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00:0036, l'heure d'accueillir l'invité d'Issimène, Marie Mutrici, il s'agit du secrétaire général de la CGT en Sarthe.
00:05Bonjour Fabrice Garnier. Bonjour.
00:07La réforme des retraites, dont vous demandez toujours l'abrogation, a fait un retour fulgurant dans l'actualité ces derniers jours.
00:14Que pensez-vous de ce revirement ?
00:16Ce revirement, en fait, on peut se féliciter des mobilisations qu'il y a eues.
00:20Je pense qu'elles ont participé à ce revirement, à cette réflexion qu'il y a pour remettre en cause cette réforme injuste.
00:27Et c'est Elisabeth Borne qui a fait adopter le texte par 49.3, qui propose l'idée de la suspendre, cette réforme. Qu'en pensez-vous ?
00:36C'est d'autant plus symbolique, c'est vraiment un retour en arrière.
00:39Enfin, nous, la suspension, nous, on n'y est pas favorable du tout. On veut vraiment l'abrogation de cette réforme.
00:44Alors, quand on écoute le Premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu, hier soir sur France 2, lui, il n'est pas suspendu.
00:51Mais un débat devra avoir lieu sur le sujet. Est-ce que c'est déjà un bon début ?
01:00Ça peut être un bon début, mais je rappelle quand même qu'en 2023, il y avait des millions de personnes dans la rue.
01:04Le débat, il a déjà eu lieu. Et je pense que les conclusions de ce débat ont été que les Français l'ont rejeté massivement.
01:11Recommencer, c'est encore perdre du temps. C'est encore faire souffrir des travailleuses et des travailleurs
01:15qui en prennent encore deux ans de plus à travailler, dans des conditions parfois terribles.
01:19Donc, c'est peut-être un début, mais je pense qu'on peut encore faire mieux. On peut parler d'abrogation directement.
01:24La suspension, en tout cas, coûterait pas moins de 3 milliards d'euros en 2027.
01:31Est-ce qu'on peut vraiment se le permettre ?
01:33Bien sûr qu'on peut se le permettre. Il y a quand même des milliards qui sont distribués aux entreprises sans condition.
01:38211 milliards par an, ce n'est pas anodin. Il y a aussi le budget de l'armement.
01:42Moi, je préfère plutôt qu'on améliore nos conditions de travail et nos salaires et notre protection sociale
01:48que d'armer des gens pour aller tuer d'autres gens.
01:527h48, l'invité d'Issimène sur France 3, Pied de la Loire, ce matin,
01:55est le secrétaire général de la CGT en Sarthe, Fabrice Garnier.
01:58Le président de la République doit désormais nommer une ou un Premier ministre.
02:03Qui est-ce que vous voyez à ce poste ?
02:05Ce n'est pas une question de casting pour la CGT, vous savez.
02:08Nous, on nous a présenté un budget d'austérité, on est complètement contre ce budget.
02:12Ce qu'il faut maintenant, c'est repartir d'une page blanche
02:14et puis prendre en compte la justice fiscale, la justice sociale.
02:18Je pense qu'il y a quand même des mobilisations qui ont eu lieu pendant toute cette rentrée.
02:21La rentrée sociale a été particulièrement troublée, on va dire.
02:25Je pense que ces signaux-là, ils doivent être entendus.
02:28Alors, quelle que soit la personne qui sera présente à Matignon,
02:31pour nous, ce n'est pas un problème.
02:33Tant qu'il y aura de la justice fiscale et de la justice sociale au rendez-vous.
02:35Alors, un gouvernement de gauche, vous semble-t-il possible ?
02:38Ce n'est pas à moi de répondre vraiment à cette question-là.
02:40Moi, je fais mon travail syndical avec les travailleuses et les travailleurs.
02:43Nous, qu'importe le casting, je le répète,
02:45ce n'est pas à part les idées d'extrême droite.
02:48Nous, on sera toujours contre les idées d'extrême droite.
02:50Ça, ce n'est pas un souci.
02:51Mais néanmoins, nous, ce qu'on veut, c'est un budget
02:53qui propose de la justice sociale et de la justice fiscale.
