- il y a 2 jours
Dans cette émission de L’Info du Vrai diffusée sur Canal+ le 12 novembre 2020, Yarol Poupaud, ancien guitariste et directeur musical de Johnny Hallyday, présente son autobiographie « Électrique ». Il y revient sur sa complicité avec Johnny, leurs années de tournée, et partage des souvenirs vibrants de scène et de studio. Une plongée authentique dans l’univers du rock et dans les coulisses du mythe Hallyday.
Catégorie
🎵
MusiqueTranscription
00:00Avec nous ce soir du rock à l'état brut, on a le plaisir d'accueillir Yarol Poupeau.
00:04Merci d'être avec nous, musicien, producteur, guitariste, vous avez énormément joué avec Johnny Hallyday.
00:09Bien sûr, vous avez été son directeur musical, mais on ne peut pas réduire toute votre carrière à cette seule période.
00:14Vous publiez ce livre où vous racontez votre vie de rock sur scène, dans la vie et sur les routes.
00:20Il y en a eu beaucoup de routes d'ailleurs.
00:22Ça s'appelle Électrique et c'est chez Plon.
00:24Alors Yarol, ça sonne très bien, mais j'ai découvert que ce n'était pas votre vrai nom.
00:27Pas celui à l'état civil en tout cas.
00:30Mais vous le racontez bien, c'est assez amusant.
00:32Il y a déjà un lien avec les Etats-Unis dans cette histoire.
00:35Donc en fait, pour résumer, je suis né en 1968 et à l'époque, il fallait que les...
00:42Enfin en tout cas, à la mairie où mon père a été me déclarer, il fallait que le prénom soit un prénom reconnu par l'état civil.
00:50Dans le calendrier.
00:51Dans le calendrier.
00:52Mes parents étaient fans de science-fiction.
00:54Et il y a cette nana qui est un auteur de science-fiction qui s'appelle Catherine Moore, qui a écrit beaucoup de nouvelles.
01:01En général, un peu des...
01:02Vous n'allez pas nous dire que votre vrai prénom, c'est Catherine quand même ?
01:05Non, non, non, attendez, attendez !
01:08Ça, c'est le vrai, vrai prénom.
01:10Et ça, c'est un autre roman qui sortira plus tard.
01:14Et donc en fait, dans ces romans de cette auteure américaine, il y a un personnage qui s'appelle Yarol le Vénusien, qui vient donc de Vénus.
01:21Et qui est un personnage assez marrant, qui pense beaucoup à faire la fête, qui aime la musique, et qui va toujours un petit peu tirer le héros qui s'appelle Norse West Smith d'affaires.
01:32Un peu, il arrive, c'est un petit peu son sidekick, le mec qui vient un peu... c'est un peu son Chewbacca.
01:37Le mec étant un petit peu le mec qui a servi de modèle pour un solo d'ailleurs, Norse West Smith.
01:42Et donc, ils n'ont pas eu le droit de m'appeler Yarol.
01:44Parce que c'était pas...
01:45Alors, on dit, donc du coup, un autre auteur de science-fiction passe par là, Stanislas Lem, et donc ils m'ont appelé Stanislas.
01:52C'est pas mal aussi.
01:52Mais c'est pas mal, mais Yarol, du coup...
01:54Mais personne ne m'a jamais appelé Stanislas, à part quand il y a une lettre générale qui m'a marqué Stanislas, je ne l'ouvre pas.
02:00C'est les impôts.
02:03Alors, on va commencer depuis le début, parce que vous n'avez pas eu une enfance comme tout le monde, avec une mère flamboyante, Chantal Poupot, attachée de presse dans le cinéma.
02:10Votre petit frère Melville, qui est l'acteur qu'on connaît aujourd'hui, on va y revenir.
02:14Mais le point de départ, c'est le king.
02:16Et ça, vous le mettez en exergue dans votre livre.
02:19Vous avez 8 ans et demi, le jour de la mort d'Elvis Presley, et vous avez une révélation.
02:23Ce sera la musique ou rien.
02:25Écoutez cette chanson pour vous, d'Elvis.
02:40J'aimerais bien vous voir danser le rock ensemble, parce que c'est pas du tout le même rythme.
02:43Ah, c'est vrai ?
02:44Oui, oui.
02:45Il est plus lent, forcément.
02:47J'ai séduit ma femme en lui chantant Love Me Tender.
02:49Ah, c'est vrai ?
02:50En lui chantant pas.
02:51Dans un karaoké.
02:52Elvis Presley, c'est la révélation absolue, j'ai l'impression, à vous écouter.
02:56Je ne suis pas le seul.
02:57En fait, quand on lit pas mal d'histoires de musiciens qu'on fait du rock'n'roll, ensuite, beaucoup ont eu une révélation en voyant Elvis.
03:06C'était le cas de Johnny, d'ailleurs, c'est le cas de John Lennon, c'est le cas d'énormément de gens qui se sont mis à faire cette musique après avoir vu Elvis.
03:13Je pense que le...
