Lors de sa conférence de rentrée le 23 septembre, le nouveau secrétaire général de l'enseignement catholique, Guillaume Prévost, a affirmé que les enseignants du privé sous contrat pouvaient proposer une prière aux élèves. Une prise de position qui a fait polémique : le député insoumis Paul Vannier, des médias tels que Libération, Mediapart et Le Monde sont montés au créneau contre cette proposition.
00:00Entamer la journée à l'école par une prière, les détracteurs du nouveau secrétaire général de l'enseignement catholique évoquent une atteinte à la laïcité.
00:08Guillaume Drago, professeur de droit public à l'université Paris 2, affirme pourtant que cette pratique est légale.
00:14La loi de Bré du 31 décembre 1959 pose le principe général selon lequel l'État respecte la liberté de l'enseignement et en garantit l'exercice.
00:23Cette liberté a valeur constitutionnelle, elle est désormais intégrée au code de l'éducation.
00:28Je rappelle que le code de l'éducation encadre la place de l'enseignement religieux, aussi bien dans le privé que dans le public.
00:34De la loi de Bré découle un caractère propre attribué par l'État aux écoles privées catholiques sous contrat.
00:40Cela signifie que les établissements privés peuvent faire valoir leurs spécificités, celles-ci peuvent être pédagogiques, éthiques ou encore religieuses.
00:47Mais attention, si le caractère propre d'une école est un atout, il est accompagné de responsabilités, précise Guillaume Drago dans les colonnes du JDD.
00:54Le respect du caractère propre impose un devoir de réserve.
00:59Un enseignant non catholique ne saurait critiquer la religion de l'établissement où il exerce.
01:03Inversement, un enseignant catholique doit veiller à ne pas empiéter sur la liberté de conscience de ses élèves.
01:09Contrairement à l'école publique, les établissements d'enseignement privés sous contrat ne sont pas soumis au devoir de neutralité,
01:16laissant ainsi plus d'espace à leur caractère propre.
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