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  • il y a 2 jours
Le député LFI du Nord, Aurélien Le Coq, s'exprime avant le discours de politique générale du premier ministre, Sébastien Lecornu.

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Transcription
00:00Bonjour Aurélien Lecoq.
00:01Bonjour.
00:02Votre motion de censure contre ce gouvernement Lecornu,
00:05vous l'avez déjà déposé dès hier matin. Pourquoi ?
00:09Eh bien parce que je crois que Emmanuel Macron est de nouveau,
00:13une fois de plus, en train de s'asseoir sur la démocratie
00:15et d'essayer de brutaliser les Français.
00:18Il nous a renommé le même Premier ministre,
00:20le même qui avait lui-même démissionné une semaine avant.
00:23Il nous a renommé un gouvernement avec toujours les mêmes
00:25Darmanin, Berger, Vautrin, Barraud,
00:27c'est-à-dire toutes celles et ceux dont le peuple français ne veut plus,
00:31contre lesquels le peuple français a voté.
00:34Et pourquoi faire ?
00:35Pour nous imposer de nouveau un budget d'austérité sans nom,
00:38un budget qui fait la part belle aux plus riches,
00:41aux grandes entreprises,
00:42et qui va venir une fois de plus saigner les Français.
00:45Dans ce budget, il doit y avoir...
00:46Mais vous savez-vous déjà ce matin à 7h46,
00:50ce qu'il va annoncer cet après-midi, Sébastien Lecornu ?
00:53Est-ce que vous connaissez Amélie de Montchalin ?
00:55Elle est aujourd'hui notre ministre du budget.
00:57Elle était la ministre du budget de François Bayrou.
00:59Elle était la ministre du budget de Lecornu 1.
01:02La réalité, c'est que c'est elle qui a préparé le plan de coupe budgétaire
01:06qui avait mis dans la rue plus d'un million de personnes
01:09avec 44 milliards de coupes budgétaires.
01:12Alors oui, lorsqu'on a la même ministre du budget,
01:14à la fin, on finit par avoir le même budget.
01:17Et par ailleurs, nous savons ce qu'il y a d'ores et déjà dans ce budget.
01:20Il y a la hausse généralisée, je le disais, de la CSG.
01:22Il y a le déremboursement de médicaments.
01:25Il y a le retour, par exemple, d'un seuil de TVA sur les auto-entrepreneurs.
01:32Il va y avoir des baisses drastiques de dépenses dans nos services publics, dans nos hôpitaux.
01:37On a un budget Macron typique, le même contre lequel nous nous sommes battus dans la rue,
01:42le même pour lequel François Bayrou est tombé.
01:45Bref, Emmanuel Macron nous renomme en boucle les mêmes pour faire la même politique.
01:49Aujourd'hui, non seulement il faut faire tomber le gouvernement le cornu,
01:52mais surtout il faut sortir de cette situation de chaos.
01:54Et cela passe par le départ du président de la République.
01:57Ici Nord, il est 7h48.
01:58Notre invité ce matin est Aurélien Lecoq, député de la France insoumise de la première circonscription du Nord.
02:03Pourquoi est-ce que vous visez en particulier Emmanuel Macron ?
02:06Quelle est la clé de tout cela ?
02:08Et qui vous voyez à la place alors du coup ?
02:10Mais je crois qu'aujourd'hui, les Françaises, les Français, les nordistes n'en peuvent plus de voir le chaos politique face à nous.
02:18Ce chaos politique, il a une raison, c'est la présence d'Emmanuel Macron à l'Elysée.
02:23C'est lui qui a décidé d'une dissolution, qui a décidé de ne pas en respecter le résultat.
02:28C'est lui qui a décidé de nommer coup sur coup M. Barnier, M. Bayrou, M. Lecornu,
02:32c'est-à-dire tous les perdants de l'élection.
02:34C'est cela qui crée l'instabilité, c'est le non-respect de la voix du peuple français au moment de la dissolution de la dernière fois.
02:42Et donc il n'y a qu'une seule solution pour sortir de cette situation, c'est qu'Emmanuel Macron s'en aille.
02:46C'est ce que, moi je dis avec les insoumis, mais c'est ce que disent également 70% des Français,
02:51ce pourquoi nous avons déposé une motion de destitution pour avoir cette présidentielle anticipée.
02:54Au-delà de sa personne, si on en arrive à une crise politique,
02:58ou qui doit se régler par une destitution du président, son départ immédiat,
03:03est-ce que ça ne fragilise pas la fonction elle-même ? C'est ce qu'on vous reproche ?
03:07Je crois que ce qui fragilise la fonction aujourd'hui, c'est d'avoir un président de la République
03:11qui décide de se moquer des urnes, de se moquer de la démocratie.
