- il y a 2 jours
Entretien avec Didier Quillot, Président Exécutif de Cityz Media
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00:00Bonjour Didier. Bonjour Sébastien. Merci d'être venu ce matin pour un influencia café. Quelques jours après un succès dont on va parler, un grand succès pour Cities Media.
00:22On n'est pas au champagne parce que c'est interdit de boire de l'alcool. Et puis c'est un peu tôt ce matin pour attaquer au champagne. Donc c'est café été.
00:30Mais évidemment, on va revenir sur cet incroyable gain pour Cities Media. Et puis on va revenir également sur le redressement, en tout cas la transformation que tu as opérée chez Cities Media.
00:43Ça va faire presque deux ans et je voulais profiter de ce gain pour revenir sur cette période des deux dernières années et que tu nous racontes comment tu t'es attaqué à cette entreprise dont tu es maintenant l'actionnaire de référence.
00:58Et donc par rapport à tes expériences précédentes, comment tu es passé de patron de grands groupes, tu en as fait quelques-uns, ou de grandes sociétés à patron propriétaire ?
01:09C'est assez simple en fait. Effectivement, comme tu le rappelles, j'ai été plusieurs fois dans ma vie directeur général ou président de filiales ou de business unit dans des grands groupes.
01:18On peut rappeler quand même en deux mots, d'abord la transformation de France Télécom en orange.
01:24Exactement, itinériste à l'époque en orange, tout à fait.
01:27Pas un petit challenge. Le groupe Lagardère.
01:30Exactement.
01:31La ligue de football.
01:32La ligue de football. Donc ça, c'est encore une autre expérience professionnelle, celle-là.
01:36Et quand j'ai quitté la ligue en 2020, j'ai fait du conseil. En fait, j'ai fait du conseil et du M&A, comme on dit.
01:43Et c'est ainsi que j'ai été amené à regarder le dossier de session de Claire Channel, de la filiale française de Claire Channel.
01:50Et que je me suis porté candidat avec des associés, donc au sein d'une holding qui s'appelle Equinox Industrie.
01:58Et que je suis devenu actionnaire.
02:03Puis d'abord actionnaire, il y a deux ans, puisqu'on a racheté l'entreprise en stock de 2023.
02:08Ensuite président à partir de janvier 2024, parce qu'on a considéré que c'était bien d'aligner l'actionnariat et le management.
02:14Et donc, comme mes partenaires sont des financiers, c'est moi qui me suis retrouvé aux manettes, comme on dit.
02:22Et puis, courant 2024, à l'été 2024, j'ai racheté les parts d'un de mes associés.
02:28Et je suis ainsi devenu l'actionnaire de référence.
02:31Et en effet, pour répondre à ta question, c'est un grand changement, puisque je pense que c'est un changement pour l'entreprise d'abord.
02:40Parce qu'auparavant, l'actionnaire, c'était un actionnaire américain, coté en bourse, basé à New York.
02:46Il y avait effectivement un certain éloignement.
02:50Et puis, peut-être de la part de l'actionnaire, une moindre connaissance de ce qu'est la réalité du marché français,
02:54qu'il s'agisse des appels d'offres, qu'il s'agisse de la relation avec les autorités concédantes, avec les annonceurs, les agences médias.
03:00Enfin, c'est quand même... La France, ça reste un pays particulier.
03:03Ce n'est pas en ce moment qu'on va dire le contraire.
03:07Donc, je pense que c'est bien pour l'entreprise que soient complètement alignés l'actionnariat et le management.
03:12Et que l'actionnariat et le management soient français et une vision industrielle de long terme connaissent déjà le monde des médias.
03:20Donc, je pense que c'est bien pour Cities Media.
03:23Puis, c'est bien pour moi aussi, puisqu'en effet, ça m'a permis de devenir à la fois propriétaire et dirigeant,
03:31qui est une expérience que je n'avais jamais eue, malgré mes dizaines d'années de carrière.
