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  • il y a 3 jours

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00:00Partir, quitter le domicile, quand on est une femme victime de violences, c'est se retrouver face à un milliard de questions difficiles,
00:07trouver un logement, trouver un travail, faire garder les enfants, récupérer ses droits aux allocations familiales,
00:13c'est avoir des interlocuteurs différents selon les administrations qui nous accompagnent.
00:17Pour essayer de simplifier les choses, l'État et le département généralisent le pack nouveau départ partout en Côte d'Or.
00:23On en parle ce matin avec votre invitée Anne-Laure Labalette, elle est déléguée aux droits des femmes et à l'égalité en Côte d'Or.
00:29Bonjour Isabelle Gandré.
00:31Bonjour.
00:31En Côte d'Or, 1 400 femmes victimes de violences intrafamiliales ont été prises en charge par les forces de l'ordre en 2024.
00:38Combien d'entre elles vont pouvoir bénéficier de ce pack nouveau départ en Côte d'Or ? Est-ce qu'on sait ?
00:44Est-ce qu'on sait ?
00:45Ou on a un objectif ?
00:46Alors l'objectif c'est que toute femme victime de violences ou toute personne victime de violences
00:53qui décide de quitter son conjoint et d'être accompagnée pour enclencher toutes les démarches
01:00est éligible au pack nouveau départ.
01:02D'accord, donc ça peut vraiment, c'est accessible à toutes les femmes.
01:05Il n'y a pas de condition de départ.
01:06Il n'y a pas besoin d'avoir déposé plainte.
01:07Là vous avez cité effectivement celles qui ont fait la démarche, qui ont poussé la porte
01:10d'un commissariat ou d'une brigade de gendarmerie.
01:13Mais elles ne sont pas obligées de passer par cette porte pour déclencher le pack nouveau départ.
01:18Alors justement, le socle de ce fameux pack, c'est que les femmes auront désormais un seul interlocuteur.
01:24Un interlocuteur unique pour les aider à trouver un logement, trouver quelqu'un pour garder les enfants,
01:29récupérer les prestations sociales.
01:31L'idée c'était quoi ? C'était de ne pas multiplier les sources d'informations
01:36pour ne pas les rendre encore plus anxieuses, encore plus stressées qu'elles ne le sont déjà ?
01:40Oui, l'idée c'est que, alors on a beaucoup travaillé au début sur un réseau, un maillage.
01:45Ça ce réseau en Côte d'Or, il existe, il est nourri, il se développe, il se renforce.
01:51Mais c'est vrai que l'idée c'était d'avoir une seule porte où la dame va,
01:57ou la victime, pardon, il faut que je parle de victime, parce qu'on a aussi des hommes victimes,
02:01où la victime peut déposer son histoire de violence.
02:05Et que cette personne puisse ensuite, avec elle, construire le parcours
02:09et déclencher les différents acteurs qui vont répondre à ses besoins.
02:14Vous parlez de déposer son histoire, c'est-à-dire que souvent quand il y a plusieurs interlocuteurs,
02:18on dépose l'histoire X fois.
02:21Plusieurs fois.
02:21Épuisant aussi souvent.
02:22C'est épuisant. Alors, certaines, on a toutes et tous besoin des fois de retraduire notre histoire,
02:29de la redire, de la retraduire en mots, de la faire évoluer aussi.
02:34Mais l'idée de devoir raconter à chaque fois ses besoins, ça c'est éprouvant.
02:40Donc là on va leur faciliter la vie en quelque sorte, c'est ça ?
02:43C'est ce qu'on espère. On espère qu'avec aussi cette personne unique,
02:47qui va gérer avec elle le parcours, et qui va être l'interlocuteur aussi de ceux qui répondent aux besoins,
02:54la victime va se sentir accompagnée.
02:57Et que peut-être on évitera les 6 à 7 allers-retours, donc d'abandon.
03:02Justement, Isabelle Gandray, qui sont ces interlocuteurs uniques ?
03:07Parce qu'on imagine qu'il faut être à la fois psychologue,
03:11être à la fois connaisseur de trésorerie, de l'administratif,
03:14c'est pas simple de trouver la personne qui va pouvoir gérer tout ça.
03:19Alors vous l'avez dit, les violences, pour y répondre, pour les éradiquer, pour les accompagner,
03:26c'est un maillon, c'est des maillons d'une chaîne.
03:28Donc l'idée, c'est pas que la personne qui va être l'interlocutrice unique va tout faire.
03:34Elle va, en revanche, avoir une connaissance de tous ceux et toutes celles
03:37avec qui elle peut travailler sur le parcours.
03:39Et elle va pouvoir s'appuyer sur d'autres personnes.
03:41Elle va pouvoir constituer la chaîne.
03:43Et chaque chaîne, chaque collier est unique.
03:46Et c'est vraiment ça qui est essentiel.
03:50Et justement, vous comptez avoir des résultats très rapides
03:54quand la victime vient à peine de quitter le domicile,
03:58l'idée, c'est que peut-être dès le lendemain, dès le surlendemain,
04:01elle ait déjà des solutions, déjà de l'aide.
04:03C'est ce qu'on va faire avec le tiers-coordinateur.
04:06La personne, effectivement, la structure,
04:08donc le conseil départemental en Côte d'Or.
04:11Vous savez que c'est une expérimentation sur cinq territoires en France.
04:14Et en Côte d'Or, c'est le conseil départemental qui porte cette cordeaux.
04:18Dans les autres départements, c'est la CAF.
04:20Mais la CAF reste un partenaire essentiel.
04:23Et chez nous, ce tiers-coordinateur, effectivement,
04:27on va l'outiller pour qu'il puisse faire le chemin avec la victime.
04:32Oui, alors justement, souvent, on dit que c'est très long,
04:34ce genre de dispositif à mettre en place.
04:36Les idées sont bonnes, mais souvent, ça prend des mois et des mois et des mois.
04:39Est-ce qu'aujourd'hui, vous pensez que tout est en place,
04:42maintenant que c'est généralisé en Côte d'Or,
04:44et que ça va marcher vite et que ça va réussir ?
04:46Alors, on a pris notre temps, mais on a pris notre temps avec les professionnels.
04:52On a voulu accompagner la démarche.
04:54On avait des choses qui fonctionnaient déjà très bien.
04:57Donc, c'est nouveau.
04:59Mais là, on a pris le temps et on a fait des fast-test.
05:02Donc, on espère qu'aujourd'hui,
05:04on est opérationnel et vraiment prêt à démarrer les parcours avec nos victimes.
05:10Et on le rappelle, ça s'adresse à toutes les femmes,
05:13même celles qui n'ont pas déposé plantes.
05:14Merci beaucoup, Isabelle, d'André, d'être venue ce matin
05:17pour parler de ce pack nouveau départ.
05:19On rappelle que vous êtes déléguée aux droits des femmes et à l'égalité en Côte d'Or.
05:23Merci. Bonne journée à vous.
05:24Bonne journée à vous.
05:24Un numéro de téléphone, évidemment, à mettre là et à le noter, le 3919.
05:30Et d'ailleurs, ce n'est pas un numéro d'urgence.
05:32Non.
05:33Et il faut noter que le numéro d'urgence, dans ces cas-là, c'est le 17.
05:3617.
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