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  • il y a 50 minutes
Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes est l'invitée de Questions politiques ce dimanche. Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/questions-politiques/questions-politiques-du-dimanche-12-octobre-2025-1164695

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00:00Générique
00:00Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans Questions politiques.
00:16Lundi, démission, mardi, mercredi, consultation, vendredi à l'Elysée, grande réunion et dans la foulée pour Sébastien Lecornu, la re-nomination.
00:24Pour les Français, en tout cas, c'est l'exaspération, loin des jeux d'appareils, loin des ambitions.
00:30Ils attendent du mieux dans leur quotidien, le pouvoir d'achat, l'éducation, la santé.
00:35Parce que là, le pays patine, l'économie régresse et nos voisins européens nous regardent médusés.
00:41Alors voilà à Matignon un Premier ministre qui dit être aux manettes par devoir.
00:46Encore plus fragile qu'il y a une semaine, son socle commun s'effrite, voire implose.
00:51Combien de temps tiendra Sébastien Lecornu ?
00:54Le Rassemblement National veut la dissolution, la France Insoumise, la destitution d'Emmanuel Macron.
00:59La survie du gouvernement se joue à gauche, c'est le camp de notre invité.
01:03La secrétaire nationale des écologistes est dans Questions politiques.
01:07Marine Tondelier avec nous sur France Inter, France Info, le canal 16 de la télévision.
01:13Et en partenariat avec le journal Le Monde, nous sommes ensemble en direct et jusqu'à 13h.
01:18France Inter, questions politiques, Alexandra Bensey.
01:24Bonjour et bienvenue Marine Tondelier.
01:27Bonjour et merci de votre invitation.
01:28A mes côtés pour vous interviewer, je les salue, Alex Bouillaguet de France Télévisions.
01:32Bonjour Alex.
01:33Bonjour Alexandra, bonjour à tous.
01:34Grâce à vos questions, nous allons en apprendre plus sur les différentes facettes de Marine Tondelier.
01:39Tout à l'heure.
01:40Oui, Marine Tondelier c'est un style incontestable, le sens de la punchline.
01:43Mais au service de qui ? Eh bien on va essayer d'en savoir plus.
01:46Et Abel Mestre du journal Le Monde, chef du service politique, est également avec nous.
01:50Bonjour Abel.
01:51Bonjour Alexandra, bonjour à toutes et à tous.
01:53Vous êtes aux manettes de la avoue de la séquence France 2027 qui viendra un peu plus tard dans l'émission.
01:57France 2027, c'est le moment où vous questionnez notre invité sur une des grandes questions qui sera dans le débat de la présidentielle.
02:04Oui, aujourd'hui ce sera sur la sécurité qui a longtemps été l'un des impensés des écologistes.
02:08Marine Tondelier.
02:09Je conteste ce préjugé mais j'y répondrai en temps et en heure.
02:13Vous aurez le temps d'y répondre en effet.
02:14Pour l'instant on entre dans le vif du sujet, l'actualité la plus brûlante, cette semaine politique baroque, rocambolesque.
02:23Ce matin, le premier secrétaire socialiste Olivier Faure, dans une interview à la tribune,
02:27affirme qu'au moment où nous nous parlons, la dissolution est l'hypothèse la plus vraisemblable.
02:32Est-ce que vous êtes d'accord ?
02:33Peut-être juste commencer en introduction par vous dire que je suis extrêmement heureuse de cette invitation.
02:39Ce matin, parce que vous allez m'offrir un luxe, les luxes sont rares dans ma vie, le luxe d'avoir le temps d'expliquer les choses.
02:46Parce qu'on est dans un moment où il faut tellement réagir tout le temps.
02:48Il y a quand même une actualité politique toutes les 15 minutes en ce moment, surtout du côté de la droite.
02:52En fait, quand on a des formats très courts, ça oblige en fait à caricaturer et parfois à se caricaturer.
02:58Et donc, je me dis que ce matin, on aura le temps de déplier les choses pour les Français qui n'y comprennent rien.
03:02Mais nous-mêmes, nous ne comprenons pas toujours tout, je les comprends.
03:06Et du coup, je pense que les personnes qui nous écoutent ce matin ne le font pas par hasard.
03:10S'ils écoutent cette émission ou s'ils la regardent, ils ne le font pas par hasard.
03:11Et ils ont raison et vous êtes très écoutés.
03:14Bon, maintenant que vous avez félicité France Inter et nos partenaires, le monde...
03:18C'était pas mal de commencer par ça.
03:19C'est bien, mais sur la dissolution...
03:20J'enchaîne en disant quand même que la situation est extrêmement grave et préoccupante.
03:23Pas juste pour l'écologiste que je suis, mais pour mon camp politique, la gauche.
03:26Et en réalité, pour tout le pays, ça il faut se le dire aussi, ça va très mal se terminer.
03:32Je pense que tout le monde en a conscience.
03:34Et tout ça dans un contexte international qui est effrayant.
03:37Et dont on n'arrive même plus à se préoccuper, tellement on est les yeux braqués sur l'inter.
03:41Marine Tondelier, vous avez envie de prendre les commandes, mais si vous voulez bien...
03:43Mais j'essaye quand même !
03:44Vous essayez, mais si vous voulez bien...
03:45C'est bien de dire ça en préalable.
03:46Mais vous aurez justement tout le temps de le dire et de l'expliquer.
03:49Je réponds maintenant à toutes vos questions, c'est mon engagement.
03:52Si vous voulez bien, la dissolution est l'hypothèse la plus vraisemblable.
03:55Est-ce qu'on en est là ? Est-ce que vous êtes d'accord ?
03:57Nous, on avait écrit cette semaine chez les écologistes que Emmanuel Macron avait trois choix.
04:03Le départ, partir.
04:05Je ne pense pas qu'il soit sur ce choix actuellement, mais peut-être n'aura-t-il pas le choix à la fin
04:09quand je vois que son propre camp politique, Édouard Philippe, son premier ministre par ordre chronologique,
04:14appelle lui-même à son départ.
04:15Il a sinon le choix de la cohabitation.
04:18Et ça, c'est ce que nous lui avons proposé toute la semaine, y compris en allant à l'Elysée ensemble.
04:23Vous avez vu cette image marquante de la semaine où nous lui sommes allés ensemble
04:25pendant que son camp était éparpillé façon puzzle.
04:28Et je dois dire que pour avoir assisté à cette réunion, il n'y avait rien à en tirer.
04:31Ce socle commun n'existe plus, il faut se le dire.
04:34Et s'il refuse la cohabitation, nous l'avons dit, nous courons à la dissolution.
04:38Est-ce que cette dissolution résoudra quelque chose ?
04:42Je ne le pense pas.
04:43Je vous le dis, il y a plusieurs raisons à cela.
04:44Premièrement, rappelez qu'une dissolution, la précédente, a coûté 15 milliards d'euros immédiatement à l'économie française.
04:500,5 points de croissance.
04:52Et sans compter les un an après d'inaction.
04:55Deuxièmement, parce que ce dont on a besoin là maintenant, c'est d'un budget.
04:59Et la dissolution, c'est-à-dire tout le monde repart pour un mois de campagne, d'élection avec un truc terrible.
05:05C'est-à-dire qu'il y en a peut-être que ça amuse de voir le psychodrame permanent.
05:08C'est peut-être divertissant, mieux qu'une série Netflix.
05:11Mais enfin, pour les Français qui craignent l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite, c'est la boule au ventre pendant un mois.
05:16On l'a vécu la fois dernière.
05:17Si vous êtes racisé, une femme, une personne LGBT, un fonctionnaire, un défenseur des droits humains ou des droits de la nature, c'est tétanisant.
05:24C'est des conséquences très concrètes.
05:26Et donc, je le dis, surtout, on a quand même un président de la République qui ne respecte pas le résultat des élections qu'il demande lui-même.
05:33Et donc, je dois le dire, si depuis quatre premiers ministres, il ne respecte pas le résultat de l'élection dernière,
05:39je ne vois pas l'intérêt d'en refaire une dont il ne respectera toujours pas le résultat.
05:42Mais attendez, la dissolution, vous êtes en train de nous dire, donc la dissolution est écrite,
05:45mais ça tient aussi à ce que vous, vous allez faire, ça tient à ce que va faire la gauche.
05:49Est-ce que vraiment Sébastien Lecornu, qui dit qu'il est libre, qui dit qu'il va vous faire des surprises dans ce gouvernement,
05:55avec des personnalités qui ne seront pas des présidentiables,
05:58qui la carte blanche du chef de l'État,
06:01est-ce que vous pensez qu'il y a encore un chemin ?
06:03Ou est-ce que ce que vous êtes en train de dire et que j'ai du mal à comprendre, c'est
06:05non, ça va être censure automatique parce qu'on ne voit rien ?
06:08La difficulté, c'est que M. Lecornu, nous l'avions dit la fois dernière, il n'a rien à faire là.
06:13Il n'est pas légitime.
06:14L'Assemblée nationale, elle, elle est légitime.
06:16On peut se dire qu'elle n'est pas pratique, elle est très divisée, c'est vrai,
06:19mais enfin, elle est le fruit, le reflet du vote des Français.
06:22Et enfin, elle est très légitime.
06:23Je rappelle quand même que c'est une élection, les législatives de 2024,
06:26qui était une surprise, mais qui n'a jamais enregistré un taux aussi fort de participation.
06:31C'est historique dans les 30 dernières années.
06:33Et donc, voilà, on peut se dire, comme ça ne convient pas, on en refait une.
06:37Mais enfin, une fois que vous faites la dissolution, je rappelle quand même que pendant un an,
06:39vous ne pouvez plus en faire.
06:40Et donc, si le résultat n'est pas plus clair, on fera quoi ?
06:42Non, mais vous êtes en train de nous dire...
06:44Marine Tondelier, soyons claire.
06:45Je vous dis que je ne vois pas beaucoup de solutions, je suis désolée.
06:46Vous vous dites, je ne vois pas beaucoup de solutions, mais vous dites...
06:48Par la nomination d'un Premier ministre de gauche et écologiste que l'on réclame,
06:51à juste titre et légitimement, depuis maintenant plus d'un an.
06:53Ça n'est pas l'homme qui est aujourd'hui à Matignon.
06:55Donc vous dites, il faudrait que Sébastien Lecornu tombe
06:58et qu'Emmanuel Macron décide de mettre un Premier ministre de gauche.
07:01C'est ça que vous dites ?
07:02Je vous dis, je demande le respect du résultat des élections,
07:04ce qui est un truc qui devrait être assez partagé dans une démocratie comme la France.
07:07Donc la chef des écologistes dit, je ne souhaite pas la dissolution ?
07:12Je dis que ça ne résoudra rien.
07:14Mais vous ne la souhaitez pas ?
07:15Mais je ne la crains pas.
07:16Et les écologistes non plus.
07:17On peut vous dire, le papier est réservé, les imprimeurs sont sur le qui-vive.
07:21Une équipe a déjà été constituée au siège,
07:24au cas où il faudrait fabriquer très vite nos bulletins de vote et nos professions de foi.
07:26Nous ne sommes pas inquiets, nous ne sommes pas tétanisés,
07:29nous n'avons peur de pas grand-chose et sûrement pas du vote des Français.
07:31Nous ne disons rien, nous disons juste que ce n'est pas une solution de facilité,
07:36ça ne résoudra pas grand-chose.
07:37Donc vous avez répondu clairement sur la dissolution.
07:40Est-ce que vous répondez clairement sur la censure ?
07:41C'est-à-dire qu'il devrait y avoir une déclaration de politique générale,
07:46on pense que c'est mardi,
07:47je vous questionnerai après sur le scénario où il n'y aurait même pas de DPG,
07:50de cette déclaration,
07:51mais s'il y a une déclaration,
07:53est-ce que derrière vous votez la censure automatiquement
07:56ou est-ce que vous attendez, vous donnez un peu de temps à Sébastien Lecornu ?
07:59Si vous le permettez, il faut prendre les questions dans l'ordre inverse.
08:02C'est-à-dire que la question de la censure,
08:05on n'est même pas sûr d'y arriver.
08:06Et quand je le disais la semaine dernière,
08:07on disait oui, vous ne voulez pas répondre,
08:09je vous rappelle qu'à la fin, on n'est pas arrivé
08:11au moment où on devait voter la censure ou pas.