03:35Et donc, j'y prends beaucoup de plaisir, en tout cas.
03:37Au-delà du plaisir, tu es devenu propriétaire ou actionnaire de référence parce que tu crois à ce marché-là,
03:45parce que tu y as vu une pépite ou une opportunité stratégique importante ?
03:51Pour deux raisons essentielles.
03:53La première, c'est qu'en effet, je crois dans le marché de l'OOH et du DOH.
03:57Et les chiffres du Bump à fin juin parlent.
04:00Donc, la communication extérieure est le seul média traditionnel offline qui est en croissance,
04:08certes légère, mais en croissance 2025 versus 2024,
04:11à comparer aux autres médias offline qui ne connaissent pas la même fortune, entre guillemets.
04:17Et je pense que nous sommes le média, la communication extérieure,
04:20nous sommes un média sur lequel on reviendra, j'imagine, plus tard.
04:22Mais c'est un média qui est très résilient et qui résiste mieux que les autres médias
04:27à la part de marché qui augmente inexorablement des plateformes et des géants du net.
04:33Donc, ça, c'est la première raison pour laquelle j'y crois.
04:37Et la deuxième raison pour laquelle j'ai investi dans ex-Clear Channel, maintenant Cities Media,
04:42c'est parce que cette entreprise a un gros potentiel,
04:45parce qu'elle est multi-univers, multi-format.
04:48Et je pense que cette singularité marketing est une force,
04:51parce qu'on peut accompagner le parcours du citoyen consommateur tout le long de la journée,
04:56qu'il prenne le bus, la voiture, le métro, qu'il soit en vélo, à pied, dans la ville,
05:01qu'il aille faire ses courses au centre commercial.
05:03Le fait d'avoir une offre multi-univers, multi-format,
05:05nous permet d'accompagner le citoyen consommateur
05:08et aussi de proposer aux annonceurs une offre véritablement sans couture,
05:13entre guillemets, d'un point de vue marketing.
05:14On y reviendra quand on va parler des bus tout à l'heure.
05:16Donc ça, c'est la première force de Cities Media.
05:19Et ensuite, quand on a regardé l'entreprise il y a deux ans,
05:23c'est une entreprise qui avait connu des difficultés post-Covid
05:27et dans laquelle j'ai pensé qu'il y avait le potentiel pour aller plus loin,
05:33à la fois en termes de développement commercial, de profitabilité,
05:38et d'en faire vraiment une entreprise qui soit le concurrent du leader mondial.
05:44Parce qu'en France, on a quand même la chance d'avoir un leader mondial.
05:48Et moi, c'est très motivant, en fait, d'être le challenger en France du leader mondial.
05:56Comme ça, ça nous oblige à être bon, ça nous oblige à être innovants,
06:00à être agiles, à être créatifs, à être proches de nos clients.
06:05Donc, c'est...
06:05Tu parlais justement de profitabilité, de la profitabilité de Cities Media,
06:10qui est revenu, est redevenu profitable récemment,
06:16après avoir perdu, je crois, pas mal d'argent.
06:19Alors, il y a eu le Covid.
06:21Il y avait eu aussi l'appel d'offres des muclis à Paris,
06:26des 2 mètres carrés à Paris.
06:28Est-ce que, justement, c'est un appel d'offres qui avait été acheté,
06:34gagné de manière risquée ?
06:38Ou est-ce que c'est ça qui pesait sur la rentabilité de Cities Media,
06:42enfin, Claire Channel à l'époque, ou c'était d'autres raisons ?
06:46Alors, l'appel d'offres qui a été gagné par Claire Channel en 2019,
06:52donc, effectivement, ça a été difficile au début, les deux premières années,
06:54parce que c'est les années Covid et puis juste post-Covid.
06:58Mais ensuite, cet appel d'offres était tout à fait rentable.
