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  • il y a 2 jours
Clara de Bort, directrice régionale de l'ARS Centre-Val de Loire

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Transcription
00:00Le dispositif des médecins volontaires se met petit à petit en place dans le Loiré.
00:09On vous en a parlé ce matin de ce renfort ponctuel dans les déserts médicaux de généralistes.
00:14Quatre territoires sont retenus dans notre département.
00:16La directrice régionale de l'ARS, l'agence régionale de santé Centre-Val-de-Loire est notre invitée.
00:21Bonjour Clara Debord.
00:22Bonjour.
00:23Le premier médecin volontaire arrive donc lundi à Ferrière-en-Gatiney.
00:27Et les autres c'est pour quand ?
00:29Les autres c'est quand ils voudront, quand ils pourront, quand on sera prêt.
00:32Le but c'est que les choses se passent le mieux possible pour qu'ensuite ils soient ravis de l'expérience
00:37et qu'ils puissent inviter tous leurs collègues à tenter l'expérience.
00:41Puisque c'est une nouvelle expérience et donc on veut vraiment que tout soit bien prêt pour que tout se passe bien.
00:46Le dispositif a été annoncé en avril, les premiers médecins devaient arriver en septembre.
00:50Ça a pris un petit peu de temps, c'est pour les accueillir dans de bonnes conditions ?
00:52Oui c'est pour les accueillir dans de bonnes conditions et puis il y a des réglages tout bêtes à faire.
00:56Mais comment est-ce que le médecin va facturer ? Comment est-ce que les patients vont pouvoir prendre rendez-vous ?
01:01Ça demande des réglages informatiques par exemple qui sont toujours un peu plus longs que prévus.
01:04Et ça c'était pas anticipé par le gouvernement ?
01:06On a toujours beaucoup d'optimisme et puis de volonté, c'est le signe je pense de la volonté que nous avons de trouver des solutions.
01:14C'est une des solutions parmi de très nombreuses autres, mais celle-là nous avons voulu vraiment y travailler de façon très sérieuse.
01:20Et on voit que ça se règle aussi puisqu'ils étaient annoncés deux jours maximum.
01:24Finalement celui qui arrivera lundi à faire hier viendra trois semaines.
01:27Donc ça c'est des réglages au cas par cas.
01:29Oui, l'idée de départ c'était que tous les médecins généralistes de France soient astreints à deux jours minimum de volontariat par mois.
01:39Finalement on a considéré qu'il était plus raisonnable déjà de régler le sujet, de trouver des solutions avec des volontaires
01:46pour ensuite voir s'il est nécessaire ou pas d'aller plus loin et d'envisager une contrainte.
01:52Que le volontaire veuille rester trois semaines, on est vraiment ravis.
01:57Ça ne sera pas forcément trois semaines évidemment chaque mois, mais si c'est trois semaines par an pour plusieurs médecins volontaires,
02:03on peut comme ça réussir à tenir une ligne pour faire hier en gâtinée par exemple.
02:06C'est une bonne nouvelle donc pour les patients de ces quatre zones identifiées dans le Loiret,
02:11mais pour des patients ponctuels, on l'a entendu ce matin dans nos journaux,
02:14la crainte des professionnels c'est qu'il n'y ait pas de suivi par exemple.
02:18C'est un dispositif palliatif en fait face aux déserts médicaux.
02:21Disons que quand on a une grippe, on est bien content d'avoir un médecin pour prescrire un arrêt de travail par exemple,
02:25mais c'est vrai que si on a un diabète, ce n'est pas avec un médecin qui vient juste deux jours dans le mois
02:30qu'on va vraiment pouvoir travailler l'éducation thérapeutique, le réglage des traitements, etc.
02:35Mais sur ces maladies chroniques, pour les malades chroniques, là où nous travaillons d'arrache-pied,
02:40c'est sur l'évolution de tous les autres métiers, et notamment l'évolution du métier infirmier.
02:45La loi infirmière qui est sortie le 27 juin 2025, on n'en a pas trop parlé,
02:48mais c'est une révolution pour les infirmiers et les infirmières.
02:52C'est une loi qui va permettre vraiment de repenser le métier infirmier
02:55pour leur donner toute la place qu'elle mérite, qu'il et qu'elle mérite,
02:59une place avec beaucoup de responsabilités.
