Sébastien Lecornu va donc prononcer son discours de politique générale à l'Assemblée nationale. Un moine-soldat devant les députés, ce n'est pas simplement une expression à la mode, reprise en boucle par les journalistes. Non, Sébastien Lecornu lui-même se qualifie ainsi... Regardez Le visage du jour avec Agnès Bonfillon du 14 octobre 2025.
00:00La situation d'ailleurs chez LR qui fait la une de Nice matin, les Républicains, de point la déchirure.
00:06Et voilà qui nous amène tout naturellement au visage du jour, il va même être la star du jour, Sébastien Lecornu.
00:11Qui va donc, Agnès Bonfillon, prononcer son discours de politique générale.
00:14C'est un peu la révélation du moment, Sébastien Lecornu, ce Premier ministre souvent présenté comme un moine soldat.
00:20A cette expression, on l'entend beaucoup ces derniers jours, mais ce n'est pas une simple étiquette collée par les journalistes, non.
00:27Sébastien Lecornu se définit comme ça.
00:29Moi, je vous l'ai dit, je suis un moine soldat. Ce soir, ma mission est terminée.
00:33C'était la semaine dernière, lors de la démission de son premier gouvernement.
00:37Mais écoutez ce qu'il disait il y a dix ans déjà sur France 3, lors de son élection au conseil départemental de l'heure.
00:43J'ai un côté moine soldat, je fais le boulot pour lequel les gens m'ont fait confiance.
00:47Moine soldat, cette expression a plus de mille ans au sens propre.
00:51Il faut remonter à l'époque des croisades, l'ordre des templiers.
00:54Les moines soldats étaient des religieux entraînés pour aller combattre quand cela était nécessaire.
00:59Pour le Premier ministre de 39 ans, ce terme prend tout son sens, car il a vraiment songé à être moine.
01:06Il le confirmait sur France 2 il y a un an.
01:08J'ai eu un moment de ma vie, adolescent, dans la période de discernement, comme on dit, mais qui est une période très intime.
01:14Moi, je n'aime pas beaucoup parler de ça parce que, un, déjà, je représente l'État comme ministre et donc l'État est neutre.
01:19Et donc, je suis un grand défenseur de la laïcité.
01:22Après, ma part personnelle m'avait posé la question, oui, lorsque j'avais 16 ans.
01:26Élevé dans une famille pratiquante, scolarisé dans un lycée catholique, oui, à l'adolescence.
01:32Il a donc bien pensé à devenir moine à l'abbaye bénédictine de Saint-Vendry, près de Rouen, un lieu qu'il affectionne particulièrement.
01:39Il y a déjà effectué plusieurs retraites.
01:42Ce moment de sa vie, ce choix, il a eu l'occasion d'en parler avec l'évêque d'Evreux, monseigneur de Cagny, invité chez nos confrères de RCF.
01:49C'est une étape de la vie spirituelle d'un chrétien qui est assez fréquente.
01:54Et ça ne m'étonne pas qu'un homme comme lui y ait pensé.
01:57C'est la question de l'engagement.
01:58Je pense que l'engagement politique est une forme aussi de don de soi.
02:01C'est quelque chose d'un peu sacré, oui, ça c'est sûr.
02:04Et l'homme d'église d'ajouter, sans donner de nom, que Sébastien Lecornu n'est pas le premier à avoir pensé à entrer dans les ordres avant de faire de la politique.
02:11Bon, alors, moine, il n'est pas devenu Sébastien Lecornu. Soldat non plus, encore qu'eux, il est gendarme.
02:16Oui, officier réserviste.
02:17Engagé dès 2011, il a le grade de colonel.
02:21Si ses fonctions ne lui permettent plus de porter l'uniforme, son contrat est à jour.
02:25Visite médicale, séance de tir annuelle, il compte bien pouvoir servir dans le futur.
02:30Servir comme les soldats auxquels il voue une grande admiration.
02:35Dans Légende, encore ministre des armées, Sébastien Lecornu parlait avec émotion des obsèques militaires.
02:40Écoutez.
02:41Ce n'est pas une mort comme les autres.
02:42Les gens sont morts pour la France.
02:44Les honneurs militaires sont rendus.
02:47C'est quelque chose qui relève quasiment du sacré, si vous voulez.
02:51Le sacré, la vocation, l'engagement.
02:54On y revient.
02:55Sébastien Lecornu a fait le choix de les exercer en politique.
02:58Et c'est désormais à Matignon puisque c'est Catherine Vautrin qui lui a succédé au ministère des armées.
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