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  • il y a 3 mois
De passage à L’Équipe pour une rencontre avec les abonnés, Paul Seixas (Décathlon-Ag2R La Mondiale) a fait le bilan de son « excellente saison », auréolée notamment d’une troisième place aux Championnats d’Europe début octobre. Un entretien à retrouver en vidéo.

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Sport
Transcription
00:00Quel bilan tu tires de ta saison ?
00:04Ça a été une excellente saison.
00:07J'ai dit au début de la saison que je voulais cette saison beaucoup apprendre.
00:13J'ai beaucoup appris, donc ça déjà c'est coché.
00:16Maintenant, je n'avais pas l'ambition de faire des gros résultats.
00:22Et finalement, ce qui s'est passé, j'ai réussi à finir la saison vraiment fort.
00:27Et ça, c'est vraiment un très bon bonus.
00:30Laquelle de tes performances te rend le plus fier ?
00:35Je dirais qu'il n'y en a pas.
00:37Il y en a plusieurs, en fait.
00:40J'ai du mal à choisir.
00:41Je dirais quand même celle de la troisième place du championnat d'Europe.
00:43Parce que c'est quand même un podium avec Remco et Tadeï.
00:46C'est quand même quelque chose.
00:49Et puis après, il y a la septième place récemment au Lombardie.
00:52La victoire autour de l'avenir en espoir.
00:54Pour ma seule course espoir, c'est quand même sympa.
00:57Et puis la huitième place au Dauphiné.
00:59Et encore, les places autour des Alpes.
01:01J'ai réussi à faire quand même une saison assez régulière.
01:04Et c'est ça dont je suis fier, surtout.
01:06Justement, tu disais que toi, au début de la saison, le but c'était d'apprendre.
01:10Tu t'attendais à quoi au début de la saison ?
01:12A galérer, à performer autant que tu l'as fait ou pas ?
01:16Je ne m'attendais pas à performer autant que je l'ai fait.
01:18Je m'attendais plus à avoir des hauts et des bas, on va dire.
01:21Je m'attendais à ce que des fois je sois bien.
01:23Et des fois, j'ai un peu plus de mal.
01:25Peut-être en début de saison, je pensais avoir plus de mal déjà.
01:28Et je pensais qu'en fin de saison, ça irait un peu mieux.
01:31Mais avec le planning, ça serait compliqué de faire des résultats.
01:35Et voilà, maintenant, j'ai été surpris.
01:38Au début de la saison, tu fais deuxième de Paris-Camembert, qui est déjà une très belle perf.
01:44Mais le grand public, il te découvre vraiment quand tu laisses la victoire lors de la cinquième étape du Tour des Alpes à Nicolas Prodom.
01:51On sent chez toi un vrai sens du collectif.
01:54Est-ce que tu te définirais comme ça, un coureur collectif ?
01:57Bien sûr, le collectif, on sait tous que le cyclisme, c'est un sport individuel, mais qui se pratique en équipe.
02:05Déjà, à partir de là, je pense que le collectif, c'est vraiment la clé de ce sport, finalement.
02:10Parce que seul, on peut être très fort.
02:13On a beau être très fort, ça ne suffit pas.
02:15Si on a une équipe solide derrière, c'est ça qui fait la différence.
02:19Et finalement, je pense que ce moment où j'ai sa victoire à Nico, c'était un de mes plus beaux moments de la saison.
02:27Et je m'en souviendrai toute ma carrière, je pense.
02:29Tu ne le regrettes pas du tout ?
02:30Non, je ne le regrette pas du tout.
02:32Sur toute la saison, on a aussi vu une autre facette de toi.
02:34Quelqu'un qui n'est pas du tout impressionné par les médias, est plutôt très à l'aise.
02:38D'où ça vient, cette spontanéité ?
02:40Je pense que c'est surtout que je préfère...
02:43Enfin, j'ai toujours voulu rester moi-même fidèle à mes valeurs.
02:46Et finalement, c'est ce qui fait la différence.
02:48Je pense que c'est surtout que je ne me mette pas de pression et que je fais ce que je sais faire.
02:54Et c'est ce qui fait que je reste plutôt naturel et plutôt naturel aussi avec les médias.
03:00Et sur la deuxième partie de saison, il n'y a rien acheté presque.
03:03Tu t'impressionnes tout le monde du vélo.
03:04On l'a vu la semaine dernière dans un article de l'équipe où il y a Bernard Hinault, Thibaut Pinot, Romain Bardet qui te dressent des éloges.
03:12Il y a Bernard Hinault qui dit même qu'on n'a pas vu ça depuis Hinault en parlant de ton potentiel.
03:17Comment tu accueilles ces éloges ?