07:01Donc, le niveau des bid'as généré par cet appel d'offres a été tout à fait conséquent.
07:05Donc, et c'est encore le cas aujourd'hui avec l'appel d'offres
07:08que nous avons renouvelé en 2025, donc au mois de février, pour deux ans.
07:11Donc, c'est un marché qui reste profitable.
07:15Donc, non, je pense qu'il y avait un effort à faire sur les coûts.
07:21Qu'il s'agisse des coûts directs de production, d'exploitation, de maintenance,
07:25l'ensemble de nos coûts directs, il fallait optimiser, améliorer la productivité de l'organisation,
07:32au sens large, pour diminuer nos coûts directs et augmenter ainsi notre marge variable.
07:38Et puis, travailler aussi sur les coûts fixes, revoir l'ensemble des postes de coûts,
07:42ce que nous sommes en train de faire, que nous avons commencé à faire quand nous sommes arrivés,
07:46que nous sommes en train de faire, de façon à ce que...
07:49Vous savez, le business de la communication extérieure, comme le business des médias,
07:54c'est un business de coûts fixes.
07:55Donc, il faut abaisser sa barre de coûts fixes, de façon à atteindre la profitabilité.
08:01Nous y sommes parvenus en 2024.
08:04Et ensuite, quand ça va repartir, c'est ça la beauté du business de coûts fixes.
08:09C'est que quand on a bien abaissé sa barre de coûts,
08:11ensuite, quand ça fait plus 10, quand ça fait plus 10 top line,
08:15ça fait plus 8 bottom line, comme on dit.
08:16Donc, je touche du bois, mais je pense qu'on a amené la barre de coûts fixes au bon niveau.
08:24Alors, il faudrait quand même que la reprise revienne vite, dorénavant.
08:28Mais on est maintenant prêt, en fait, pour être un challenger qui est...
08:34Je ne sais pas si le terme conquérant est trop fort,
08:36mais en tout cas, un challenger qui veut tenir son rôle,
08:39qui veut être une alternative sur le marché de la communication extérieure,
08:44que ce soit pour les annonceurs, les agences médias,
08:48les autorités concédantes, les foncières, qui sont nos clients.
08:52Donc, on a vraiment cette ambition.
08:54Donc, a priori, une alternative crédible pour la RATP,
08:57puisque vous venez de gagner un énorme appel d'offres sur les bus.
09:03Alors, il s'agit de la RATP Cap-Ile-de-France,
09:06qui est une filiale de la RATP,
09:09qui sera en charge de 8 DSP, délégations de services publics.
09:17Tu le sais, donc, le marché des transports en Ile-de-France
09:20est géré par IDFM Mobilité,
09:24qui a attribué 12 délégations de services publics,
09:278 à RATP Cap-Ile-de-France,
09:302 à Transdev, 1 à Keolis et 1 à ATM, l'opérateur italien.
09:34Nous avons été consultés par RATP Cap-Ile-de-France.
09:38Ce n'est pas un appel d'offres au sens droit public du terme.
09:41C'est une consultation qui a été faite,
09:43à laquelle nous avons répondu pendant l'été 2025,
09:46et nous avons été choisis.
09:48Et effectivement, nous sommes très heureux,
09:50pour des tas de raisons.
09:52D'abord, parce que RATP Cap-Ile-de-France,
09:56c'est donc 8 DSP sur 12,
09:57c'est 3 500 bus,
09:5913 800 faces publicitaires,
10:02avec les 2 800 bus que nous avions
10:05sur la Grande Couronne,
10:08donc banlieue,
10:09dont nous avons maintenant plus de 6 000 bus
10:11à exploiter publicitairement.
10:13Nous avons, à date, 82% du marché Paris,
10:1786% du marché Île-de-France,
10:2172-74% du marché France.
10:24Donc on est devenu,
10:26grâce aux gains de ce contrat,
10:29on est devenu le leader incontestable
10:32sur les bus en France,
10:35à Île-de-France et à Paris.