08:13Mais au moment où on se parle, vous avez envisagé ce scénario-là ?
08:16Premièrement, là on a un Premier ministre,
08:17on n'a failli pas en avoir.
08:19Et ce n'est pas celui-là qu'il fallait.
08:21Deuxièmement, il faut un gouvernement.
08:23Et moi depuis ce matin,
08:23j'ai l'impression de suivre une nouvelle saison de Santa Barbara,
08:26sauf qu'au moins Santa Barbara, c'était un loisir,
08:29c'était diversissant.
08:30Là c'est la réalité, donc c'est très inquiétant.
08:32Un coup les Républicains qui disent qu'ils n'iront pas.
08:34Horizon qui se pose aussi la question.
08:36Le Modem qui dit, j'attends de voir.
08:39Et le seul parti présidentiel, Renaissance,
08:41donc son président Gabriel Attal,
08:43qui quand même a dit, lui, qu'il fallait un Premier ministre de gauche
08:44et écologiste au JT de TF1,
08:46c'est quand même pas rien, le chef du parti présidentiel,
08:48qui fait un tweet, on ne peut plus timorer,
08:50pour dire, c'est la décision du Président de la République,
08:53que j'en prends acte, et qui ne dit même pas
08:54que son parti participera au gouvernement.
08:56C'est-à-dire qu'à l'heure actuelle,
08:57il n'y a aucun parti du soi-disant socle commun
08:59qui appelle à participer au gouvernement.
09:02C'est un gouvernement sans aucun parti qui participe.
09:04Marine Tondelier, Sébastien Lecornu a dit,
09:07si les conditions ne sont pas réunies, je partirai.
09:09Est-ce que là, vous êtes en train de nous dire,
09:11je conseille...
09:11Peut-être qu'il va partir.
09:13Est-ce que vous l'appelez à partir ?
09:15Vous êtes le chef des écologistes.
09:16Alors moi, j'ai le mérite de la constance et de la cohérence,
09:18j'appelle un Premier ministre de gauche et écologiste,
09:19et je continuerai à le faire jusqu'à ce que les élections
09:21potentiellement donnent un autre résultat.
09:23Tant que nous sommes désignés par les Français,
09:25c'est à nous de gouverner.
09:26Donc un, on a un...
09:27Il y a un scénario, on n'a pas de Premier ministre mardi
09:29où il tombe ?
09:30Oui, bien sûr.
09:30C'est ça que vous êtes en train de nous décrire.
09:32Il y a un scénario.
09:32C'est lui qui le dit.
09:33Donc ce n'est pas de la spéculation de ma part.
09:34Alors il le dit évidemment pour mettre la pression sur son camp.
09:37Et je reviendrai sur le fait que ce scénario,
09:39il est inéluctable.
09:40Mais donc un, il faut un gouvernement.
09:42Deux, il faut qu'il aille jusqu'au discours de politique générale,
09:45ce qui n'a pas été le cas la fois dernière.
09:47Et ensuite, nous, nous demandons un vote de confiance.
09:49Ce qui est normalement normal.
09:50Un gouvernement arrive, il fait son discours de politique générale
09:53et il y a un vote de confiance.
09:54Ils ne veulent même pas en organiser.
09:56Et s'il n'y a pas de vote de confiance,
09:58alors là, nous, c'est même pas qu'on votera une censure.
10:01C'est qu'on...
10:01Je pense qu'on déposera nous-mêmes une motion de censure
10:04que l'on souhaite unitaire.
10:05Parce que le petit jeu de...
10:06C'est le PS qui la dépose en premier ou à la fin.
10:08Nous, on estime que si les écologistes la déposent,
10:10elle a plus de chances d'obtenir les voix nécessaires.
10:12Alors attendez, il faut peut-être...
10:13Parce que vous, vous connaissez toutes les coulisses et les auditeurs.
10:15J'essaie de faire ça, mais vous avez raison, c'est compliqué.
10:17Voilà.
10:17Il y a donc LFI qui va déposer une motion de censure.
10:19Alors eux, ils la déposent, là, avant même,
10:21le discours de politique générale.
10:22Mais le PS veut également...
10:23Nous, nous estimons qu'il faut d'abord écouter
10:25le discours de politique générale.
10:26Parce que si on ne le fait pas,
10:28on renonce à toute pression sur M. Lecornu.
10:30Dont, je répète, que je pense qu'il n'a rien à faire là.
10:32C'est-à-dire que dans les conditions de non-censure,
10:34on en avait plusieurs.
10:35Premièrement, que le Premier ministre soit de gauche et écologiste.
10:38Bon, ça l'a raté.
10:39Il en restait d'autres.
10:40Et on va être très, très attentifs à ce qu'il dit.
10:42Parce que pour l'instant, sur l'environnement, par exemple,
10:45il ne nous a jamais donné aucune réponse.
10:47Et personne n'en parle, d'ailleurs.
10:48Ouvrons la discussion.
10:49Monsieur Châtelain et moi, ils sont les seuls à parler d'environnement.
10:51Justement, à plat, on va dire, votre liste de course,
10:54si je puis appeler ça comme ça,
10:57pour accepter une éventuelle non-censure,
10:59qu'est-ce qu'il vous faudrait dans l'escarcelle ?
11:01La suspension de la réforme des retraites,
11:05le 49.3 qui ne sera pas utilisé,
11:08ça, ça semble acquis.
11:09La suspension...
11:11Ça ne semble pas du tout acquis.
11:12Il y a cette espèce de décalage dans le temps
11:15qui pourrait revenir à une forme de suspension.
11:18Est-ce que déjà, juste ça,
11:20ça vous suffirait pour dire,
11:22OK, on laisse ta chance au produit ?
11:24Alors, premièrement,
11:26pour celles et ceux qui me posent souvent la question,
11:28vous ne le faites pas, je vous en remercie,
11:29de dire, mais vous ne faites jamais de compromis,
11:31je rappelle que la présence de M. Lecornu à Matignon
11:33est pour nous déjà un énorme compromis,
11:35auquel on ne le consent d'ailleurs pas du tout.
11:37Une fois qu'il est là,
11:38que va-t-on regarder très attentivement
11:40avec les députés écologistes,
11:41ceux qui votent la censure à la fin,
11:43dans son discours de politique générale ?
11:45Un, il est attendu sur l'écologie et sur l'environnement.
11:47Et si je commence par là,
11:49c'est parce que j'ai bien conscience
11:50d'être la seule à en parler.
11:52À l'Élysée,
11:52Cyril Châtelain et moi-même,
11:53notre présidente de groupe et la chef du parti,
11:55nous avons été les deux seuls
11:57à le mettre dans l'introduction,
11:58mais à en parler tout court.
11:59Personne n'a répondu sur rien.
12:00Vous savez très bien que vous n'êtes pas attendu,
12:01qu'on n'attend pas ces sujets-là.
12:03J'ai fait une liste,
12:04mais il y a eu 43 reculs environnementaux
12:05depuis le début de l'année.
12:07C'est scandaleux,
12:07et ce n'est pas les écologistes qui perdent.
12:08On en va en parler tout à l'heure.
12:09C'est votre santé,
12:10c'est la qualité de l'air que vous respirez,
12:11de l'eau que vous buvez,
12:12de ce que vous mangez.
12:13C'est votre santé.
12:14Mais sur ces sujets-là,
12:17qu'est-ce qu'il vous faut ?
12:17Si ça intéresse quelqu'un.
12:19Deuxièmement,
12:20sur l'environnement,
12:21quelque chose,
12:22ce qu'il veut,
12:22on lui a donné 50 choses,
12:24ne serait-ce que de respecter la loi,
12:25par exemple,
12:26sur des arrêtés de chasse,
12:28où aujourd'hui,
12:29les préfets sont dans l'illégalité
12:30et sont des multirécidivistes
12:31parce qu'on les suit
12:31de département en département
12:33au fur et à mesure de leur mutation.
12:34Ils font des choses illégales.
12:35On met trois ans
12:36à les faire interdire par la justice.
12:37Mais c'est important ce que vous dites,
12:40mais ce n'est pas sur ça
12:41qu'on fait tomber un gouvernement.
12:43Que des ministres respectent la loi
12:45et des préfets respectent la loi,
12:47ça me paraît la base
12:47dans un état de droit.
12:48Donc s'il n'y a pas quelque chose
12:49sur les arrêtés de chasse,
12:50vous votez la censure ?
12:51Sur la légalité de ce qu'ils font.
12:53Mais sur la question des droits humains,
12:54c'est la même chose.
12:55Sur la question des droits humains,
12:56aujourd'hui,
12:57le délai de traitement
12:57des titres de séjour
12:58de personnes étrangères
13:00qui travaillent en France,
13:01et d'ailleurs,
13:01ça met dans l'embarras
13:02les entreprises elles-mêmes,
13:03les délais ne sont pas respectés.
13:04Donc la censure est automatique ?
13:06Nous demandons que les ministres
13:07respectent la loi.
13:08Alors, vous avez l'air
13:09de trouver que c'est une montagne,
13:10je trouve ça normal.
13:11Deuxièmement,
13:12sur la justice,
13:14et donc sur l'environnement,
13:15le rétablissement aussi
13:16des aides directes aux Français.
13:17Sur MaPrimeRénov',
13:18je rappelle que quand on coupe
13:19un milliard sur MaPrimeRénov',
13:21c'est l'équivalent d'une ville
13:22comme Rennes ou Lille
13:23entièrement qui n'est pas rénovée.
13:24Donc des gens qui continuent
13:25à vivre dans des bouilloires
13:26thermiques l'été,
13:27dans des passoires thermiques l'hiver,
13:28c'est les enfants
13:29qui ont du mal à faire les droits,
13:29c'est des maladies,
13:30c'est de l'anxiété.
13:31C'est la liste du PS ?
13:32C'est la liste des autres ?
13:33Non, non, le PS,
13:33je n'ai pas entendu parler
13:34d'environnement.
13:35Je n'ai pas entendu parler
13:36d'environnement, le PS.
13:37Je demande aussi
13:38le rétablissement des aides
13:39sur le leasing automobile.
13:41Est-ce que les Français
13:42qui n'ont pas les moyens
13:43de changer de voiture,
13:44on les aidera à le faire
13:45pour aussi alléger
13:45leur facture de carburant
13:47en faisant des recharges électriques ?
13:49Ça, c'est sur l'environnement.
13:50Quelques exemples,
13:50mais par exemple,
13:50le train de nuit qui est supprimé
13:52entre Paris, Vienne et Berlin,
13:54c'est un scandale.
13:54Il manquait 10 millions
13:55de l'État français
13:56pour le faire.
13:57Marine Tondelier,
13:58ça, ça sera dans le débat budgétaire.
14:00Vous le savez.
14:00Est-ce que si ça vous attendait...
14:01La BPG va éclairer
14:02le débat budgétaire.
14:03On ne signe pas de chèque en blanc
14:04en disant,
14:04on vous laisse faire,
14:05on vous regarde,
14:05on verra au fur et à mesure.
14:06Il doit s'engager.
14:07Il le sait.
14:08À chaque réunion,
14:08on lui a dit,
14:09il a dit,
14:09oui, oui,
14:09je n'ai pas encore le temps
14:10de regarder au bout de 25 jours.
14:11Je n'ai pas le temps de regarder,
14:12je vais regarder.
14:13Dans la situation dans laquelle
14:14nous sommes,
14:14répondez à la question d'Alix.
14:16Je vous me demandais la liste.
14:18J'arrive au deuxième point.
14:19Justice fiscale.
14:20La taxe Zuckman
14:21est le point de départ
14:23de notre demande.
14:24Qu'elle s'appelle Zuckman ou pas ?
14:26Je vois bien qu'il y a
14:27une contorsion pour dire
14:28on enlève ci,
14:28on enlève ça.
14:29Nous, ce que nous regarderons,
14:30c'est le rendement.
14:31Notre proposition,
14:32celle que les écologistes,
14:33Evassas et Clémentine Autain
14:34ont fait adopter
14:35à l'Assemblée nationale,
14:36c'est donc qu'il y a les voix,
14:37elle ramenait 25 milliards par an
14:39au budget de l'État.
