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03:14για τη σύνταση του λιού, για την πλήρη με τον υπόλοι AUTHORWAVE,
03:17όχι πολύ και πολύ, να δουλεύει να δουλεύει το πλήρη του τους.
03:23Υπότιτλοι AUTHORWAVE, η δουλειάτητης δουλειάτητης δουλειάτητης της Ισάλης
03:27και δουλειάτητης δουλειάτητης από τα δουλειάτητης του αερόφου, γιατί η μεταφενή ειμπιστήρινης του τοπίνου
03:29γιατί το επερδικη workers με την αερονίνη.
03:31Θέλω να θεραπωρώτημίσαι γνωρίζει πριν τελευταία του αερουού.
03:46και έλεγα ότι κάποιες άλλες αποσυρμές μου μία και είμαι εις εις ευρώ ότι αυτά τα φορά του φύγου είναι ακόμα πιο προβλήματικά για την ελληνική σκέραση
03:58και το βέβαια, το αλικό, τίποτα και και κάποιες δουλειές.
04:04Φυσικά, τελευταίες της υποστηρίας είναι ακόμα το τελευταία του βινάτου,
04:09τα τελευταία του βινάτου στον οσοπασία του φύγου και του συνολογισμούς στον κόσμος.
04:16Υπότιτλοι AUTHORWAVE
04:46Υπότιτλοι AUTHORWAVE
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05:46Υπότιτλοι AUTHORWAVE
05:48On a vraiment une explosion de ces patients qui souffrent d'obésité extrême.
05:55Notre environnement, au cours de ces dernières décennies, a été profondément modifié avec un environnement qu'on dit obésogène.
06:03Dans cet environnement toxique, j'ai envie de dire un environnement toxique sur le plan calorique, où on est incité par des messages publicitaires ou par des offres professionnelles à manger toujours plus et souvent en moins bonne qualité,
06:18et bien je pense qu'au fond, notre liberté à nous d'individus, elle est ici en travée.
06:24En Suisse, on compte 42% de personnes en surpoids, dont 10% d'obèses.
06:28Il y a une conjonction entre l'arrivée de cette nourriture ultra transformée, de cette junk food, et la baisse de l'activité physique, l'augmentation du temps d'écran.
06:41C'est l'ensemble de cet environnement qui favorise l'explosion de l'obésité qu'on observe actuellement.
06:49Ce qu'on voit de plus en plus, en tout cas dans la littérature scientifique, c'est un lien très clair entre obésité et nourriture industrielle ultra transformée.
06:59Absolument.
06:59C'est vrai que les aliments ultra transformés sont des aliments qui apportent souvent des calories en quantité extrêmement importante
07:10et qui ne génèrent pas nécessairement un sentiment de satiété.
07:16Et ces aliments-là sont évidemment particulièrement pointés dans l'explosion de la prévalence de l'obésité.
07:24Qu'une spécialiste de l'obésité pointe du doigt des aliments malsains, c'est une chose.
07:29Que le numéro 1 mondial de l'alimentaire le fasse, c'est tout autre chose.
07:35C'est un tremblement de terre chez Nestlé, géant mondial de l'agroalimentaire.
07:39Un document interne à l'entreprise a fuité dans la presse.
07:42Document dans lequel le groupe a levé qu'une majorité de ses propres produits sont mauvais pour la santé.
07:49Le document révélé par le Financial Times chiffre à plus de 60% les produits alimentaires Nestlé qui sont malsains,
07:56mis à part le café, les aliments pour bébés et les alicaments.
07:59Un document destiné au cadre dirigeant comme base de réflexion sur la stratégie de la multinationale.
08:06Comment affrontons-t-on une telle révélation à l'éco-mondial ?
08:09Nestlé nous a ouvert ses portes pour répondre à nos questions.
08:12Fin mai, il y a un document interne qui fuite, qui a été publié par un journal anglais, le Financial Times,
08:18où une évaluation interne nous dit qu'en tout cas plus de 60% des produits ne sont pas considérés comme étant sains.
08:26Est-ce que ça a été un choc à l'intérieur en se disant, mon Dieu, il y a plus de produits, bien plus que ce qu'on pensait,
08:32qui sont sous ce seuil d'aliments sains ?
08:36Ça a été une prise de conscience.
08:39Et puis, dès que cette prise de conscience a eu lieu, on s'est dit, on doit faire quelque chose.
08:44Et donc, moi-même, je fais partie d'une équipe qui travaille actuellement sur un projet
08:50qui va être annoncé en 2022 pour voir quelle direction prendra notre gamme de produits chez Nestlé ici en Suisse et ailleurs dans le monde.
09:00Lesquels est-ce qu'on devrait garder ?
09:02Lesquels est-ce qu'on devrait peut-être se départir ?
09:07Et lesquels on peut reformuler ?
09:09Et ça, c'est un choix, une politique que vous suivez, peut-être que je répète ma question,
09:14mais parce qu'il y a une vraie prise de conscience que certains de vos aliments sont malsains
09:18ou parce qu'il s'agit de continuer à vendre et à rester numéro un mondial ?
09:23Je pense que c'est d'être là pour le consommateur, là où il est présentement.
09:28Et on a vu, particulièrement avec COVID, que les gens, la santé, l'immunité, c'est de plus en plus important pour eux.
09:35Les sucres, c'est quelque chose, par exemple, que les gens sont de plus en plus conscients
09:41qu'il faut réduire sa consommation de sucre.
