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  • il y a 4 jours
Sébastien Lecornu est de nouveau Premier ministre, avec pour objectif d'imposer un budget pour le pays. Les membres de son gouvernement ont été présentés ce dimanche soir. Bernard Buis ne se dit pas très serein.

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Transcription
00:00Ici Dromardèche, le réveil 100% local.
00:04Ici matin, jusqu'à 9h.
00:07Il est 7h45 en effet, l'invité d'ici Dromardèche ce matin, c'est le sénateur Renaissance de la Drôme qui est avec nous, Emmanuel Champagne.
00:14Bonjour Bernard Bui.
00:15Bonjour.
00:15Et merci d'être là parce que vous êtes quand même de plus en plus rare à soutenir Emmanuel Macron.
00:19Aujourd'hui, il faut être très clair en Dromardèche.
00:22Sébastien Lecornu a présenté son gouvernement donc tard hier soir.
00:25D'abord, le casting, pas que des politiques, des responsables de la société civile aussi.
00:32C'est quoi ? C'est une bonne idée ça pour que tout le monde se rabiboche un peu et qu'on reprenne confiance ?
00:36Moi je pense qu'effectivement c'est une bonne idée.
00:38Je pense qu'il fallait donner un signal à la fois d'ouverture, de capacité à réaliser et à rassembler.
00:45Et je pense qu'à travers cette composition du gouvernement où les partis politiques sont représentés
00:50puisqu'il y a quand même six républicains qui sont dans ce gouvernement
00:54alors que normalement ils ne devaient pas participer.
00:57Il y a un socialiste qui participe aussi, qui est du groupe Lyot, qui était le président du groupe Lyot.
01:01Donc je pense qu'on a quand même une ouverture.
01:03On a un signal qui est donné qu'on veut avoir un budget.
01:07Je pense que le leitmotiv aujourd'hui c'est voter un budget pour la France.
01:12Alors ça c'est la priorité, ça fait des semaines qu'on en parle.
01:14Ça n'arrive toujours pas et il y a une nouvelle menace de censure, vous le savez bien.
01:19Il va tenir combien de temps ce nouveau gouvernement ?
01:21Alors moi j'espère qu'on va pouvoir voter un budget.
01:23Je pense qu'à l'ordre du jour...
01:25Est-ce qu'il va passer la semaine ? Pour le dire simplement, est-ce qu'il va passer la semaine ?
01:28Je le souhaite.
01:29Maintenant, vous savez...
01:30Le RN et les vies ont déjà dit qu'ils ne soutiennent pas.
01:32Rien n'est gagné. Lorsqu'on fait les mathématiques et en politique, il faut aussi en faire.
01:36Aujourd'hui déjà les partis qui ont annoncé qu'ils voteraient la motion de censure,
01:40si on rajoute l'EPC et les verts qui vont l'annoncer sans aucun doute,
01:44on arrive quasiment déjà à 260, 265 députés.
01:49Il en faut 289 pour voter une motion de censure.
01:51Donc ça peut se jouer à 20 ou après.
01:53Après les 20 voix, elles peuvent se trouver effectivement chez certains déçus des Républicains,
01:59certains déçus peut-être de Liotte,
02:01certains déçus du Parti Socialiste,
02:04voire la totalité du Parti Socialiste.
02:06Je pense que derrière, en même temps, les députés ne veulent pas de dissolution
02:10parce qu'ils se rendent compte quand même qu'il faut un budget pour la France.
02:15Certains ont peur d'aller aux élections.
02:17Je pense qu'il faut le dire comme ça aussi.
02:19Et dans quelles conditions ?
02:20Donc une dissolution, ça serait catastrophique pour la France
02:24parce que ça voudrait dire qu'on n'aurait pas de budget avant le mois de janvier, vraisemblablement.
02:28La dissolution l'année passée a coûté 15 milliards.
02:31Aujourd'hui, une dissolution coûterait sans aucun doute plus de 15 milliards à la France.
02:35Il n'empêche qu'on est, on vous l'entend dire, dans des comptes d'apothicaires.
02:39Et on ne vous sent franchement pas serein ce matin.
02:41Non, je ne vais pas vous dire que je suis serein, je suis inquiet pour la France.
02:45Je pense qu'aujourd'hui, il faut qu'on vote un budget.
02:47La France est à l'arrêt.
02:48Vous le voyez, moi je rencontre des personnes, je rencontre des chefs d'entreprise.
02:52Qu'est-ce qu'ils vous disent justement ces chefs d'entreprise ?
02:54Les chefs d'entreprise, ils me disent arrêtez ce cirque.
02:58Il faut qu'on ait un budget, il faut qu'on ait de la lisibilité.
03:00On veut investir, on est prêt à investir,
03:02mais aujourd'hui, on ne le fait pas parce qu'on ne sait pas de quoi demain sera fait.
03:05On ne sait pas à quelle sauce on va être mangé.
03:07On ne sait pas quels sont les impôts que vous allez nous prélever.
03:10On ne sait pas comment on va faire demain.
03:12Donc aujourd'hui, on n'embauche pas.
03:14On ne modifie pas nos chaînes de fabrication.
03:16On n'investit pas.
03:17Et on le voit, le bas de laine des Français n'a jamais été autant gros.