14:40Ces mesdames et messieurs
14:41Macronistes avaient l'air
14:41très préoccupés
14:42sur le déficit
14:43et l'endettement du pays.
14:44Nous regardons le rendement
14:46de ce qu'il propose
14:47et qui supportera
14:47l'effort budgétaire.
14:48Nous souhaitons que ce soit
14:49les ultra-riches
14:49et ça paraît logique.
14:51Ensuite, sur les retraites.
14:52Sur les retraites,
14:53notre demande,
14:54vous le savez,
14:54c'est la même chose
14:55pour le Parti Socialiste,
14:56pour le Parti Communiste,
14:57pour les Insoumis,
14:58c'est l'abrogation.
14:59Si nous avions été nommés,
15:00nous aurions proposé
15:02une suspension immédiate
15:03par amendement du gouvernement
15:05dans le PLFSS
15:06et nous aurions mis au débat
15:08de l'Assemblée nationale
15:09un texte sur l'abrogation,
15:10un projet de loi,
15:11ce qui permet
15:11qu'il soit vraiment examiné
15:12puisque vous savez
15:13que l'article 40
15:14interdit aux députés
15:16de déposer des amendements
15:18qui coûtent cher
15:18ou des propositions de loi
15:19qui coûteront de l'argent
15:20à l'État.
15:21Donc le gouvernement,
15:22par contre, peut le faire
15:22et si nous gouvernons,
15:23nous le ferons.
15:24C'est d'ailleurs sûrement
15:24pour ça qu'ils ne nous ont pas
15:25entre...
15:25Sur toutes vos demandes
15:27que vous énumérez,
15:28vous vous doutiez bien
15:29que vous auriez
15:30une fin de non-recevoir.
15:31Est-ce que ce n'est pas
15:32la preuve que c'était inutile
15:34cette démarche
15:35de rentrer dans les négociations ?
15:37Est-ce que vous ne dites pas
15:41la plus pertinente ?
15:42Parce que là,
15:43on a l'impression
15:43que vous jouez un peu
15:44les faire-valoir de gauche
15:45à une sorte d'opération
15:47de sauvetage du gouvernement ?
15:48Je pense que les gens savent très bien
15:49que le plus probable,
15:50c'est que nous censurions
15:50parce que nous n'aurons pas le choix.
15:52Parce que l'équation
15:53de M. Lecornu est insoluble.
15:55C'est-à-dire que dès qu'il essaye
15:56de donner un tout petit truc,
15:57une miette à la gauche,
15:59il a l'intégralité des partis
16:00qui sont censés le soutenir
16:01et qu'ils soutiennent déjà
16:02comme l'accord de soutien de Pendu
16:03en refusant de participer
16:04à son gouvernement,
16:05que ça réexcite pour 24 heures.
16:07Et nous lui avons dit
16:08au premier rendez-vous,
16:09il est professionnel,
16:10c'est un bon politique
16:11par rapport à François Bayrou,
16:12c'est le jour et la nuit.
16:13Mais il reste un homme politique
16:15de droite dans un pays
16:16qui n'a pas voté à droite
16:17et avec des partenaires
16:18qui ne veulent faire
16:18de concessions sur rien.
16:20La droite, Horizon,
16:22le Modem et Renaissance,
16:23dès qu'on fait un petit bouger,
16:25il se rigidifie.
16:25Mais ça, c'est pas nouveau,
16:26vous le saviez bien
16:26quand vous êtes rentré
16:27dans les négociations.
16:28Mais on n'est pas rentré
16:29dans les négociations.
16:29Je ne sais pas à quel moment
16:30nous sommes rentrés dans les négociations.
16:32Nous sommes allés voir
16:32M. Lecornu
16:33qui nous a demandé
16:34en tant que Premier ministre,
16:35comme ils le font tout le temps,
16:35nos préoccupations,
16:37nous lui avons donné
16:37et pour l'instant,
16:38nous n'avons aucune réponse sur rien.
16:40Le seul sujet
16:40où il y a un début
16:41de commencement de petits bougers,
16:43ce sont les retraites.
16:45Il faut quand même expliquer,
16:46il y a deux choses
16:46sur les retraites
16:46qui sont préoccupantes.
16:47Il y a le fait
16:48qu'on parte de plus en plus tard.
16:50Aujourd'hui,
16:51c'est 62 ans et 9 mois
16:52depuis le 1er septembre 2025.
16:55La prochaine borne,
16:56c'est 63 ans
16:57et c'est au 1er janvier 2027.
17:00Nous, nous demandons
17:00d'arrêter tout.
17:01C'est-à-dire qu'on arrête
17:02à 62 ans et 9 mois.
17:05On ne va pas plus loin.
17:07Emmanuel Macron,
17:07ce qu'il nous propose,
17:08et vous savez qu'Emmanuel Macron
17:10et M. Lecornu
17:10se concertent énormément,
17:11donc les deux disent
17:12la même chose,
17:13c'est qu'en fait,
17:16cette borne de 63 ans,
17:18on ne suspend pas la réforme.
17:19Par contre,
17:19cette borne-là,
17:20on la reporte
17:20après la présidentielle,
17:21c'est-à-dire de quelques mois,
17:23ce qui permettrait
17:24à la présidentielle
17:25de trancher.
17:26Mais ça veut dire
17:26que ça ne change rien.
17:28Marine Tondelier,
17:29est-ce que ce n'est pas justement
17:30en effet le débat sur les retraites ?
17:32Un débat qu'on peut suspendre,
17:33mettre entre parenthèses
17:34et reprendre au moment
17:35des grands débats
17:36sur la présidentielle.
17:37Et donc,
17:38la laisser continuer
17:38de s'appliquer.
17:39C'est-à-dire que
17:40les mois passent
17:41et ce que fait
17:42Emmanuel Macron,
17:43c'est 50 nuances
17:44d'obstruction.
17:45Il a une réforme
17:46qui n'avait pas les voix
17:47à l'Assemblée
17:47qu'ils ont fait passer
17:48en force par le 49-3.
17:49Donc,
17:49ils reconnaissent aujourd'hui
17:50qu'il ne faut plus l'utiliser.
17:51Ils ont eu des manifestations
17:52historiques
17:53qu'ils n'ont pas écoutées,
17:54des pétitions
17:55qu'ils n'ont sûrement
17:55même pas lues.
17:56Là,
17:57nous gagnons l'élection législative.
18:00Ce n'est pas notre opinion,
18:01c'est un dû démocratique.
18:02Ça devrait être une cohabitation.
18:03Il la refuse.
18:04Et quand nous disons
18:04« Attendez,
18:04vous mettez un premier ministre
18:05macroniste,
18:06on lui demande
18:06de bouger sur les retraites »,
18:07ils nous disent
18:08que ce n'est pas possible.
18:09Mais jusqu'à quand ça va durer ?
18:10Je vous propose
18:10que la suspension
18:11de la réforme des retraites,
18:12qui n'est même pas notre membre,
18:12nous on veut l'abrogation,
18:13ça coûte 500 millions d'euros.
18:17Eh bien,
18:17ce que je vous dis,
18:18c'est que la dissolution...
18:193 milliards en 2027,
18:20quand même.
18:20Oui,
18:21mais là,
18:21pour cette année,
18:22pour 2026,
18:23la dissolution,
18:24ça coûte 15 milliards.
18:25Donc,
18:25ces Mozart de la finance
18:27devraient revoir leurs calculs
18:28et nous permettre,
18:29oui,
18:29de suspendre la réforme des retraites
18:30qui,
18:30y compris pour l'économie,
18:31sera moins coûteux
18:32que tous se demandent quoi
18:33ils nous mettent depuis des semaines.
18:34Sébastien...
18:34On va mettre des hamsters en cage
18:35là dans ce pays,
18:36tous on tourne,
18:37on tourne dans la roue macroniste.
18:38Maintenant,
18:38on veut avancer.
18:39Alors Sébastien Lecornu,
18:40lui,
18:40il dit et il répète
18:41qu'il est libre.
18:42Je vous propose de l'écouter,
18:43il était hier au commissariat
18:44de Laille et Rose.
18:45Il est libre, Max.
18:46Tous les débats sont possibles,
18:48dès lors qu'ils sont dans un cadre
18:50réel et réaliste,
18:52y compris sur les questions budgétaires,
18:54sur les questions...
18:55Mais vous savez,
18:57dans le Parisien,
18:58il y a trois semaines ou un mois,
18:59j'avais dit que la réforme borne
19:01n'était pas achetée.
19:03Personne ne l'a relevée.
19:05J'avais déjà dit des choses.
19:07Donc Marine Tondelier,
19:08vous ne faites pas confiance
19:09à Sébastien Lecornu
19:10pour trouver un entre-deux
19:11entre le décalage
19:12dont parle Emmanuel Macron
19:13et l'abrogation,
19:16la suspension
19:17que vous demandez à gauche.
19:18Nous nous demandons l'abrogation,
19:19ça c'est clair.
19:20Eux, ils ne veulent rien changer.
19:22Le fait de dire
19:22on va décaler une borne de l'âge
19:24de quelques mois,
19:25ce n'est pas au milieu du tout.
19:27C'est rien en fait.
19:28Je rappelle qu'en plus
19:29on a deux sujets.
19:30Il y a le sujet de l'âge
19:30mais il y a aussi le sujet
19:31du nombre de trimestres
19:32et ça, le nombre de trimestres
19:33pour arriver en fait
19:35à 43 ans de cotisation,
19:37ça avait été proposé
19:37par Marisol Touraine
19:38et ça devait s'appliquer
19:40très très progressivement.
19:41Ce que fait la réforme
19:42des retraites de Macron
19:43de 2023,
19:43c'est accélérer la mise en oeuvre.
19:44Mais vous voyez bien
19:45qu'il y a une marge de manœuvre
19:46de discussion du coup.
19:47Et du coup, arriver à 43 ans
19:48en 2027,
19:518 ans plus tôt que prévu.
19:52Et donc nous nous demandons aussi
19:53le ralentissement
19:54de la mise en oeuvre,
19:55enfin le rythme normal
19:56de la mise en oeuvre
19:57de la réforme Touraine.
19:58Et ça, ils ne veulent même
19:59pas en discuter.
19:59C'est-à-dire qu'ils veulent bien
20:00ralentir un tout petit peu
20:02sur l'un des deux gros
20:04immenses problèmes
20:05qu'on a posés
20:05qui pour moi ne sont pas négociables
20:07et dont on demande l'abrogation.
20:08Mais il y a quand même
20:09que c'est compliqué.
20:10Si je veux quand même
20:10être optimiste
20:11dans ce que j'entends,
20:12il y a quand même
20:13du grain à moudre.
20:15Cette question-là,
20:17vous pouvez peut-être
20:18quand même trouver
20:19un point d'accord
20:19parce que comme vous l'avez dit,
20:20vous ne voulez pas
20:21la dissolution.
20:22Et ça veut dire
20:22que si personne
20:23ne fait un pas vers l'autre...
20:24Je n'ai pas dit que je ne la craignais pas.
20:25Oui, mais que vous pensez
20:26que ce ne sera pas la solution.
20:27Vous savez, Emmanuel Macron
20:28a commencé la réunion
20:29à l'Élysée vendredi
20:30en disant
20:30j'ai réuni ici
20:32celles et ceux
20:33qui veulent à tout prix
20:34éviter la dissolution.
20:35Nous avons été
20:36l'ensemble des parties de gauche
20:37à dire que nous ne la craignions pas,
20:39que ça ne résoudrait rien
20:40mais qu'on ne la craignait pas.
20:41Et j'ai même entendu
20:41Édouard Philippe
20:42qui était assis à ma gauche
20:43une fois n'est pas coutume
20:44dire
20:44Monsieur le Président
20:46vous ne pouvez pas dire
20:47à tout prix.
20:48On n'évitera pas la dissolution
20:49à tout prix.
20:50Pas à n'importe quel prix.
20:52On est là pour discuter
20:53mais ne dites pas
20:54on va éviter la dissolution
20:55à tout prix.
20:55Ça n'a aucun sens.
20:56Ni pour la droite
20:57ni pour la gauche.
20:58Juste une dernière question
20:59sur les retraites.
20:59On est quand même dans un système
21:00qui est en déficit de 6 milliards.
