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  • il y a 9 heures
Emission TV : les Grandes Gueules sur RMC Story décés de Thierry Ardisson (Extrait d'émission,2025)

Emission TV : les Grandes Gueules sur RMC Story décés de Thierry Ardisson (Extrait d'émission, France, 2025)

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TV
Transcription
00:00Ce n'est pas ma vocation la télé.
00:02Je n'étais pas à 14 ans dans la cave de mes parents en train de jouer l'animateur.
00:06J'ai fait de la télé à 35 ans.
00:08Donc j'avais déjà une carrière dans la pub, j'avais déjà écrit des bouquins, etc.
00:11Donc je pense, voilà, je suis devenu animateur parce que c'était la meilleure façon
00:14de mettre mes idées à l'antenne.
00:17Bon voilà, ça c'est vrai.
00:19Mais disons, non, ça ne me manque pas.
00:20Ce qui me manquerait peut-être, c'est de plus être dans le game,
00:23de ne pas avoir des émissions à produire, des trucs comme ça.
00:27Ça c'était le 13 mai dernier.
00:28Thierry Ardisson, Charles, ça représente quoi pour toi ?
00:33Oh, c'est toute une époque.
00:34Moi j'aimais beaucoup Ardisson, c'est les années 80-90.
00:39Tout le monde en parle.
00:40Voilà, c'était une télé très marrante.
00:43Moi j'avais eu la chance de participer à une de ses émissions,
00:46Salut les Terriens.
00:48C'était une époque, il envoyait une Mercedes noire
00:52pour t'emmener sur le plateau.
00:54On était toujours très bien reçus.
00:56Le gars dépassait toutes les limitations de vitesse,
01:00il était enroulé totale.
01:01Arrivait sur place, on te servait un verre de champagne.
01:04Après l'émission, on peut le dire,
01:07je ne dirais pas qui,
01:09mais certains fumaient des gros pétards dans les loges.
01:11Il y avait une ambiance à l'Ardisson.
01:13C'était une télé show en fait.
01:17Il y avait une part de show et c'était franchement quelqu'un
01:19que je trouvais intelligent, assez créatif dans son métier.
01:26Et moi j'aimais bien cette télé-là.
01:28Un peu sans foi ni loi, mais créative et intéressante en même temps.
01:31C'est vrai que des gens qui créent des concepts à la télé,
01:34il n'y en a pas beaucoup.
01:35Et Ardisson, il a quand même créé beaucoup de concepts.
01:37C'est-à-dire que tous les animateurs aujourd'hui du talk show
01:39lui doivent quelque chose.
01:41Je pense qu'il y a plein de gimmicks, etc.
01:44Nous par exemple, on a une tablette là,
01:46avec des sons et autres.
01:47Ça c'est Ardisson qui l'a fait le premier à la télé.
01:50Il y a plein de choses comme ça
01:51qu'il a apportées à la télévision.
01:53Oui et puis bien sûr,
01:54et puis pour les enfants des années 80,
01:56il fait partie de ces monuments
01:57dont un moment on pouvait avoir l'impression
01:59qu'il serait toujours là en fait.
02:00Il était toujours dans l'innovation
02:03à part les dernières années
02:04où par moment il pouvait donner l'impression
02:06de regretter, de ne plus être dans la lumière.
02:08Mais comme tu l'as très bien dit Charles,
02:10c'était un homme libre.
02:11Il était corrosif,
02:12mais il maîtrisait ce qu'il faisait.
02:15Et c'est un grand professionnel.
02:16Donc une grosse pensée pour sa famille.
02:18Je pense qu'il va manquer à beaucoup de monde.
02:19Barbara ?
02:21Oui, vous savez, dans ces moments-là,
02:22on a surtout une pensée pour la famille
02:23qui vit un moment difficile.
02:26Surtout qu'ils espéraient peut-être
02:27que l'issue ne serait pas aussi dramatique pour lui.
02:32C'était effectivement une liberté de ton
02:36qu'on n'a plus à l'antenne.
02:40On a des émissions très compassées.