09:43Et nous, on est là pour accompagner le consommateur dans ce voyage pour mieux manger et rester en santé.
09:51Nestlé a déjà revendu certaines gammes de produits comme les charcuteries.
09:55Mais la multinationale suisse, comme les autres géants mondiaux de l'alimentaire,
09:59aurait pu changer de cap bien plus tôt.
10:04Nous sommes à Minneapolis, aux États-Unis, il y a plus de 20 ans, le 8 avril 1999.
10:09Une réunion secrète rassemble les dirigeants des 8 plus grands fabricants américains, dont Nestlé et l'Essa.
10:17Le thème de la rencontre ? Leur rôle dans l'une des plus graves crises de santé publique,
10:23l'épidémie d'obésité qui ravage déjà les États-Unis.
10:26Il y a beaucoup de concernant leur culpabilité de leurs produits à l'alimentaire,
10:36à l'alimentaire, à l'alimentaire, à l'alimentaire, à l'alimentaire, à l'alimentaire.
10:42Nous ne pouvons pas prétendre que l'alimentation ne fait pas partie du problème de l'obésité.
11:04La seule chose qu'on ne peut pas faire, c'est de ne rien faire.
11:34referring to their powerful ingredients like salt, sugar, fat.
11:39If that's going to diminish the allure, the attractiveness of the sales of our products.
11:48And that defines the position of the industry today, which is, we're companies, we're not philanthropies.
11:59We're in the business of making money by giving people what they want.
12:06Pas question donc pour ces grands fabricants de changer quoi que ce soit, nous allons le voir.
12:11La réunion s'achève abruptement, mais elle révèle un fait capital.
12:15From that moment on, we know that they know that there are serious health consequences
12:25of a public that's becoming overly dependent on their products.
12:31And going forward, they can't take that away.
12:34Et rien n'arrête l'épidémie d'obésité, comme le montre cette carte d'un site spécialisé.
12:48Non seulement il y a prise de poids dans la population mondiale,
12:51mais il y a de plus en plus d'obésité sévère en rouge foncé sur la carte.
12:56L'un des pays les plus touchés, c'est le Mexique.
12:58Un pays emblématique avec plus de trois quarts des adultes en surpoids ou obèses.
13:12Et avec l'un des taux d'obésité infantile les plus élevés au monde.
13:16Dans les épiceries, pas moyen d'échapper à la junk food qui occupe presque tous les rayons.
13:31Toutes les couches de la population sont touchées par le fléau de l'obésité,
13:35comme Rogelio qui se nourrit principalement de snacks, de chips, de boissons sucrées.
13:39Chauffeur de taxi, il passe parfois 12 heures de suite dans sa voiture.
14:03C'est très bon et ainsi je peux continuer de travailler.
14:19Je suis... je suis... je suis...
14:21Je peux faire un voyage.
14:24Je me fais la parada et je peux continuer de travailler.
14:26A la maison, c'est la plupart du temps le même régime.
14:37Des aliments gras, préparés, bons marchés, accompagnés de sodas.
14:42Il a deux enfants, une fille adolescente et un petit garçon.
14:45Je vais vous montrer une photo où j'étais un peu obes.
14:54Je suis avec mon fils.
14:58Je suis pesant environ 120 kg.
15:03Et en cette photo, je suis pesant 126 kg.
15:07Estais souffrant de cette situation dans votre corps ?
15:10Si, la verdad, si je suis souffrant, c'est quand je ne t'ai envie ni de salir à caminer,
15:17parce que tu soffocas, tu soffocas beaucoup.
15:20Et puis, la verdad, tu te dedicas nada-más à être acosté et à manger, manger, manger, manger.
15:24Et puis, les j'ai envie de aller dans leur corpo.
15:27Et puis, les j'ai envie de aller plus de pas 15 ans.
15:33Medio corps, la mamá.
15:35A ver, es que quiero sacar una cámara, una, este, una película.
15:42No hagan ruido, qué sorpresa.
15:44Υπότιτλοι AUTHORWAVE
16:14Υπότιτλοι AUTHORWAVE
16:44L'un de ses membres les plus actifs dans ce combat,
16:49c'est Hugo López-Gatell, médecin, proche du Président
16:52et ministre adjoint de la Santé.
17:14C'est pas toujours comme ça, contrairement à ce que l'on pourrait croire.
17:22En 1980, le Mexique comptait à peine 7% d'obèses.
17:28Aujourd'hui, ils sont cinq fois plus.
17:29Entre ces deux dates, un changement radical,
17:38l'ouverture presque sans limite au commerce international.
17:42En México, en los años 80,
17:45hubo un proceso muy característico
17:48de la transformación del régimen económico y social
17:50hacia el neoliberalismo,
17:53hacia la desregulación económica,
17:56que permitió también que se desregularan
17:58los elementos de protección contra los riesgos sanitarios.
18:02La consecuencia empezó a hacerse patente
18:06pocos años después de que inició el proceso
18:08y se empezó a ver que existía un incremento
18:12en el peso de las personas
18:13y la aparición posterior,
18:16más o menos con una latencia de 10 a 15 años,
18:19de enfermedades crónicas,
18:22hipertensión, diabetes,
18:23sobrepeso, obesidad, cánceres, etc.
18:25La bascule, c'est la signature
18:28des accords de libre-échange en 1994
18:30avec les Etats-Unis et le Canada.
18:33Les produits américains inondent le marché mexicain,
18:35des produits transformés et bon marché
18:37qui remplacent l'alimentation traditionnelle.