21:02On a tout un déficit
21:03de 23 milliards.
21:04C'est le déficit
21:05de la sécurité sociale.
21:06C'est notre modèle
21:07de protection sociale.
21:08Vous pensez foncièrement
21:10qu'on peut trouver
21:10d'autres solutions
21:11que de travailler plus longtemps ?
21:12Oui, les syndicats en ont.
21:14La gauche et les écologistes en ont.
21:15On serait le seul pays européen
21:17à le faire.
21:17Oui, mais vous savez
21:18on regarde les choses
21:19en disant
21:19qu'est-ce qui peut bouger ?
21:21Le niveau des pensions
21:22et la durée de cotisation.
21:25On ne regarde jamais
21:25le niveau des cotisations.
21:27Donc votre solution
21:28c'est d'augmenter les cotisations.
21:30Pas pour tout le monde.
21:31Pas au même niveau
21:32mais c'est un critère
21:33qu'on ne regarde jamais.
21:34Je le dis
21:34les représentants des salariés
21:36dans le fameux conclave
21:37avaient des propositions
21:39que le gouvernement
21:39et les patrons
21:40refusent de regarder.
21:41Et ça met tout le pays
21:43au nom de l'économie.
21:44On met le pays
21:45dans une situation
21:45de blocage absolu
21:46qui pénalise les entreprises
21:47qui ont du mal
21:48à remplir leurs cannes de commande
21:49qui repoussent des embauches
21:50donc c'est mauvais aussi
21:51pour l'emploi.
21:52Et on parle beaucoup
21:52des entreprises
21:53mais je voulais avoir
21:53un petit mot
21:54parce qu'il manifestait hier
21:55dans l'indifférence
21:56des médias.
21:57Les associations
21:57elles ont été suivies
21:58pas du tout dans l'indifférence
22:00ça a été couvert sur les antennes.
22:01Pas de vous madame
22:02mais vous voyez bien
22:03que les associations
22:03elles sont dans
22:05un manque de visibilité
22:07terrible.
22:08En fait
22:08ce dont ont besoin
22:10les associations
22:10et les entreprises
22:11c'est de prévisibilité
22:12de savoir dans quel monde
22:13elles vont évoluer.
22:14et la base
22:15de la politique
22:16c'est de leur permettre cela.
22:17Et je le dis
22:18les macronistes
22:19bloquent ce pays
22:20depuis maintenant
22:21plus d'un an
22:21ils nous font tourner en rond
22:23sans solution
22:24parce qu'ils font
22:25de l'obstruction
22:26et il est temps
22:26que ça se termine.
22:27Quelles vont être
22:27vos solutions ?
22:28On va continuer
22:29sur ce chapitre.
22:29Le bloc central
22:30vous l'avez décrit
22:31avec nous
22:32on l'a constaté
22:33c'est frite
22:34mais où en est la gauche
22:35vous qui avez été
22:37la cheville ouvrière
22:38du nouveau front populaire
22:39comment est-ce que
22:39vous voyez l'avenir
22:40et votre place ?
22:42La première question
22:43est d'Abelmestre.
22:43Oui vous définissez
22:45comme un trait d'union
22:46entre les différentes
22:46forces de gauche.
22:47Moi je ne suis pas
22:48de la ponctuation
22:48je suis un moteur
22:49à énergie 100% renouvelable.
22:51Est-ce que vous n'êtes pas
22:52aussi la dernière
22:52à vouloir faire revivre
22:53le nouveau front populaire
22:55qui n'a pas l'air
22:56dans sa meilleure forme ?
22:58Est-ce que vous ne vous prêchez
22:59pas toute seule
22:59dans le désert en fait ?
23:00Alors
23:00en tant que chef de parti
23:02peut-être
23:03je me sens parfois
23:04un peu seule
23:05mais déjà
23:06j'ai l'ensemble
23:07de mon mouvement
23:08qui est sur cette ligne là
23:09Vous avez parlé à Léfi par exemple ?
23:10Mais aussi
23:11vous savez le groupe écologiste
23:12à l'Assemblée nationale
23:13est composé de plusieurs parties
23:14il y a Génération S
23:15le mouvement de Benoît Hamon
23:16il y a l'après
23:17avec notamment Clémentine Autain
23:18Raquel Garrido
23:19Alexis Corbière
23:19il y a aussi Debout
23:21le parti de François Ruffin
23:22et on voit bien
23:23que dans toutes les réunions
23:24qu'on fait
23:24soit avec le parti socialiste
23:25soit avec la France insumise
23:26Lucie Castel est présente également
23:27donc c'est pas juste
23:29moi ou juste mon mouvement
23:30ensuite
23:30je dois vous dire
23:31qu'il ne se passe pas
23:32une journée
23:33une demi-journée
23:34sans que dans la rue
23:35dans le métro
23:36enfin partout
23:36je suis au supermarché
23:37on m'interpelle
23:38en me disant
23:39merci
23:40il n'y a plus que vous
23:41pour y arriver
23:42tenez tout le temps
23:43Et vous réussissez
23:44à parler encore
23:45à Jean-Luc Mélenchon
23:45par exemple
23:46vous l'appelez
23:46A la fête de l'humanité
23:47avant même
23:48que je n'ai prononcé
23:49un seul mot
23:49la salle était déjà
23:51en train d'applaudir
23:52à un niveau
23:52qui moi-même m'a émue
23:53parce que je me suis dit
23:54qu'on ne se trompait pas
23:55Il paraît que vous avez
23:56refusé une réunion
23:57Je ne vous dis pas
23:59que la fête de l'humanité
24:00est représentative de la France
24:01mais c'est représentatif
24:02des forces
24:02qu'il nous faudra pour gagner
24:03les insoumis
24:04les communistes
24:04les écologistes
24:05les socialistes
24:06Il paraît que vous avez
24:07refusé d'aller à une réunion
24:08que voulait Jean-Luc Mélenchon
24:09lundi
24:10est-ce que c'est vrai ?
24:11Non
24:11Vous avez dit
24:12que vous n'étiez pas disponible
24:13à 16h ?
24:13Non ce n'est absolument pas ça
24:15Quand ça a commencé
24:16à tanguer
24:17très très fortement
24:18Jean-Luc Mélenchon
24:19a convoqué
24:20une réunion
24:21nous étions nous
24:21en conseil politique
24:22des écologistes
24:23en train de nous dire
24:24qu'il faudrait
24:25qu'on prenne l'initiative
24:26comme il y a un an
24:26de rassembler toute la gauche
24:28Jean-Luc Mélenchon
24:29a déboîté
24:30pour la proposer
24:31plus vite que nous
24:31c'est son droit
24:32mais enfin
24:33il se doute bien
24:34que vu la tension
24:35exacerbée
24:36entre les insoumis
24:37et les socialistes
24:37depuis des mois
24:38les socialistes
24:39n'allaient pas dire
24:39mais bien sûr
24:40Jean-Luc
24:40nous arrivons dans 5 minutes
24:41donc les socialistes
24:42ont refusé cette réunion
24:44et moi ce que j'ai dit
24:45à l'époque
24:46à Manuel Bompard
24:46qui est mon interlocuteur
24:47à qui vous parlez beaucoup
24:48plus qu'à Jean-Luc Mélenchon
24:51c'est sûr
24:51je lui ai répondu
24:52qu'il devait constater
24:54que cette réunion
24:54n'aurait pas lieu
24:55que le format proposé
24:56la manière de se déproposer
24:57ne pouvait pas faire
24:58que ça allait arriver
24:59et donc nous avons proposé
25:00le lendemain
25:01dans le calme
25:02une réunion
25:03en invitant tout le monde
25:04on a constaté
25:05que le parti socialiste
25:06ne venait pas
25:07parce qu'il ne voulait pas
25:07discuter avec l'influence
25:08insoumise
25:08d'un autre côté
25:09nous avons continué
25:10à travailler avec le PS
25:11avec le parti communiste
25:13et avec les partis
25:13du groupe écologiste
25:14dont je vous ai parlé
25:15de l'hypothèse
25:15d'une cohabitation
25:16est-ce que vous pouvez sortir
25:18ce matin de l'ambiguïté
25:19qui sont vos alliés
25:20les plus proches
25:21est-ce que c'est les insoumis
25:22et ce sont les insoumis
25:24ou est-ce que ce sont
25:25au contraire les socialistes
25:26votre coeur balance
25:26mais vous voulez
25:27me faire répondre
25:28à une question
25:28qui n'a pas de sens
25:29mon coeur ne balance pas du tout
25:30mon coeur il est écologiste
25:32et si vous voulez
25:33c'est terminé
25:33vous allez voir
25:33que ça va être très clair
25:34ma ligne politique
25:35elle est écologiste
25:36sans ambiguïté
25:37et ma ligne stratégique
25:38sans aucune ambiguïté
25:39elle est antifasciste
25:40ça veut dire que
25:41quand l'histoire l'exige
25:41les écologistes
25:43travaillent avec tous leurs partenaires
25:44à dépasser ces difficultés
25:46vous savez
25:46c'est ce qu'attend
25:47le peuple de gauche
25:47et de l'écologie
25:48on rentre dans le concret
25:49à travers le dernier sondage
25:51IFOP
25:52LECI
25:52qui montre que la gauche
25:54hors insoumis
25:54s'en sort plutôt bien
25:56en cas de législative anticipée
25:58c'est même
25:59donc la première force à gauche
26:0019%
26:01alors loin effectivement
26:03derrière le Rassemblement National
26:04qui recueille 36%
26:07des suffrages
26:07ça veut dire que
26:08vous pouvez rompre
26:09avec les insoumis
26:10vous n'avez pas besoin d'eux
26:11pour aller aux législatives anticipées
26:13écoutez
26:13les sondages
26:14font plusieurs erreurs
26:16la première
26:16c'est de considérer
26:17que c'est une élection nationale
26:18alors qu'une législative
26:20c'est 577
26:21circonscriptions
26:22avec un scrutin différent
26:23à chaque fois
26:24donc vous voyez
26:24l'imprécision
26:25que peut avoir le fait
26:26de compter nationalement
26:26c'est d'ailleurs pour ça
26:27qu'aux dernières législatives
26:2927 sondages sur 27
26:30ont donné
26:31nos nouveaux fronts populaires
26:32perdants
26:32et que nous avons gagné
26:33à la fin
26:33donc vous nous dites
26:33qu'il faut un accord
26:34avec les insoumis aussi
26:35deuxièmement
26:36ce que ne prennent pas
26:36les sondages
26:37qui ont lieu
26:37avant même la dissolution
26:39c'est l'élan d'une campagne
26:41ce moment
26:42on parle d'une élection
26:43qui n'est même pas encore annoncée
26:44on ne sait même pas
26:44si elle aura lieu
26:45donc les gens
26:46quand on leur pose
26:46imaginez
26:47on vous appelle
26:48vous décrochez
26:48bonjour
26:49il y a une législative
26:50anticipée
26:51imaginez
26:51vous votez quoi
26:52vous vous y préparez
26:53Marine Tondelier
26:54vous nous faites un peu
26:54de l'eau de bois
26:55donc ça veut dire
26:56est-ce qu'il faut faire
26:56des accords
26:57avec les insoumis
26:58tout simplement
26:58je suis dans les tableaux Excel
27:00pas moi personnellement
27:01parce que ce n'est pas
27:01ma valeur ajoutée dans la vie
27:02et ça ne m'intéresse peu
27:03mais mes équipes le sont
27:04toute la journée
27:05évidemment qu'on prépare ça
27:06mais ce que je vous dis
27:06c'est que les sondages
27:08ont toutes les imperfections
27:09que le sondage remet à vous
27:11si vous partez diviser
27:12qu'est-ce qui va se passer ?