03:19J'en ai entendu parler parce que les gens le disent.
03:23Moi, je ne l'ai pas vu, honnêtement.
03:24Je suis fier que des grands coureurs comme eux pensent ça de moi.
03:30Après, je pense que chacun est différent.
03:35Et voilà, moi, je suis juste mon chemin.
03:38Et après, je n'ai pas le palmarès qu'à Bernard Hinault, je n'ai pas le palmarès qu'à Bernard Thévenet, etc.
03:45Et pour l'instant, moi, je fais ce que je sais faire.
03:49J'essaie de progresser et de donner toujours au maximum pour être le plus performant possible.
03:54Et après, je pense qu'il y a encore du chemin.
03:58Forcément, on parle déjà du Tour 2026 peut-être ou de tes chances de gagner un jour un grand tour.
04:04Toi, comment tu vis cette attente ? Tu t'en fous ?
04:06Tu es en mode totalement extérieur à ça ?
04:09Oui, je suis extérieur à ça.
04:10Je préfère me concentrer sur, comme j'ai dit, sur ce que je sais faire.
04:15Et après, je sais qu'avec l'équipe, on va bien gérer ça et qu'il n'y aura aucun souci.
04:19On t'a vu, justement, à la fin de la saison, batailler avec les meilleurs, Amco, Pogacar.
04:24Qu'est-ce qui te manque pour atteindre ce niveau ?
04:27C'est sûr qu'il y a quand même une grosse différence avec aujourd'hui Pogacar et Van Poole.
04:36C'est une grosse différence.
04:38Il y a une différence parce que ce sont des athlètes qui sont très solides, très réguliers et surtout très forts.
04:45Finalement, sur ce qu'ils font, ils sont toujours présents.
04:51Et voilà, après, ce qui fait la différence, je ne sais pas, je ne voudrais pas le dire.
04:54Mais simplement, ça se fait à la pédale.
04:57Ils sont plus costauds.
04:59Et après, je vais tout mettre en place pour essayer de combler l'écart au maximum.
05:04Par rapport à Pogacar, sur les trois dernières courses que tu as faites avec lui, il part comme ça.
05:11Moi, sur le Tour de Lombardie, j'ai l'impression que tu es au max, que tu es à la tête dans le guidon et tout.
05:18Lui, il y va comme ça.
05:19Ça fait quoi en tant que coureur ?
05:20Qu'est-ce que tu ressens à ce moment-là ?
05:22C'est impressionnant, franchement.
05:25Quand on le voit partir, on se dit que là, il n'y a rien à faire.
05:28Nous, on a envie de ralentir.
05:29Lui, il a envie d'accélérer.
05:30Ce n'est pas le même état d'esprit.
05:33Donc voilà.
05:34Et après, on voit qu'il est plus fort.
05:36Cette année, il a été au une jambe au-dessus.
05:39Et voilà, c'est comme ça.
05:41Mais après, c'est impressionnant.
05:47Et je pense qu'il fait des performances qu'on n'a quasiment jamais vues.
05:51Est-ce qu'il t'a dit quelque chose après ta troisième place au championnat d'Europe ?
05:55Vous avez pu parler.
05:56Il m'a félicité.
05:57On s'est serré la main.
05:58Et puis voilà.
05:59C'était...
06:00J'étais déjà content.
06:02Quelles sont les courses qui te font rêver dans le futur ?
06:05Le plus grand rêve, je pense, de chaque cours français, c'est le Tour de France.
06:09Moi, voilà, c'est mon rêve.
06:12Et après, c'est sûr qu'il y a du temps encore.
06:16Il y a de la progression à faire.
06:19Et on verra quand je pourrai y prendre part.
06:22Donc toi, c'est vraiment full course à pas d'étape.
06:24C'est sûr que mon ambition, ma plus grande ambition,
06:27enfin mon plus grand rêve, ce serait de gagner le Tour.
06:30Mais j'adore aussi les classiques.
06:32Donc je pense que je ne mettrai jamais l'un et l'autre, l'un ou l'autre de côté.
06:37Je garderai toujours un peu les deux dans ma saison.
06:39Et voilà, c'est ce que j'aime faire.
06:40J'aime bien jouer les généraux.
06:42Les classements généraux, c'est vraiment mon truc.
06:44Mais aussi, les classiques comme ça, c'est aussi très plaisant à courir.
06:48Donc du coup, comme Pogacar ou Ennepul, tu veux à peu près tout manger.
06:51C'est sûr que chacun a son parcours, mais il y en a qui font plus des classiques que d'autres.
06:58Pogacar fait quand même beaucoup de classiques.
07:00Mais moi, ça dépendra de comment je sens les choses au fil des années.
07:05C'est cool.
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