18:41Les boissons sucrées, Coca-Cola en tête,
18:43sont le symbole de ce désastre.
18:45Leur consommation a explosé,
18:47163 litres par an et par habitant.
18:50Es notorio que se trata de un producto
18:55que no es saludable.
18:58Por eso, en julio del año pasado,
19:00les llamé veneno embotellado,
19:02les vuelvo a llamar veneno embotellado.
19:05Face al fléau, il fallait agir.
19:08Le Mexique a réussi a hacer passer
19:09trois mesures essentielles.
19:12Una taxa sobre el sucre en 2014,
19:14plus recientemente la restricción
19:15de la pub para niños
19:16y un étiquetaje d'avertissements
19:18sur le devant des produits,
19:20comme sur les paquets de cigarettes.
19:23Ce sont des organisations de consommateurs,
19:25des médecins,
19:25des associations de la société civile,
19:28comme celle de Doré Castillo,
19:30qui ont fait pression pour ces mesures.
19:31Ahora están obligados a declarar
19:34si tienen un exceso de azúcares
19:36o si tienen un exceso de calorías,
19:38si hay un exceso de grasas saturadas,
19:41de grasas trans, de sodio.
19:44Esta es una medida fundamental
19:46para hacer frente al sobrepeso,
19:49la obesidad y prevenir
19:50las enfermedades no transmisibles.
19:52Una gran cantidad de marcas
19:54han cambiado las formulaciones
19:57de sus productos
19:57para disminuir la cantidad de azúcares,
19:59para despojarse del sello.
20:02A cela se ajouten
20:03las restricciones de marketing
20:04sobre los productos para niños,
20:06a l'exemple de sus cereales
20:07sin mascotes.
20:08Los cereales han tenido que sacar
20:12de las cajas a estos tigres,
20:16estos, ¿qué más había por ahí?
20:19Un elefante, había un tucán,
20:22que son esas imágenes
20:24que están plasmadas en la memoria
20:25de tantos niños
20:26y que son una estrategia de marketing
20:28para propiciar el consumo
20:30y garantizar la lealtad de la marca.
20:32Es un gran logro
20:36que ahora veamos las etiquetas
20:39presentes en la vida cotidiana
20:41y están ayudando a las personas
20:42a tomar decisiones,
20:44pero fue una batalla muy dura
20:45como han sido todas las batallas
20:47que se han peleado en este país
20:49para proteger la salud
20:51de las y los mexicanos.
20:52Los fabricantes alimentarios
20:54han lanzado una acción en justicia
20:55para oponer a sus acercamientos,
20:58pero sin suceso.
20:59Estrángemente,
21:00ellos estiment que con sus etiquetas...
21:02Los consumidores pierden la capacidad
21:04de comparar los productos
21:05y de seleccionar los partidos
21:06para mantener un régimen sain.
21:10Me parece indignante
21:12que las empresas
21:12de la industria alimentaria,
21:15multinacionales o internacionales,
21:17globales y también las mexicanas,
21:19tengan un nivel tan alto
21:22de indolencia
21:25frente a este sufrimiento humano.
21:28Hay un fenómeno
21:29de desprecio por lo público.
21:36Las personas dirigentes
21:38de estas compañías,
21:39y yo los he escuchado
21:40múltiples veces
21:40cuando intentan acercarse al gobierno
21:43para buscar un diálogo
21:44y en realidad tienen otras intenciones,
21:46tácticas dilatorias,
21:48dinámicas de desinformación,
21:50buscando tiempo
21:51para seguir amasando fortunas
21:53a pesar de que saben,
21:56porque claro que lo saben,
21:57que están matando personas
21:59y sobre todo
22:00personas menores de edad.
22:31como en Mexique.
22:34El gobierno confía
22:35con confianza
22:36como Migros,
22:37por ejemplo,
22:38para enlevar
22:38y algunos gramos de sucre
22:40en sus yogurts
22:41y sus cereales.
25:12una iniciativa
25:13que demanda una taxa
25:14para limitar la teneur
25:15en sucre
25:45και να αφηγήσουμε τη δυναμική κομμή, να αφηγήσουμε την κομμή, να αφηγήσουμε τη κοινωνία,
25:53να αφηγήσουμε τη δική σας για να βρειτήσουμε να αφηγήσουμε.
25:58Στην χρόνο, τα εργαζητήματα δεν παρακολουθούν, τα πρόσφαλία, για να εμπτήσουμε τη δημιουργία του ΕΤΤ,
26:06αλλά και στους συμβουσία.
26:08Par exemple, la restriction du marketing ciblant les enfants au refusé en 2013.
26:16En 2018, le Parlement balaie l'initiative du canton de Neuchâtel,
26:20demandant une taxe sur les sucres ajoutés.
26:25Pourquoi ces échecs ?
26:26L'explication de Sophie Michaud-Gigon,
26:29secrétaire générale de la Fédération Romande des Consommateurs
26:31et députée verte au Conseil National.
26:34Par idéologie, une majorité de ce Parlement ne veut pas de régulation pour l'économie.
26:41Donc ça, c'est le premier point.
26:43Et puis le deuxième point, c'est quand même la présence aussi de lobbies
26:46qui sont liées à la production et à la transformation du sucre, à l'agro-industrie.
26:52Il y a une certaine proximité avec les parlementaires.
26:54Les lobbies, c'est utile aussi parce qu'il y a de l'expertise, il y a de l'information.
