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  • il y a 7 semaines
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Télématin reçoit l'auteur-compositeur et pianiste André Manoukian.

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Transcription
00:00Un musicien de talent connu pour son rôle, évidemment, de jurer dans La Nouvelle Star.
00:03Il est aussi et surtout auteur, compositeur et un pianiste génial
00:07qui nous rend visite pour son dernier album, Hommage à ses racines arméniennes.
00:11L'invité de Télématin, André Manoukian.
00:16C'est doux !
00:18Bienvenue, André Manoukian. Comment allez-vous ?
00:21Oh là là, qu'est-ce que c'est chique !
00:24Bonjour !
00:24Bonjour à vous !
00:25C'est vous qui avez...
00:26Attention, vous allez voir.
00:27Vous avez choisi ce titre, It Had To Be You, de Harry Connick Jr.
00:32Musique d'entrée, pourquoi ?
00:33Parce que c'est la chanson de moi et de ma chérie, de ma chérie et de moi.
00:38Et It Had To Be You, c'est la déclaration d'amour formidable dans Harry rencontre Sally.
00:43Et ça reste mon film préféré.
00:46Enfin, comme Rome préféré.
00:48Mon comédie romantique préféré.
00:51Votre album, La Sultane, est sorti hier, disponible sur toutes les plateformes d'écoute.
00:57Parce qu'on ne va plus trop à la FNAC, maintenant.
00:59Il y a quand même un objet en bref.
01:01Si, moi j'étais hier à la FNAC, justement, pour faire un showcase.
01:04Et ça y est, donc on peut l'acheter en vrai CD aussi.
01:07Vous serez en concert, ça le pléiel, ça sera à partir du 28 mars.
01:11Et en tournée dans toute la France très bientôt.
01:12On en parle dans un instant, mais la tradition ici, André, c'est l'interview Encore un matin,
01:17que nous avons adapté spécialement pour vous.
01:18Jingle.
01:21Interview teinté de musique.
01:22Alors, quel est le meilleur morceau pour se réveiller en douceur ?
01:27Pour se réveiller en douceur, selon moi, qu'est-ce que j'ai dit déjà ?
01:31Ça commence bien.
01:32Joao Gilberto.
01:33Eh bien voilà, un morceau de Joao Gilberto.
01:36C'est bon ça ?
01:40C'est vrai que c'est doux.
01:43Et alors, est-ce qu'on prend le même morceau pour se réveiller ?
01:46À deux.
01:47Non.
01:48Fever ?
01:49Bah ouais.
01:51C'est une catastrophe cette fille.
01:52Fever.
01:53Non.
01:54Ah non.
01:55Non, non.
01:56Ça, c'est à deux.
01:58Oui.
01:59Ça, c'est à deux.
02:01Ça, c'est à deux dans le lit.
02:02Bah oui.
02:03Fever.
02:03Bah oui, c'est la chanson la plus sexy qui soit.
02:07Il y a juste une voix, des snaps et une petite contrebasse.
02:11Bon, je vous dis tout de suite, le meilleur morceau pour se rendormir, selon André Manoukian, c'est du Mozart.
02:17Ah oui.
02:18Le sable des ambiances.
02:21Pour se rendormir ?
02:23Non, non, pour se rendormir.
02:24On a zappé l'intro.
02:27L'intro, c'était le cadeau.
02:28C'était super cool.
02:29C'est mal calé.
02:30Mais vous savez pourquoi ?
02:31Parce que Mozart, il développe sur l'accord parfait.
02:33C'est formidable.
02:34Et du coup, ça vous réalise vos chakras.
02:37Ça vous inspire ?
02:38C'est une histoire d'harmonique.
02:39C'est le king.
02:41En fait, moi, il y en a trois.
02:43Bach, jouer pour Dieu.
02:45Mozart, il joue pour la nature.
02:46Vous écoutez Mozart dans la nature, le chaos des branches s'organise.
02:50Et Beethoven, c'est le premier qui dit « Je, j'ai mal, j'ai mal au cul ».
02:54Donc, lui, il joue pour ses hémorroïdes.
02:57Mais je veux dire, c'est le jeu des romantiques.
02:59Merci André pour cette culture musicale que vous nous proposez.
03:03La sultane.
03:04C'est donc le nom de votre dernier album consacré, comme les précédents, à vos racines arméniennes.
03:11On écoute ce que ça donne ?
03:12Oui.
03:12Allez, on écoute.
03:13Qu'est-ce que c'est beau ?
03:43C'est doux.
03:43Ça pourrait convenir pour tout ce qu'on a dit.
03:45Tout ce dont on vient de dire.
03:46Pour s'endormir, pour se réveiller, pour écouter tous les matins à deux ou tout seul.
03:49Pourquoi ce titre, la sultane ?
03:51Parce que, donc, d'inspiration.
03:54Alors, la rencontre avec mes racines arméniennes, elle s'est faite il n'y a pas longtemps.
03:58Par la musique.
03:59On m'a demandé de faire la musique d'un documentaire sur l'Arménie.
04:01J'ai découvert des couleurs.
