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Les informés de franceinfo du vendredi 13 octobre 2025
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00:00Générique
00:00Et bienvenue dans les informés, c'est parti pour une demi-heure de décryptage de l'actualité.
00:13Bonjour Renaud Delon.
00:14Bonjour Agathe.
00:15Deux sujets à la une ce matin, enfin libres, après 738 jours de détention.
00:21Les otages encore retenus dans la bande de Gaza doivent rentrer aujourd'hui en Israël.
00:25Mais après, nous parlerons aussi du gouvernement Le Cornu 2.
00:30Survivra-t-il plus longtemps que les précédents ?
00:33Pour nous éclairer autour de la table, nos informés.
00:35Aujourd'hui, Nicolas Teilhard, journaliste à la rédaction internationale de Radio France.
00:39Bonjour Nicolas.
00:39Bonjour.
00:40Louis Ouzalter, journaliste politique au Figaro, auteur du livre La foudre et les cendres.
00:44Macron, les secrets d'une succession interdite publiée aux éditions de l'Observatoire.
00:48Bonjour.
00:49Et Aurélie Herbemont, chef adjointe du service politique de France Info.
00:52Bonjour Aurélie.
00:53Bonjour.
00:53On commence avec notre premier sujet aujourd'hui, Renaud.
00:577 otages, en ce moment, ont déjà été libérés par le Hamas.
01:01Comme prévu, en effet, par l'accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza signée entre le Hamas et Israël
01:05sous l'égide du président américain Donald Trump.
01:07Le Hamas a donc commencé à libérer les otages qu'il détenait toujours.
01:117 à l'heure qu'il est sont déjà libérés.
01:13Au total, 20 otages sont vivants et devraient être libérés,
01:17donc les suivants, dans les minutes ou les heures qui viennent.
01:20D'ailleurs, le Hamas en a publié la liste.
01:23Et puis le Hamas est aussi engagé à rendre les corps des 28 otages qui, eux, sont considérés comme morts.
01:30Alors, ces libérations ont donné lieu ce matin à des scènes de liesse en Israël,
01:35qui sont d'ailleurs ces otages qui sont libérés au bout de plus de deux ans de détention dans la bande de Gaza.
01:42Voici ce qu'on disait ce matin sur l'antenne de France Info, Olivier Jaoui, membre de la famille franco-israélienne Calderon,
01:48dont plusieurs membres sont d'ailleurs d'anciens otages.
01:51Il y a des producteurs de musique, des ingénieurs, un chauffeur de taxi, je crois un éleveur de chevaux.
01:57Ce sont des gens au fer Calderon, le mari de ma cousine, un français qui a vécu presque 500 jours de captivité.
02:06Il est ébéniste, il travaille le bois.
02:11Il ne l'est plus aujourd'hui puisqu'il n'a plus de maison, plus de travail.
02:14Il faut voir dans quelle situation se retrouvent les otages, notamment Akfaraza, qui ont brûlé, qui ont été détruits, plus de maison.
02:22La situation des otages, au-delà des traumas qu'ils subissent encore, elle est extrêmement difficile.
02:27Et effectivement, c'est derrière ces otages, derrière ces morts qui vont venir.
02:31Il y a des individus, il y a des hommes, des femmes.
02:33Nicolas Teilhard, on entend depuis plusieurs heures ces scènes de liesse sur la place des otages à Tel Aviv.
02:39C'est toute une société qui est suspendue à cette libération aujourd'hui.
02:42Certains n'y croyaient plus tellement ils l'attendaient.
02:45Il y a un soulagement qui est immense et la clameur qui s'est élevée de cette place des otages de Tel Aviv était saisissante de ce point de vue-là.
02:52Tout à l'heure, c'était peu après 7 heures quand l'annonce de la première remise de cet otage dans des ambulances de la Croix-Rouge
03:00et un transfert vers la frontière israélienne a été annoncé à la foule qui a passé la nuit sur cette place devenue emblématique de Tel Aviv.
