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  • il y a 18 heures
Dans cette interview accordée à L’Instant Deluxe sur Non Stop People, Claude Lelouch revient sur les polémiques entourant son attitude lors des funérailles de Johnny Hallyday. Le réalisateur s’exprime sans détour sur son amitié avec Johnny, leur complicité et les malentendus suscités ce jour-là. Un témoignage sincère et émouvant sur la disparition d’une légende.
Transcription
00:00Johnny Hallyday, je vous pose une question, je ne sais pas si vous la posez encore celle-ci.
00:05Vous aviez filmé un petit peu ce qui s'était passé et on vous l'avait un petit peu reproché, vous vous en souvenez certainement.
00:10Oui, oui, oui.
00:12Vous avez quel avis là-dessus, Claude ?
00:14Ben non, rien du tout, mon mission c'est de filmer. J'ai passé ma vie à filmer.
00:17Depuis ma naissance, je filme, depuis l'âge de 7 ans, je filme.
00:21Si je ne filme pas l'enterrement de Johnny Hallyday, j'ai le sentiment de me trahir moi-même.
00:25Je veux dire que je vais au bout, je suis là pour témoigner de mon temps, de mon époque.
00:30Voilà, et ce jour-là, j'avais envie de faire un cadeau à la famille.
00:33Voilà, donc j'ai fait un petit film pour eux.
00:35Alors ce film leur a été remis pour aussitôt après ?
00:38Ben écoutez, pour l'instant, je l'ai mis de côté.
00:41Ah, il n'a pas encore été remis donc ?
00:42Non, non, mais je vais le donner à Laetitia, bien sûr, puisque je sais que c'est un petit cadeau que je voulais faire à la famille.
00:49Ça vous a énervé les critiques qu'il y a eu là-dessus ?
00:50Ben non, bien sûr, encore une fois.
00:52Vous savez, les cons, ils critéraient fort, donc ça ne m'a pas gêné.
00:57Non, non, mais c'est bien, mais c'est bien, c'est bien.
01:00Ça vous fait plaisir.
01:01Mais évidemment, ça m'amuse.
01:02Tiens, d'un seul coup, on s'est dit, tiens, le louche filme.
01:04Voilà, mais c'est normal que je filme.
01:07Vous vous rendez compte si on avait pu filmer Jésus sur la croix ?
01:13En train de brûler, Napoléon à Waterloo, on dirait moins de conneries, vous voyez ce que je veux dire.
01:19Donc, j'aime le cinéma.
01:20Je pense que la mémoire du monde a commencé avec le cinéma en 1895 avant.
01:27Tout ce qui s'est passé avant, on peut raconter ce qu'on veut.
01:29Mais depuis 1895, depuis que l'image existe, alors on peut tricher avec l'image, on peut raconter,
01:34mais moins la tricherie est plus difficile.
01:36Et donc, moi, je fais partie, je suis né avec le cinéma, j'accompagne le cinéma depuis 60 ans.
01:43Et voilà, donc j'ai, tous mes films ont filmé les années, les gens que j'ai rencontrés.
01:50J'ai essayé d'être un témoin de mon temps et j'aurais été très malheureux de ne pas filmer ce jour-là, ce moment.
01:57Enfin, Jean-Marie Barry, il a un cœur comme ça, vous voyez ce que je veux dire.
02:00Alors, quand on a un cœur comme ça, on n'a pas de limite, on n'a pas de frein.
02:04Et c'est ce que vous aimez chez lui ?
02:05Mais évidemment, c'est un feu d'artifice, à chaque fois qu'il a un spectacle, il vient chez moi, à la maison,
02:11et il me joue le spectacle, voilà, parce que je suis un spectateur idéal.
02:15Et puis, j'adore, il n'a peur de rien, il n'a peur de rien.
02:18On a souvent dit de lui qu'il était vulgaire, ce n'est pas vrai, c'est de la poésie, sa vulgarité.
02:23Je veux dire qu'il va tellement loin qu'à un moment donné, moi, j'adore les gens qui n'ont pas de limite.
02:28Voilà.
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