10:36Donc c'est un game changer,
10:38comme disent les gens de marketing.
10:40Je pense que c'est un game changer
10:41pour le marché de l'affichage en France,
10:43en particulier sur le marché des bus,
10:45ça c'est clair, c'est un game changer.
10:47Et c'est aussi un game changer pour l'entreprise,
10:49puisque dorénavant,
10:52nous étions le leader sur le marché des malls,
10:55présent dans les 25 premiers malls de France
10:58et dans 80% des 50 premiers malls de France.
11:01Nous devenons le leader sur le marché des bus
11:03et nous restons un challenger
11:05sur le marché de l'immobilier urbain.
11:06Mais pour nous,
11:07c'est un achievement, comme on dit.
11:09D'accord.
11:10Et donc ça veut dire
11:11qu'une partie des bus parisien
11:12sera commercialisée par d'autres ?
11:14Alors, à aujourd'hui mi-octobre,
11:18à aujourd'hui mi-octobre,
11:19nous avons 8 DSP sur 12.
11:23Enfin, nous serons l'exploitant publicitaire
11:25de 8 DSP sur 12.
11:26Il en reste 4.
11:27Donc je pense que les opérateurs de transport,
11:32à savoir Keolis, Transdev et ATM,
11:35prendront leurs décisions
11:35dans les semaines qui viennent.
11:37Et donc...
11:38Vous espérez qu'ils vous rejoignent ?
11:41Je pense que pour les annonceurs
11:42et pour les agences médias
11:43avec qui on commence à parler,
11:45avec qui on a annoncé, effectivement...
11:48Ça ferait sens.
11:48Ça fait énormément de sens.
11:50Parce que le marché n'aime pas trop le...
11:52Voilà, je ne suis pas venu là
11:53avec une carte de Paris et de l'île de France.
11:55Mais quand on voit les DSP,
11:57effectivement,
11:58ça fait énormément de sens
11:59pour un annonceur ou une agence médias
12:00de...
12:01D'avoir un seul interlocuteur.
12:02D'avoir un seul interlocuteur.
12:04Et puis même, entre guillemets,
12:05le monitoring du prix.
12:09On pourra mieux le faire aujourd'hui,
12:11en fait, c'est évident.
12:13Et est-ce que ça change
12:15la configuration
12:17pour les appels d'offres à venir ?
12:19Puisqu'on sait qu'on va rentrer
12:21de nouveau dans un cycle
12:22d'appels d'offres,
12:23aussi bien pour la RATP
12:24que pour la SNCF.
12:27Alors, on est...
12:28Dans ce métier,
12:29moi, je découvre...
12:30Parce qu'effectivement,
12:30j'avais, comme tu l'as rappelé,
12:31j'avais travaillé dans les médias
12:33en dirigeant les médias
12:33de la Gardère pendant six ans.
12:35Mais il n'y avait pas d'affichage
12:37sur la Gardère.
12:37Donc, je ne connaissais pas
12:38l'OOH et le DOH.
12:39Et je découvre
12:40que dans ce secteur,
12:41les appels d'offres,
12:42c'est un truc qui est...
12:43Ah oui, c'est comme
12:44les agences médias.
12:45On est en appel d'offres
12:46tout le temps.
12:47Un par semaine.
12:47Enfin, on répond
12:48à un appel d'offres par semaine.
12:49En plus, moi,
12:49je préside moi-même
12:51tous les comités d'investissement,
12:52quelle que soit la taille
12:53de l'appel d'offres,
12:54qu'il s'agisse
12:55d'une grande métropole
12:56de 500 000 habitants
12:57ou d'une commune
12:57de 5 000 habitants.
12:59Donc, je valide absolument
13:00toutes les offres
13:01que l'on dépose.
13:02Toutes.
13:03Ça me prend une grosse partie,
13:04effectivement,
13:04de mes semaines.