03:09Après, il y a deux temporalités.
03:11Il y a un enjeu immédiat, libérer l'ensemble des otages.
03:14On en attend 20 qui sont encore vivants.
03:16La liste a été transmise par le Hamas tout ce matin.
03:18Et puis que les bombes arrêtent de pleuvoir sur la bande de Gaza et sur ses habitants.
03:23Il y a ensuite l'enjeu suivant, c'est faire que ce soulagement ne soit pas de courte durée.
03:28Et d'une certaine manière, que ce qui est un cessez-le-feu pour le moment se transforme en processus de paix.
03:34Là, c'est un passage qui est beaucoup plus compliqué, beaucoup plus incertain.
03:38Cette première phase, ce qu'on peut en dire, c'est que c'est un préalable indispensable.
03:42Il n'y aurait pas de processus de paix s'il n'y a pas cette première phase et la libération notamment de ses otages.
03:47Sauf que ce n'est pas encore la garantie d'une paix durable.
03:51Quand bien même Donald Trump clame cette nuit encore dans son avion que la guerre est terminée.
03:55Cette question de l'après, il en sera question toute la journée, notamment en Égypte.
04:00Tout doit se tenir à un sommet.
04:01On va retrouver Thibaut Lefebvre, notre correspondant permanent à Jérusalem.
04:06Jérusalem où Donald Trump est attendu d'une minute à l'autre.
04:10Oui, Donald Trump vient d'arriver.
04:12La voiture qui doit l'emmener dans les prochaines heures à Jérusalem est en train de partir du tarmac de l'aéroport Ben Gurion.
04:22C'est une question Donald Trump qui partage cette voiture avec le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou.
04:28Et évidemment, la question de l'après sera au cœur des discussions.
04:33Vous dire que d'ailleurs, Donald Trump sera tout à l'heure à Charmelsher pour ce sommet sur l'après justement.
04:39Et qu'à la dernière minute, Mahmoud Abbas, le président de l'autorité palestinienne, a été invité.
04:43Ce qui n'est pas le cas de Benyamin Netanyahou.
04:45Donc évidemment, ce sera l'enjeu de ces discussions sur ces trois quarts d'heure de route qui séparent l'aéroport Ben Gurion de Tel Aviv de Jérusalem.
04:54Parce qu'à 10h, heure française tout à l'heure, Donald Trump est attendu devant les parlementaires israéliens pour un discours devant la Knesset.
05:03Donc l'Assemblée nationale israélienne qui sera évidemment historique.
05:06Nicolas Teilhard, on n'a pas toutes les informations sur ces otages.
05:09Le Hamas même disait même ne pas savoir où étaient tous les otages morts.
05:13Il y a aussi des inconnus sur l'état de santé de ces otages.
05:18Israël s'est préparé à tous les scénarios ?
05:21Absolument. Il y en a 20 qui sont vivants puisqu'une liste a été envoyée ce matin par le Hamas.
05:277 ont déjà été libérées.
05:28Des ambulances sont actuellement en route pour aller récupérer les autres.
05:32Il y a 28 corps a priori qui seront restitués.
05:35Et là, effectivement, ça se présente de manière un petit peu plus difficile.
05:39On n'est pas sûr que ce sera fait d'ici ce soir.
05:43Ça pourrait prendre un petit peu plus de temps.
05:45Il y a une contrepartie, il ne faut pas l'oublier.
05:47C'est la libération de près de 2000 prisonniers palestiniens.
05:49A priori, ce serait 1966 précisément qui ont été rassemblés dans des prisons en Israël.
05:55Mais cette contrepartie, pas avant que tous les otages soient libérés vivants ?
05:59Une fois que tous les otages vivants seront en Israël, auront été récupérés par l'armée, auront été transférés vers des hôpitaux.
06:06Il y a des hélicoptères qui sont déjà postés sur la base militaire israélienne qui est au plus près de la bande de Gaza.