03:15Bon, moi j'ai découvert ça sur le tas, enfin, je viens le jour de sa mort, mais je pense que quand il a débarqué dans les foyers américains au milieu des années 50,
03:21à mon avis, ça a été un choc pour plus d'un...
03:24Mais qu'est-ce qu'il en avait chez Elvis Presley ?
03:27Ben, franchement...
03:28Le look, il y a la musique, évidemment, mais...
03:30Si on arrivait à bien définir le truc, ce serait trop facile.
03:33Je pense qu'il y a vraiment une espèce de magnétisme, de truc hypnotisant, il y a...
03:38Comment dire ? Il synthétise vraiment tout ce qui, pour moi, représente, en tout cas, le rock'n'roll, ce côté animal, ce côté électrique,
03:45un petit peu dangereux, un peu voyou, mais en même temps, super belle gueule.
03:49Enfin, je ne sais pas, il y a un truc, un rythme de fou, une voix de dingue.
03:52Pardon, mais c'est un peu anachronique par rapport à votre génération.
03:55C'est-à-dire que, théoriquement, né en 68, vous pouviez flasher sur des punks,
04:00vous pouviez flasher éventuellement sur la New Wave du début des années 80, parce qu'en 68, c'est...
04:05Oui, mais David, il découvre Elvis parce qu'Elvis meurt.
04:07Si Elvis n'était pas mort, il ne l'aurait peut-être jamais découvert.
04:10Non, mais c'est ça qui est fascinant.
04:12C'est-à-dire que c'est comme Michael Jackson.
04:13Quand Michael Jackson est mort, les jeunes ne savaient pas qui il était.
04:15Le lendemain, c'était devenu leur chanteur.
04:17Comme Chirac, un peu.
04:17Finalement, c'est grâce à sa mort qu'il revit à travers toi.
04:22Moi, il y a un truc que j'adore chez Yarol et qu'on retrouve dans le livre,
04:24c'est qu'il a un rapport purement hédoniste à la musique.
04:27En gros, il aime ou il n'aime pas, mais à aucun moment, il va se demander
04:30est-ce qu'il faut aimer ça parce que socialement, c'est bien, est-ce qu'il y a une pause.
04:33Il n'y a jamais de pause.
04:34C'est le kiff absolu envers la musique.
04:37Le king, c'est le kiff.
04:38Je crois qu'on a une photo de vous.
04:50Vous êtes hyper mignon, tout petit, justement, habillé un peu avec le style Elvis Presley
04:55parce que vous regardez cette bouille-là, il a adopté les codes complètement.
04:59Ah ben, complètement, oui.
05:00Moi, je suis tombé la tête la première dedans.
05:04C'est-à-dire qu'effectivement, j'ai vu Elvis, j'ai découvert leur...
05:07Je connaissais déjà...
05:09Notre mère écoutait beaucoup de musique à la maison.
05:10Donc, il y avait une bande-son à la maison qui était plus les Beatles,
05:14Bob Dylan, Cat Stevens, des trucs un peu plus de l'époque, du coup.
05:19Mais pas de rock'n'roll des pionniers comme ça.
05:21Donc, moi, je vois Elvis, je mets A, je tombe bouche B.
05:24Et du coup, après, ça a été la quête.
05:27Eddie Cochrane, Gene Vincent, Chuck Berry, Little Richard, il y a qui d'autre ?
05:30Il y a tel mec, tel autre gars ?
05:31Vous avez remonté le temps, en fait ?
05:34Un peu, oui.
05:34En fait, c'est-à-dire que je me suis fait une culture...
05:36Bizarrement, je me suis fait une culture musicale très chronologique.
05:40En partant de 1977, le jour où Elvis est mort, j'ai découvert Elvis du tout début.
05:45Puis Elvis m'a fait découvrir, redécouvrir, justement, les Beatles, les Rolling Stones,
05:51Jimi Hendrix, Let's It Plies.
05:52C'est incroyable parce que les parcours sont inverses.
05:54Quand on voit les grands albums iconiques de cette époque, toujours dans votre tranche d'âge,
05:58effectivement, on va vers l'album de Super 30, Breakfast in America, on va vers Police, etc.
06:03J'avais 8 ans et demi quand j'ai découvert Elvis Presley.
06:06Et vous aviez commencé la guitare ?
06:07C'est un truc un peu comme si je voyais aussi...
06:11Avant Elvis, je voulais être cow-boy.
06:13Donc, il y avait aussi ce truc...
06:14Il y avait à côté des États-Unis, quand même.
06:16Oui, il y avait ce truc aussi, Elvis, ça m'amusait.
06:21Il y avait un côté, justement, c'était rigolo, c'était marrant, c'était un peu comme un super-héros ou un truc.
06:25Mais la guitare, vous l'aviez commencé à ce moment-là ou un peu après ?
06:28Un peu après, j'ai dû commencer.
06:30Les toutes premières fois où j'ai dû gratter sur une guitare, je devais avoir une dizaine d'années.
