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  • il y a 2 jours
À l’occasion d’Octobre Rose, Moselle TV consacre un nouvel épisode de S comme Santé à la lutte contre le cancer du sein. Présentée par Uranie Tosic-Peiffer, l’émission met en lumière les avancées médicales, la réalité du dépistage en Moselle et l’importance de la prévention, avec l’expertise du Dr Laure Tomczyk, gynécologue-obstétricienne au CHR Metz-Thionville.

Une émission présentée par Uranie Tosic-Peiffer sur Moselle TV
Dans ce nouveau numéro de S comme Santé, Uranie Tosic-Peiffer aborde un thème essentiel : Octobre Rose, la campagne nationale de sensibilisation au dépistage du cancer du sein. Pour en parler, elle reçoit le Dr Laure Tomczyk, gynécologue-obstétricienne au CHR Metz-Thionville, venue rappeler l’importance de la prévention et les progrès réalisés dans la région.

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Transcription
00:00La rubrique santé en partenariat avec la semaine.
00:05La rubrique santé avec les fonds de dotation Merci, Talpia, le centre hospitalier régional Mestianville et le crédit agricole Lorraine.
00:13Allez, on prend soin de vous dans Escom Santé.
00:27Aujourd'hui, on va voir la vie en rose avec vous, docteur Laure Tomczyk.
00:32Vous êtes gynécologue obstétricienne, la bonne personne finalement pour répondre à nos questionnements autour de la campagne Octobre Rose.
00:39Bienvenue sur notre plateau.
00:40Merci, merci pour votre invitation.
00:42C'est avec grand plaisir, c'est un sujet que l'on traite régulièrement, tant les spécialistes que nous en médias.
00:48Et pourtant, la campagne reste nécessaire, voire vitale. Expliquez-nous.
00:53Oui, effectivement, le cancer du sein, c'est le cancer de la femme.
00:57C'est le premier cancer qui touche la femme en France.
01:01Les cancers ne sont pas toujours symptomatiques.
01:04Il est indiqué de se faire examiner, de l'autopalpation, on n'en parle régulièrement.
01:09Mais le dépistage organisé a vraiment pour but de dépister les lésions le plus tôt possible pour permettre de traiter avec le plus...
01:20On va dire en amont le plus possible, précocement.
01:24Et voilà, pour permettre effectivement d'avoir les meilleures chances de guérison.
01:28Vous parlez de dépistage organisé.
01:31Alors, en quelques mots, pour les téléspectateurs et téléspectatrices qui ne connaîtraient pas ce dépistage organisé, qu'est-ce que c'est ?
01:39Alors, le dépistage organisé en France, il est organisé entre 50 et 74 ans.
01:44Il s'agit de réaliser un bilan scénologique.
01:47Alors, une mammographie qui a une double lecture.
01:49Il y a deux radiologues différents qui regardent les clichés de mammographie.
01:52C'est vraiment l'intérêt.
01:54Le dépistage s'accompagne d'un examen clinique et d'une échographie mammaire et du creux axillaire, donc de l'aisselle.
02:00C'est vraiment le bilan complet.
02:02Le but est de faire le dépistage organisé tous les deux ans pour la femme entre 50 et 74 ans.
02:08Il y a des intervalles s'il y a des choses à surveiller.
02:11Et évidemment, il y a des dépistages aussi ciblés chez des patientes plus à risque.
02:16Il y a des histoires familiales particulières.
02:17Il y a des antécédents.
02:19Oui, ou des mutations qui prédisposent au cancer particulièrement.
02:22Alors, plus c'est détecté tôt, plus les chances de guérison sont importantes aussi.
02:26C'est corrélé.
02:27Oui.
02:28L'idée, c'est effectivement, plus la lésion est petite, déjà, mieux sera les possibilités chirurgicales, de conservation mammaire.
02:35Parce que malgré tout, on est là pour traiter les gens, mais le but est aussi de traiter le mieux possible.
02:41Ce qui reste après pour les patientes, c'est les cicatrices, c'est l'image dans le miroir.
02:45On est là pour y penser après.
02:47Évidemment, en pensant aux résultats oncologiques premiers, mais l'image de la femme est extrêmement importante.
02:54Et voilà, ça rentre dans la décision.
02:58Est-ce qu'en termes d'état des lieux sur notre département et dans la région Grand Est aussi, plus largement,
03:03les chiffres sont préoccupants ou alors c'est à nuancer, selon vous ?
03:06Il y a de plus en plus de cancers, effectivement.
03:11On dépiste de plus en plus tôt.
03:13Les examens d'imagerie sont de plus en plus performants.
03:16Alors voilà, on estime qu'on détecte une lésion à partir de 5 mm sur un bilan scénologique, qu'on la palpe à partir d'un centimètre.
03:23Nos radiologues, ils sont capables de dépister parfois 3 mm de cancer.
03:27Voilà, on a toujours mieux en termes de performance diagnostique.
03:32L'intelligence artificielle arrive.
03:34Pour l'instant, les radiologues ont toute leur place dans ce dépistage-là, mais c'est une aide supplémentaire.
03:41Après, voilà, ce qui pêche, c'est malgré tout le nombre de radiologues.
03:45En Moselle, au niveau de la Lorraine, on est quand même mauvais en termes de dépistage organisé.
03:52On a peu de participation par rapport notamment à l'Alsace.
03:56On ne sait pas exactement expliquer le pourquoi du comment.