26:57Mais quand c'est un intérêt sectoriel qui prend le pas,
26:59alors que là, l'impact en termes de santé publique, de finances publiques est énorme,
27:03là, c'est plus OK.
27:05Nous lui présentons le Fanta Suisse, deux fois plus sucré que le britannique,
27:10et aussi un rapport récent de la Banque mondiale
27:12qui étudie l'impact des taxes sur le sucre.
27:17La taxation des boissons sucrées est recommandée internationalement
27:21comme un élément prioritaire de la prévention et le contrôle de l'obésité.
27:27Mais c'est des exemples extrêmement parlants.
27:29Mais aussi, le rapport de la Banque mondiale est édifiant.
27:32il dit que c'est vraiment une catastrophe, le sucre, le sucre caché,
27:37et il faut le diminuer simplement en termes de santé publique et de finances
27:41et de santé de la population.
27:43Mais ça ne va pas toucher la majorité du Parlement.
27:48Et pourtant, la Banque mondiale, excusez-moi, ce n'est pas la FRC.
27:51Vous voyez.
27:52Cette majorité du Parlement, comment explique-t-elle son opposition ?
28:00Nous l'avons demandé à dix élus de droite et du centre,
28:03tous membres d'un lobby très actif,
28:05le groupement d'informations sur les boissons rafraîchissantes.
28:08Ou plutôt les boissons sucrées,
28:10car c'est Coca-Cola, Rivella, Red Bull et Ramseyère qui en font partie.
28:13Ce groupement affirme participer
28:19de manière active et transparente
28:22aux débats politiques et sociaux.
28:26Et pourtant, sur dix demandes d'interview,
28:30nous avons reçu dix refus.
28:33Visiblement, le sujet dérange.
28:35Refus également d'Isabelle Moray,
28:48élue PLR et présidente de la FIAL,
28:51la Fédération des industries alimentaires suisses.
28:54Tous nous renvoient non pas à un représentant du peuple,
28:57mais à celui de l'industrie, Lorenz Hirth,
29:00directeur de la Fédération des industries alimentaires suisses.
29:05dass die meisten Vorstöße eben
29:07übers Ziel hinausschießen.
29:09Das ist meine persönliche Meinung auch,
29:11dass die Vorstöße eigentlich Dinge regulieren wollen,
29:16in denen die Wirtschaft zusammen mit dem Bund
29:19und auch mit den Konsumenten,
29:21Konsumentinnen bereits auf dem richtigen Weg ist,
29:24die richtigen Weichen schon am Einschlagen ist,
29:27das sind Prozesse, die dauern,
29:29aber die Regulierung würde hier nicht helfen.
29:32und deshalb werden diese Vorstöße,
29:35meine Erachtung im Parlament zu Recht,
29:37auch abgelehnt regelmäßig.
29:38Selon les chiffres fournis par Lorenz Hirth,
29:42la teneur en sucre des boissons a baissé de 17 % en 14 ans,
29:47celle des céréales du petit-déjeuner de 13 % en 2 ans.
29:51Pour les yogourts, c'est 3,5 %.
29:53Les fabrikants promettent de nouvelles réductions à l'avenir.
29:56Das ist eine gemeinsame Verantwortung der Industrie,
30:00des Bundes und der Konsumentinnen und Konsumenten selbst,
30:03die auch ihren Beitrag leisten müssen.
30:06Es ist alles eine Frage der Menge,
30:08weil der Konsument, der hat schon heute die Wahl zwischen einem Joghurt,
30:12das zwölf Gramm Zucker drin hat,
30:15und einem das, oder zwölf Prozent,
30:17und einem das sechs drin hat.
30:19Und wenn der Konsument wirklich so fortschrittlich ist,
30:26wie sie das darstellen, das wirklich will,
30:28dann hat er heute die Möglichkeit,
30:30aber er handelt nicht danach.
30:33Und das ist das Problem.
30:37Faire un choix éclairé, ce n'est pas si simple
30:39dans notre quotidien de consommateur,
30:42façonné par la publicité.
30:44Nous allons le voir dans cette école genouise.
30:46Cette exposition apprend aux enfants des teneurs en Grèce
30:49grâce à ces petites fioles et les teneurs en Sucre
30:52des produits transformés.
30:54Ici, les aliments à bannir.
30:57De l'autre côté de la table, des aliments sains.
31:00Ce sont ces aliments qui sont autorisés à la récréation,
31:03pas des chips ou des sodas.
31:05Et ça marche.
31:08Les gamelles, ça ressemble à cela,
31:11à l'école des ranches, à Vernier.
31:13Est-ce que tu peux nous dire
31:16ce que tu as amené, du coup ?
31:19Pour ceux qui ne le voient pas.
31:23Seul le canton de Genève
31:25et seul un tiers des écoles genouises
31:27appiquent ce programme,
31:2815 ans après sa création,
31:29par la diététicienne Sidonie Fabie.
31:32Le comportement alimentaire est quelque chose
31:34qui se construit dans la petite enfance
31:36et dans la jeune enfance.
31:38Avant 10 ans, c'est là où se forment
31:41la plupart des habitudes.
31:43L'industrie agroalimentaire a très bien compris ça.
31:47Elle met en place un marketing extrêmement agressif
31:49vis-à-vis des jeunes enfants
31:51pour les habituer
31:54à cette alimentation ultra-transformée,
31:56à tous ces petits goûters emballés.
31:59Alors, tu as une question, dis-moi.