27:13il va y avoir
27:14une grande démoralisation
27:15des électeurs de gauche
27:16et écologistes
27:17on va leur sommer
27:18de choisir leur camp
27:18quand vous venez de le faire
27:19avec moi d'ailleurs
27:19mais ils ne choisiront pas
27:20beaucoup resteront chez eux
27:21et ça les sondages
27:23ne le prennent pas en compte
27:23ce qui nous a fait gagner
27:24la fenêtre
27:24c'est un sursaut de participation
27:26pensez-vous qu'avec une gauche divisée
27:27qui passe son temps
27:28à se déchirer
27:29il y aura un sursaut de participation
27:31je vous le dis
27:31il n'y en aura pas
27:32donc les écologistes demandent
27:33et continueront de demander
27:34un accord à quatre
27:35c'est difficile de poser des questions
27:37avec Marine Tondelier
27:38les questions sont difficiles
27:39donc je n'y réponds
27:39mais là la réponse est claire
27:41comme toutes les questions
27:42depuis tout à l'heure
27:43alors je vais vous citer Olivier Faure
27:44toujours dans la tribune ce matin
27:45j'assume nos désaccords
27:47avec LFI
27:47dit le patron socialiste
27:48ce qui ne signifie pas
27:50que les électeurs de gauche
27:50soient irréconciliables
27:52nous devons faire
27:53ce que nous avons toujours fait
27:53avant 2022
27:54accepter la concurrence
27:55au premier tour
27:56tout entreprendre
27:57pour éviter le RN au second
27:59est-ce que c'est aussi
28:00votre stratégie ?
28:01ça veut dire au premier tour
28:02on part tous dispersés
28:03je viens de vous dire l'inverse
28:04donc si vous m'avez dit
28:05que c'était clair
28:06donc je peux vous le redire
28:07notre ligne
28:08c'est de demander
28:09dès le premier tour
28:10un accord à quatre
28:11parce que vous savez
28:11si on part divisé
28:13dès le premier tour
28:13qu'est-ce que ça veut dire ?
28:14ça veut dire qu'on nous renonce
28:15à gouverner
28:16c'est ça que ça veut dire
28:17par exemple
28:18on revendique Matignon
28:19nous serons la première force
28:20en tête au premier tour
28:21donc vous dites à Olivier Faure
28:22on se trompe
28:23les écologistes ne renonceront pas
28:24donc vous dites à Olivier Faure
28:25mais je lui dis
28:26je lui redis au téléphone
28:27en vrai
28:28par presse interposée
28:29il le sait
28:29nous avons le mérite
28:30de la clarté
28:31Marine Tourdelé
28:31vous craignez pas justement
28:32que les écologistes
28:33soient dilués
28:34dans un accord comme ça
28:35global
28:36et que vous perdiez
28:38votre spécificité ?
28:39mais c'est pas le sujet
28:39on réfléchit pas
28:40pour nous
28:41pour un nombre de postes
28:42on réfléchit pour les français
28:43et pour donner une perspective
28:44d'espoir
28:45d'enthousiasme
28:46et au moins de sortir
28:48de l'angoisse
28:48les personnes
28:49que l'on est censé défendre
28:50est-ce que c'est dur à comprendre ?
28:51pour les municipales
28:51il y aura un accord cadre
28:52et national ou pas ?
28:53parce que la division de la gauche
28:54ça peut vous empêcher
28:55de gagner certaines villes
28:56ou ça peut aussi favoriser le RL
28:58sur les municipales
28:59ça se passe très bien
29:00vous le savez que chez nous
29:01c'est la subsidiarité
29:02c'est-à-dire que c'est les écologistes
29:03de chaque ville
29:04qui décident ce qu'ils font
29:05dans leur ville
29:06pourquoi ?
29:06parce que c'est pas moi
29:07qui depuis l'embaumont
29:08ai une connaissance parfaite
29:09de ce que font
29:10les maires de gauche écologistes
29:11de ce qu'il faut les soutenir ou pas
29:13de quelle est la meilleure configuration
29:15pour gagner les villes
29:15nous voulons que les mairies écologistes
29:18restent écologistes
29:18nous voulons que les mairies de gauche
29:19restent à gauche
29:20et nous voulons qu'un maximum
29:21de villes de droite
29:22basculent à gauche
29:24et c'est ce à quoi
29:25nous nous employons pleinement
29:26d'ailleurs je suis en train
29:27de préfigurer un tour de France
29:29qui a pris une semaine de retard
29:30vu l'actualité nationale
29:31mais j'irai dans toutes les villes
29:32pas juste là où les écologistes
29:34sont têtes de liste eux-mêmes
29:35j'irai soutenir le parti communiste
29:36par exemple à Nîmes
29:38j'irai soutenir des socialistes
29:40dans d'autres endroits
29:41quand ils ont la gauche derrière eux
29:42et qu'ils peuvent gagner
29:43je serai à l'écouté
29:44et s'il y a des divisions internes
29:44comme à Montpellier par exemple
29:45est-ce que vous allez
29:46remettre de l'ordre ?
29:48Écoutez, quand il y a un maire de gauche
29:49qui pendant son mandat
29:50voit sa majorité éclater
29:51et met dehors de sa majorité
29:53des écologistes
29:54vous ne pouvez pas reprocher
29:55aux écologistes de Montpellier
29:55de dire pourquoi
29:56on ne le soutiendrait pas
29:57au premier tour
29:57et par ailleurs
29:58vous parlez d'une ville
29:59Montpellier
29:59qui ne basculera jamais à droite
30:01c'est-à-dire qu'il y a des villes
30:03il y en a quelques-unes
30:04qui ont le luxe
30:05le luxe
30:06et je vous le dis depuis
30:06un moment
30:07une ville rassemblement national
30:08qui n'est pas cette chance
30:08de ne jamais pouvoir
30:10basculer à droite
30:11en aucune circonstance
30:12en 2026
30:13donc s'il y a bien des listes
30:14des villes
30:14où la concurrence
30:15est possible voire permise
30:16c'est ce genre de ville
30:18et je vous rappelle
30:18qu'à Montpellier
30:19l'histoire de la gauche
30:21est compliquée
30:21c'est comme ça
30:22et on ne peut rien y faire
30:23depuis Hénin-Beaumont
30:24ou depuis le siège national
30:25c'est la vie
30:26Marine Thondelier
30:27vous vouliez parler d'écologie
30:28vous avez dit qu'elle était
30:29trop souvent
30:29j'aimerais bien
30:29oui
30:29et c'est aussi notre intention
30:31dans notre séquence actue
30:32pendant la crise politique
30:34que devient l'écologie
30:35on a eu ce vendredi
30:36les derniers chiffres
30:37sur la baisse des émissions
30:39de gaz à effet de serre
30:40cette baisse
30:41elle est de plus en plus lente
30:42c'était le cas en 2024
30:43c'est encore le cas en 2025
30:45un vrai coup de frein
30:46par rapport à nos objectifs
30:48que devrait faire
30:50le prochain gouvernement
30:51que pourrait-il faire
30:53à quoi ça tient ?
30:54alors c'est vrai que
30:55sur le front de l'écologie
30:56les mauvaises nouvelles
30:57pleuvent chaque jour
30:58vous en avez cité une
30:59donc on fait de pire en pire
31:00sur le climat
31:01on va la formuler comme ça
31:02nous avons aussi appris
31:03la semaine dernière
31:04que la septième limite planétaire
31:07il y en a neuf
31:07et c'est les limites planétaires
31:09c'est ce qui permet
31:10que la planète soit habitable
31:10et bien la septième
31:11il y en a six déjà dépassées
31:13là l'acidification des océans
31:15est aussi dépassée
31:16de manière irréversible
31:17ça devrait nous inquiéter
31:18on apprend hier
31:19que deux tiers
31:21des populations d'oiseaux
31:22du monde
31:22sont en train
31:23de s'effondrer
31:24deux tiers
31:25des espèces d'oiseaux
31:26et d'ailleurs
31:27ça y est
31:28le coulis
31:29le courlis à bec grêle
31:31c'est la première espèce
31:32continentale
31:32qui s'éteint
31:33c'est acté
31:34depuis cinq siècles
31:35donc normalement
31:36on devrait tirer
31:37la sonnette d'alarme
31:38tout le temps
31:38et qu'est-ce qu'on voit
31:39là en face
31:3943 reculs environnementaux
31:41jeudi depuis le début de l'année
31:43en réalité sur trois mois
31:44entre en gros
31:45mars et juin
31:46avec la loi du plomb
31:47et d'autres horreurs
31:48qui nous ont été pondues
31:49et puis le budget
31:50avait sabré
31:51beaucoup de dépenses
31:52et donc je vous le dis
31:53très sononnellement
31:54quand on s'en prend
31:55à l'écologie
31:55comme l'a fait ce gouvernement
31:56avec ses alliés de droite
31:57et les votes de l'extrême droite
31:59c'est pas les écologistes
32:00qu'on attaque
32:01c'est vous toutes et tous
32:02c'est votre santé
32:03la qualité de l'eau
32:03que vous buvez
32:04de l'air que vous respirez
32:05de ce que vous mangez
32:06c'est la santé des français
32:07qui est attaquée
32:08et la capacité même
32:09de nos enfants
32:11à vivre sur une planète habitable
32:12donc de manière
32:13extrêmement concrète
32:15donc vous accusez
32:16Emmanuel Macron
32:17d'avoir en quelque sorte
32:17on va dire
32:18enterré l'écologie
32:19mais si vous étiez au pouvoir
32:21est-ce que par exemple
32:22vous interdiriez
32:23certaines aides
32:24aux agriculteurs
32:26est-ce que
32:26vous interdiriez
32:27certaines pratiques
32:28est-ce que vous taxeriez
32:29davantage les entreprises
32:30polluantes
32:31parce que vous êtes
32:31quand même très très prudente
32:32sur les mesures
32:33un petit peu impopulaires
32:34oui parce que
32:35les mesures écologistes
32:36impopulaires
32:36celles qui font parler
32:37vous savez à la fin
32:38d'écologie punitive
32:38notez que ce ne sont jamais
32:40les écologistes
32:40qui les ont ni décidées
32:41ni mises en oeuvre
32:42ça c'était l'écologie macroniste
32:44qui fait les choses
32:45n'importe quoi
32:45qui pense qu'on peut faire
32:46de l'environnement
32:47sans justice sociale
32:48et moi je le dis
32:49la transition écologique
32:50se fera de manière juste
32:52ou ne se fera pas
32:53et donc résultat
32:53ils ont fini par avoir
32:54donné cette image
32:55d'écologie punitive
32:57et nous la coller à nous
32:58qui n'avions pas pris
32:59ces décisions
32:59nous notre écologie
33:00c'est une écologie
33:01qui tend la main
33:02mais concrètement
33:02je vais vous répondre
33:04je suis une petite fille
33:05d'agriculteurs
33:06Bétravier du Pas-de-Calais
33:07je pense que
33:07les agriculteurs
33:08c'est la profession
33:09que j'ai le plus rencontrée
33:10depuis que je suis secrétaire nationale
33:11quels que soient les syndicats
33:13quelles que soient
33:13les tailles d'exploitation
33:14et quelle que soit
33:15l'activité
33:16les éleveurs
33:17les maraîchers
33:18j'ai rencontré tout le monde
33:19et ce que je peux vous dire
33:21c'est que les agriculteurs
33:21voient beaucoup mieux
33:22que le gouvernement
33:23le changement climatique
33:24tous les jours
33:25avec les effets de la sécheresse
33:26avec les effets
33:27des saisons qui se décalent
33:29là j'étais à la foire
33:30la foire de Chalon
33:31la foire agricole de Chalon
33:32normalement
33:33il y avait la foire agricole de Chalon
33:34début septembre
33:35puis après on faisait les vendanges
33:36puis après
33:37c'était une autre séquence
33:38là les vendanges
33:39étaient avant la foire de Chalon
33:40et pourquoi vous n'arrivez pas
33:41à faire passer ces messages
33:43en ce moment
33:43pas depuis seulement
33:45les derniers mois
33:45oui mais en fait
33:46ce que je vous dis
33:46c'est que les français
33:47comprennent mieux
33:47ce qui nous gouverne
33:48pourquoi il n'y a pas la prise de conscience
33:48qui se traduit dans les urnes
33:50comment vous l'expliquez
33:51moi je ne dirais pas
33:52qu'il n'y a pas
33:53de prise de confiance
33:54en fait l'écologie
33:55elle n'est pas effacée
34:00et l'écologie n'est pas assez portée
34:01par la gauche
34:02et je le déplore
34:03nous quand je parle d'écologie
34:04qui tend la main
34:05d'une écologie des 99%
34:07parce qu'en réalité
34:0899% des français
34:09ont intégré à l'écologie
34:10je la construis
34:11en construisant
34:11de nouvelles alliances
34:12on allait voir des agriculteurs
34:13ce que je n'arrête pas de faire
34:14là je suis allée voir aussi
34:15j'ai fait une nuit
34:16une marée sur un chalut
34:17vous savez qu'en plus
34:18nous on est contre le chalut
34:19et des chalutiers m'avaient dit
34:20ben venez passer une nuit
34:22avec moi pour mieux comprendre
34:23comment ?