06:14Et ça, c'est la première phase.
06:15Ensuite, effectivement, on rentre dans la suite, dans l'après, avec trois grands principes sur la deuxième phase du plan présenté par Donald Trump.
06:26C'est le désarmement du Hamas, le retrait de l'armée israélienne et la mise en place d'une force d'intervention et de sécurisation internationale.
06:35Et le début de ce qu'on pourrait appeler une transition politique.
06:39Cette deuxième phase, elle a des contours qui sont beaucoup plus flous et elle n'a pas de calendrier aujourd'hui.
06:43Oui, le Hamas a déjà dit qu'il était hors de question de se désarmer, Nicolas Théa.
06:47Oui, et il y a déjà des divergences sur la mise en place de cette phase de transition.
06:51Tout simplement parce que même au sein de la coalition internationale qui se penche sur ce dossier, il y a des divergences.
07:00Le plan présenté par Washington et qui a été approuvé un peu au forceps par Israël, n'est pas la vision qu'ont, par exemple,
07:08tous les pays qui ont signé la déclaration de New York aux Nations Unies derrière la France et l'Arabie Saoudite.
07:12Quelle place accorder à l'autorité palestinienne à Gaza ?
07:15Tout le monde n'a pas la même vision. Le Hamas dit « Nous, on ne rendra les armes que si c'est une autorité palestinienne qui gère la situation à Gaza ».
07:23Or, il n'en est absolument pas question dans le plan qui a été présenté par les Américains.
07:27On va donc la rentrer dans des négociations où tous les pays qui sont garants de l'accord,
07:31où tous ceux qui ont des intérêts dans la région vont avoir un poids majeur.
07:36Et puis, tiens, je voudrais quand même souligner une chose, c'est les absents sur la photo du jour.
07:39On parle d'un sommet de la paix. Les deux acteurs de la paix, les deux principaux belligérants, sont absents de la photo.
07:45On n'aura ni Benjamin Netanyahou, ni représentant du Hamas à Charmel Cher.
07:49À quoi il va servir ce sommet pour la paix en Égypte, Renaud Deligne ?
07:53Justement, on va essayer de continuer à avancer, ce qui est extrêmement compliqué,
07:56sans les deux absents qu'évoquait à l'instant Nicolas Teillard.
07:59C'est extrêmement important, ce sommet. Le déplacement de Donald Trump est extrêmement important.
08:02C'est évidemment, et ça c'est indéniable, un grand succès pour lui d'un point de vue diplomatique et politique,
08:07cette journée, avec la libération des otages. Donc, le sommet de Charmel Cher derrière,
08:12c'est une façon pour le président américain, avec son homologue égyptien Al-Sissi,
08:16évidemment, de continuer à pousser son avantage, de quelque sorte,
08:20et à essayer de concrétiser, avec toutes les inconnues qu'évoquait à l'instant Nicolas Teillard,
08:25la suite du plan de paix. C'est aussi pour ça, d'ailleurs, qu'il est important,
08:28même si cette autorité palestinienne est extrêmement affaiblie,
08:30que finalement Mahmoud Abbas ait été invité à y participer.
08:32En revanche, comme le soulignait Nicolas Teillard, Benjamin Netanyahou et le Hamas sont absents,
08:38et en même temps, tout l'enjeu de la période qui arrive,
08:42et de la mise en œuvre de la suite de ces étapes du plan de paix avancé par les États-Unis,
08:49la démilitarisation du Hamas, l'émergence à un moment ou à un autre,
08:54mais ça n'est pas concret, effectivement, ça n'est pas précis dans ce plan de paix,
08:56d'une autorité palestinienne alternative, etc.
08:58Tout ça dépend d'une chose, le succès dépend d'une chose, c'est d'évincer, d'évacuer les deux extrémistes de ce plan,
09:05c'est-à-dire le Hamas d'une part, évidemment, mais aussi Benjamin Netanyahou,
09:09et a fortiori, en tout cas, les éléments les plus radicaux de l'extrême droite de sa coalition.