13:06Mais pour les grands
13:07appels d'offres que tu cites,
13:09la SNCF,
13:09c'est quand même
13:10dans quelques années.
13:11La RATP, c'est imminent.
13:13Tu parles de la RATP métro,
13:14j'imagine.
13:15Absolument.
13:16C'est imminent.
13:16Est-ce que ça change ?
13:18Je ne sais pas.
13:19C'est à la RATP
13:19qu'il faut le demander.
13:20Tu parlais de l'importance
13:21d'avoir un actionnaire français
13:22pour Cities Media
13:24et cet alignement
13:26pour l'actionnaire
13:27et le management.
13:28Est-ce que,
13:29sur ces gros appels d'offres
13:30dont on est en train de parler,
13:31qui nécessitent
13:32des CAPEX énormes,
13:33est-ce que cette structure
13:35d'actionnariat
13:35permet de suivre ?
13:37Alors,
13:38tous les appels d'offres
13:39auxquels on répond,
13:40Sébastien,
13:41premièrement,
13:43et je disais
13:43il y a un instant
13:44que c'est moi
13:44qui préside
13:45les comités d'investissement
13:46pour chacun des appels d'offres
13:48et pour chacun d'entre eux,
13:50je m'assure
13:50qu'on ait une opération
13:52de croissance rentable.
13:54Ça, c'est le premier point.
13:55Et deuxième point,
13:57qu'on soit en situation
13:57de financer les CAPEX.
13:59Donc,
14:00qu'on le fasse seul
14:01ou qu'on le fasse avec d'autres
14:02parce que financer les CAPEX,
14:03on peut faire du leasing,
14:05on peut...
14:05Enfin,
14:05il faut être un peu inventif aussi
14:07en matière de finances.
14:10Donc,
14:11jusqu'à présent,
14:12je touche du bois à nouveau,
14:14on ne nous a jamais
14:14rétorqué
14:17que c'était un problème,
14:19la structure capitalistique
14:20de la société.
14:21Et à chaque fois,
14:22on a gagné Toulon
14:23qui était quand même
14:23un très gros marché,
14:25une grande métropole,
14:26le marché des abribus de Toulon,
14:27c'était plusieurs millions d'euros
14:28qu'on a pris au leader mondial.
14:34On a déployé nos CAPEX
14:36sur les six premiers mois
14:37de l'année
14:37et on va dépasser
14:38nos objectifs de chiffre d'affaires
14:39que nous avions mis
14:40dans le fameux
14:41comité d'investissement.
14:42Donc,
14:42on va faire plus de chiffre d'affaires
14:43en 2025 qu'on avait prévu
14:44parce qu'on a déployé
14:45400 abribus en quatre mois
14:47et on avait les CAPEX
14:49pour le faire.
14:50Donc,
14:50évidemment,
14:50quand je réponds
14:52à un appel d'offres,
14:52c'est que je suis en capacité
14:53de déployer les CAPEX.
14:54Sinon,
14:55je ne réponds pas.
14:56D'accord.
14:56Mais donc,
14:57le marché,
14:58et du coup,
14:59tu considères que le marché
15:00est très ouvert,
15:02que le marché
15:02n'est pas réservé
15:03à un ou deux leaders
15:05par catégorie,
15:06qu'il y a une vraie concurrence
15:07sur ce marché
15:08et que le marché
15:09est suffisamment maintenant ouvert
15:11avec suffisamment d'acteurs
15:12qui peuvent...
15:12En tout cas,
15:14moi,
15:14je suis un libéral
15:17en économie
15:18et je considère
15:19la concurrence,
15:20c'est sain.
15:21Et j'ai été,
15:22tu l'as rappelé,
15:23j'ai dirigé
15:24la téléphonie mobile
15:25chez France Télécom
15:25pendant 13 ans.