34:23vous avez été malade je crois
34:24j'étais très malade
34:24car j'ai le mal de mer
34:25ils m'ont dit c'est très courageux
34:26sachant que vous avez le mal de mer
34:27je porte très mal mon prénom marine
34:28de venir quand même
34:29j'ai quand même vu
34:30que même si
34:31ils n'étaient pas écologistes
34:32qu'ils voyaient bien
34:33que c'était un langoustinier
34:35la langoustine
34:36ils ne la trouvaient pas
34:36et je leur disais
34:37ben vous comprenez pourquoi
34:38ils me disent
34:39ben ça fait des mois
34:39que ça dure
34:40on se dit
34:40soit c'est la qualité de l'eau
34:42soit c'est l'acidification
34:43des océans
34:44soit c'est dans la chaîne alimentaire
34:46ce qu'ils mangent
34:47qui a disparu
34:47soit c'est le climat
34:49on ne sait pas
34:50mais on fait un lien
34:51avec l'environnement
34:52vous voyez des métiers
34:53c'est des métiers
34:54qui nous appellent la rescousse
34:55les chefs d'entreprise
34:56quand je suis allée
34:57au cercle des économistes
34:59à Aix en juillet dernier
35:00c'est le plus grand rassemblement
35:01de chefs d'entreprise d'Europe
35:02je suis arrivée le matin
35:03monsieur Retailleau
35:03avait fait une tribune
35:06pour demander le moratoire
35:07sur l'éolien
35:08les chefs d'entreprise
35:09des plus grosses entreprises
35:10de ce pays
35:11venaient me voir moi
35:11pour me dire
35:12madame Tondelier
35:12est-ce que vous comprenez
35:14ce qu'ils font
35:14je leur répondais non
35:16et vous
35:16ils me répondaient non
35:17personne ne comprend
35:19ce que le gouvernement
35:20fait pour l'écologie
35:21le pape bouge
35:22les chefs d'entreprise bougent
35:24tous les milieux professionnels
35:26sont préoccupés
35:27et en haut
35:28ils font marche arrière
35:29c'est incompréhensible
35:30et c'est irresponsable
35:30très rapidement
35:31ce qui se passe en Allemagne
35:32le chancelier allemand
35:33qui affirme
35:34qu'il fera tout
35:35pour lever l'interdiction
35:36de la vente
35:37des voitures thermiques neuves
35:38au sein de l'Union Européenne
35:39en 2035
35:40lui il doit soutenir
35:42son industrie automobile
35:43qui est en crise
35:44est-ce que vous comprenez
35:46quand même cette décision
35:47ou est-ce que vous
35:47vous dites
35:49en clair
35:50c'est maintenir les emplois
35:51et les salaires
35:53oui mais ça
35:54c'est une fausse concurrence
35:56qu'on organise
35:56moi j'habite dans une région
35:57très industrielle
35:58où l'industrie auto
35:59dans le Nord-Pas-de-Calais
36:00était historiquement
36:01très implantée
36:02et on voit les sites fermés
36:03un à un
36:03la française de mécanique
36:04à Douvrin
36:05PSA etc
36:06y compris les véhicules
36:08électriques aujourd'hui
36:09ne sont pas
36:10en fait rarement
36:12produits en France
36:13ce qu'il faut
36:13c'est conditionner
36:14les aides aux entreprises
36:15au fait que les voitures
36:17soient produites
36:18dans le pays
36:19que l'on ne veut pas
36:19sous-traiter
36:20je ne sais pas où
36:20avec des normes sociales
36:22environnementales
36:23moins disantes
36:23et donc
36:24il ne faut pas se donner
36:25d'excuses
36:25on l'a vu
36:25c'est le livre
36:26Le Grand Détournement
36:27du Nouvel Observateur
36:28de collègues
36:29montre qu'en fait
36:30il y a 270 milliards
36:32d'entreprises par an
36:33y compris Bercy
36:34et la Cour des Comptes
36:35ne se retrouvent pas
36:36dans ce maquis
36:36sans aucune condition
36:38alors que quand on parle
36:38de l'APL
36:39du RSA
36:40des minima sociaux
36:41on va chercher
36:42des poux à tout le monde
36:42et en disant
36:44que chaque euro
36:45on doit savoir
36:46où il va exactement
36:46et je suis d'accord avec ça
36:47mais alors pourquoi
36:48c'est valable pour les aides sociales
36:49et pas pour les entreprises
36:50donc il faut oui mettre des critères
36:51et aider les entreprises
36:52à rester en France
36:53mais avec cet objectif précis
36:55c'est ça le vrai sujet
36:56Marine Tondelier
36:57une dernière question d'actualité
36:58parce que ça a été
36:59la polémique
37:00qui vous a concerné
37:01ces dernières heures
37:02invité vendredi
37:03chez nos confrères
37:04de TF1
37:04vous avez évoqué
37:05la flottille de Gaza
37:06à laquelle participait
37:08votre eurodéputée
37:09Mélissa Kamara
37:09et vous avez évoqué
37:10son expulsion
37:11par Israël
37:12sauf que vous avez employé
37:13le mot anglais
37:14deportation
37:15déportation
37:16le journaliste
37:17vous a tendu la main
37:17pour que vous
37:18vous aidiez à vous corriger
37:19et vous n'en avez pas démordu
37:20vous avez répété déportation
37:22le président du CRIF
37:24a dit que vous avez commis
37:24une faute historique
37:26et morale
37:26ce matin
37:27ce midi
37:28vous vous en voulez
37:29oui je m'en veux
37:31parce que j'aime pas
37:31tenir des propos
37:32qui blessent les gens
37:34je sais que beaucoup
37:36de politiques s'en fichent
37:37moi quand je fais une erreur
37:38et qu'elle blesse des gens
37:39je passe pas à autre chose
37:41en disant bon allez tant pis
37:41ça de plus ça de moins
37:42je passe à autre chose
37:43je m'en suis énormément voulu
37:44d'ailleurs monsieur Arfi
37:45juste au moment de son tweet
37:47m'a appelé
37:47on en a discuté
37:48et je lui ai dit
37:49oui t'as raison
37:49j'aurais pas dû
37:50ce qui s'est passé
37:50c'est que j'avais
37:51en fait des documents
37:52israéliens
37:53qui sont écrits en hébreu
37:54traduits ensuite en anglais
37:55où le mot deportation
37:57était écrit
37:58et que le mot
37:59en fait
37:59donc je disais
38:00juridiquement
38:00comment qualifier ça
38:01et d'ailleurs dans ma phrase initiale
38:03quand je dis le mot
38:04je dis excusez-moi
38:05je donne le terme juridique
38:07en fait c'est le terme anglais
38:08deportation
38:09ça veut dire expulsion
38:10le terme anglais deportation
38:10se traduit par déportation
38:12et par expulsion
38:13en français
38:14bon excusez-moi
38:15voilà
38:15j'aurais pas dû dire ça
38:17et je m'en suis excusée
38:20en appelant d'ailleurs
38:20parce que j'ai vu
38:21sur les réseaux sociaux
38:22s'est entamé un débat
38:23entre des mots
38:23qui disaient
38:23si elle a raison
38:24il faut appeler ça comme ça
38:25non elle a pas raison
38:26donc je vois que c'est un débat
38:27qui trouble
38:28débat public
38:29et je le dis
38:29après m'être posé sur le sujet
38:31avec des juristes etc
38:32il faut plus utiliser ce mot
38:33en français
38:34voilà je le dis clairement
38:35en tout cas pour ce cas-là
38:37pour ce cas-là
38:37c'est le cas où il faut l'utiliser
38:38le mot est expulsion
38:40et par ailleurs
38:40le mot déportation
38:42y compris en droit français
38:43concerne des personnes
38:44qui sont sur le territoire national
38:46dont ils ont la nationalité
38:47et qu'on en voit
38:48dans un autre pays
38:49ce qui n'est pas le cas
38:50de Melissa Camara
38:51qui est
38:51je vous donne cette information
38:52a été reconduite là
38:53et récupérée par les autorités françaises
38:55ce matin en Jordanie
38:56et donc qui n'est plus en Israël
38:58qui est en Jordanie
38:59et qui sera de retour
39:00parmi nous en France demain
39:01voilà
39:02Marine Tondelier
39:03vous êtes l'invité de questions politiques
39:04et dans cette émission
39:05on essaie de mieux connaître
39:06nos invités
39:06avec les questions
39:07d'Alix Bouillaguet
39:08qui plonge dans les biographies
39:09et les archives
39:11je suis un atterrée
39:22et deux extrêmement en colère
39:24on vous sent très émue
39:25très émue
39:26parce que ça fait dix ans
39:27que je vis dans une ville
39:27tenue par le Rassemblement National
39:28et ce que vient de faire Bruno Le Maire
39:31c'est un comportement
39:32de lâche
39:33et de privilégié
39:34de privilégié
39:36c'est hors sol
39:37c'est lunaire
39:38et c'est pas à la hauteur de l'histoire
39:39c'est ce jour-là
39:41on est le 1er juillet 2024
39:43sur France Inter
39:44on l'entend
39:45à la voix cassée
39:46à l'étage au-dessus
39:46par l'émotion
39:47exactement
39:48que vous émergez médiatiquement
39:49à l'antenne
39:50vous dénoncez
39:51Bruno Le Maire
39:52je rappelle juste le contexte
39:53un coupable à vos yeux
39:54de s'opposer au désistement républicain
39:56pour un candidat LFI
39:57face au Rassemblement National
39:59sur le moment
39:59vous l'avez dit
40:01après
40:01vous pensez
40:02vous êtes ridiculisé
40:03vous dites
40:04je vais passer pour une meuf faible
40:06et émotive
40:06ce moment-là
40:08est-ce que c'est quand même pour vous
40:09on va dire
40:09un moment fondateur
40:11c'est vrai que moi
40:12je suis sortie de cette émission
40:13en me disant
40:14c'est terminé
40:15les gens m'ont vu pleurer
40:16ils vont dire
40:16elle tient pas la pression
40:17elle tient pas la fatigue
40:18c'est fini
40:19et là juste en bas
40:20dans la maison de la radio
40:21quand je suis arrivée au rez-de-chaussée
40:22pour sortir
40:23et pour prendre l'air
40:24dont j'avais besoin
40:24une salariée
40:26de la maison de la radio
40:27m'est tombée dans les bras
40:28en larmes
40:29elle était racisée
40:30elle m'a dit
40:30mais j'ai pleuré
40:31toute l'intervention de monsieur le maire
40:32et je me disais
40:33qui va l'arrêter
40:33qui va faire quelque chose
40:34et quand je les ai entendues
40:36j'ai pleuré de plus belle
40:37en me disant merci
40:38et ça m'est arrivé
40:39sur le trajet
40:40pour rentrer à mon local
40:41toute la route
40:42d'ailleurs j'ai dû finir
40:42par m'enfermer
40:43en me disant
40:43si tout le monde me pleure
40:44dans les bras toute la journée
40:45je vais pas réussir
40:46à faire cette campagne
40:46des deuxièmes tours
40:47on a besoin de moi
40:48Est-ce que ce trop plein d'émotions
40:49c'est aussi parce que
40:50vous avez été défaite
40:51à trois reprises
40:52aux législatives
40:53à Hénin-Beaumont
40:54face à Marine Le Pen
40:55est-ce que c'est pas aussi
40:56l'expression finalement
40:57de votre impuissance
40:58à convaincre les électeurs ?