09:14Ce n'est qu'à cette condition-là, si ces deux acteurs-là sont d'une façon ou d'une autre écartés du processus,
09:18que celui-ci peut aller plus loin et se concrétiser par un véritable accord de paix durable.
09:24À court terme, Nicolas Teilhard, une fois que tous les otages auront été libérés,
09:29les prisonniers palestiniens seront à leur tour libérés.
09:35Quel est leur profil ?
09:36On sait qu'Israël est inquiet aussi de remettre en liberté de potentiels futurs terroristes.
09:42Parce que c'est ce qui s'est passé dans le passé, il y a plusieurs années,
09:45la libération de Gilad Chalit, notamment soldats israéliens,
09:48s'étaient faites en échange de figures palestiniennes qui ont été ensuite les architectes des attaques du 7 octobre.
09:55Il y a deux types de prisonniers très différents.
09:58Il y en a, a priori, 250 qui ont été condamnés à la perpétuité,
10:04qui ont été condamnés pour des crimes de sang en Israël
10:06et qui purgeaient une peine à vie qui doivent être libérés.
10:09Et puis, il y a environ 1 700 détenus qui, eux, ont été faits prisonniers
10:14depuis les attaques du 7 octobre.
10:17La vraie difficulté, c'est que dans ces libérations se joue déjà un petit peu la transition israélienne.
10:23A par exemple refuser toute figure palestinienne qui ferait un petit peu consensus
10:28parce qu'il n'est pas question, d'une certaine manière,
10:31de permettre aujourd'hui à un leader d'émerger, de rassembler derrière lui une nation palestinienne.
10:38Et je dis nation parce que l'enjeu, c'est la création d'un État de Palestine.
10:41C'est ce que souhaite une partie de la communauté internationale,
10:45derrière la France, derrière l'Arabie saoudite,
10:47et qu'avec des factions rivales qui lutteraient les unes contre les autres du côté des Palestiniens,
10:54eh bien ça ralentit aussi ce processus du point de vue israélien.
10:57Merci beaucoup Nicolas Teilhard pour vos lumières.
11:00Merci reporter à la rédaction internationale de Radio France.
11:04Dans un instant, quelle durée de vie pour le corps nu de le nouveau gouvernement ?
11:09Tout de suite, il est 9h17 et c'est l'info en une minute avec Diane Ferchit.
11:13A quelques heures du sommet de la paix à Gaza, organisé à Cher Melcher en Égypte,
11:17Donald Trump est à Tel Aviv.
11:18Ce matin, il a levé son point droit en signe de victoire à sa sortie de l'avion Air Force One,
11:23alors que de premiers otages israéliens, 7 hommes, ont été libérés.
11:27De premières libérations, accueillis par des cris de joie et des scènes de liesse,
11:30place des otages à Tel Aviv.
11:32Ils seront 20, au total 20 hommes, à rentrer en Israël.
11:35Aujourd'hui, la Croix-Rouge est en route pour récupérer d'autres otages.
11:39Une libération saluée par l'Union Européenne, elle l'estime rendue possible par le président Trump.
11:45En France, les passations de pouvoir dans les ministères vont se faire dans la sobriété.
11:49Après l'annonce hier soir du nouveau gouvernement,
11:51ne déballez pas trop vite vos cartons, prévient la chef de file des députés France Insoumise Mathilde Panot.
11:56La censure arrive, écrit-elle.
11:58Censure annoncée aussi par le Rassemblement National.
12:00Le PS dit lui attend de la déclaration de politique générale du Premier ministre demain avant de se décider.
12:06Quatrième match de qualification mondiale 2026 pour les Bleus.
12:09Ce soir, ils sont à Reykjavik pour affronter l'Islande.
12:12Un déplacement sans le capitaine de l'équipe de France de foot, Kylian Mbappé.
12:16Il est fort fait, coup d'envoi à 20h45.
