La chronique internationale : G. Meloni, la stabilité politique, un plus économique

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L'éclairage d'Harold Hyman sur un sujet d'actualité internationale.

Transcript

00:00Elle a réussi les deux en même temps. C'est très important.

00:02Alors, elle prend la tête du mouvement de réforme économique italienne.

00:07Longtemps, le pays malade de l'Europe, cette Italie, c'est sous la crise du Covid que s'opère une sélection naturelle.

00:14Des toutes petites entreprises qui n'étaient pas viables ont disparu.

00:17Des entreprises familiales de taille moyenne et grande se sont bien installées.

00:22C'est un peu la force, le socle italien.

00:24Et l'aide de l'Union européenne, il faut quand même le dire, était très élevée.

00:27100 milliards d'euros pour l'Italie, 40 milliards pour la France.

00:31Donc, ils partent avec un avantage.

00:32Cependant, c'est tellement bien utilisé.

00:35Arrive Georgia Méloni au pouvoir et elle abolit le revenu de citoyenneté.

00:40C'était un revenu, un salaire minimum universel qui a été introduit par le mouvement 5 étoiles.

00:48Elle libéralise le marché.

00:49C'était versé même à des gens qui ne travaillaient pas, c'est ça.

00:51C'est l'idée d'un revenu.

00:52Oui, c'est ça.

00:53Tout le monde avait un salaire même sans travailler.

00:55Elle libéralise le marché de l'emploi.

00:58Ça s'appelle le Jobs Act en Italie.

01:01Elle sécurise les hydrocarbures non-russes.

01:05Donc, elle fait des voyages dans tout le Maghreb, dans tous les pays, l'Algérie pour le gaz.

01:12Elle fait ce qu'il faut faire.

01:13Elle démarche.

01:14OK ?

01:14On ne prend plus le russe, il faut prendre autre chose.

01:17Elle impose la discipline dans les dépenses publiques.

01:19Et elle réduit encore certaines allocations.

01:22On ne va pas rentrer dans les détails.

01:23Résultat, le chômage baisse en 10 ans de 11% à 6%.

01:30Ça a commencé déjà avant elle.

01:32Et on va regarder les résultats de sa politique économique en termes macroéconomiques.

01:38Voilà.

01:39Là, par rapport au produit intérieur brut, le PIB, la richesse nationale,

01:43donc la dette italienne baisse à 135% alors qu'elle était à 150%.

01:49Oui, elle n'a pas baissé de 135%.

01:50C'était 150% du PIB, c'est devenu 135% du PIB.

01:56Voilà.

01:56C'est ça.

01:57Ça baisse à.

01:58En pourcentage du PIB.

01:59Oui.

02:00Ça baisse à.

02:01Donc, ensuite, la dette française, vous voyez, dans le même temps, ça alourdit à 115%.

02:07Voilà.

02:08Ensuite, le déficit italien, lui, baisse à 3,4% alors qu'il était à 11%.

02:16Le déficit, regardez comme il est en train de se réduire.

02:19Toujours par rapport au PIB, donc la création de richesse sur un an, quoi.

02:23Voilà.

02:24On cite toujours par rapport à ce PIB.

02:26Oui.

02:26Et le déficit français, lui, augmente à 5,8%.

02:31Donc, vous voyez que l'Italie, même si dans certains domaines, par exemple, la dette italienne,

02:36elle est plus forte que la française, elle ne cesse d'aller mieux.

02:41C'est ça la tendance.

02:43C'est la tendance.

02:44Oui.

02:44Ça, c'est une méthode libérale, donc qui fonctionne pour relancer l'économie.

02:50Voilà pour les facteurs économiques.

02:52Qu'est-ce qu'il en est des facteurs politiques ?

02:54Giorgia Méloni démontre la plus grande longévité à son poste de Premier ministre en Italie depuis les années 80.

02:59Oui.

03:00Et c'est la stabilité, le mot important.

03:02L'italiste, c'était le pays instable par excellence.

03:06Elle, elle est maître, Méloni, dans l'art de la coalition.

03:11Oui.

03:11Sans quoi rien de structurel n'est faisable en Italie.

03:13Donc, les Italiens regorgent de personnes de talent, artistiques, scientifiques, commerciales.

03:19Il suffisait de les mettre, leur faciliter l'existence.

03:23Alors, regardons un petit peu la chambre, la chambre des députés en Italie.

03:29Et voilà ce qu'elle a fait avec des partis très disparates à droite.

03:33L'opposition, en gros, c'est la gauche de toutes les diverses couleurs.

03:36On ne va pas entrer dans les détails.

03:38Voilà.

03:38Eh bien, elle a mis tout le reste de ce monde d'accord autour d'elle.

03:45Le Fratelli d'Italia, c'est le parti le plus fort de la droite, mais pas de tellement.

03:50Et tout le reste, elle a trouvé un accord pour que même le terrible Matteo Salvini,

03:58dont on se souvient, ministre de l'Intérieur, il y a quelques années,

04:03eh bien, lui aussi, il est content.

04:06Donc, elle a la majorité.

04:07Elle a la majorité.

04:08Elle voudrait même que le Premier ministre soit élu au suffrage direct en Italie.

04:14Mais bon, cette réforme piétine.

04:16Bon, comme tout se paie en politique, l'agence de notation américaine Fitch

04:20a donné un avis important sur l'Italie et aussi sur la France.

04:24Expliquez-nous.

04:25Alors, l'agence Fitch, qui est une des trois, avec Moody's, Standard & Poor's,

04:28commence à donner des notes.

04:29Et voici ce que dit Fitch.

04:31Et c'est ça qui est important, ce que dit Fitch.

04:33La stabilité politique aidera l'Italie à réussir.

04:36C'est dans les documents de Fitch.

04:38Et donc, la notation italienne augmente.

04:42Elle était à BBB.

04:43Ça, c'est leur bizarre notation.

04:45On en met un plus.

04:46Ça monte.

04:48On remonte vers, je ne sais pas, un 15 sur 20.

04:51La France, elle, souffre de fragmentation politique.

04:54C'est officiel, Fitch l'a dit.

04:56Eh bien, la notation française passe de A à plus à juste un A plus.

05:01Comme quoi, c'est la tendance générale qui donne le là.

05:04La France décline, l'Italie progresse et la politique a un effet sur l'économie.

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