03:21Et le bas de laine des entreprises, paradoxalement, n'a jamais été autant gros.
03:24Et en même temps, de nombreuses entreprises déposent le bilan
03:26parce que justement, elles n'ont pas de travail.
03:28Donc c'est l'inquiétude.
03:29Les entrepreneurs de Romois sont inquiets.
03:31Vous l'entendez directement au quotidien.
03:33Vous leur dites quoi ?
03:35Franchement, là vous êtes en quelle situation ?
03:37Je suis dans la situation où je les comprends.
03:40Et je leur dis qu'il faut qu'on ait un budget pour la France
03:42et qu'on en appelle à la responsabilité des députés
03:44pour ne pas voter de motion de censure
03:46et voter un budget.
03:48Je pense qu'aujourd'hui, les députés ont l'occasion
03:50de modifier le budget qui va être présenté.
03:52Puisqu'il y a un engagement de M. Lecornu
03:54de ne pas utiliser le 49-3.
03:56Donc les députés qui disaient que jusqu'à maintenant
03:58ils étaient bridés, qu'ils ne pouvaient pas faire de proposition,
04:00qu'ils utilisent les 70 heures
04:02qui vont avoir de discussion au Parlement
04:04pour faire des propositions.
04:05Et puis derrière, on avancera ensemble.
04:08Le but c'est d'avancer aujourd'hui ensemble
04:10avec les personnes de bonne volonté.
04:11Et j'espère et je souhaite qu'il y en ait encore en France.
04:14On l'entend bien ce matin, Bernard Bui.
04:16Vous êtes sénateur Renaissance de la Drôme.
04:18Vous êtes en quelque sorte le dernier des Mohicans.
04:21à soutenir Emmanuel Macron ?
04:23Non mais c'est un peu ça l'idée aujourd'hui.
04:24Est-ce que le vrai problème aujourd'hui,
04:26ce n'est pas Emmanuel Macron ?
04:28Je pense que ça peut être une partie du problème.
04:31Je pense qu'aujourd'hui, les Français
04:33se mobilisent sur des causes et sur l'instantané.
04:36Emmanuel Macron est le seul président de la République
04:38à avoir été élu deux fois consécutivement.
04:42Ce n'est jamais arrivé à l'heure.
04:43Vous lui gardez votre confiance ?
04:44Aujourd'hui, moi je garde ma confiance en Emmanuel Macron
04:47parce que je pense que le président,
04:49il faut qu'il aille au bout de son mandat.
04:51C'est le garant des institutions.
04:52Je ne suis pas de ceux qui appellent à sa démission,
04:55y compris si dans notre camp central,
04:57il y a certains qui ont appelé à sa démission.
04:58Je pense que si demain,
05:00on a une démission d'Emmanuel Macron,
05:02ça voudrait dire que demain,
05:04dans la Ve République,
05:06on n'a plus de lisibilité,
05:07plus de continuité.
05:08Rien n'empêchera une partie des élus,
05:11une partie du peuple,
05:12de demander la démission du président,
05:14à peine élu,
05:15six mois après, un an après.
05:16Donc ça discrédite la fonction présidentielle.
05:18Donc moi, je suis pour une continuité.
05:21Moi, j'ai gardé ma confiance à François Hollande jusqu'au bout.
05:24Je garderai ma confiance à Emmanuel Macron jusqu'au bout.
05:26Et si ce nouveau gouvernement saute cette semaine ?
05:30Si ce nouveau gouvernement saute cette semaine,
05:32vous savez, il y aura la dissolution.
05:33Il n'y aura pas le choix.
05:34Donc on ira devant les urnes.
05:36Alors en ce qui me concerne,
05:37moi je ne suis pas dissous puisque je suis sénateur,
05:39mais on aura des candidats qui se présenteront partout
05:42et qui défendront un programme pour l'avenir pour la France
05:45et qui montreront de la lisibilité
05:47et qui diront qu'ils sont capables de gouverner demain.
05:50Être sénateur Renaissance aujourd'hui,
05:52ce n'est pas facile, j'imagine.
05:53Non, on n'est pas très nombreux.
05:54Être élu sur le terrain,
05:56non mais au quotidien avec les drômois,
05:58parce qu'on a parlé des entrepreneurs.
05:59Au quotidien avec les drômois,
05:59les gens apprécient les gens qui travaillent
06:01et je pense être de ceux-là.
06:03Et moi, je n'ai pas de difficulté à rencontrer,
06:05à échanger avec Pierre-Paul ou Jacques,
06:07que ce soit des chefs d'entreprise ou des particuliers.
06:09On n'est pas d'accord sur tout,
06:11mais après, on peut discuter.
06:13Et très souvent, en petit comité,
06:14c'est beaucoup plus facile de discuter
06:16qu'en grand comité
06:17où les gens restent sur leur certitude.
06:20Je dirais ça comme ça.
06:21Les espoirs, mais aussi les inquiétudes sérieuses
06:23ce matin de Bernard Buys,
06:24le sénateur Renaissance de la Drôme
06:25sur Isidro Mardèche.
06:26Merci à vous.
06:27Passez une bonne journée.
06:28Merci.
06:29Il est 8h moins 8.
06:30C'est...
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