06:34Une guitare achetée à trois fois rien ?
06:35Voilà.
06:36La toute première, Melville, elle a la batterie, tiens.
06:43Non, non, la toute première, oui, c'était une guitare, mais vraiment injouable.
06:46Ah oui ?
06:47C'était vraiment une guitare en culture.
06:49Plus un truc de déco, à mon avis, à accrocher au mur.
06:52Puis un vrai instrument.
06:53Et la première vraie guitare sur laquelle j'ai appris à jouer, c'était une guitare électrique, oui.
06:57Alors, c'était une Rick Ken...
06:58Rick Kenbaker, oui.
06:59Oui, je crois qu'on a repéré une photo, mais je ne sais pas si elle ressemble exactement à la vôtre.
07:03Vous l'avez gardée ?
07:05Oui, bien sûr, je l'ai gardée.
07:06Vous êtes un collectionneur ?
07:09Non, je ne suis pas collectionneur dans le sens où je ne fais pas la course aux cotes et aux trucs.
07:15Les collectionneurs achètent des guitares, les mettent de côté, les revendent, machin, pour en acheter.
07:19Ils n'en jouent pas.
07:19Les collectionneurs n'en jouent pas.
07:21C'est des outils.
07:23C'est des outils, c'est des instruments dont je me sers.
07:26Donc, j'ai pas mal de guitare.
07:27Mais le premier rapport à la guitare, c'est un lien physique avec la guitare.
07:31Est-ce qu'à un moment, vous vous dites, ça y est, je n'aurai pas de plan B, c'est ce que vous racontez un peu.
07:35Je serai musicien.
07:37Vous le sentez viscéralement au contact de la guitare ?
07:41Oui, peut-être, oui, je pense.
07:42En tout cas, la guitare, sûrement, mais la musique en général, oui.
07:46Mais comment vous apprenez ?
07:47Qui vous met le pied à l'étrier ?
07:48Parce que la guitare, il faut quand même une méthode.
07:50C'est tout seul dans la chambre ?
07:52Ce n'est pas ta maman qui vous aide ?
07:53Comment ça se passe ?
07:54Non, au départ, c'est des amis de ma mère.
07:56Des copains, notamment ce mec qui s'appelle Eric Lévy, que je salue s'il nous regarde,
08:01qui est musicien qui avait monté un groupe de hard rock dans les années 70,
08:04qui s'appelait Shaking Street, qui avait une carrière assez courte, mais assez importante.
08:09Et donc, lui, passant à la maison régulièrement, c'est lui qui m'a revendu, d'ailleurs,
08:12cette première guitare sur laquelle j'ai pris à jouer,
08:15il me montrait des plans, l'intro au Carole, le riff de blues de base,
08:19et puis après, un autre copain qui...
08:20Mais alors, du coup, c'est un entourage de gens plus âgés, forcément, c'est ça ?
08:23Non, mais vous avez un entourage quand même assez exceptionnel,
08:26parce que, comme baby-sitter, Isabelle Adjani...
08:30Je n'ai pas dormi, hein.
08:32J'ai faim, j'ai soif, j'ai raconté une histoire.
08:35Vous aviez quel âge quand elle vous a baby-sitté ?
08:37Je ne sais pas, je devais avoir une dizaine d'années, oui.
08:39Vous êtes une super baby-sitter, en plus.
08:40Oui, 8, 9, 9, peut-être.
08:40Mais c'est amusant, parce que vous dites que, déjà, aussi petit,
08:44vous étiez assez subjugué par sa beauté, c'était...
08:46Ah bah oui, oui, oui.
08:48Adjani, à 20 ans, c'était quelque chose, oui.
08:51Elle était très vive.
08:53Elle était très vive.
08:54La radioscopie par Jacques Chancel d'Isabelle Adjani,
08:56elle a 18 ans, c'est une flèche.
08:59Ah oui, oui, oui.
08:59Une flèche, très mature, très mature.
09:01Vous jouez au foot un peu avec Gérard Depardieu ?
09:03Oui, à l'époque, oui, ben...
09:05Non, mais, en fait, vu qu'elle travaillait avec notre mère
09:09à tant qu'un tachet de presse, surtout dans un milieu de cinéma d'auteur.
09:12Oui.
09:13En général, un peu intello et tout, elle travaillait beaucoup avec Marguerite Duras.
09:16Et Marguerite, donc, avait cette maison à Naufle-le-Château.
09:18Oui.
09:19On sait, et il y avait toute une cour autour d'elle.
09:21Et à l'époque, c'était à l'époque où, justement,
09:22elle avait tourné le camion avec Depardieu.
09:25Il y avait tout autour de Marguerite et de tous ses cinéastes.
09:28Là, Chantal travaillait aussi pour Benoît Jaco.
09:30Elle avait bossé pour Téchiné.
09:31Elle avait bossé pour...
09:32Voilà, plein de...
09:32À Chantal Ackerman, des gens comme ça.
09:33Vous vous rendez compte, si Depardieu, vous avez apporté un jambon,
09:36vous seriez devenu boucher ou charcutier ?
