39on verra ensuite
00:58:41dans l'après-midi
00:58:42quelles décisions
00:58:43ils prendront
00:58:43parce que je vous le rappelle
00:58:44le premier ministre
00:58:45va s'exprimer
00:58:46Boris Vallaud
00:58:46le patron des députés socialistes
00:58:48est le dernier
00:58:48à s'exprimer
00:58:49dans l'hémicycle
00:58:50et entre temps
00:58:51il y aura une nouvelle réunion
00:58:53du PS
00:58:54pour décider
00:58:54de cette position
00:58:56et une fois
00:58:57que la position
00:58:57sera prise
00:58:58toute la question
00:58:58sera de savoir
00:58:59si tout le groupe
00:59:00socialiste
00:59:01la respectera
00:59:02ce qu'on ne maîtrise pas
00:59:04c'est la division
00:59:05du PS
00:59:05m'expliquait tout à l'heure
00:59:06plusieurs députés
00:59:08renaissance
00:59:09qui craignent
00:59:10que même si le PS
00:59:11renonce à censurer
00:59:13et bien certains députés
00:59:14censurent quand même
00:59:15et que le gouvernement
00:59:16de Sébastien Lecornu
00:59:18tombe cette semaine
00:59:19merci Stéphane
00:59:21on se retrouve dans cette salle
00:59:22des pas perdus
00:59:23on va entendre
00:59:24dans quelques instants
00:59:25les tambours
00:59:25de la garde républicaine
00:59:27et le passage
00:59:28de la présidente
00:59:28de l'assemblée
00:59:29je vous rappelle
00:59:30le programme
00:59:30sur LCP
00:59:31dans quelques secondes
00:59:32déclaration du premier ministre
00:59:34Sébastien Lecornu
00:59:35déclaration de politique générale
00:59:37suivie d'une prise de parole
00:59:39de chacun des groupes politiques
00:59:40on va évidemment
00:59:41écouter ce que dit
00:59:42le premier ministre
00:59:43sur la question des retraites
00:59:44on entendra les socialistes
00:59:45ce seront les derniers
00:59:47à s'exprimer
00:59:48mais c'est la présidente
00:59:49de l'assemblée
00:59:49qui traverse la salle
00:59:50des pas perdus
00:59:51déclaration de politique générale
01:00:11aujourd'hui donc mardi
01:00:12ce soir
01:00:13les socialistes vont décider
01:00:14s'ils déposent
01:00:15ou non
01:00:16une motion de censure
01:00:17cette motion sera
01:00:18certainement débattue jeudi
01:00:20jeudi en tout cas
01:00:21celle du rassemblement national
01:00:23et de la France insoumise
01:00:24seront débattue
01:00:25on vivra ça évidemment
01:00:26en direct sur
01:00:27la chaîne parlementaire
01:00:29très difficile de faire
01:00:30des pronostics
01:00:31mais on écoute
01:00:32le premier ministre
01:00:33et sa déclaration
01:00:34de politique générale
01:00:35c'est que le premier ministre
01:00:36de la France insoumise
01:00:36c'est que le premier ministre
01:00:37de la France insoumise
01:00:37c'est que le premier ministre
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