15:27Donc,
15:27nous venions d'un monopole
15:28et nous avons eu
15:30des concurrents,
15:30SFR,
15:31puis Bouygues Télécom.
15:32Moi,
15:32je n'étais pas là
15:33quand Free est arrivé,
15:33donc je vois bien
15:34ce que c'est la concurrence
15:35quand on est le leader.
15:37Oui,
15:37comme toi
15:38qui es challenger maintenant.
15:39Alors,
15:40le fait d'avoir été leader
15:41pendant tant d'années
15:42dans les télécoms,
15:42je pense que ça me sert beaucoup
15:44pour dire à mes équipes,
15:45il faut qu'on soit agile,
15:47il faut qu'on soit réactif,
15:49il faut qu'on soit proche
15:49de nos clients
15:50parce que le leader,
15:53il est référent.
15:54Donc,
15:55de toute façon,
15:56on ne va pas essayer
15:57d'aller sur le territoire
15:59de la référence du leader.
16:00Il faut que nous,
16:01on aille sur le territoire
16:01de la proximité,
16:03de l'innovation,
16:04de l'agilité,
16:05de la volonté.
16:06Donc,
16:07c'est ça
16:07que doivent être
16:08nos facteurs
16:10de différenciation
16:10par rapport
16:11à notre concurrent principal.
16:13Donc,
16:13pour répondre
16:14à ta question précédente,
16:15oui,
16:15je considère
16:16que le marché
16:17est ouvert
16:17et puis après,
16:19chacun a ses forces
16:20et ses faiblesses.
16:22Il y a des acteurs régionaux
16:23qui sont très bons.
16:24Là,
16:24on a annoncé
16:26le renouvellement
16:26de quatre concessions
16:28de RATP Développement.
16:30Alors,
16:30c'est officiel maintenant ?
16:31On va communiquer
16:32le 14 octobre.
16:35D'accord.
16:35Donc,
16:36c'est demain.
16:37Donc,
16:38on va renouveler
16:39les marchés
16:40de Boulogne-sur-Mer,
16:42Caen,
16:42Toulon et Bayonne.
16:43Mais dans cette consultation
16:45que RATP Développement a fait,
16:46il y avait aussi
16:46deux villes,
16:47Narbonne et Annemasse,
16:49où on a perdu,
16:51donc,
16:52face à un afficheur régional.
16:54Donc,
16:54en fait,
16:55il y a vraiment de la place,
16:56je pense,
16:56pour tout le monde,
16:58mais ce n'est pas facile.
17:01Alors,
17:01tu disais
17:01qu'il faut que le marché
17:02redémarre,
17:03en tout cas,
17:03que l'économie soit meilleure
17:05ou en tout cas,
17:06que le marché publicitaire
17:07soit un peu plus vigoureux.
17:09Vous avez sorti avec l'UPU
17:10une étude
17:11il y a quelques jours,
17:13une semaine ou deux,
17:15sur la contribution économique
17:16de l'affichage extérieur
17:19et la façon notamment
17:21dont vous rendez
17:22énormément d'argent
17:23à l'économie française.
17:25Comment tu juges
17:26aujourd'hui,
17:28on va appeler ça
17:29le civisme,
17:30ou en tout cas,
17:31le fléchage
17:32des investissements
17:33par les agences
17:35et les annonceurs
17:36vers,
17:37justement,
17:37des médias français
17:39versus des médias
17:40anglo-saxons,
17:42qu'elles soient plateformes
17:43ou non ?
17:45Alors,
17:45deux, trois choses.
17:46D'abord,
17:46un,
17:47l'étude que l'UPE
17:49a faite
17:51avec KPMG
17:52est une étude
17:54importante.
17:55Et d'ailleurs,
17:56j'en profite pour souligner
17:57que moi,
17:57je trouve que notre syndicat
17:58fonctionne bien.
18:00Moi,
18:00je suis heureux
18:01de voir que ça se passe
18:02plutôt bien
18:02avec les autres membres
18:03de l'UPE.