02:43On a oublié les grandes gueules.
02:44Oui, non, mais je parle de ces grands talk shows
02:46du soir par exemple.
02:47Parce qu'Ardisson, c'était les talk shows du soir.
02:49C'était la deuxième partie de soirée.
02:50Le samedi soir.
02:51Vous avez vu les deuxièmes parties de soirée aujourd'hui ?
02:53Tout le monde en parle.
02:54Il peut devenir des grandes stars dans ces émissions.
02:56Une lettre noire pour une nuit blanche.
02:57C'est un petit peu à la fois triste
02:59qu'il ait terminé justement
03:01dans une de ces émissions
03:03de deuxième partie de soirée
03:04où Tarte à la crème
03:06où on sort toutes les banalités
03:08des derniers salons parisiens.
03:11Et c'est là d'ailleurs
03:12qu'il a fait sa dernière sortie polémique
03:14et dont il aurait pu se passer.
03:15C'est-à-dire dans Chez Quelle Époque.
03:17Et je trouve qu'effectivement,
03:18c'est un peu comme finir une carrière
03:20dans une émission de deuxième partie de soirée
03:22qui n'est plus du tout à la hauteur
03:23de ce qu'on avait à l'époque
03:24de Michel Pollack, d'Ardisson,
03:26de ces émissions.
03:27Il se passait des trucs.
03:28Maintenant, il ne se passe plus rien.
03:29Ou alors, il se passe des petites polémiques minables
03:31comme il s'est passé
03:32lors de son passage à Salamé.
03:33Il était intelligent.
03:34C'est quelqu'un aussi...
03:35C'est une génération...
03:36Oui, mais ça vous mentait pas qu'on est.
03:38C'est une génération
03:38qui n'avait pas forcément eu idée
03:39de faire la télé.
03:40D'ailleurs, il a eu une première vie
03:41de publicitaire.
03:43Avec la télé.
03:44Oui, il est arrivé à la télé très tard.
03:45Il voulait écrire aussi.
03:47Il a écrit des livres d'histoire.
03:48Oui, c'est quelqu'un qui avait
03:48de la culture historique, littéraire.
03:53Et donc, il est arrivé avec la télé
03:54avec tout ce bagage.
03:55Il a su aussi apporter ça.
03:58Mais il faisait des superbes interviews.
03:59Souvenez-vous des interviews
04:00à tout le monde en parle.
04:02Il savait mener des interviews.
04:04Il savait tirer des choses
04:05de ses invités.
04:06On en parlait le lendemain.
04:07Il avait beaucoup de talent.
04:09Avec Laurent Baffi en sniper.
04:11Avec Baffi, qui était
04:12le meilleur sniper qu'il soit.
04:14Et il était très amoureux
04:15d'Audrey Crespo Marat.
04:17Il en parlait tout le temps.
04:18Donc, il parlait absolument tout le temps.
04:20Absolument.
04:21Et on pouvait les croiser,
04:22rue de Rivoli, tous les deux,
04:23parce qu'ils habitaient là.
04:24Couple glamour.
04:26Donc, c'était le glamour.
04:27C'est une époque, tout ça.
04:29Alors, Barbara dit oui.
04:30Finalement, il est à quelle époque ?
04:32À dire je ne sais quoi, etc.
04:34Il est comme ses invités.
04:36Il y a des moments
04:37où ces gens-là montent,
04:39sont des stars.
04:40Il y a des moments
04:41où, au contraire,
04:41ils redescendent.
04:42Et ça fait partie du charme
04:44de cette industrie-là.
04:45Pour moi, c'était vraiment
04:46le showbiz 90s
04:48dans toute sa splendeur.
04:49Mais croyez-moi
04:50que c'était une belle chose.
04:51Oui, mais tu n'as plus aujourd'hui
04:52une émission de transgression.
04:54Il n'y a plus de showbiz maintenant.
04:55Il y a des influenceurs.
04:56D'ailleurs, lui-même le disait.
04:58Il n'y a plus de stars aujourd'hui.
04:59Il disait qu'il faisait venir
05:01toutes les stars à son plateau.