04:03J'ai découvert comme une palette, comme un cadeau des trésors.
04:06Je me suis dit, pour une fois, que mes ancêtres m'amènent autre chose que des névroses.
04:09J'ai en profité.
04:10Et du coup, ce chemin, il est infini.
04:13Regardez ces paysages, comme ils sont sublimes et tout ça.
04:16Et la musique de l'Arménie, elle est vraiment à l'image de ce pays entre Orient et Occident.
04:21C'est la musique orientale la plus occidentale.
04:23Ou c'est la musique occidentale la plus orientale.
04:25Et du coup, vous jouez avec ces mélismes.
04:27On appelle ça, finalement, la mélancolie, l'extase de la mélancolie.
04:34Donc, c'est un truc qui peut être hyper romantique.
04:38Parfois, c'est pesant.
04:39On a du mal à se réjouir quand on est arménien.
04:41Et c'est dur.
04:42Dès qu'il vous arrive quelque chose de bien, vous vous dites, qu'est-ce qui va me tomber sur le coin de la gueule ?
04:46Est-ce que vous avez l'occasion d'y aller, justement, en Arménie ?
04:48Est-ce que vous allez y aller pour défendre cet album sur scène, par exemple ?
04:51Bien sûr.
04:51Et surtout, je le partage.
04:53J'ai invité une chanteuse arménienne incroyable.
04:55Elle chante sur deux titres.
04:57Elle s'appelle Arpi Alto.
04:58Elle est d'une beauté.
04:59Elle a une voix formidable, d'envoûteuse.
05:03Et ça reste une source d'inspiration infinie.
05:06Parce que l'Orient, c'est vaste.
05:08Et moi, ce que j'aime, c'est en ce moment ce qui me semble être en train de se passer.
05:14C'est-à-dire un apaisement.
05:15Enfin, une volonté de faire la paix.
05:18C'est Aznavour qui m'a mis sur ce chemin-là.
05:20Il m'a dit, maintenant, il faut parler aux Turcs.
05:22Ça suffit.
05:23Et du coup, pourquoi je l'ai appelée la sultane ?
05:27Parce que je me suis rappelé aussi que ma mère, quand ma petite sœur était bébé,
05:31se précipitait sur elle pour la couvrir de baisers.
05:33Elle disait, ma sultane, ma sultane.
05:35Et c'est un mot turc que les mères armènent.
05:38Exactement.
05:39Et les garçons, nous, on était des pachas.
05:41Justement, vous parliez de Charles Aznavour.
05:43Pour nous, c'est aussi un grand morceau d'Arménie en France.
05:47On commémorait l'anniversaire de sa disparition au début du mois.
05:50Que reste-t-il de lui, chez vous aussi, sept ans après sa disparition ?
05:54Alors, que reste-t-il ?
05:56Mais lui, il est là pour l'éternité.
05:57Vous y pensez quand vous composez aujourd'hui encore ?
06:01Vous l'écoutez régulièrement ?
06:02Chaque fois que j'écoute une de ses chansons, je suis stupéfait par la puissance et par l'écoute qu'elle demande.
06:11Et par la découverte, encore une fois, des textes.
06:15Et je me demande comment les mots l'ont pris.
06:20Il faut quand même se dire un truc.
06:22Dans les années 80, il traverse…
06:23Les mots l'ont pris, c'est joli, ça.
06:24Comment ?
06:24Comment les mots l'ont pris, c'est joli.
06:27Ah, comment les mots l'ont pris.
06:28Je disais comment les mômes l'ont pris aussi.
06:32Mais c'est bien aussi.
06:33Je suis sourde et j'ai mal entendu, ça sert à quelque chose.
06:36Non, non, mais c'est…
06:37Voilà.
06:38Et pour le coup, oui.
06:40Donc, lui, on peut dire que chacune de ses chansons, ce n'était pas des tubes, c'était des standards.
06:45Un standard, c'est fait pour durer.
06:47André, vous avez cité Harpy Alto, la voix de la mezzo-soprano.
06:51Moi, c'est ma chanson préférée, c'est Sorag, qu'on va peut-être écouter.
06:54L'occasion de vous parler aussi de votre rapport au piano.
06:58C'est quoi aujourd'hui votre rapport au piano ?
07:00Vous jouez tous les jours, par exemple ?
07:02C'est ça.
07:02C'est ça.
07:02C'est ça.
07:06Alors là, elle s'est mise en face de moi.
07:18Moi, j'étais au piano et puis voilà, on a enregistré ça d'une traite, quoi, tous les deux.
07:21Les frissons, moi.
07:22C'est fou, hein ?
07:23C'est magnifique.
07:24Moi aussi, j'ai des frissons dans les poils du dos et c'est…
07:27Vous jouez du piano tous les jours ?
07:29Tous les matins, c'est mon premier geste.
07:30C'est vrai ?
07:31Oui, mais oui, c'est…
07:32C'est vital.
07:34Oui, c'est comment respirer et tout ça.
07:36Et pour le coup, c'est insupportable pour ma famille, mais voilà.
07:39C'est bon.
07:39Non.
07:40Non.
07:40Non.
07:40Non.
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