Le général Bertrand Cavallier : «L'usage excessif du couteau se vulgarise»

L'expert en sécurité le général Bertrand Cavallier réagit à la rixe à Clermont-Ferrand: «L'usage excessif du couteau se vulgarise.»

Transcript

00:00Il y a des multiples facteurs qui expliquent aujourd'hui le développement de la violence dans la jeunesse.

00:07Donc, Maurice Berger a évoqué le fait de réhabiliter une butée, qu'il n'y a plus de contraintes, de limites,

00:14ce que Régis Debray appelle la frontière, qu'il faut une frontière pour des pays, mais aussi il faut des frontières pour les individus.

00:20Donc là, toutes les frontières incomportementales ont sauté depuis des années sans évoquer les fondements du principe d'autorité.

00:28On revient à ce qu'évoquait Michel Kouskart, un sociologue, suite à la dite révolution de mai 68.

00:34Après, pour le couteau, il y a aussi un fait culturel.

00:38C'est-à-dire que l'usage systématique du couteau n'existait pas.

00:42– C'est-à-dire que d'une banalité absolue aujourd'hui, on sent le couteau pour rien.

00:45– Moi, j'étais sur le terrain pendant des années, c'était quelque chose de totalement exceptionnel.

00:49Or, aujourd'hui, c'est quelque chose qui se vulgarise, mais qui renvoie également à un fait culturel,

00:54à des nouveaux apports de population, au sein desquels le rapport au couteau est différent,

01:04est culturellement beaucoup plus intégré.

01:06Il faut dire les choses telles qu'elles sont.

01:08Alors, comment lutter contre ça ?

01:09C'est compliqué, parce qu'on voit que même des petites villes, même Cholet,

01:14il y a des villes qui sont totalement préservées,

01:16mais le fait culturel, disons-le, explique une partie des mutations des comportements de la jeunesse.

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