05:02Et aujourd'hui,
05:03il n'y a plus ces gens-là.
05:04Et alors,
05:04c'est amusant pour le clin d'œil.
05:05Et je pense que ça lui aurait pu...
05:08Il meurt un 14 juillet.
05:10Lui, il était royaliste.
05:11Il avait toujours défendu
05:12l'idée qu'il voulait
05:13un monarque
05:14un peu comme...
05:15Il y a un monarque
05:15en Grande-Bretagne
05:16ou dans beaucoup d'ailleurs
05:18de pays européens.
05:19Monarque,
05:20il ne gouverne pas forcément
05:21mais qui représente le pays.
05:22Donc, il était très monarchiste.
05:23Et il meurt le jour
05:24où on fête justement
05:26la Révolution française.
05:27C'est un bon petit clin d'œil.
05:28Je vais te dire,
05:29les années 80-90,
05:31c'était une époque
05:31où un grand animateur télé,
05:33un grand producteur de télé
05:34pouvait par ailleurs
05:35avoir ce genre d'opinion
05:37et faire quand même carrière.
05:38Aujourd'hui,
05:39aujourd'hui,
05:39tu crois que tu vas faire carrière
05:40avec une émission
05:41en disant que tu es royaliste ?
05:42Excuse-moi,
05:43ça y est,
05:43tu es extrême droite,
05:44machin,
05:45catho, bidule.
05:46Alors,
05:46il était catholique aussi,
05:48il assumait ça.
05:49Mais aujourd'hui,
05:50il n'aurait même pas le droit
05:52d'ouvrir la bouche
05:52et de produire une émission de télé.
05:53Et puis l'autre chose aussi,
05:54il n'était pas politiquement correct.
05:55Mais il parlait
05:55à toutes les couches sociales.
05:58C'est-à-dire que son public
05:59était très divers en fait.
06:01Et il savait justement
06:02nous rassembler
06:03autour de ce côté corrosif.
06:06Il maîtrisait.
06:07C'était vraiment
06:07un homme de maîtrise
06:08et cette liberté
06:09va beaucoup nous manquer
06:10comme je le disais à l'instant.
06:11Comme Michel Polak nous manque.
06:13Moi,
06:14j'ai grandi avec droit de réponse
06:16et franchement,
06:16on apprenait aussi une culture.
06:17Malgré la déconnade,
06:19il y avait beaucoup de cultures.
06:19Mais c'était là
06:19qu'on apprenait la culture politique.
06:21La caricature,
06:23rire de tout,
06:24être dans le second degré,
06:25l'humour noir,
06:26le mordant.
06:26Ça, justement,
06:27le second degré à l'Ardisson,
06:29je ne suis pas sûr
06:30qu'à l'heure
06:31des réseaux sociaux
06:32et de la victimisation
06:35permanente des gens
06:36de la génération en français,
06:37je ne suis pas sûr
06:37que le second degré
06:38d'Ardisson,
06:39ça passe en temps.
06:39C'était un bref français
06:41parce que sans vouloir
06:41te couper les blagues
06:43pour lesquelles on accuse
06:44les gens d'extrême droite
06:46ou autre,
06:46c'est des types de blagues
06:47que l'on fait en offre.
06:48En réalité,
06:49ce côté corrosif,
06:50pourquoi on n'ose plus
06:51le faire aussi ?
06:52Parce qu'on se soumet
06:53à un certain dictat aussi.
06:54Parce que tu as une asseuse
06:55qui va râler,
06:56parce qu'il y a des gens
06:56qui vont se sentir...
06:57Il a eu sa fameuse polémique
06:59avec le prénom
07:00C'est chez Ardisson ?
07:01Corine.
07:03C'était celui de l'éthérien
07:04Eric Zemmour.
07:05Elle a participé aussi
07:06à la fin
07:07de cet esprit corrosif
07:09en prenant la mouche
07:10pour une histoire
07:10qui n'était qu'un débat
07:11autour de son prénom
07:12et ça va,
07:13elle nous en a fait
07:13tout un fromage.