12:21France Info
12:22Les informés, Renaud Deli, Agathe Lambret
12:30Les informés, Claude Halter, journaliste politique au Figaro, auteur de la foudre et les cendres.
12:35Macron, les secrets d'une succession interdite aux éditions de l'Observatoire.
12:39Les informés, Aurélien Arbemont également, chef adjointe du service politique de France Info.
12:44On passe à notre deuxième débat, Renaud.
12:46La société civile sur le navire Le Corneux 2.
12:48Avec ce nouveau gouvernement, dans notre enfance, les plus anciens d'entre nous avons grandi avec le film du dimanche soir.
12:55Le dimanche soir, il y a gouvernement.
12:57La semaine dernière, c'était Le Corneux 1.
12:59Un premier gouvernement qui a une durée de vie de 14h.
13:03Depuis hier soir, et précisément 11h20, il y a le gouvernement Le Corneux 2.
13:08Avec, vous le disiez, 8 personnalités de la société civile, appelées en quelque sorte en renfort de politiques qui ont échoué.
13:14Mais aussi la présence de 6 ministres LR, malgré le veto.
13:18La ligne, normalement, qui était celle dessinée par, décidée même, par Bruno Retailleau, le président de LR, d'un soutien sans participation.
13:26Et puis donc un gouvernement extrêmement fragile au regard des équipes politiques qu'on connaît.
13:30De qui et de quoi dépend la survie de ce gouvernement ?
13:33Voici ce qu'on disait ce matin sur l'antenne de France Info.
13:36Jean-René Cazeneuve, qui lui est député macroniste, député ensemble pour la République du Gers et ancien rapporteur général du budget.
13:43Ça va dépendre évidemment du Parti Socialiste, qui est pivot dans la motion de censure qui pourrait être déposée dans la foulée de la déclaration de politique générale.
13:52Sur cette question des retraites en particulier, sur la question des impôts, il faut qu'on trouve un équilibre.
13:56Et moi j'appelle et les Républicains et les Socialistes à faire des efforts, à trouver ce compromis.
14:01Alors des motions de censure, on a déjà deux d'annoncées, l'une par la France Insoumise, l'autre par le Rassemblee Nationale.
14:06Tout dépendra donc de l'attitude des socialistes d'une part, de LR d'autre part.
14:10Qu'est-ce que le Premier ministre est prêt à concéder aux uns et aux autres, notamment sur la réforme des retraites ?
14:15Rappelons que Sébastien Lecornu prononcera sa déclaration de politique générale demain après-midi devant l'Assemblée Nationale.
14:22Quel regard vous portez sur ce nouveau gouvernement, Louis Halter ?
14:25Pourquoi autant de personnalités de la société civile et en même temps quand même toujours quelques poids lourds politiques ?
14:30Oui, déjà du monde, ils sont 34, donc on échappe encore une fois au fameux gouvernement resserré.
14:36Moi j'ai l'impression d'une faille spatio-temporelle qui nous ramène à 2017.
14:39Souvenez-vous, en 2017, les premiers gouvernements formés par Emmanuel Macron après son arrivée au pouvoir,
14:44il y a plein d'inconnus déjà, il y a plein de gens qu'on ne connaît pas,
14:46il y a beaucoup de personnes de la société civile, mais un peu du même type de profil que nous avons vu sortir du chapeau hier soir.
14:52Des patrons, des anciens patrons, des gens du secteur associatif, des hauts fonctionnaires, des technocrates,
14:56tout cela mêlé à d'autres gens pas forcément très connus non plus, des élus.
15:01Il y a beaucoup d'élus dans ce gouvernement qui sont des députés renaissance récompensés en fait pour leur fidélité au président de la République.
15:10Et à cela se mêle la conservation dans l'équipe de ministres qui eux aussi ont montré une loyauté à l'égard d'Emmanuel Macron,
15:18je pense à Catherine Vautrin, à Rachida Dati, et puis le premier d'entre eux, Sébastien Lecornu, est évidemment là
15:23parce qu'Emmanuel Macron voulait cette fois un fidèle à Matignon.