18:04On est capable
18:05d'être concurrents,
18:07mais aussi de se réunir
18:08sur des enjeux clés
18:08qui sont la place du média
18:10dans le mix média global.
18:11Je le disais ce matin
18:12en interview
18:13de Jean Muller
18:14qui disait
18:15qu'il fallait
18:15que le média
18:16revienne à 10%
18:19Je suis évidemment
18:20d'accord avec lui.
18:22Mais je pense
18:23que si on continue,
18:24si on tire le trait
18:25à horizon 2030,
18:27l'affichage étant
18:28le média le plus résilient
18:29qui est le seul
18:29qui a une croissance légère
18:31mais positive
18:32tous les ans,
18:33à mon avis,
18:33on ne sera pas loin
18:33de 10%,
18:34peut-être même très vite,
18:35peut-être même avant 2030.
18:36Oui,
18:37lui,
18:37il dit 10% en 2030,
18:38toi,
18:38tu dis peut-être avant.
18:39Je ne sais pas
18:41parce que je n'ai pas tiré
18:42le trait pour voir
18:42mais je pense
18:44que je partage
18:45l'objectif
18:46de faire 10%
18:46du mix média
18:48publicitaire global
18:49en France
18:49à horizon 2030.
18:51Deuxième message important
18:53c'est que nous redistribuons
18:54en effet beaucoup,
18:55tu l'as dit,
18:55on redistribue 68%,
18:57enfin up to 68%
18:58de notre chiffre d'affaires
18:59quand on additionne
19:00les redevances,
19:01les impôts,
19:02la masse salariale,
19:03donc on est le média
19:06de l'intérêt général.
19:07Absolument,
19:08c'est pour ça
19:08que je parlais de civisme.
19:09Voilà,
19:10donc on est le média
19:11de l'intérêt général.
19:12Est-ce que aujourd'hui
19:14tout le monde a conscience
19:14de ça ?
19:15Non.
19:16Est-ce que les collectivités
19:17locales,
19:18est-ce que le grand public
19:18a conscience de ça ?
19:19Non.
19:20Est-ce que les annonceurs
19:21et les agences médias
19:22ont conscience de ça ?
19:23Pas assez.
19:24C'est pour ça qu'on a fait
19:24cette étude
19:25et qu'on a communiqué
19:26donc avec nos confrères
19:28de l'UPE
19:30sur cette étude.
19:32Est-ce que les collectivités
19:33locales et les autorités
19:34concédantes ont conscience
19:35de ça ?
19:35Je pense que oui,
19:36parce qu'elles touchent
19:38une redevance importante
19:39qui permet de financer
19:41des infrastructures
19:42de transport,
19:43mais pas seulement.
19:44Moi, j'ai en mémoire,
19:46lorsqu'on a été retenu
19:46par la métropole de Rennes,
19:48pour les abribus
19:49de la métropole de Rennes
19:50il y a quelques mois,
19:51le président de la métropole
19:52de Rennes qui a dit
19:53en conseil de métropole
19:54où il était un peu chahuté
19:55par des élus,
19:56qui a dit
19:57mais si je ne donnais pas
19:59ce marché
19:59à Cities Media,
20:02je serais obligé
20:03d'augmenter
20:04le ticket de transport
20:06de je ne sais plus
20:07c'était combien
20:07de dizaines de centimes
20:09d'euros,
20:09mais ça représentait
20:1020 ou 25%
20:11du prix du ticket
20:12de transport.
20:13Donc ça,
20:13je pense que les autorités
20:15concédantes
20:15commencent à le comprendre.
20:18je suis même certain
20:20qu'elles le comprennent.