09:38Qui sait ?
09:39Non, en tout cas, vous auriez pu choisir le cinéma.
09:41C'est ce qu'a fait votre frère.
09:43Vous, ça a été la musique.
09:44Oui.
09:45Sans hésitation.
09:46C'est vrai qu'elle vit, c'était plus sexy que Marguerite Duras.
09:48C'est aussi ça.
09:50Qu'ils ont commencé la musique ensemble, en fait,
09:52avant qu'ils deviennent comédiens et vous jouiez tous les deux...
09:55Oui, oui, on a commencé la musique ensemble.
09:56En fait, Melville a fait du cinéma...
09:58Melville a commencé sa carrière de cinéma très, très jeune.
10:01Ça veut dire qu'en fait, Chantal s'occupant d'un film de Raoul Ruiz,
10:04pour la promo, un film qui s'appelait Le Territoire,
10:08Raoul qui préparait la ville des pirates, il y avait un rôle d'enfant,
10:11il avait vu Melville parce qu'elle l'avait amené à une espèce de projection de presse
10:15ou un truc comme ça, et il avait flashé sur Melville,
10:17il avait dit, je veux que, est-ce que ça t'intéresserait de jouer dans mon film ?
10:19Et c'est comme ça que Melville a commencé sa carrière de cinéma.
10:21Mais à la base, nous, tous les deux, on était dans la musique.
10:23Et d'ailleurs, Melville a vraiment deux carrières parallèles,
10:26le cinéma et la musique.
10:27Il a fait des albums.
10:27Et puis vous faites aussi des musiques pour le cinéma.
10:29Et j'ai fait des musiques pour le cinéma.
10:30Ça, c'est quand même votre lien avec le cinéma.
10:32Il y a une autre rencontre, c'est celle avec ACDC,
10:33enfin une rencontre en tout cas, un flash avec ACDC,
10:36que vous raconterez très bien.
10:37Donc là, on tombe vraiment dans le rock pur et dur.
10:39Et qui sort un album cette semaine.
10:41Hourra !
10:42Ouais, ouais.
10:45Il va dire que c'est fini depuis 82, je crois.
10:47Non, non, non, non, non, non, non, non.
10:49C'est un autre débat.
10:50Je suis pas resté encore en entier, donc je ne me prononcerai pas.
10:53Mais bon, Malcolm qui est à gauche sur la photo,
10:55c'était un peu lui la tête pensante du groupe.
10:57Et malheureusement, il n'est plus là.
10:58Donc il faut voir.
10:58Mais vous les avez connus ?
11:00Pardon ?
11:00Vous les avez connus ?
11:01Pas du tout, jamais.
11:02Bon, et puis après, il y a FFF.
11:04Et là, c'est vous qui nous racontez.
11:06FFF.
11:06FFF, il faut se remettre dans le contexte.
11:08On est à la fin des années...
11:09Une vénération française de funk.
11:11Le funk, c'est mi-funk, mi-rock.
11:13Le funk, c'est un mot que Yarol invente, en fait,
11:16avec Marco Prince, le leader, le chanteur du groupe.
11:19Il faut se rappeler ce qu'était la France à la fin des années 80,
11:21des années 90, quoi.
11:22Musicalement, on s'ennuyait un peu.
11:24Et dès qu'il y avait un truc qui se passait dans le rock,
11:25c'était un truc qui était très politisé.
11:27C'était le fameux rock alternatif.
11:29Alors, il y avait la Manonégra, tout ça.
11:30Mais on n'avait pas de groupe où le but, c'était juste de s'éclater live
11:34avec de la musique, avec des influences anglo-saxonnes,
11:38et pas un truc qui faisait un peu fête de l'humain avec les bières et tout.
11:41C'est-à-dire que tu téléphones, tu le classes, tu tournes la page.
11:43Mais téléphone, c'était fini.
11:45Téléphone, c'est séparé officiellement en 86,
11:47mais c'est démodé depuis 84.
11:48Et alors, FFF, c'était le concert.
11:50Moi, je vois le concert.
11:51C'est quand même le seul concert où j'ai vu à l'époque
11:53ma prof de français que j'avais la semaine en cours.
11:57Et je l'ai vu en soutien d'orge à ce concert avec la soeur
12:00qui dansait comme une folle.
12:01Et le lendemain, je l'avais en cours et je me suis dit...
12:03Toi, je te reconnais.
12:04Non, mais je me suis dit, c'est génial.
12:05C'est-à-dire que c'est un groupe qui ne plaît pas.
12:06Finalement, il faut jeune.
12:08Il plaît à tout le monde.
12:08Il y a un moyen vraiment d'avoir des fans partout.
12:11Et sur scène, c'est quand même le groupe
12:12qui a battu Mylène Farmer en victoire de la musique.
12:14Le meilleur concert.
12:15Et d'ailleurs, ce groupe, il va faire un retour un jour ou pas du tout ?