15:26Donc il y a un espèce de rétrécissement, je ne dirais pas que c'est le gouvernement des ultras, mais il y a un côté comme ça,
15:32c'est un gouvernement très macroniste, c'est signé Macron, et d'ailleurs le parti renaissance se taille la part du lion
15:38dans la géographie politique de ce gouvernement, là où les alliés sont servis quand même,
15:42et vu les tiraillements qu'il y a dans tout ce bloc-là, on ne sait pas ce que ça produira dans leurs écuries respectives.
15:50Ça c'est pour le casting, ensuite évidemment il y a la durée de vie, la question en fait qui se pose.
15:54Alors déjà, s'il dépasse la bande de midi aujourd'hui, il aura battu le record du précédent gouvernement Lecornu,
16:00donc déjà on va faire ce compte à rebours là, a priori, pour l'instant on n'a pas vu de tweet de démission,
16:06de psychodrame lié à la composition de l'équipe,
16:09et les règlements de compte entre sortants et entrants se feront à huis clos,
16:12puisque les passations de pouvoir ne seront pas ouvertes à la presse,
16:15donc les sortants ne pourront pas exprimer leur acrimonie immédiatement devant micros et caméras.
16:20Non, la question c'est évidemment après la déclaration de politique générale,
16:22il y a des motions de censure qui ont été annoncées immédiatement,
16:25est-ce que des forces politiques, et notamment la savoir posée sur la droite et la gauche,
16:29les républicains et le parti socialiste, décident de laisser vivre un petit peu ce gouvernement ou pas ?
16:34La politique c'est aussi des maths, Aurélie,
16:36Est-ce que vous pensez que Sébastien Lecornu va être renversé ?
16:40Certains dans les ministères sont en train de compter les voix en ce moment,
16:43qui va voter pour, qui va voter contre cette censure ?
16:46Ah mais de toute façon, l'arithmétique n'a pas changé depuis juillet 2024,
16:50et l'élection de cette nouvelle Assemblée,
16:52donc si Sébastien Lecornu n'obtient pas l'abstention des socialistes demain,
16:58c'est fini, il va tomber, de toute façon ça,
17:01la géographie de l'Assemblée n'a absolument pas bougé,
17:03donc demain, il faut que Sébastien Lecornu prononce des mots magiques,
17:07parce que là, tout le gouvernement est monté sur le siège éjectable,
17:10a accroché sa ceinture, mais ça passe ou ça casse,
17:13et on le saura très vite, en fait, dès demain,
17:15parce qu'il faut que Sébastien Lecornu, dans sa déclaration de politique générale,
17:19fasse, entre guillemets, allégeance au parti socialiste,
17:22en prononçant donc le mot suspension de la réforme des retraites,
17:25C'est suspension, c'est pas décalage,
17:28les socialistes sont très clairs ces derniers jours,
17:31ils ne veulent pas juste un report du passage à 64 ans début 2028,
17:35alors qu'il était prévu début 2027,
17:38ça c'était une piste dans le débat proposé par la CFDT,
17:41non, les partis socialistes veulent qu'on fasse pause sur la réforme des retraites,
17:47ils veulent aussi une taxation des plus fortunés,
17:49alors sans doute pas jusqu'à la taxe Zuckman,
17:51parce que ça, ils savent qu'ils ne l'auront pas,
17:52mais mieux que ce qu'avait proposé Sébastien Lecornu il y a 10 jours,
17:56une taxe sur les holdings,
17:59qui aurait rapporté à peu près 1,5 milliard d'euros,
18:01donc ça c'est insuffisant pour les socialistes,
18:03et puis aussi une mesure de pouvoir d'achat demain,
18:07donc pour les plus modestes,
18:08s'il n'y a pas ces trois éléments dans le discours demain de Sébastien Lecornu,
18:12je dis le siège éjectable va les éjecter,
18:15et ils devront faire leur carton.
