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  • il y a 2 jours
" Il y a des sacrifices comme l'absence d'hébergement, de nutrition adaptée que j'ai fais pour aller aux JO 2024 que je ne referai plus dans ma carrière ". Un extrait l'escrimeur Jérémy Keryhuel dans notre interview

Catégorie

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Sport
Transcription
00:00Je veux revenir sur ton parcours. Est-ce que pour toi, tu penses qu'aller en compétition, ne pas se nourrir, se priver de nourriture, se priver d'hébergement, c'est plus pour toi un sacrifice ou un investissement pour continuer de graver les échelons ?
00:21J'ai plus pris, tu vois, je dirais que jusqu'à 2024, les Jeux Olympiques étaient mon objectif primordial. C'était des sacrifices à faire.
00:35Je vais pouvoir continuer à être sur le tour mondial, faire les compétitions, me jauger avec les autres, prendre de l'expérience, essayer de gagner un maximum de matchs.
00:44Mais aujourd'hui, je ne referai pas à ce sacrifice comme j'ai pu faire. Ça m'est déjà arrivé d'être, par exemple, compétition en Allemagne.
00:52Je dors dans le lit, dans l'appartement, à côté du coach allemand parce que je le connais. J'ai dit, je n'ai pas de lieu pour dormir.
01:00Il m'a dit, viens dormir à la maison et on a dormi ensemble dans le même lit. Et le lendemain, il m'a amené à la compétition.
01:06Aux États-Unis, j'ai fait une compétition. J'ai eu de la chance que j'ai un ami qui faisait des études là-bas.
01:10Donc, j'ai dormi dans sa chambre étudiante, dans le canapé en cuir.
01:16Donc, j'ai toujours réussi à trouver des solutions. C'est pour ça aussi que ça m'a développé vraiment une résilience.
01:22Mais c'est parce que j'avais mon objectif toujours en ligne de mire.
01:25C'est le but. Tout ça, c'est pour atteindre cet objectif.
01:29Mais maintenant que je suis plus âgé et que le sport n'est plus toute ma vie pour cet objectif,
01:36je ne ferai pas, je pense, le sacrifice de dormir dans des canapés à gauche, à droite,
01:41de peut-être me dire, bon, là, je ne mange pas, là, comme ça, je garde l'argent au cas où si j'ai un problème.
01:46Parce que la vie, ça n'arrête pas seulement au sport.
01:49Alors qu'avant, j'étais plus jeune. Mes parents me soutenaient.
01:53Aujourd'hui, je ne vais pas demander à mes parents encore de m'aider dans ma carrière à bientôt, à 30 ans.
01:58L'objectif a été à 30 ans. Ils sont contents. On est contents.
02:02L'investissement qu'ils ont fait pendant toutes ces années, ils sont fiers parce qu'on a réussi.
02:07Même si je n'avais pas réussi, ça aurait été fier, mais on a réussi à atteindre l'objectif depuis tout petit.
02:13Maintenant, même moi, je vais les laisser en peine. C'est bon.

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