03:02Aujourd'hui, on a de plus en plus d'infirmiers qu'on appelle de pratiques avancées.
03:06C'est des infirmiers qui ont fait deux ans d'études supplémentaires.
03:09Ils sont spécialisés.
03:09Voilà, ils sont spécialisés, ils font des études notamment à la fac de Tours.
03:14Et quand vous avez un infirmier de pratiques avancées qui a été formé aux maladies chroniques
03:18pendant deux ans, et bien quelque part, sans faire offense aux médecins généralistes,
03:22mais sur le sujet des maladies chroniques, il peut être même meilleur que le médecin généraliste.
03:26Et surtout, il est présent sur les territoires, il va à domicile, il connaît la famille,
03:31il connaît les antécédents, il va pouvoir travailler ce qu'on appelle l'alliance thérapeutique.
03:35Donc moi, je crois beaucoup, vraiment, à l'évolution de l'ensemble des équipes de soins, en fait,
03:40pour que tous les besoins de santé de la population, qu'ils soient aigus ou chroniques, soient mieux pris en charge.
03:45Pour les besoins de santé de la population aussi, selon nos informations,
03:49il y a un nouveau centre de santé avec l'association Médecins Solidaires
03:52qui devrait ouvrir à Corbeil-en-Gatiney, il serait dans les tuyaux.
03:55Est-ce que vous confirmez cette information ?
03:57Je confirme l'information selon laquelle on est en train de travailler avec Médecins Solidaires
04:00sur une installation d'un centre de santé avec des médecins, là aussi, volontaires,
04:04même principe, mais eux, ils resteront une semaine chacun
04:08et puis ils pourront venir vraiment de France entière
04:10et là, c'est l'association Médecins Solidaires
04:12qui s'occupe vraiment de toute l'organisation, de tous ces réglages,
04:18y compris de l'accueil et de l'hébergement,
04:20en lien avec les élus locaux qui sont très très présents dans cette initiative.
04:24Donc ça, ce sont des médecins ponctuels,
04:26en attendant, évidemment, l'arrivée de médecins qui devrait arriver d'ici quelques années
04:31puisque, notamment à Orléans, la fac de médecine continue de se développer.
04:35L'idée maintenant, c'est d'avoir des externes dans les hôpitaux, ça marche toujours ?
04:39Oui, c'est ça.
04:40Là, on arrive à l'externa, c'est-à-dire que les futurs médecins
04:45qui ont fait leur première année à Orléans
04:46et qui avant partaient à Tours ou ailleurs,
04:51et là, ça y est, ils ont fait leurs trois ans à Orléans,
04:53donc ils entament l'externa qui va durer quatre ans
04:56et ensuite, ils passeront une sorte de concours national
04:58pour pouvoir devenir internes en médecine dans la spécialité qu'ils voudront.
05:01Et votre travail à l'arrêt, c'est de les garder dans les loirets ?
05:04Il va falloir les garder dans les loirets,
05:06mais surtout, les former ailleurs que, pas seulement dans les CHU.
05:10Les CHU sont d'excellents lieux de formation,
05:13mais ce n'est pas à Orléans et à Tours qu'on a le plus besoin de médecins.
05:16Donc là, notre enjeu, vraiment, c'est de travailler avec Châteauroux,
05:19avec Montargis, avec Dreux, avec Pithivier,
05:22avec vraiment tous les hôpitaux périphériques
05:24pour pouvoir former des médecins, les futurs médecins.
05:27Alors, pas les chirurgiens cardiaques, évidemment,
05:29parce que la chirurgie cardiaque, ça restera dans les grandes villes de France,
05:32mais les urgences, par exemple, les futurs médecins urgentistes,
05:35il faut qu'ils aient été formés et dans une grande ville et dans une petite ville.
05:38Et donc, c'est ça l'enjeu en ce moment,
05:40c'est de préparer les hôpitaux périphériques à accueillir
05:42et à former des nouveaux internes en médecine.
05:45Et des médecins généralistes aussi qui pourraient s'installer
05:47dans des zones comme Faire, en Gatiney, on en reparlera.
05:49Merci beaucoup, Clara Debord, directrice de l'ARS Centrale de l'Ordre,
05:53d'avoir été notre invitée ce matin.
05:54Bonne journée à vous.
05:55Merci.
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