40:59Non non
41:00c'était je pense
41:01un miroir tendu
41:02aux français
41:03en fait à l'émotion
41:04des français
41:05qui a été manifeste
41:06et qui nous a fait gagner
41:06à la fin
41:07pour ce qui est de mes défaites
41:08électorales
41:08à Hénin-Beaumont
41:09écoutez moi je suis très tranquille
41:10je n'ai hérité de rien
41:12en politique
41:12je vois beaucoup d'hommes
41:13politiques
41:14qui ont hérité
41:15des meilleures circonscriptions
41:16que leur parti
41:16leur attribue
41:17d'ailleurs en étant parachuté
41:19dans la plus facile
41:20d'autres qui ont été désignés
41:21comme des héritiers
41:22voilà d'une circonscription
41:23d'une baronie
41:24d'une ville
41:25qui se transmet
41:26de génération de militants
41:27en génération de militants
41:27et d'ailleurs vous seriez
41:28candidate
41:29vous savez moi
41:30quand je me suis engagée
41:32en politique
41:32mon maire socialiste
41:34était en prison
41:34pour 18 chefs d'inculpation
41:36nous avons fait une liste
41:36autonome écologiste
41:37qui a fait 10%
41:39ce qui était inespéré
41:40inattendu
41:41est-ce que vous seriez
41:41candidate
41:41j'ai le mérite
41:42de me battre
41:42dans un territoire
41:43où aucune personne
41:44de gauche ou écologiste
41:45ne gagnerait
41:45et je ne fuis pas
41:46en me disant
41:46que ce sera plus facile ailleurs
41:47je reste là
41:48parce que ce sont mes racines
41:49et c'est là
41:49que ça a du sens pour moi
41:50je ne serai pas
41:51tête de liste au municipal
41:52je l'ai déjà annoncé
41:53c'est pas sérieux
41:54moi quand je fais les choses
41:56je les fais bien
41:57et vous voyez
41:58une municipale
41:58je vais aller dans toutes les villes
41:59soutenir tout le monde
42:00c'est pas sérieux
42:01de dire je vais être
42:02tête de liste
42:02dans une ville
42:02où je ne serai pas
42:03tous les jours
42:04au législatif
42:05anticipé Marine Tondelier
42:06vous voulez que je sois
42:07candidata de l'édition
42:08qui n'ont même pas lieu
42:09en tout cas ce que je sais
42:10c'est que Marine Le Pen
42:11attendez ce que je sais
42:12c'est que Marine Le Pen
42:13ne sera pas candidate
42:13car elle est inéligible
42:14donc moi je perds
42:15elle sera candidate en tout cas
42:17et Marine Le Pen
42:18qui a été parachutée
42:19parce qu'elle ne pouvait pas
42:20gagner à Saint-Cloud
42:21où elle habite encore aujourd'hui
42:22et qui vient
42:22qui fait l'inverse de moi
42:23qui va dans les territoires
42:24où c'est facile pour elle
42:25chacun ses valeurs
42:26et chacun sa manière de faire
42:27en revanche Marine Tondelier
42:28il y a moins d'état d'âme
42:30lorsque vous avez écarté
42:31de la tête du parti
42:32Julien Bayou
42:33accusé de violences psychologiques
42:35mais blanchi par la justice
42:36donc pas d'émotion
42:38mais est-ce que vous avez
42:38des regrets ?
42:39je ne vois pas bien le rapport
42:40je rappelle que
42:41Julien Bayou
42:42je ne l'ai écarté de rien
42:43il était chef de ce parti
42:44je ne l'étais pas
42:45il s'est mis lui-même
42:46en rentrée de ce parti
42:47et du groupe parlementaire
42:49à l'Assemblée nationale
42:49vous étiez proche
42:50il a fini
42:50oui mais ça ne change rien
42:52ni à ce qui lui était reproché
42:54ni à ce qu'il a fait
42:55il a été blanchi
42:56je vous demande juste
42:57si vous avez des regrets
42:57je l'ai déjà exprimé
42:59à cette antenne même
43:00c'est l'une des séquences politiques
43:02les plus dures que j'ai eu
43:03à gérer comme secrétaire nationale
43:04en héritant d'une crise politique
43:06qui avait été créée
43:07quand lui était secrétaire nationale
43:08il a critiqué les instances
43:10etc
43:10la cellule de crise
43:11sur les violences sexuelles et sexistes
43:13qu'il avait lui-même mis en place
43:14et dont il était le garant
43:15moi je suis arrivée
43:16quand c'était déjà complètement explosé
43:18il avait démissionné du parti
43:19et j'ai fait comme je pouvais
43:21comme sur d'autres sujets d'ailleurs
43:22c'est la vie de chef de parti
43:23au sein justement de votre parti
43:25on dit que vous avez quand même fait le vide
43:27vous avez éclipsé Sandrine Rousseau
43:29Yannick Jadot
43:30Eric Piolle
43:30Sandrine Rousseau elle est bien députée
43:32d'une très bonne circonscription parisienne
43:34et parlementaire de notre parti
43:36elle est éclipsée de rien du tout
43:37avec l'intention sans doute
43:38en tout cas vous ne le cachez pas
43:40dans votre livre
43:41d'être candidate à la présidentielle
43:43est-ce que finalement la bonne copine
43:46je n'ai pas dit non plus que j'étais
43:46ne s'est pas muée
43:47attendez vous venez de dire
43:47trois choses fortes en trois minutes
43:48vous allez avoir les questions de la LX
43:50on ne peut pas dérouler des choses
43:51je n'ai pas dit
43:52j'étais collée à la présidentielle
43:53et Sandrine Rousseau n'est éclipsée de rien
43:54elle est députée de notre parti
43:55je termine ma question
43:56est-ce que
43:57voilà je vous dresse
43:58une espèce d'état des lieux
44:00est-ce que la bonne copine
44:01ne s'est pas muée
44:02en tueur
44:03à sang froid
44:04mais vous vous rendez compte quand même
44:05de ce que vous dites
44:06non mais je vous le dis
44:07c'est des expressions naturellement
44:08vous voyez ce que je veux dire
44:09je veux bien me faire reprendre
44:10sur des mots de vocabulaire
44:11que j'emploie
44:11mais si vous ne pouvez pas
44:12dire tranquillement
44:13avec votre plus grand sourire
44:14que je suis une tueuse
44:15non
44:16et deuxièmement
44:17à sang froid
44:17on a quand même un sujet vocabulaire
44:19alors on va le dire autrement
44:20est-ce qu'en fait
44:20vous êtes en coulisse
44:22un peu plus raide
44:23que vous n'apparaissez à l'antenne
44:24je fais mon travail
44:25et je dois assumer
44:26avec des ambitions
44:27je peux répondre
44:30oui
44:30parce que
44:30j'ai l'impression que c'est l'ouverture de la chasse
44:32et que je suis le gibier
44:33donc je vais répondre
44:33très tranquillement
44:35je suis une chef de parti
44:36avec mes valeurs
44:38avec ma manière de faire
44:39qui oui
44:40a réconcilié ce parti
44:42je le dis
44:42une chef de parti
44:43élue à 73%
44:45chez les Verts
44:45au premier tour
44:46alors qu'il y a 4 candidats
44:47c'est historique
44:48donc le récit que vous faites
44:49vous appartient
44:50la réalité c'est que
44:51je bénéficie
44:52et je les en remercie
44:53d'un énorme soutien
44:54des adhérents
44:55et des militants de ce parti
44:56est-ce que la vie
44:57d'une chef de parti
44:57chez moi
44:58ou chez n'importe quel autre
44:59est difficile ?
45:00Non
45:00on est amené parfois
45:01à porter au nom du collectif
45:02les décisions que vous portez
45:03ont été prises
45:04à chaque fois par le bureau
45:05exécutif
45:06ou le bureau politique
45:06par le conseil fédéral
45:08par des instances
45:08de mon mouvement
45:09auxquelles j'apporte mon soutien
45:10et dont je porte la parole
45:12vous pouvez tout me mettre
45:13sur le dos si vous voulez
45:14ça ne changera pas
45:15ni les faits
45:15ni ma responsabilité
45:16mais enfin
45:17c'est une manière
45:17un peu étrange
45:18d'aborder les choses
45:19et pour finir
45:19je veux bien qu'on explique
45:21que les Verts
45:23ont le fonctionnement
45:23le plus difficile
45:25ou mouvementé
45:25quand je me regarde
45:26je m'inquiète
45:27et je suis très exigeante
45:28envers moi-même
45:28et pour mon parti
45:29et je continuerai à l'être
45:30mais enfin
45:30quand je me compare
45:31je me rassure
45:32on a aujourd'hui les Républicains
45:33dont la moitié des parlementaires
45:34disent qu'ils vont quitter le parti
45:36et la fois dernière
45:36qu'on a entendu parler d'eux
45:37c'est parce qu'Éric Ciotti
45:38était retranché dans son bureau
45:39en ayant confisqué
45:40les clés du bâtiment
45:41on a des partis
45:42qui fonctionnent de manière
45:43pas démocratique du tout
45:45alors que nous
45:45c'est la base de notre fonctionnement
45:46et je vous le rends
45:47c'est qui qui fonctionne
45:48de manière pas démocratique
45:49et après la vie politique
45:50n'est pas simple
45:50et mon travail
45:51c'est de faire en sorte
45:52que notre image
45:53soit la meilleure possible
45:54et que notre récisse
45:55que nous racontons
45:56soit lise
45:56il n'y ait plus de cacophonie
45:57et il n'y en a plus
45:58à qui vous pensez
46:01quand vous dites
46:01qu'il y a des partis
46:01qui fonctionnent
46:02de la manière pas démocratique
46:03aujourd'hui il y a des partis
46:04et il y a des mouvements
46:05qui sont plus gazeux
46:06où il n'y a pas vraiment
46:07de vote interne
46:08vous avez les noms
46:09les insoumis
46:09mais pas que
46:11le mouvement macroniste
46:12fonctionne aussi
46:13de manière assez étrange
46:14alors Gabriel Attal
46:15essaye de faire autrement
46:16mais enfin
46:16vous parlez d'image
46:19et votre image
46:19elle a été construite
46:21de façon assez pertinente
46:23depuis votre arrivée
46:23à la tête des écologistes
46:25d'abord avec un petit bord d'ana rouge
46:26maintenant avec une veste verte
46:27que vous qualifiez
46:28dans votre livre
46:29de doudou
46:30pour des électeurs de gauche
46:32un peu déboussolés
46:33est-ce que
46:34en considérant
46:36cela de cette manière
46:38est-ce que c'est pas aussi
46:39infantiliser
46:40les électeurs de gauche
46:41est-ce que c'est pas
46:42les déresponsabiliser
46:42face au choix à faire
46:44non c'est nous responsabiliser
46:45nous
46:45moi je le dis
46:46je suis très dure
46:48avec l'extrême droite
46:49que je combattrai
46:49jusqu'à mon dernier souffle
46:51sans fuir
46:52sur une autre circonscription
46:53en restant
46:53me battre là où je suis née
46:54là où j'ai grandi
46:55là où j'ai appris la politique
46:56deuxièmement
46:57j'estime que
46:58le camp macroniste
46:59nous met en grand danger
47:00je suis très fâchée de ça
47:01mais je n'absous pas
47:03mon camp politique
47:04la gauche
47:04et les écologistes
47:05je pense que
47:07nous devons faire mieux
47:08on peut pas être
47:09dans une gauche
47:09qui se complaint
47:10en disant
47:11les macronistes sont méchants
47:12le RN est dangereux
47:13sans se regarder nous
47:14alors ça veut pas dire
47:15que comme je le regrette
47:16aussi parfois
47:16on passe son temps
47:17à parler de nous
47:19entre nous
47:19ce qu'il faut faire
47:21c'est parler aux français
47:21c'est ce que j'aimerais bien faire
47:22depuis le début de cette émission
47:23parce que la réalité
47:24c'est que le monde politique
47:26et la sphère politico-médiatique
47:28dont vous faites aussi partie
47:29on a tendance
47:30en fait
47:30à ne faire que commenter
47:31voilà
47:32les soubresauts en fait
47:33de ce macronisme
47:34qui n'en finit pas
47:35de s'effondrer
47:35en tant que dernière secousse
47:36en oubliant de parler des français
47:38et bien justement
47:39alors j'espère que nous ne faisons