32:00Oui, j'ai une question, en fait.
32:01Pourquoi les entreprises, par exemple,
32:02marketing, qui font des trucs sucrés,
32:05ils vendent en plus grande quantité
32:06alors qu'ils savent que c'est mauvais pour la santé ?
32:10Est-ce que quelqu'un a une idée, du coup ?
32:12Oui.
32:13Moi, je pense que c'est parce que
32:15beaucoup de gens aiment
32:16les chocolats et tout ça
32:19et ça va se vendre beaucoup plus vite
32:21que si, par exemple,
32:22on vendait des fruits et des légumes.
32:24Donc, vu que ça se vend bien,
32:27en fait, on va en vendre plus.
32:29Donc, c'est une question de quoi, finalement ?
32:31D'argent.
32:32D'argent.
32:33Vous vous rendez compte que
32:34votre programme, c'est le cauchemar
32:36des industries alimentaires ?
32:38Oui.
32:39Oui.
32:40Mais bon, moi, je travaille
32:41pour la santé des jeunes générations,
32:43pas pour l'industrie.
32:44Donc, ça ne me pose pas de souci.
32:47Désolée, ça se fait.
32:48Mais le combat est loin d'être gagné.
32:50Je crois qu'on l'a piqué tout à l'heure
32:51pour faire les oreos.
32:52Oui.
32:54Si vous êtes dans un magasin,
32:55vous avez envie d'acheter quoi
32:57de ce qu'il y a sur la table ?
33:01Dans l'ordre ?
33:03Kinder Bono, bonbons, M&M's et des pommes.
33:07Vas-y.
33:08Moi, j'aurais aimé des chips,
33:10des bouffes, des m&m's.
33:12des m&m's, c'est tout.
33:14Pourquoi ?
33:15Je ne sais pas, parce que ça me...
33:16Je me l'ai envie.
33:17Moi, ça donne envie.
33:18Que toi ?
33:19Moi, tout ce qui est de ce côté de la table.
33:23Alors, on continue ?
33:24Moi, j'aurais envie du Kinder Bueno,
33:27des oreos, des m&m's,
33:29du Capri Sun et de l'Isty.
33:31Craquer pour du sucré, du salé, du gras,
33:38nous l'avons tous fait.
33:39Mais pour certains, comme Rebecca,
33:41cela peut devenir un problème de santé.
33:44Cette jeune vaudoise souffre depuis 20 ans
33:45d'un trouble alimentaire compulsif.
33:48Pendant longtemps, elle avait régulièrement
33:50ce qu'on appelle des crises de boulimie.
33:52Elle mangeait une énorme quantité d'aliments
33:54pendant une courte période de temps.
34:01Ça s'est un peu installé comme ça,
34:05puis c'est devenu un peu le refuge, en fait,
34:07quand il y a des émotions qui me submergent.
34:13Et parfois, à l'intérieur, c'est un peu la catastrophe.
34:17Et pour moi, c'est devenu le moyen de gérer tout ça.
34:25Rebecca a fait ses courses pour nous,
34:28pour nous expliquer ces crises boulimiques
34:29déclenchées par ses émotions.
34:32Un témoignage courageux.
34:35C'est des produits que vous allez manger en une fois,
34:38si j'ai bien compris ?
34:39Alors, peut-être pas la totalité,
34:43mais une grande partie, oui.
34:45C'est-à-dire que vous allez...
34:46Dites-moi un petit peu comment ça se passe,
34:48vous commencez par quoi...
34:51Là, je commencerai par les raviolis.
34:54Donc ça, c'est les raviolis à la viande, oui.
34:56Avec la crème.
34:58Vous rajoutez le...
35:00L'entier.
35:00L'entier, oui.
35:02Et le...
35:03le gruyère.
35:06Entier.
35:07Entier aussi.
35:08La totale.
35:09Tout doit disparaître.
35:10Tout doit disparaître.
35:11Oui.
35:11Et puis après, vous arrêtez un moment ou vous continuez ?
35:17Ça dépend de mon estomac,
35:19s'il peut encore accueillir quelque chose.
35:21Déjà, ceux-là, ils ont déjà été mangés en trajet.
35:24En entier.
35:25En entier.
35:26Oui, oui.
35:28Ensuite, je pense que ce serait plutôt peut-être une ou deux madeleines.
35:34Voilà.
35:36Après, un paquet de biscuits, l'un ou l'autre, c'est égal.
35:39En entier.
35:40En entier.
35:41Oui.
35:41Et là, vous vous sentez comment ?
35:44Ah ben, bien.
35:45Enfin, les premières bouchées sont toujours bien.
35:50Enfin, il y a le goût, le plaisir quand même de manger ces aliments.
35:56Au bout d'un moment, il n'y a plus de plaisir.
35:58Dans ces moments-là, ce n'est pas possible de vous arrêter ?
36:03Non.
36:04C'est vraiment physiquement que je vais m'arrêter.
36:07Quand l'estomac, il ne peut plus,
36:10puis que je ne sais presque plus comment me mettre pour ne pas avoir de douleur.
36:17Est-ce qu'il y a une certaine honte ?
36:19Oh, beaucoup.
36:21Oui.
36:21Très grande honte.
36:22C'est pour ça que je le ferai en cachette.
36:25C'est pour moi, oui, c'est une honte.
36:30Parce que c'est vrai, personne ne me demande de manger ça.
36:33Et puis, c'est des quantités beaucoup trop grandes.
36:35Pourquoi vous nous le racontez aujourd'hui ?
