Expert en sécurité, le général Bertrand Cavallier s'est exprimé sur le jeune homme qui a perdu la vie à cause d'un chauffard à Lille : «Il y a un refus d'obtempérer toutes les 30 minutes».
00:00La loi a été durcie. Ce qui est le plus préoccupant, c'est que depuis une dizaine d'années, l'arsenal législatif a été durci.
00:09On prend par exemple le refus d'obtempéré. Il y a le refus d'obtempéré aggravé. Il y a également le délit d'homicide routier, l'infraction d'homicide routier.
00:21Et malgré ce, vous avez un refus d'obtempéré toutes les 30 minutes.
00:25Mais ce qui est extrêmement significatif, c'est que c'est vrai, ces individus ne craignent plus, ne craignent pas les forces de l'ordre.
00:32Il y a des pays où l'on s'arrête, en Espagne ou dans d'autres pays. On ne franchit pas un barrage de la Guardia Civil ou de la Police Nationale sans prendre des risques.
00:43Le droit d'usage des armes est différent. Alors là, je veux évoquer un sujet très concret. C'est-à-dire que qu'est-ce qui compte dans cette affaire-là ?
00:49Parce que quand les policiers et les gendarmes vont poursuivre un véhicule qui commet nombre d'infractions et qui met en danger autrui, doit-on envisager dans ces cas-là l'usage des armes ?
01:02On peut le faire dans le cadre de l'article 435-1 du Code pénal. Mais les gendarmes et les policiers ne veulent plus prendre ce risque.
01:09Ça veut dire qu'en définitive, vous avez mort d'homme à l'issue, causé par un conducteur utilisant un véhicule, un conducteur ayant refusé d'obtempérer à des gendarmes et des policiers.
01:22Mais il y a une telle pression aujourd'hui sur les gendarmes et policiers qu'il ne se risque plus à cela.
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