12:19Là, vous avez derrière vous des photos d'un retour déjà
12:21qu'on a fait en 2014.
12:22Oui.
12:24Oui, on a refait beaucoup de concerts, effectivement.
12:27C'est un groupe...
12:28Oui, il n'est pas exclu qu'on se reforme bientôt
12:30pour refaire des concerts.
12:31On ne sait pas, ce n'est pas prévu.
12:34Mais pourquoi pas ?
12:35Ce n'était pas prévu non plus d'en refaire en 2014.
12:37Mais tout était dantesque dans ce groupe.
12:39C'était George Clinton quand même
12:41qui était venu, le roi du P-Funk
12:43qui était venu dans le clip.
12:45Tout le monde disait, mais comment ça se fait ?
12:47Déjà, des Français qui, sur un premier album,
12:48arrivent à faire venir le roi du funk.
12:51Comment ils ont fait ?
12:52En gros, c'est ça.
12:52On se dit, ce n'est pas possible.
12:54Et alors ?
12:54Comment ils ont fait ?
12:55Ça coûtait énormément d'osannées.
12:56Oui, ça coûtait beaucoup d'argent.
12:58On a ruiné la glace.
12:59L'industrie musicale, on a pris un coup.
13:01L'explication, c'est aussi que c'était un groupe
13:03de vrais musiciens.
13:04C'était des gens qui étaient des virtuoses,
13:06chacun dans leur domaine.
13:07Virtuoses, je ne sais pas.
13:08Mais en tout cas, c'est des gens
13:09qui prenaient beaucoup de plaisir
13:10à jouer ensemble déjà, ce qui est principal.
13:12Et c'était des gens qui avaient compris
13:13que la scène, c'est visuel également.
13:16Il y a une scène dans le livre qui est fantastique.
13:18C'est que Yarol se rend compte
13:19qu'il joue devant une glace.
13:20Il se dit, je ne bouge pas, je m'ennuie,
13:21ce n'est pas bien.
13:22Il comprend qu'il va falloir faire le show
13:23et passer devant avec des réglages.
13:25En faire trop, entre guillemets,
13:26pour attirer l'œil du spectateur.
13:28Parce que du live, vous pouvez être
13:30le meilleur musicien du monde.
13:31Si vous ne bougez pas,
13:31vous êtes là au bout d'un moment,
13:32on s'emmerde.
13:33Et FFF, même quand on n'aimait pas
13:34la musique d'FFF,
13:35c'était impossible de s'embêter.
13:37Il y avait un show.
13:38Question technique.
13:39C'est vrai que dans l'imagerie du rock,
13:41la gestuelle du guitariste,
13:43il y a toute une galerie du punk
13:45qui va casser sa guitare
13:46au hardeux qui va se tordre en arrière
13:49et se pencher sur le chanteur.
13:50Enfin, vous maîtrisez la guitare.
13:51J'ai étudié normalement.
13:52Du gars qui va tenir sa guitare
13:57très près des genoux
13:57parce qu'il a une hanse très longue
13:59à l'hémy qui jouait de la basse
14:01avec le micro ouvert comme ça.
14:03Il y a une gestuelle.
14:03Comment vous avez trouvé la vôtre ?
14:05Comment vous l'avez un peu étudiée ?
14:07C'est sûr qu'il y a toute une...
14:11Une panoplie en tout cas d'attitudes.
14:14Non, mais c'est en essayant des trucs.
14:15Moi, j'ai pris un grand...
14:16J'ai pris alors...
14:17Au niveau du jeu de scène,
14:18la grande claque que j'ai prise,
14:20moi, on avait eu la chance
14:21avec un groupe de hardcore,
14:22de punk hardcore
14:23avec lequel je jouais à l'époque
14:24qui s'appelait les Cosmic Wurst.
14:28Déjà, on est tout de suite dans l'ambiance.
14:29C'est ça que j'ai dit.
14:30C'est-à-dire les saucisses cosmiques.
14:31Les saucisses cosmiques.
14:31Les saucisses cosmiques, oui.
14:33Et donc, on a eu la chance
14:36de faire la première partie
14:36des Red Hot Chili Peppers
14:38à l'Élysée-Montmartre en 1989.
14:40Ça fait un bon plat, tout ça.
14:42Et il y avait donc...
14:43C'était pas encore très connu,
14:44à l'époque,
14:45les Red Hot Chili Peppers.
14:46Ils n'avaient pas encore eu
14:46les cartons qu'ils ont eus après.
14:48Mais il y avait ce guitariste
14:49qui venait d'arriver dans le groupe,
14:51John Fruttiante.
14:52C'est lui qui fait l'intro de...
14:54Non.
14:57Si, exactement.
14:57C'est bien ça.
14:58Et alors, je me retrouve...
15:00Donc, nous, on fait notre concert,
15:01ça se passe bien.
15:01Et je me retrouve ensuite
15:02pour leur concert,
15:03sur le côté de la scène,
15:04à regarder ce qui se passe
15:05avec les techniciens et tout.