36:38Ben, pour moi, je pense que ça fait partie de mon chemin.
36:43De le dire à haute voix, c'est aussi l'assumer.
36:49Assumer, dire oui, j'ai un problème.
36:51Mais j'essaye de m'en sortir et de trouver d'autres solutions.
36:57Et aussi de dire aux gens, ben, c'est pas si simple.
37:05C'est pas qu'une question de volonté.
37:08Et oui, il y a beaucoup de choses qui se passent à l'abri des regards.
37:10Rebecca est allée chercher de l'aide, elle aussi,
37:16auprès de la consultation de l'obésité du CHUV à Lausanne.
37:19Avec une psychiatre, elle travaille sur sa relation avec l'alimentation
37:23pour mettre un terme définitif à ces crises de boulimie.
37:26Comment ça ? Ça va depuis la semaine passée ?
37:30Oui, ça va.
37:31L'ingestion est tellement rapide.
37:33Et le type d'aliment aussi est choisi.
37:36Fréquemment, c'est des aliments qui génèrent un peu une espèce d'excitation,
37:41une envie.
37:43C'est des fois des aliments sucrés, gras.
37:47Et puis, dans ces moments-là, la personne se sent en effet hors de contrôle.
37:51C'est-à-dire qu'elle ne peut pas s'arrêter.
37:52La perte de contrôle face à la consommation de certaines substances
37:59a fait l'objet de nombreuses expériences.
38:04Ce rat, par exemple, apprend vite qu'en appuyant sur une pédale,
38:07il est récompensé par une dose de sucre.
38:10Et sa consommation devient frénétique.
38:13Une expérience semblable a montré que des rats préféraient le sucre à la cocaïne.
38:17Le pouvoir du sucre est bien plus important que celui que nous avons toujours cru.
38:27C'est une réalité et cette expérience ne vient que de me conforter.
38:32Benjamin Boutrel est le responsable de l'unité de recherche en neurobiologie
38:36des troubles addictifs et alimentaires du CHUV.
38:40Sa spécialité, ce sont les mécanismes de l'addiction et de la perte de contrôle.
38:44Les adaptations que l'on peut mettre en évidence dans le cerveau d'une personne
38:51qui a perdu le contrôle sur sa consommation de nourriture riche en sucre, riche en gras,
38:57sont tout à fait comparables aux adaptations que l'on peut mesurer chez une personne
39:00dont le comportement est caractérisé par une consommation excessive et incontrôlée
39:05d'alcool, de cocaïne ou même de tabac.
39:08On peut assez légitimement proposer un parallèle entre l'industrie agroalimentaire et l'industrie du tabac
39:16dans la façon avec laquelle ils ont optimisé leurs produits,
39:21modifié la nature même du produit, l'ultra-transformation pour l'industrie agroalimentaire,
39:26l'ajout d'agents de texture, de goût, d'optimisation de l'efficacité de la nicotine pour le tabac
39:33avec comme objectif final de pérenniser des consommateurs, voire peut-être d'accroître leur part de marché.
39:41Aux Etats-Unis, Michael Moss a enquêté au sein même des laboratoires de l'industrie alimentaire
39:55pour comprendre comment leurs ingénieurs en technologie alimentaire développent ces produits.
40:01L'industrie hates the word addictive, right?
40:06And you won't see them in their laboratories, you know, talking to each other.
40:11They go like, how do we make this new potato chip, like, more addictive?
40:16They use other terms to describe their efforts to maximize the allure of their products.
40:22They talk about engineering crave-ability, for example, right?
40:28They talk about engineering, well, one of my favorite expressions is more-ishness, right?
40:36As in getting us to want more and more of the product.
40:43Ces fabricants ciblent-ils délibérément les consommateurs vulnérables?
40:48Right, the industry has a formula they call sort of the 80-20 rule,
40:54which is that 20% of their customers will be eating 80% of the product.
41:02So, a few people eating a whole lot.
41:05And they call those people the heavy users.
41:09And they will target them through marketing,
41:14knowing that those people, for various reasons,
41:18are vulnerable to overeating their product.
41:21If they focus on that 20% of their customers who are eating 80% of the product,
41:27they're going to maximize their sales.
41:31Que répond Nestlé, le numéro 1 mondial de l'alimentaire?
41:35Vise-t-il ces consommateurs excessifs?
41:38Pourquoi continuer à vendre des produits évalués comme malsains par Nestlé elle-même?
41:43Pendant plus d'une heure d'interview, nous avons posé et reposé nos questions.
41:48La réponse est presque toujours la même.
41:50D'abord, chez Nestlé, ce qu'on aime, c'est d'aider les gens à bien manger.
41:55Donc, de mieux manger.
41:57Bien manger, c'est l'équilibre entre le plaisir et la santé.
42:01La philosophie de Nestlé, comme je l'ai dit, c'est d'aider les gens,
42:04d'aider les consommateurs à bien manger.
42:06Donc, allier le plaisir et l'équilibre et la santé.
42:10Et c'est pourquoi une compagnie comme Nestlé offre une gamme de produits
42:15à prix abordables, à prix nutritifs ou des petits produits gourmands
42:21qui doivent être consommés en modération.
42:23Mais ça, c'est vous qui le dites ici.
42:25On sait dans les faits qu'il y a un certain nombre d'utilisateurs
42:28ou de consommateurs de vos produits
42:30qui sont des consommateurs qu'on appelle « heavy users »,
42:34et des consommateurs excessifs.