18:16Le problème c'est qu'à chaque fois que Sébastien Lecornu,
18:18ces dernières semaines, a fait une concession,
18:20y compris une concession majeure,
18:21et je pense notamment à...
18:22Ah, on écoute, pardon Renaud, on écoute Emmanuel Macron en direct,
18:25il vient d'atterrir en Égypte.
18:26Et je veux partager cette joie, cette émotion,
18:29aujourd'hui, avec à la fois le peuple israélien et le peuple palestinien,
18:34et remercier les négociateurs qui ont permis cela,
18:38l'Égypte, qui nous accueille aujourd'hui pour ce sommet,
18:42les Etats-Unis d'Amérique, le Qatar et la Turquie,
18:47et qui ont permis de finaliser ces échanges entre le gouvernement israélien et le Hamas.
18:54Aujourd'hui, nous allons également nous réunir en tant que communauté internationale,
19:00en tout cas plusieurs représentants de cette communauté internationale,
19:03pour préparer les prochaines étapes.
19:06La priorité, c'est évidemment la reprise des opérations humanitaires à Gaza,
19:10dès les prochaines heures.
19:12Nous étions il y a quelques mois ici même,
19:14avec le président Sissi, à quelques centaines de kilomètres d'ici.
19:18Certains d'entre vous étaient à nos côtés, à Alariche.
19:20Et donc, évidemment, nous allons nous veiller à ce que
19:23les opérations humanitaires puissent reprendre dans les meilleurs délais
19:26pour venir en soutien des populations.
19:28La France va, comme elle le fait depuis le début,
19:32être un des acteurs avec nos ONG,
19:34avec le centre de crise du Quai d'Orsay,
19:39être aux côtés des populations civiles.
19:42Et dans les prochaines semaines,
19:45nous co-organiserons avec l'Egypte
19:47une conférence humanitaire pour Gaza,
19:50pour permettre justement la reprise durable
19:52de ces opérations humanitaires et la reconstruction.
19:55Ensuite, la 2e chose, c'est la sécurité, dans la durée.
19:59Et vous savez que c'était un des points clés, là aussi,
20:01du plan de paix franco-saoudien
20:04que nous avons endossé il y a quelques semaines
20:07et qui a fait l'objet de la déclaration de New York
20:09puis de la conférence que nous avons organisée
20:11avec l'Arabie saoudite,
20:13qui a été soutenue par 142 états de communautés internationales.
20:19C'est de nous assurer qu'il y a un cadre
20:20qui permet la restauration de la sécurité.
20:22Et donc, on va oeuvrer avec les Etats-Unis d'Amérique,
20:25avec les pays de la région,
20:27pays européens et arabes,
20:29à ce qui est ce cadre
20:30qui permet une force internationale de stabilisation
20:33et qui permet de donner un cadre
20:34en soutien, donc, justement,
20:37du cadre administratif qui sera donné pour Gaza.
20:42D'abord, d'accélérer les opérations de formation
20:45des forces de sécurité,
20:46mais de déployer aussi des forces internationales
20:49et de donner un cadre
20:50à la démobilisation et démilitarisation du Hamas.
20:54Voilà, c'était Emmanuel Macron
20:55à son arrivée à Chermelcher en Égypte.
20:58Louis Ouzalter,
20:59vous qui publiez
21:00« La foudre et les cendres,
21:01Macron, les secrets d'une succession interdite »
21:04publiée aux éditions de l'Observatoire.
21:06On voyait Emmanuel Macron en Égypte
21:08à discuter initiative internationale,
21:11plan de paix pour Gaza.
21:12Vous, vous avez suivi aussi de l'intérieur
21:14le crépuscule de son règne,
21:16cette fin de mandat interminable.