20:21Après,
20:21pour répondre
20:22à ta deuxième question
20:23sur le fléchage,
20:24nous,
20:25nous faisons partie
20:26Cities Media
20:27de l'association
20:27Les Relocalisateurs
20:28et je pense en effet
20:30surtout aujourd'hui
20:31quand on voit la place
20:33que prennent
20:34les géants du net
20:35donc dans la part
20:36de marché
20:37de la publicité
20:38dans le monde
20:39en Europe
20:40et en France
20:41en particulier
20:41quand on voit
20:43quand même
20:43depuis
20:44l'arrivée
20:46du nouveau président
20:47des Etats-Unis
20:47à quel point
20:48les tensions
20:48sur les tarifs douaniers
20:50peuvent être
20:51destructrices de valeur.
20:53Il faut quand même
20:54appeler les choses
20:55comme elles sont.
20:56Moi,
20:56je crois que c'est important
20:57que les annonceurs
20:59et les agences médias
20:59comprennent
21:00qu'il faut en effet
21:01relocaliser.
21:03Relocaliser vers
21:03des médias
21:04offline français
21:05parce que si on investit
21:07dans de la presse,
21:08de la radio,
21:09de la télévision,
21:10de l'affichage,
21:11du cinéma
21:12avec des opérateurs
21:13français,
21:14on contribue
21:15à l'économie
21:16des territoires,
21:17on contribue
21:18à l'économie
21:19française
21:20tout court,
21:21c'est un enjeu
21:22démocratique.
21:23Justement,
21:24mais ça ne marche pas
21:26sur le mix
21:28des investissements
21:29digitaux
21:29dont on voit
21:30que le digital
21:32français
21:33ou le digital français
21:34de l'open web,
21:35les éditeurs
21:35français de l'open web
21:37n'arrivent pas
21:38à ralentir
21:39à ralentir
21:40ou à réduire
21:41la baisse
21:42de part de marché
21:43semestre
21:44après semestre
21:45que mesure
21:46l'ipub.
21:47Et donc,
21:48est-ce que
21:48l'affichage
21:50a plus de potentiel
21:51dans cette défense
21:53ou ce réfléchage
21:54que le digital français,
21:56le digital de l'open web
21:57qui,
21:58jusqu'à présent,
21:59n'arrive pas vraiment
22:00à réduire
22:01ou ralentir
22:02le rouleau compresseur
22:03des plateformes ?
22:03Moi,
22:04au risque de choquer,
22:05je pense que
22:06il faudrait contraindre.
22:09Il faudrait...
22:09Réglementer ?
22:10Il faudrait réglementer
22:11sur les investissements
22:12dans le digital
22:13vers les plateformes.
22:15D'accord.
22:15Sans réglementation,
22:17tu penses que le...
22:18Moi,
22:19je dis que j'étais
22:20un libéral à l'économie,
22:21mais parfois,
22:22il faut...
22:23Il faudrait...
22:25Moi,
22:26je pense que,
22:27pour répondre à ta question,
22:28je ne sais pas
22:29si l'affichage fera mieux
22:30que le digital français.
22:32Le digital open web,
22:32je ne sais pas.
22:36Donc,
22:37je pense que
22:37ce n'est pas un enjeu
22:38seulement pour la filière
22:41affichage.
22:42C'est un enjeu,
22:43pardon,
22:44pour l'ensemble
22:44des filières médias
22:45offline français.
22:47Et donc,
22:48moi,
22:50je crois parfois
22:50à la...
22:52Au coup de pouce
22:53réglementaire.
22:53Exactement.
22:54D'accord.
22:55Merci beaucoup,
22:56Didier,
22:56d'être venu.
22:58Et bravo pour
22:58tous ces gains.
22:59Merci beaucoup.
23:00Y compris ceux
23:01qui ne seront annoncés
23:02que prochainement.
23:03Merci beaucoup.
23:04J'aime beaucoup.
23:05Sous-titrage Société Radio-Canada
23:06Sous-titrage Société Radio-Canada
23:07Sous-titrage Société Radio-Canada
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