La nomination du nouveau Premier ministre doit avoir lieu dans les prochaines heures ce vendredi 10 octobre, l'Élysée ayant annoncé mercredi soir que son nom serait connu "d'ici 48 heures".
00:00Vous savez dans quel esprit de responsabilité nous sommes venus discuter aujourd'hui.
00:05Vous savez que ce n'est pas forcément naturel pour des écologistes de venir discuter avec des macronistes, avec le parti Les Républicains.
00:12Si nous le faisons, c'est parce que nous tenons à ce pays et que nous sommes, comme beaucoup de Français, très inquiets de ce qui se passe en ce moment.
00:20Nous sortons de cette réunion sidérée.
00:23Sidérée parce que si, comme d'habitude, un tour de table a pu être fait pour que chacun pose un peu ses préoccupations,
00:30nous estimons que nous ressortons avec aucune réponse, sur rien, si ce n'est que le prochain Premier ministre qui devrait être nommé dans les heures qui viennent,
00:39nous dit Emmanuel Macron, ne sera pas dans notre camp politique, pour le dire clairement.
00:44Dans tous les sujets qui ont été posés, vous imaginez lesquels ils sont, les retraites, la justice fiscale, le pouvoir d'achat, la justice sociale,
00:52l'environnement que, je dois dire, nous avons été bien seuls avec Cyril Châtelain à poser sur la table.
00:57C'est près de 43 reculs environnementaux qui étaient enregistrés depuis le début de l'année.
01:01Et c'est en 2025, alors que tout le monde s'est irresponsable.
01:07Nous avons posé tous ces sujets.
01:09Un seul a été traité, celui des retraites.
01:12Non pas pour avancer sur une abrogation, vous l'imaginez, non pas même pour aborder une suspension,
01:21mais finalement pour nous dire que peut-être on pourrait décaler dans le temps,
01:28donc pas suspendre mais décaler, étaler davantage dans le temps,
01:32seulement la mesure sur l'âge et non pas celle sur le nombre de trimestres.
01:37Vous comprenez bien que ça ne peut convaincre personne à gauche et chez les écologistes autour de la table.
01:44Vous comprenez bien que quand Emmanuel Macron à la fin termine,
01:47alors que nous avons assisté, comme vous y assistez tous les jours dans les médias,
01:51à l'explosion du socle commun, qui n'est plus un socle et qui n'a rien de commun,
01:56qu'on appelle plateforme de stabilité, mais enfin de quelle stabilité parle-t-on ?
02:01De qui se moque-t-on ?
02:02Et quand M. Macron finit en disant « Bon, je compte, du coup, vous êtes autant de parlementaires,
02:06et vous, en comptant tout le socle commun, vous êtes autant, donc vous restez plus nombreux »,
02:09alors que ce à quoi j'ai assisté aujourd'hui, ainsi que tout le monde,
02:14c'est un socle commun qui n'est pas stable.
02:16Et ce n'est pas juste nous qui le disons ou qui l'avons constaté cet après-midi,
02:19c'est ce que nous avons vu trois fois de suite.
02:21Ce socle commun a été testé et désapprouvé trois fois.
02:25Et la dernière fois, il a implosé.
02:28Ce n'est même pas une censure de la gauche.
02:29Ce n'est pas que nous n'aurions pas donné notre confiance,
02:32c'est qu'ils se sont donnés en spectacle et ridiculisés,
02:35et ils ont prouvé qu'ils n'étaient pas capables de travailler ensemble.
02:38Et donc quand j'entends Emmanuel Macron, de manière assez stupéfiante,
02:42faire sa conclusion en disant « Dans les quelques heures qui viennent,
02:45je nommerai du coup un Premier ministre qui correspond au calcul arithmétique que je viens de vous faire »,
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