15:06Et là, la claque, le mec...
15:10Et donc, du coup,
15:11j'ai étudié tous ces mouvements,
15:12tous ces trucs, tous ces trucs.
15:13Je lui ai tout piqué.
15:14Et puis, il y avait cette envie...
15:14Je lui ai tout piqué.
15:16C'est honnête, au moins.
15:17Oui, au moins.
15:18C'est sans vie de fusion aussi,
15:19de mélanger un peu le rock
15:20avec le groove.
15:22Complètement.
15:22Il y avait lui,
15:23il y avait un autre claque
15:25aussi scénique qu'on a prise.
15:26Tu en parlais tout à l'heure,
15:26c'est la Mano Negra.
15:27Manu Chao sur scène,
15:28c'était une énergie,
15:30un truc, mais...
15:31Enfin, c'est toujours en arrière,
15:32mais à l'époque de la Mano...
15:36Votre signature chorégraphique
15:38sur scène, c'est quoi ?
15:39C'est la jambe insolente,
15:42comme dit ma mère,
15:43qui a 80 ans.
15:44Quand elle voit des rockeurs
15:45sur scène,
15:46quand elle voyait Johnny
15:48à la télé,
15:48elle disait,
15:49ah là là, celui-là,
15:49il a la jambe insolente.
15:51Ah ben voilà.
15:52Oui, c'est bien, c'est pas mal.
15:52C'est pas mal comme expression.
15:54Tout ce parcours, finalement,
15:55on sent que vous étiez destinés
15:57à rencontrer Johnny Hallyday.
15:59Il y avait, sur le chemin,
16:01beaucoup, beaucoup de points communs.
16:03Delvis Presley
16:03à ce goût viscéral de la scène.
16:06Ça n'a pas été une surprise,
16:08finalement, de le rencontrer.
16:10C'était presque logique,
16:11on a le sentiment.
16:12Le rencontrer,
16:14c'est un truc de travailler avec lui,
16:15après, comme on l'a pu le faire.
16:16Oui, si, ça a été quand même une surprise.
16:18Enfin, je veux dire,
16:18c'est un truc...
16:19Vous le dites vous-même,
16:19vous avez eu peur,
16:20quand il a fait appel à vous,
16:22comme directeur artistique et guitariste,
16:23de ne pas être à la hauteur du tout.
16:26Ah bon, j'ai dit ça ?
16:27Oui, j'ai lu ça, j'ai lu ça.
16:29Enfin, c'était une crainte,
16:30on se dit, en fait,
16:31on se dit, on a peur quand même.
16:31Évidemment, c'est-à-dire que tout d'un coup,
16:34moi qui...
16:35Bon, alors, effectivement,
16:36j'ai eu une histoire fantastique avec FFF,
16:38mais ça n'a pas été non plus
16:39un carton monumental.
16:41Enfin, je veux dire,
16:42c'est un groupe qui restait quand même
16:43très underground,
16:44qui s'adressait quand même à,
16:46non pas une niche,
16:47mais à un public un peu
16:47de gens qui vont au concert.
16:49Voilà, c'était pas un truc
16:50très grand public,
16:51ça ne représentait pas non plus...
16:52On n'avait pas fait...
16:53On n'avait jamais fait Bercy,
16:54rempli et tout ça.
16:55Donc, effectivement,
16:56le fait de me confier les rênes
16:58de la tournée,
16:59enfin, de la direction musicale
17:00de sa tournée en 2012
17:02et de les arrangements et tout,
17:03c'est sûr que...
17:04Alors, il y avait quand même
17:06une sacrée pression.
17:08En plus, c'était,
17:08il n'avait pas...
17:09La tournée de 2009,
17:10il l'avait arrêtée en cours de route
17:11parce qu'il avait été malade.
17:14Donc, c'est sûr que
17:15il y avait une grosse pression.
17:16Et puis, je sentais
17:17qu'on m'attendait un peu au tournant
17:18de la part de...
17:20Ce sont un peu des gens
17:21qui pouvaient bosser avec lui
17:22qui disaient, bon,
17:22c'est quoi ce mec ?
17:23Alors, des jaloux,
17:24non, pas forcément des jaloux,
17:25mais des gens qui se disent,
17:25mais il est fou,
17:26qu'est-ce qu'il fait ?
17:27Pourquoi il file les clés
17:28à ce jeune mec-là
17:29qu'on connaît sans doute ?
17:31Oui, mais c'est...
17:31Il faut rappeler le contexte.
17:32Pendant toute sa carrière,
17:33Johnny Hallyday,
17:34sa stratégie,
17:34c'était toujours de prendre
17:35la personne qui venait
17:37d'avoir un énorme succès.
17:38Et là, c'était quelque chose
17:39de différent.
17:40C'est à une époque
17:40où Johnny Hallyday
17:40a voulu faire la musique
17:41qu'il aimait, en fait.
17:43Il voulait revenir
17:43à ses goûts d'origine.
17:45Donc, ils rencontrent Yaroly,
17:46ils se rendent compte
17:47qu'ils aiment la même chose.
