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  • il y a 3 mois
Les archéologues de la Ville mènent un chantier de sauvetage sous l'avenue Kennedy, où ils ont découvert plus d'une dizaine de dépouilles de Martégaux morts du choléra vers la moitié du XIXe siècle.
Les archéologues de la Ville se doutaient que quand les terrassiers creuseraient leurs tranchées avenue Kennedy, ils trouveraient quelque chose. C'est pourquoi ils se tenaient aux aguets alors qu'Engie lançait les travaux du futur réseau de chauffage sur le secteur. La surveillance a payé : depuis deux semaines, à un peu plus d'un mètre de profondeur sous le niveau de la route actuelle, ils mènent un chantier de sauvetage. Leur découverte ? Des dépouilles humaines. Plus d'une dizaine de morts ont été retrouvés sur une quinzaine de mètres, dans une tranchée d'1m20 de large.
Ces squelettes sont ceux de Martégaux ayant vécu au XIXe siècle. On devine autour d'eux des cercueils, très mal conservés, visibles soit par le dépôt de bois qu'ils ont laissé dans la terre, soit par des alignements de clous. Très peu de mobilier a été mis à jour : une pipe, une petite médaille, une perle appartenant sans doute à un chapelet… Aucune trace de vêtement n'a été retrouvée et les morts ont été enterrés sans objets personnels. Il serait difficile pour les deux archéologues et l'anthropologue fouillant sur place de s'y retrouver si une autre découverte ne venait éclairer celle-ci : en 2013, à l'occasion d'un précédent chantier mené juste en face (https://www.laprovence.com/article/edition-martigues-istres/2433506/un-cimetiere-de-catastrophe-decouvert-a-ferrieres.html) de celui-ci, de l'autre côté de la route, les scientifiques avaient trouvé dans le cadre d'une fouille préventive des tranchées dans lesquelles se trouvaient des cercueils et des squelettes datant de l'épidémie de choléra de 1854. Ce qui leur permet aujourd'hui de supposer qu'ils se trouvent dans la continuité de ce cimetière d'urgence. "La difficulté, ici, c'est qu'on est en limite entre le cimetière paroissial et l'agrandissement du cimetière qui s'est fait au XIXe siècle, explique Hélène Marino, archéologue de la Ville. On ne sait pas trop si on est véritablement dans l'agrandissement avec les sépultures liées à ce choléra ou à des sépultures un peu plus anciennes." Un travail d'archives et de cartographie devra donc suivre les fouilles pour préciser ce contexte (https://www.laprovence.com/article/edition-martigues-istres/3078625/on-en-sait-plus-sur-le-cimetiere-du-bd-kennedy.html).

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Transcription
00:00Donc là vous avez deux sépultures l'une sur l'autre, c'est vraiment l'exemple type de la difficulté de fouiller ce type de cimetière.
00:15C'est une drôle de découverte qui a été faite à Martigues lors des travaux de rénovation du réseau de chaleur sur l'avenue du président Kaledi.
00:22Évidemment on a trouvé nos squelettes avec leurs cercueils en bois et les clous.
00:27Depuis deux semaines, deux archéologues et un anthropologue travaillent sur ces lieux désormais transformés en un chantier de sauvetage.
00:33Une intervention presque anticipée par ces scientifiques qui ont demandé à la société gérant les travaux de les prévenir, car en 2013, des sépultures ont été trouvées près de là.
00:41Le contexte c'est qu'en 2013, nous avions fait de l'archéologie préventive et à cette occasion nous avions découvert des tranchées qui contenaient des cercueils et des squelettes à l'intérieur.
00:53C'est-à-dire lors de l'épidémie de choléra de 1854, on a évidemment enterré toutes les personnes qui mouraient un peu en abondance par rapport au rythme normal des décès dans des immenses tranchées.
01:08Pour ces squelettes en mauvais état que les archéologues tentent d'extirper avec minutie, la difficulté est de savoir la date exacte de leur mort, car les cadavres ont été enterrés avec peu d'effets personnels,
01:17et que Martigues a été frappé à plusieurs reprises du choléra au cours du 19e siècle.
01:21La difficulté ici, c'est qu'en fait on est en limite entre le cimetière paroissial et l'agrandissement du cimetière qui s'est fait au 19e siècle.
01:29Donc on ne sait pas trop si on est dans véritablement l'agrandissement avec les sépultures qui sont liées au choléra, ou des sépultures un peu plus anciennes.
01:39A la fin de ce chantier de sauvetage qui se terminera ce 10 octobre, les ossements recueillis s'en iront probablement au laboratoire d'anthropologie de Marseille,
01:46pour que l'on puisse connaître l'éventuel âge de sexe des squelettes. Pendant ce temps, les archéologues Martego s'attaqueront aux archives de la Venise provençale,
01:53pour dater plus précisément la mort de la dizaine de sépultures découvertes.
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