21:20Emmanuel Macron, qui a l'air détaché,
21:22on le voit en Égypte,
21:22mais qui, en réalité,
21:24œuvre en coulisses
21:25pour ne rien lâcher du pouvoir jusqu'au bout.
21:28Tout à l'heure, vous disiez
21:28que vous voyiez sa patte
21:29dans ce gouvernement, le corps du deux.
21:31J'ai d'ailleurs oublié
21:32de mentionner quelque chose.
21:33Il est allé jusqu'à nommer
21:34deux anciens conseillers de l'Élysée,
21:36deux anciens conseillers,
21:37et David Amiel,
21:39qui maintenant est député,
21:39mais qui a été avant artisan,
21:41architecte de la campagne,
21:42de la première campagne d'Emmanuel Macron,
21:44puis conseiller,
21:45l'un de ses conseillers, à l'Élysée.
21:47Oui, d'ailleurs, cette journée
21:48l'illustre bien avec un Emmanuel Macron
21:49qui, juste après la nuit
21:51où il a formé un gouvernement,
21:52s'envole aussitôt pour l'Égypte
21:54pour être sur la photo
21:56du plan de paix de Donald Trump
21:57et essayer de peser
21:58dans la suite des négociations.
22:00En fait, quand il est à l'étranger,
22:02dans son pays,
22:03il y a toujours cette situation,
22:04cette crise politique,
22:05ce crépuscule,
22:07qui l'a enclenché,
22:08qui l'a accéléré
22:09avec sa dissolution de 2024.
22:11Et j'explore d'ailleurs dans mon livre
22:13cette espèce de paradoxe
22:14entre un président
22:15qui veut absolument poser des actes
22:17pour un héritage
22:18à la fois national et international,
22:20et sa reconnaissance
22:21d'un État de Palestine
22:21devant l'ONU
22:22allait dans ce sens-là.
22:23Il travaille à sa postérité,
22:25essaye de peser
22:26sur la scène mondiale,
22:27y compris pour l'avenir
22:29de son image personnelle
22:30quand il aura quitté le pouvoir.
22:31Et en même temps,
22:33cette situation nationale,
22:35on a l'impression d'un champ de ruines
22:37et tous ces indices
22:39qui montrent qu'Emmanuel Macron
22:40en effet ne veut pas partager le pouvoir
22:42alors même qu'il a perdu
22:42les élections
22:43qu'il a lui-même provoquées
22:44l'été dernier.
22:44Et je crois aussi juste d'un mot
22:46que cette situation internationale
22:47à Gaza en particulier
22:48mais aussi en Ukraine d'ailleurs
22:49illustre la petitesse
22:52des calculs et des mesquineries
22:53des calculs politiciens
22:54des uns et des autres
22:55qui sont déjà obsédés
22:56à l'idée de faire tomber
22:57un nouveau gouvernement,
22:58de changer de Premier ministre
22:59pour telle ou telle raison
23:00parce qu'il n'y a pas
23:01tel ou tel aspect
23:02de leurs revendications
23:03qui seraient prises en compte.
23:04C'est vrai qu'au regard
23:05des bouleversements géopolitiques,
23:07on mesure quand même globalement
23:08la petitesse
23:10de certains comportements politiques
23:12de semaine en semaine
23:13depuis déjà de longs mois.
23:14Merci beaucoup les informés
23:16Louis Halter,
23:17journaliste politique au Figaro.
23:19A la une du Figaro aujourd'hui ?
23:20Eh bien le plan de paix
23:21de Donald Trump
23:22et les incertitudes
23:24autour de la consolidation
23:25de la paix à Gaza.
23:27Et votre livre
23:28La foudre et les sangs de Macron
23:29les secrets d'une succession
23:30interdite aux éditions
23:31de l'Observatoire.
23:33Merci Aurélie Herbemont.
23:35Renaud Dédis,
23:36je vous retrouve demain.
23:36Merci à demain.
23:37Et vous retrouvez les informés
23:38ce soir à 20h
23:39avec Victor Maté.
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