17:48Et vous le rencontrez,
17:48pardon, comment ?
17:50Alors, moi,
17:50je le rencontre la première fois.
17:52La toute première fois,
17:53je le rencontre en 98,
17:55dans les coulisses
17:56du Stade de France
17:56parce qu'on faisait
17:57la première partie
17:57avec FFF.
17:58Ah !
17:59Voilà.
17:59Le fameux jour,
18:00la mort dans l'âme.
18:01On n'a pas pu jouer,
18:02d'ailleurs, lui non plus.
18:03Mais on a rejoué le lendemain.
18:04Donc, on s'était croisé vite fait.
18:05Il était rentré dans notre loge.
18:06Je lui ai dit,
18:07bon, les gars,
18:07bonne chance et tout.
18:13Jean-Philippe,
18:14qui était donc le film,
18:16vous voyez...
18:17Très drôle.
18:17Voilà.
18:18Jean-Philippe Smet, en fait,
18:19avait raté sa carrière
18:20de chanteur.
18:22Réalisé par un copain à moi,
18:23Laurent Tuell,
18:24qui m'avait proposé
18:25de jouer le rôle du guitariste
18:26dans la scène finale
18:27où, enfin,
18:28il redevient Johnny Hallyday
18:29sur scène et où...
18:30Donc, on se retrouve sur le plateau.
18:32On est en train d'attendre
18:35pendant les...
18:36On est avec un vrai groupe
18:36sur une vraie scène
18:37et on est en train d'attendre
18:39entre les plans
18:40et les prises.
18:41Et on a des guitares
18:42et on commence à jouer
18:43un petit peu.
18:43J'ai dit, tiens...
18:45Ah, tu connais Eddie Cochrane ?
18:46Ouais, bien sûr,
18:46je connais Eddie Cochrane.
18:47Ouais, tu connais celle-là ?
18:48Bien sûr, je connais celle-là.
18:48Et comment on est plus bonne ?
18:49Et hop, et c'est parti.
18:50Et on commence à jammer,
18:51à faire les cons,
18:52à déconner, à jouer.
18:53Et ça a duré toute la nuit.
18:54Les mecs, en général,
18:55c'est les comédiens
18:56qui attendent les techniciens.
18:57Mais là, c'est les techniciens
18:58qui attendaient
18:58qu'on ait fini de faire les cons
18:59parce que, du coup,
19:00c'est parti en brille
19:01et on jouait pendant...
19:02Oui, ils étaient tous là.
19:03Tant pis.
19:04Alors, il y a une scène
19:05que vous racontez
19:05qui est très drôle.
19:06Vous vous dites,
19:07pour un concert privé,
19:08vous demandez à l'ingéson
19:08de monter un petit peu
19:10le volume de la voix de Johnny
19:12qui avait fait un petit essai
19:13comme ça, au débeauté.
19:14Puis après, vous dites,
19:15vas-y, monte le son.
19:16Et l'ingéson, vous dites,
19:17non, vraiment,
19:17je t'assure,
19:18ne monte pas le son.
19:19Et là, vous le racontez très bien,
19:20la voix de Johnny,
19:21vous dites, c'est un camion
19:22que vous prenez,
19:23enfin, un 38 tonnes dans la figure.
19:24Ah ouais.
19:25Mais c'est quoi comme sensation, en fait ?
19:27Quand vous entendez
19:27la voix de Johnny
19:28comme ça dans le micro,
19:29qu'est-ce qui se passe ?
19:29Pourquoi c'est aussi...
19:30Il a du coffre, quoi.
19:32Ouais, parce qu'il avait
19:33une puissance vocale
19:34quand même extraordinaire.
19:35Et puis que c'est une voix
19:36qu'on connaît par cœur.
19:37Enfin, je veux dire,
19:38tout d'un coup,
19:40l'avoir pour de vrai,
19:41enfin, c'est un truc un peu...
19:43Mais est-ce que lui aussi,
19:44il n'avait pas un peu
19:45la pression de Johnny
19:46d'être, comment dire,
19:49une sorte de muse
19:49et il fallait qu'il vous inspire ?
19:51S'il allait chercher
19:52un musicien de la jeune génération,
19:55il fallait aussi
19:56que vous puissiez projeter sur lui
19:57vos aspirations musicales.
19:59Alors, je ne dis pas
20:00que c'était difficile ou...
20:01Mais est-ce que lui-même,
20:03il ne se disait pas,
20:03il va falloir que je les emmène
20:04ces jeunes-là,
20:05que je les inspire ?
20:05Parce que vous aviez commencé
20:06avec Elvis.
20:07A priori, vous n'aviez pas besoin
20:09d'être inspiré par Johnny Hallyday.
20:11Je dis ça de façon
20:12un peu provoque, mais...
20:13Non, mais de toute façon,
20:15Johnny se mettait
20:15la pression en permanence.
20:17Ah !
20:17Et ça, c'est comme ça,
20:18c'est le seul...