03:58Après, voilà, le but est effectivement de parler du cancer, d'inciter les gens.
04:02Ça sent moins tabou aussi, peut-être.
04:04Ça serait quoi les leviers à actionner pour, j'allais dire, donner envie aux femmes de se faire dépister ?
04:10C'est peut-être pas donner envie, mais en tout cas, trouver la force de passer ce cap-là.
04:15Le premier frein qu'on voit un peu tous les jours, c'est l'accessibilité au dépistage aussi,
04:19parce que malgré tout, alors ça, c'est un peu notre problème quotidien,
04:23c'est qu'on n'a pas beaucoup de, dans tous les domaines de la santé,
04:26les places en termes de dépistage sont précieuses.
04:30On a certains délais à respecter.
04:31Alors, c'est sûr que ça s'anticipe, en fait.
04:33C'est que, je pense qu'il faut inciter les dames à consulter, à être suivies.
04:38Quand les dames, elles voient leur gynéco, ça permet aussi d'organiser la prise de rendez-vous,
04:43parce que c'est sûr que si on a un délai de six mois, c'est un peu déroutant.
04:47Après, si on commence à s'anticiper, si ça fait partie du calendrier qu'on organise pour chacun,
04:53ça facilite les choses.
04:54Après, d'en parler, c'est essentiel.
04:56D'accompagner aussi peut-être plus facilement ces patientes.
04:59D'accompagner et puis d'en parler tôt, parce que là, dans un lycée, à De La Salle,
05:03a priori, ils vont faire un topo sur les campagnes de dépistage sur Octobre Rose.
05:08C'est super, en fait, de pouvoir en parler aux jeunes, que ça puisse faire partie,
05:12que les jeunes en entendent parler dès maintenant, parce que c'est sûr que le dépistage,
05:15c'est pas tout de suite pour eux, mais ça permettra d'inciter les familles à se faire dépister,
05:20d'en entendre parler, de savoir que ça existe, savoir qu'il y a des traitements qui sont accessibles.
05:25En parler et puis mener des campagnes, on accompagne les gens énormément, ça c'est sûr.
05:31Après, on fait au mieux pour les dames.
05:34Alors, par rapport à... Vous avez donné, on va dire, des tranches d'âge pour le dépistage organisé,
05:39mais c'est vrai qu'on peut se faire dépister quand même avant.
05:42Alors, quand il y a des symptômes ou même sans symptômes, comment ça se passe ?
05:45Alors, il y a déjà le dépistage individuel, j'en parlais, par rapport aux familles à risque.
05:50Les familles avec les grosses mutations, les mutations délétères avec risque de cancer du sein,
05:55le dépistage, il se fait par un examen clinique à partir de 20 ans,
05:58un bélan d'imagerie ciblé, voilà, très précocement.
06:02Pour le dépistage individuel, c'est évidemment l'examen gynécologique,
06:05car le but est d'être suivi, d'être examiné, d'apprendre l'autopalpation aux patientes.
06:09Et évidemment, six symptômes, il faut consulter.
06:12S'il y a des symptômes, il faut...
06:14L'échographie mammaire est le premier examen chez la femme jeune.
06:17Après, la mammographie peut être complétée en fonction de l'adoléance et du résultat de l'échographie.
06:22Mais s'il y a une douleur, une masse, s'il y a quelque chose d'inhabituel,
06:27la patiente connaît mieux son corps.
06:29S'il y a une modification par rapport à l'état antérieur, ça justifie un examen.
06:32Ça peut arriver aussi de ne rien voir au bilan scénologique.
06:35Ça peut justifier d'autres examens complémentaires.
06:38Voilà, l'écoute de la patiente, c'est vraiment le plus important.
06:40Ça pousse à chercher.
06:42Et si on ne trouve rien, c'est rassurant.
06:44L'intérêt, c'est que vous créez du lien et que ces femmes se sentent aussi à l'aise de pouvoir développer tout ça avec vous.
06:50C'est sûr que le cancer du sein, la scénologie en particulier, c'est vraiment hyper important d'agir en équipe.
06:57Nous, on a besoin des radiologues.
06:58Sans radiologue, on n'est rien.
07:00On détecte des toutes petites lésions.
07:01Ils nous permettent des repérages pour la chirurgie.
07:04On a besoin de bons correspondants.
07:06On a des radiologues hyper performants qui travaillent au CHR.
07:09Après, derrière, on a toute une équipe qui permet de discuter collégialement des dossiers spécifiquement pour le cancer du sein.
07:16On a les radiothérapeutes, les oncologues et puis la Ligue qui met en place plein d'interlocuteurs et d'intervenants pour les patientes
07:23pour essayer d'aider au mieux les prises en charge globales des dames.
07:27C'est hyper important de travailler en équipe.
07:28Et ça, on a la chance d'avoir tout ce dont on a besoin au CHR.
07:33Merci beaucoup, en tout cas, d'avoir détaillé ce sujet ô combien important pour nos téléspectatrices.
07:39Pour d'autres sujets santé, rendez-vous sur notre site internet www.moselle.tv.
07:45Et en attendant, l'info continue sur Moselle TV.
07:47La rubrique santé avec les fonds de dotation Merci, Talpia, le centre hospitalier régional Mestianville et le crédit agricole Lorraine.
08:08La rubrique santé en partenariat avec La Semaine.
08:11La rubrique santé en partenariat avec La Semaine.
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