03:16C'est cela la réalité.
03:17Le président de la République est le garant des institutions.
03:20Rendez-vous compte que nous sommes aujourd'hui présidés par un homme
03:23qui convoque lui-même des élections, qu'il refuse ensuite de respecter.
03:28C'est-à-dire qu'il met en cause le caractère démocratique même de la France.
03:33Et il s'assoit également sur l'Assemblée nationale et la représentation nationale.
03:38Lorsqu'il nomme un Premier ministre, François Bayrou, Michel Barnier,
03:42qui est renversé par l'Assemblée nationale,
03:44c'est-à-dire que la représentation démocratique dans ce pays
03:47a dit qu'elle ne voulait pas de cette politique à la suite d'un vote du peuple français
03:50et qu'il continue à imposer la même politique.
03:53Donc Emmanuel Macron aujourd'hui est le bordélisateur du pays.
03:56et si nous voulons pouvoir revenir à un ordre démocratique, républicain, tranquille,
04:02avoir une solution constitutionnelle de sortie de crise,
04:05il faut que nous tranchions les sujets.
04:06Cela est simple, il faut organiser une présidentielle anticipée
04:09et dans quelques semaines, quelques mois, tout sera réglé.
04:11Mais les partis politiques peuvent aussi avoir la main.
04:13Vous pourriez vous entendre avec d'autres partis.
04:15Est-ce que le mot compromis, c'est un gros mot pour vous ?
04:18Mais la question c'est qu'est-ce qu'on veut pour notre société ?
04:24Nous entendre sur quoi ?
04:25Non, aujourd'hui, nous n'allons pas nous entendre avec des gens
04:28qui veulent à tout prix que chacune et chacun travaille plus longtemps.
04:32Nous n'allons pas nous entendre avec celles et ceux
04:34qui ont fait 211 milliards d'euros de cadeaux par an aux grandes entreprises,
04:39qui ont mis 11 millions de personnes dans la pauvreté,
04:41650 000 de plus l'année dernière,
04:43qui ont fait fermer 65 000 entreprises l'année dernière,
04:46qui maintiennent dans la rue 2000 enfants,
04:49qui y dorment tous les jours, tous les soirs.
04:52Avec ces gens-là, il n'y a pas de compromis.
04:54Pourquoi ?
04:55Mais parce que ces gens-là ne font de toute façon aucun compromis.
04:58Avez-vous vu la moindre inflexion dans l'ensemble de leur budget
05:02depuis la dissolution ?
05:06Aucun.
05:06Ils refusent la flatta, ils refusent l'ISF,
05:09ils refusent la taxe Zucumane,
05:11ils refusent le partage des richesses.
05:13On évoque d'imposer de plus hauts revenus,
05:14c'est une idée qui commence à arriver.
05:15Et on évoque peut-être, on verra cet après-midi,
05:18une suspension ancienne ou pas.
05:20La question sera tranchée.
05:21Tout cela, et vous le savez bien,
05:25c'est de la poudre aux yeux.
05:27Les plus hautes impositions sur les plus hauts patrimoines dont ils parlent,
05:31à chaque fois, ce sont des mesures qui vont chercher
05:33entre 1, 2, 3 milliards.
05:35Alors que c'est 75 milliards d'euros par an qu'on a donné aux plus fortunés en baisse d'impôts.
05:40Alors que c'est 200 milliards par an qu'on a donné aux grandes entreprises.
05:43Alors que c'est 100 milliards par an qui sont versés en dividendes.
05:47Et là, on irait rechercher 1 milliard pendant qu'on fait payer de la TVA
05:50à l'ensemble des Français,
05:52pendant qu'on va augmenter la CSG pour tout le monde.
05:54Non, c'est indécent.
05:55Et puis, pour la question de la suspension de la réforme des retraites,
05:58j'en dis un mot parce que c'est la grande arnaque de la journée
06:03et tout le monde va en parler partout.
06:05La suspension de la réforme des retraites,
06:07c'est condamner 850 000 personnes à travailler de toute façon 9 mois supplémentaires,
06:129 mois de vie gâchée.
06:13C'est 7500 personnes qui mourront de nouveau avant d'avoir atteint l'âge de la retraite.
06:19Je ne crois pas que ce soit un compromis.
06:20Ça ressemble plutôt à une compromission.
06:22D'autres vous diront en effet que c'est du compromis,
06:23mais on a compris que ce n'était pas un mot que vous aviez envie d'entendre.
06:26En tout cas, ce n'est pas votre interprétation.
06:27Merci Aurélien Lecoq.
06:28Député la France Insoumise et à l'Assemblée nationale cet après-midi
06:32pour le discours de politique générale du Premier ministre.
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