07:14D'ailleurs,
07:14elle n'a plus de carrière
07:15et on se souvient
07:15d'Ardisson et pas d'elle.
07:16Charles.
07:18C'est avec Zemmour
07:19qu'elle a vu le coup.
07:20Oui, c'est avec Ardisson.
07:21Pas avec Ardisson.
07:22Ardisson, ça l'amusait.
07:23Non, mais il était par exemple
07:26d'un féminisme de son époque.
07:28C'est-à-dire que quand même,
07:30ses émissions consistaient
07:31à avoir souvent
07:32des jeunes femmes très belles
07:34habillées de manière fort
07:36peu couvrante
07:39et qui étaient là
07:40pour exposer leur plastique.
07:44Je vous dis,
07:45c'est une époque,
07:47mais il y avait effectivement
07:48plus de liberté,
07:49notamment sur les vannes.
07:50Aujourd'hui, il y a des vannes
07:51qu'on hésite à faire,
07:53qu'on n'ose plus faire.
07:54Mais même Laurent Baffi...
07:54Moi, je censure mes vannes
07:56en permanence
07:57parce que j'ai peur
07:58des militants féministes,
08:00écolos et autres...
08:02Tu as raison,
08:02mais Laurent Baffi,
08:03il y a quelques temps,
08:05s'est excusé de ces vannes
08:07et d'ailleurs,
08:08ça avait déplu à Ardisson.
08:10Il nous en avait parlé
08:11ici même au micro
08:12en disant,
08:13mais moi, je ne m'excuse pas,
08:15c'est des vannes qu'on a fait.
08:17Les gens qui venaient
08:17sur mon plateau,
08:18ils étaient consentants,
08:19ils savaient où mettaient les pieds.
08:20Il en avait beaucoup voulu
08:21à son ami parce qu'il l'avait
08:22un peu inclus dans ses excuses
08:24et il a dit,
08:24toi, si tu veux t'excuser,
08:25tu t'excuses,
08:26mais moi, je ne m'excuse pas.
08:27Et il trouvait,
08:27il n'aimait pas effectivement
08:28cette époque
08:29où on est dans la repentance
08:30en permanence,
08:32où il faut finalement
08:33analyser des vannes maintenant.
08:34Il faut expliquer que la vannes...
08:35Non, mais surtout,
08:35il faut faire attention
08:36à la susceptibilité de chacun.
08:38Excusez-moi,
08:39si on commence à penser
08:40à la susceptibilité
08:40de chaque individu,
08:42on n'a pas fini.
08:43C'est pour ça que les GG,
08:45ça reste, excusez-moi,
08:46aujourd'hui,
08:46dans le paysage radiophonique
08:48et télé,
08:49franchement,
08:49un endroit où on a
08:50une liberté de parole
08:51comme les grands gueux,
08:51il n'y en a plus beaucoup.
08:52Il faut se battre.
08:53Je veux dire que c'est
08:54un combat permanent
08:55à l'extérieur et à l'intérieur.
08:57Et n'oublions pas,
08:58moi, je suis désolée,
08:59je le rappelle toujours,
09:00qu'on aime ou qu'on n'aime pas,
09:01ce n'est pas le problème.
09:02On vit dans un pays
09:02où on a fermé une chaîne
09:04et où on a fait fermer une chaîne
09:05à cause d'une émission de télé
09:06qui était TPMP.
09:07Donc, excusez-moi,
09:08ça veut tout dire.
09:09Donc, si on ne peut plus faire TPMP,
09:11Ardisson, encore moins.
09:12Droits de réponse, encore moins.
09:14Franchement, ici,
09:14c'est le dernier îlot de liberté.
09:16Et alors, c'est la fameuse aussi phrase,
09:18sucer, c'est trompé,
09:19poser à Michel Rocard.
09:20Il fallait quand même bosser le faire.
09:22Bruno Jeudy,
09:23il t'avait qu'il réponde non.
09:24Oui, Rocard qui répond non.
09:26C'est ça le plus génial.
09:27Il n'aurait pas dû répondre.
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