02:56Dans les retours qu'on vous fait sur le terrain,
02:58depuis les entreprises,
02:59est-ce que cette crise politique qu'on vit depuis des mois maintenant
03:02cause des difficultés dans notre département ?
03:06Bien sûr que ça cause des difficultés.
03:08Il y a beaucoup d'inquiétude chez les travailleuses et les travailleurs.
03:10Et il y a aussi un rejet de la politique profond.
03:13Alors, c'est franchement orchestré par Emmanuel Macron,
03:16notre président de la République.
03:17À un moment donné, il va falloir qu'il prenne aussi ses responsabilités.
03:20Il paraît qu'il va les prendre.
03:21On va attendre.
03:23Mais oui, il y a des répercussions dans les entreprises.
03:26On voit bien qu'il y a des licenciements.
03:28On peut parler de Valeo, on peut parler de Chara à la Sablée.
03:31Tout ça, c'est aussi issu de cette crise politique.
03:33Avec, aujourd'hui, il y a une autre préoccupation,
03:36cette manifestation à l'appel de l'intersyndicale,
03:39notamment sur le...
03:40Pas l'intersyndicale, je peux le voir français.
03:42À l'appel de la CGT.
03:43À l'appel de la CGT, oui.
03:44Dans le secteur de la santé,
03:46pour un système de santé à la hauteur.
03:49À la hauteur des enjeux qui sont devant nous.
03:51Là, on est en train de préparer un projet de loi de financement de la sécurité sociale,
03:55par exemple.
03:56C'est un véritable budget d'austérité, encore une fois.
03:58Nous, ce n'est pas du tout ça qu'on demande.
04:01Derrière les chiffres, ce sont nos hôpitaux, nos EHPAD,
04:04nos services de santé qui se dégradent.
04:07Alors moi, j'ai quand même quelques petits chiffres.
04:09On parle d'un déficit inédit de 21 milliards d'euros en 2025.
04:13Mais le déficit est totalement instrumentalisé.
04:16Ce n'est pas la dépense sociale qui est en cause,
04:18mais bien de financement.
04:19Alors, chaque année, ce sont plus de 80 milliards d'euros
04:22d'exonération de cotisation sociale, quand même,
04:24qu'il faut prendre en compte,
04:25qui sont accordés au patronat.
04:26Et l'État n'y compense jamais totalement.
04:28Donc, il y a un problème quelque part.
04:30Et vous faites le lien direct avec, par exemple,
04:32le manque de lits en obstétrique,
04:33la maternité du bailleul,
04:35qui est presque fermée.
04:36Qui est quasiment fermée.
04:38Les personnes sont obligées d'aller,
04:40même parfois hors département,
04:42pour pouvoir accoucher.
04:43C'est complètement inacceptable.
04:44Et puis, la situation à l'hôpital Psy d'Allonne,
04:46le PSM, l'établissement public de santé mentale,
04:49où les personnels se mobilisent aussi régulièrement.
04:5130 psychiatres en 2010,
04:54à peine une vingtaine maintenant,
04:56ce sont des familles qui sont dans une souffrance terrible,
04:59qui ne peuvent pas se soigner,
05:00des lits qui disparaissent du jour au lendemain,
05:03qui font comme neige au soleil.
05:04Non, c'est complètement inacceptable.
05:06Donc, le budget et le projet de loi de financement
05:07de la sécurité sociale qui nous est proposé
05:09ne répondent pas du tout aux besoins de la population
05:11à l'heure actuelle.
05:11Et notamment des soignants.
05:13Parce que les soignants sont en train de souffrir aussi.
05:15Je rappelle quand même qu'à l'hôpital Dumont,
05:17il y a 12 patients par infirmière.
05:23La moyenne nationale, c'est 6 patients par infirmière.
05:2650%, c'est inacceptable.
05:28Merci Fabrice Garnier,
05:29secrétaire général de la CGT en Sarthe.
05:31Le syndicat appelle donc à un rassemblement
05:33à 13h30 devant l'agence régionale de santé
05:36au Mans, c'est Boulevard Pixan.
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