42:36Ceux-là, ils vont être presque accros à vos produits ?
42:42Pour nous, en fait, c'est pour ça qu'on met en place
42:44plusieurs programmes d'éducation.
42:47Donc, que ce soit…
42:48Mais vous pensez qu'ils sont accros à certains produits ?
42:51Accros ? Non, je ne crois pas.
42:53Je pense que… Non.
42:55En tout cas, pas aux produits Nestlé.
42:57Je ne crois pas qu'ils sont développés dans cette optique.
43:02comme si on développe des produits
43:04pour s'insérer dans une alimentation saine et équilibrée.
43:09Les fabricants ont chacun des stratégies différentes
43:12pour capturer une part de nos estomacs.
43:15Mais pour Michael Moss,
43:16les consommateurs plus vulnérables sont essentiels à leurs affaires.
43:21En ce sens de définir la parole « addiction »
43:25comme un comportement répétitif
43:28que certaines personnes trouvent difficile à arrêter,
43:31je pense que ça définit absolument
43:34le modèle de business de la industrie de la consommation.
43:38Spendant chaque heure d'éteindre,
43:41en train d'encher et de marketing leurs produits
43:45en façon qui nous permet de ne pas juste de les amener,
43:49mais de les aimer plus et plus.
43:51Que font nos autorités alors pour protéger la santé des citoyens ?
43:58Chez nous, rappelez-vous,
44:01le Conseil fédéral fait confiance aux industriels.
44:04En 2015, Alain Berset signe avec les dix plus grands fabricants suisses
44:07la déclaration de Milan,
44:09où ceux-ci s'engagent volontairement à réduire la quantité de sucre
44:12dans les yogourts et les céréales du petit-déjeuner.
44:15La Confédération monitore ces baisses,
44:19mais aucun mécanisme de sanction n'est prévu.
44:21Mais ce qu'on constate,
44:23c'est que la base volontaire n'a pas fonctionné.
44:25Si on prend la déclaration de Milan,
44:28où ils s'étaient réunis en 2015,
44:29je crois que M. Berset était là, etc.
44:31Ils sont partis en disant
44:32« Ok, on va faire un effort,
44:34on va réduire le sucre dans les produits. »
44:37Et puis le résultat, trois ans plus tard,
44:39c'était 3% de sucre en moins dans les yogourts.
44:42J'ai envie de vous dire,
44:42on n'a pas vraiment sauvé la santé des générations à venir avec ça.
44:46Je veux dire, le volontariat aujourd'hui, il ne suffit plus.
44:48Et d'ailleurs, ça fait longtemps qu'il ne suffit plus.
44:50et en fait, on a déjà 20 ans de retard en termes de prévention.
44:56En d'autres mots, il faut une réglementation,
44:59à l'exemple de la taxe sur le sucre,
45:01adoptée par plus de 50 pays.
45:03Mais c'est un instrument qui manque à notre gendarme sanitaire,
45:06l'Office fédéral de la sécurité alimentaire.
45:10Pourquoi est-ce que nous, on n'y arrive pas, d'après vous ?
45:15L'introduction d'une taxe demande
45:18demande un changement de loi,
45:21demande une nouvelle loi.
45:23Et actuellement, on n'a pas assez de possibilités.
45:25Le Parlement n'est pas prêt à introduire
45:28ou de discuter sur une nouvelle loi.
45:30En d'autres termes, on est quand même prisonniers
45:32du choix que font un certain nombre de parlementaires
45:35qui peuvent refléter les points de vue
45:38de l'industrie alimentaire, finalement,
45:41et des boissons.
45:43Alors ça, là, je ne réponds pas.
45:49Moi, ça, quelque part, ça m'inspire le fait
45:51que les industries alimentaires et leurs lobbies
45:54sont trop puissants par rapport à ce que vous,
45:56vous pouvez faire.
45:59Là, je ne réponds pas.
46:00Ça, je pense,
46:04ce sont des questions qu'il faut poser aux parlementaires.
46:07Eh bien, imaginez-vous qu'on en a contacté 11
46:11et tous les 11 ont refusé l'interview.
46:14On retrouve donc Lorenz Hirth,
46:25le représentant de l'industrie
46:26qui s'exprime à la place des élus du peuple.
46:30Lorenz Hirth, qui était à Milan en 2015
46:32avec les 10 plus grands fabricants alimentaires suisses.
46:36On peut faire confiance à l'industrie
46:39pour changer d'elle-même.
46:41Je pense qu'en France, on peut ça.
46:42On serait un modèle incroyable, alors.
47:10Faire confiance à l'industrie,
47:11c'est aussi ce que le gouvernement suisse
47:14a recommandé au Mexique,
47:15aussi étrange que cela puisse paraître.
47:18L'épisode que nous allons vous raconter
47:19s'est passé au sein de l'Organisation mondiale du commerce
47:22qui s'occupe des règles du commerce international.
47:26Lors d'une réunion en mai 2020,
47:29la Suisse s'est opposée à la loi mexicaine
47:31qui oblige les fabricants alimentaires
47:32à déclarer les excès de sucre, de sel, de graisse.
47:36Souvenez-vous de ces étiquettes noires
47:38sur le devant des produits.
47:41Pourquoi donc la Suisse s'est-elle mêlée de cela ?
47:45Obtenu grâce à la loi sur la transparence,
47:48des dizaines de mails internes à l'administration fédérale
47:51révèlent que c'est principalement sur demande de Nestlé.