20:19Enfin, c'est d'ailleurs pour ça
20:20que sa carrière a été
20:21aussi longue et aussi exemplaire,
20:22c'est que le mec
20:22se mettait la pression tous les jours.
20:24Je vais monter sur scène,
20:29et il se la mettait lui-même.
20:30Il était un grand anxieux,
20:31un grand...
20:32Pas vraiment traqueux,
20:34mais histoire de se dire
20:35qu'est-ce qu'on pourrait faire de mieux ?
20:36Comment ça pourrait être mieux ?
20:37Comment est-ce qu'on pourrait changer
20:38pour que, voilà,
20:39aller plus loin ?
20:40Et puis, vous l'avez remis
20:41dans le rock,
20:42c'est ce que vous dites,
20:42c'est comme ça
20:43que vous appelez ce chapitre.
20:44Vous nous avez rendu...
20:45Tu nous as rendu Johnny,
20:46le Johnny pur et dur.
20:47Et je crois que vous vouliez
20:48nous faire parler
20:49de deux chansons.
20:51En fait, Yarol,
20:52je pense qu'il a eu l'intelligence
20:54de dire la vérité à Johnny.
20:55En gros, il n'avait pas de problème
20:57de se dire
20:57est-ce qu'il va mal prendre,
20:58bien prendre, tout ça.
20:58Donc, il a eu l'intelligence
20:59de lui dire
21:00ce que vous avez fait de mieux, Johnny.
21:01C'est entre 68 et 1972,
21:03en gros,
21:03la plus grande période
21:04scénique de Johnny.
21:06Ce retour au rock,
21:06et il s'est dit
21:07je vais refaire chanter à Johnny
21:08Ma jolie Sarah
21:09et on va faire des choses comme...
21:11Alors, je ne sais pas
21:11si on va entendre...
21:12On écoute Ma jolie Sarah.
21:13Alors, je crois que tu as des versions
21:26où tu fais des chœurs, d'ailleurs,
21:28où il y avait avec lui,
21:29enfin, il est...
21:29Tu as une fille de personne.
21:31Ce chantier de...
21:31Bon, et il y a évidemment
21:32ce retour à l'acoustique
21:34avec des titres comme
21:35Mystery Train,
21:36qui est quand même
21:36une des premières chansons
21:38enregistrées par Alvis.
21:39Et donc, ça arrive au moment
21:51où Johnny, depuis 15 ans à l'époque,
21:53est entouré de gens
21:54qui tournent un peu
21:55vers la variété rock.
21:56Et là, il retourne vraiment
21:57au son pur qu'il aime.
21:59C'est-à-dire qu'il fait vraiment
22:00la musique qu'il aime.
22:01Et je crois que votre relation,
22:03en fait, elle vient de là.
22:03C'est un même terrain de jeu.
22:05C'est le sentiment que ça donne.
22:06C'est que vous vous êtes retrouvés
22:07presque sur un goutte
22:08de l'enfance ?
22:10Oui.
22:11C'est-à-dire qu'on avait
22:12effectivement, tous les deux,
22:14cette culture du rock'n'roll
22:17du début, dont on parlait
22:19tout à l'heure,
22:20qui était liée aussi
22:21à des souvenirs d'enfance.
22:22C'est-à-dire qu'en fait,
22:23au bout d'un moment,
22:23il n'y avait plus de différence
22:24de génération.
22:25On était deux gamins,
22:26moi, les arènes de l'UTES,
22:27lui, la Trinité,
22:28en train de parler de Cochrane.
22:29Et oui, tu connais.
22:30Mais oui, mais quand il a changé
22:31de qui ?
22:31Et quand il a changé de label
22:33et puis telle autre chanson.
22:34Et puis Jean-Vincent,
22:34après, c'était plus bien.
22:35Il a fait ci, il a fait ça.
22:36Ouais, mais moi, je préfère ça.
22:38Et donc là, du coup,
22:38on était...
22:39Comme deux gosses.
22:40Il avait cette culture
22:41du rock'n'roll,
22:43comme l'avait Dick Rivers,
22:44comme la...
22:45Eddie Mitchell,
22:46c'est-à-dire qu'il parlait
22:46du rock comme un livre.
22:47Il avait cette dimension-là.
22:49Oui, oui, oui.
22:49Il n'était pas bloqué,
22:50effectivement,
22:51sur les années 50 et tout.
22:52Il connaissait aussi,
22:53évidemment, tout le reste.
22:54Mais il y avait quand même
22:54ce truc qui...
22:56C'est comme...
22:57C'est comme...
22:58qu'on découvre quelque chose
23:00qui va ensuite
23:01complètement conditionner
23:04nos vies.
23:05C'est en général
23:05le premier truc qu'on a découvert,
23:07le premier coin de...
23:08Oh, dis non !
23:08C'est ça qui nous marque la vie, quoi.
23:10Sous-titrage Société Radio-Canada
Recommandations
17:13
1:20
0:36
2:31
14:35
Écris le tout premier commentaire