47:40pas que commenter
47:41et que vous avez
47:41depuis le début de l'émission
47:42non mais c'est l'actualité
47:43qui nous y pousse aussi
47:44si on ne le faisait pas
47:44les auditeurs diraient
47:45qu'est-ce qui se passe
47:46racontez-nous
47:46Marine Tourdelier
47:47on vous a demandé
47:48de venir avec une carte blanche
47:49si on se disait
47:49une minute
47:50parce qu'elle est intéressante
47:51votre carte blanche
47:52le sujet que vous avez choisi
47:53on m'avait dit
47:53cinq minutes
47:53paf j'ai perdu les
47:54vous parlez vraiment beaucoup
47:56pour quelqu'un
47:56qui a une bronchite
47:57allez-y
47:58une minute
47:59vous voulez parler de solitude
48:01ça c'est intéressant
48:02alors pour tout vous dire
48:02j'aurais voulu choisir l'enfance
48:04parce que dans le livre
48:05dont vous avez parlé
48:06j'ai un chapitre
48:07qui s'appelle
48:08quels enfants
48:08laisseront-nous à la planète
48:09et pas juste
48:10quelle planète
48:10on laissera à nos enfants
48:11mais Sophie Binet
48:11l'a fait avec beaucoup de talent
48:12il y a quinze jours
48:13donc j'ai choisi la solitude
48:14qui est un autre chapitre
48:15du livre que je sors ce mois-ci
48:17et qui part d'un constat fracassant
48:20c'est qu'un français sur quatre
48:22souffre de solitude
48:23et sur les plateaux télé
48:24on n'en parle jamais
48:25donc c'est une double solitude
48:27ils se sentent seuls
48:28et en plus
48:29on n'évoque pas ce sujet
48:30la solitude
48:31c'est pas juste un problème moral
48:32c'est pas juste dur ou triste
48:34c'est un problème de santé publique
48:35c'est une vraie épidémie
48:36on dit
48:37les chercheurs de l'OMS
48:39disent que la solitude
48:40a un impact sur la santé
48:41équivalent à 15 cigarettes par jour
48:43et donc je vois des campagnes anti-tabac
48:45mais je vois pas de campagne nationale
48:46pour combattre la solitude
48:48alors que dans des pays
48:49comme le Royaume-Uni
48:49ou le Japon
48:50il y a des ministres
48:51en charge de ce sujet précis
48:52la solitude
48:53ce que je peux vous dire aussi
48:54c'est que la solitude
48:55c'est politique
48:55il y a 750 000
48:57par exemple personnes âgées
48:58qui sont en situation
48:59non pas de solitude
49:00mais de mort sociale
49:01la solitude elle est aussi
49:03plus forte
49:03selon le territoire où vous habitez
49:05et en général
49:06ça se surajoute
49:07aux inégalités
49:07donc si vous êtes
49:08dans une inégalité territoriale
49:09vous avez plus de chances
49:10d'être seul en plus
49:11pareil si vous êtes
49:12dans l'inégalité sociale
49:13au chômage
49:13aux minima sociaux
49:15il y a des âges
49:16où on est plus vulnérable
49:16les jeunes par exemple
49:17malgré les réseaux sociaux
49:18ne sont jamais sentis aussi seuls
49:20et la solitude
49:21elle est politique
49:22parce qu'elle est le produit
49:23de nos organisations collectives
49:24de la manière
49:25dont le travail s'organise
49:26quand on était ouvrier
49:28c'était dur
49:29moi je viens du pays des mines
49:30c'était très très dur
49:31mais il y avait cet esprit de corps
49:32on était ensemble
49:33on se battait ensemble
49:34il y avait d'immenses luttes sociales
49:35avec du succès d'ailleurs
49:37c'est la manière
49:38dont s'organisent les villes aussi
49:39où on est plus en plus seul
49:40chacun dans son pavillon
49:42c'est la manière
49:42dont on considère
49:43la culture ou le sport
49:44et c'est aussi
49:44le libéralisme finalement
49:46qui met l'accent
49:46sur l'individu
49:47au détriment du collectif
49:48je pense que tout ça
49:49doit changer
49:50plutôt de Mozart de finance
49:51au gouvernement
49:52on aurait besoin
49:52de Mozart
49:53de l'empathie
49:54voilà
49:54merci pour cette carte blanche
49:56sur la solitude
49:57à présent
49:58parlons de sécurité
49:59si vous voulez bien
50:00on approche du terme
50:01de cette émission
50:01ce sont les questions
50:02d'Abel Mestre
50:03notre séquence France 2027
50:04oui alors
50:05c'est vos adversaires
50:06qui disent toujours
50:08que les écologistes
50:09ne parlent pas de sécurité
50:10c'est nos adversaires
50:11qui le disent
50:11que vous n'en parlez pas
50:14justement dans votre livre
50:15vous avez un chapitre
50:16qui est consacré
50:16où vous parlez de sécurité
50:17à 360 degrés
50:18où vous mêlez
50:20différentes façons
50:22d'envisager
50:22le terme sécurité
50:23sécurité environnementale
50:25économique
50:26sociale
50:27et puis l'insécurité
50:29comme on l'entend
50:29généralement
50:31est-ce qu'en faisant cela
50:32vous n'avez pas peur
50:33justement
50:34d'éviter le débat
50:35sur le sujet
50:36en le noyant
50:37dans d'autres
50:38dans d'autres thèmes
50:40qui n'ont que peu
50:40de choses à voir avec
50:41non écoutez
50:42si vous voulez
50:43qu'on parle de la sécurité
50:44telle que CNews l'entend
50:45je vous en parle
50:46avec plaisir
50:47les chiffres sont clairs
50:48les Français l'entendent aussi
50:49le moment où il y a eu
50:51le plus de suppression
50:52de postes dans la police
50:53c'était sous Nicolas Sarkozy
50:5413 000 agents
50:56en moins
50:56dans la police nationale
50:57les chiffres aussi
50:59les résultats
51:00en fait de la droite
51:01en matière de sécurité
51:01sont terribles
51:02aujourd'hui par exemple
51:03le taux de récidive
51:04deux ans après sa sortie
51:05de prison
51:05il est à 50%
51:07c'est pas le bilan
51:07des écologistes
51:08c'est leur bilan à eux
51:09quand je regarde
51:10le bilan des villes
51:10écologistes aussi
51:11sur la sécurité
51:12où différentes choses
51:13très audacieuses
51:14et très novatrices
51:15ont été menées
51:15je vois par exemple
51:16qu'à Lyon
51:17il y a eu moins de 12%
51:18sur l'insécurité
51:20entre 2019 et 2024
51:21si on prend les chiffres
51:22de la délinquance
51:23pendant ce temps-là
51:23à Limoges
51:24ville de droite
51:24plus 25%
51:25à Béziers
51:26ville d'extrême droite
51:27plus 15%
51:28au Havre aussi
51:29ville d'Edouard Philippe
51:29plus 15%
51:30à Grenoble
51:30bof bof
51:31la sécurité
51:32il n'y a pas de leçon morale
51:33à recevoir
51:33sur la sécurité
51:34qui d'ailleurs
51:35je le précise
51:35est une compétence
51:36régalienne
51:37de l'état
51:38ce que les villes font
51:39elles le font en plus
51:40parce que
51:41un elles ne s'en fichent pas
51:42et deuxièmement
51:43elles doivent pallier
51:44le maire de Bordeaux
51:45a armé sa police municipale
51:46le maire de Bordeaux
51:47écologiste
51:48a armé sa police municipale
51:49est-ce que c'est une décision
51:51que vous soutenez ?
51:52alors vous montrez
51:53que les villes écologistes
51:54se préoccupent de sécurité
51:55on peut citer aussi
51:56la maire de Besançon
51:56qui se bat
51:57depuis le début de son mandat
51:58pour avoir un commissariat annexe
52:00parce que la manière
52:00dont les policiers travaillent à Besançon
52:02et dont les usagers
52:03du commissariat sont reçus
52:04sont inacceptables
52:05la question est plus précise
52:06ce qui s'est passé à Bordeaux
52:07ce n'est pas
52:07l'armement de la police municipale
52:09pour le dire
52:09de manière très résumée
52:10pour nous en fait
52:13notre doctrine déjà
52:14elle n'est pas technique
52:15elle est humaine
52:16donc ça c'est la première chose
52:17on parle de caméra etc
52:18nous c'est l'humain
52:19qui doit être mis au centre
52:21ensuite ce qui s'est passé
52:22à Bordeaux
52:23c'est qu'il y avait
52:25une brigade en fait
52:28d'appui de sécurisation
52:29qui est amenée
52:30à intervenir la nuit
52:30sur les 200 de cette brigade
52:3250 sont amenées
52:32à intervenir la nuit
52:34et que ces 50 là
52:35sont maintenant armées
52:37pour leur intervention
52:37la nuit
52:38avec une formation spécifique
52:39et des procédures
52:41extrêmement spécifiques
52:42et vous savez
52:43des maires
52:43ils sont en prise
52:44avec leurs employés municipaux
52:45la police par exemple
52:46avec leur population
52:47et ils savent
52:48ce qui est adapté
52:49au territoire
52:50nous en fait
52:51pour nous
52:53quand c'est nécessaire
52:53on le fait
52:54c'est pas notre doctrine
52:55de partie
52:56mais vous voyez
52:57que nous ne sommes pas
52:57obtus ou idéologues
52:59si le territoire l'exige
53:01et qu'un maire estime
53:02que c'est ça qu'il faut faire
53:02et encore une fois
53:03pas n'importe comment
53:04pas n'importe quel prix
53:05alors nous le faisons
53:07et c'est comme ça
53:07que ça se décide
53:08dans tous les territoires
53:08à Grenoble
53:09eux ils ont décidé
53:11que c'était
53:11des bâtons télescopiques
53:13des bombes lacrymo
53:14et des pistolets
53:15à impulsion électrique
53:16chaque ville prend son choix
53:17en tout cas
53:18la police municipale
53:19pour nous
53:19elle est armée
53:21de ce qui lui est nécessaire
53:22voilà
53:23ce sont les dernières minutes
53:25de l'émission
53:25si vous voulez bien
53:26on enchaîne avec le vrai
53:27faux
53:27la dernière séquence
53:28je donne des affirmations
53:30vous dites si c'est vrai
53:31ou si c'est faux
53:32je sens que ça va me plaire
53:32les écolos détestent toujours
53:34leur chef
53:34vrai ou faux ?
53:35ah bah faux
53:36si Marine Le Pen est empêchée
53:37de se présenter
53:38aux prochaines élections
53:39législatives ou présidentielles
53:40c'est un problème démocratique
53:42vrai ou faux ?
53:43faux
53:43c'est la loi
53:44Drag Race France
53:45l'émission dans laquelle
53:46des drag queens
53:47s'affrontent dans des performances
53:48artistiques
53:49a été diffusée
53:49à vos universités d'été
53:51vous considérez
53:52qu'il y a un message politique
53:53dans cette émission
53:53vrai ou faux ?
53:54vrai avec grand plaisir
53:55vous fumez des joints
53:56vrai ou faux ?
53:57faux
53:57je dois garder ma lucidité
53:59tout le temps
54:00Dominique De Villepin
54:01ferait un bon président
54:02vrai ou faux ?
54:05non
54:05écologiste et de gauche
54:07Cécile Duflo
54:07serait une bonne candidate
54:08pour la gauche
54:09et les écolos en 2027
54:10vrai ou faux ?
54:11oui si elle le souhaitait
54:12vous pensez que vous avez
54:13les épaules pour être à l'Elysée ?
54:15quand je vois
54:15ceux qui sont actuellement
54:16vous savez
54:17je pense qu'il faut arrêter
54:18de prendre des leçons de neuf
54:19vrai ou faux ?
54:20je ne vous dirai pas non
54:20c'est pas de raison de le dire
54:21c'est pas parce que je suis
54:22une femme écologiste
54:23jeune et du Pas-de-Calais
54:24que je dois m'auto-censurer
54:25vous étiez à Sciences Po Lille
54:26avec Jérôme Darmanin
54:27vrai
54:27merci Marine Tondelier
54:29nous vous souhaitons
54:30un bon dimanche
54:30ainsi qu'à tous les auditeurs
54:32et téléspectateurs
54:33merci à vous
54:33à dimanche prochain
54:34merci à vous
54:35merci à moi
54:39merci à vous
54:40merci à vous
54:40merci à vous
54:41��
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