47:54Ainsi se mêlent envoyés par le département des affaires étrangères
47:58au secrétariat d'État à l'économie, le SECO.
48:01J'ai pu parler ce jour avec...
48:03Qui m'a confirmé la gravité du problème
48:06et l'urgence d'une intervention,
48:08raison pour lesquelles Nestlé s'est adressé au SECO
48:10directement pour demander l'appui de la Suisse officielle.
48:13Donc, nous, on était d'accord avec l'objectif de la loi,
48:27qui était de diminuer les taux d'obésité
48:29et d'aider le consommateur à mieux manger.
48:32Là où on n'était pas d'accord,
48:33c'était l'exécution, la mise en œuvre de cette loi
48:38parce qu'elle n'aide pas le consommateur
48:41à faire des meilleurs choix.
48:42L'étiquettage qui était proposé ou qui est proposé au Mexique
48:46ne met qu'un système d'alarme,
48:49qu'une étiquette d'alarme
48:51et donc n'encourage pas nécessairement le consommateur
48:54à faire un meilleur choix.
48:56Vous ne pensez pas qu'il faut une alarme
48:57quand 76 % de la population est en surpoids ou est obèse?
49:03C'est le moment de mettre des alarmes.
49:05Je pense qu'il faut absolument...
49:06Vous avez raison.
49:07On doit mettre en place des programmes
49:11pour réduire l'obésité dans la population, absolument,
49:16pour aider le consommateur à faire des meilleurs choix.
49:18La multinationale voudrait donc créer des programmes.
49:22Ce qui est sûr, c'est qu'elle souhaite bloquer des réglementations.
49:26Dans les mails que nous avons obtenus,
49:28il y a aussi le mémo que Nestlé a rédigé pour le gouvernement suisse
49:31qui détaille les raisons de son opposition.
49:34La proposition est trop radicale et restrictive
49:37et manque de base scientifique.
49:40Les messages d'avertissement sont susceptibles
49:42de susciter des craintes inutiles chez les consommateurs.
49:47Nous avons soumis le mémo de Nestlé
49:49au ministre adjoint de la Santé mexicain.
49:51Mon réaction est producire une risée trattaque.
49:58Me donne la risée pour le gros que c'est cette position
50:04de la industrie alimentaire, en ce cas,
50:08une organisation multinationale global avec le pesant qu'elle a l'air.
50:13επειδή αυτό είναι ο δημιουργός που δημιουργήθηκαν μέχρι πολλούς χρόνια.
50:17Και αυτό δεν μας εμπιστεύει ότι η δημιουργή που έχουν
50:20είναι να μιλήσουν την παρακολουθήση
50:23γιατί ότι η τελευταίτηση είναι ασφαλήτησης.
50:28Συνήθεια, το Μεξίκο ήταν καλύτερο,
50:30και Νέστη έπρεπε να μεταφέρει τη λόγη
50:32όπως οι άλλοι φορές.
50:33Η κοινωνική δημιουργήτηση έπρεπε
50:36το μεγαλύτερο από τους τελευταίες
50:38για να υποχίσει τις τελευταίες νοίες.
50:43Αποδεία εκφέρει το κοινωνικό, το Mob spouse,
50:49πολλο Clay, ευθυνας δεν θależお願いします.
50:54Αξία πλέον του πολιbil 여� today.
50:59το πολι summon OH ζ 징τήρια μεταφέρει
51:05και πάνω του πολι션不要 για για να μτεόλα
51:07Υπότιτλοι AUTHORWAVE
51:37Et puis maintenant on se retrouve avec des excès massifs de 20-30 kilos, voire plus
51:43Pour moi, ce qui me touche le plus, c'est le fait qu'on manipule les enfants
51:51Les enfants sont victimes de ce système alimentaire
51:55Ils n'y peuvent rien en fait
51:57Et puis souvent on met la faute sur les parents en disant
51:59Oui mais les parents ne font pas le bon choix, ils n'achètent que des choses malsaines
52:03Il faut savoir quand même que pour les parents c'est très difficile de faire le bon choix
52:07S'il faut commencer à retourner toutes les étiquettes et aller dans le détail, on ne s'en sort pas
52:11Donc je pense qu'on va là à l'encontre des droits humains, des droits de l'enfant
52:17Et on peut se poser la question en effet, jusqu'où ira-t-on ?
52:21Jusqu'où est-ce qu'on sera prêt à sacrifier une génération, voire deux
52:25Depuis des années, je ne regarde plus vraiment les gens
52:42Quand je suis dans la rue, quand je marche
52:44J'ai tellement souffert avec les moqueries, les regards, les insultes
52:47Que je me suis enfermée dans ma petite bulle
52:50Et des fois je ne me considère même pas comme une personne
52:52J'ai quelque chose de là, c'est tout
52:55Si vous n'aviez pas eu vos enfants ?
53:00Je serais déjà morte alors qu'il est
53:02Je me serais complètement laissée aller
53:04Et puis je ne m'aimais pas assez pour avoir envie de m'en sortir
53:07Là je l'ai fait uniquement pour mes enfants, parce que je les aime
53:10Et puis, je veux qu'ils aillent une maman, normale
53:22C'est un bateau ça ?
53:23Un voilier
53:24Ah oui mais là, mais ce truc là-bas
53:26C'est un petit bateau
53:40C'est un petit bateau
53:42C'est un petit bateau
53:44C'est un petit bateau
53:45Σας ευχαριστώ.
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