[#Reportage] Gabon : conférence de presse d'Ali Akbar Onanga Y'Obegue, Secrétaire général du PDG
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00:00Mesdames et Messieurs les journalistes, chers compatriotes,
00:06Je prends la parole en ce jour, en ma qualité de secrétaire général du Parti démocratique gabonais,
00:13au nom du distinct camarade président Ali Bongo Ndimba,
00:17pour livrer la position du PDG et de son président,
00:21face à ce qui s'est passé lors des élections législatives et locales du 27 septembre 2025,
00:27qui resteront en un point douté dans l'histoire de notre pays,
00:32comme les pires élections jamais organisées au Gabon.
00:36Ces élections auraient dû marquer l'ancrage démocratique de notre nation.
00:42Elles ont été au contraire entachées d'irrégularités si graves que même certains anciens premiers ministres,
00:49des parlementaires de la transition, des collaborateurs proches du chef de l'État,
00:53des candidats à ces élections, tous pourtant proches du pouvoir,
00:59ainsi que des centaines d'autres candidats, des leaders politiques de tous bords,
01:05des organisations de la société civile, des journalistes et des milliers de citoyens
01:11ont unanimement dénoncé les fraudes massives systématiquement orchestrées
01:16en faveur des candidats du parti présidentiel.
01:22Même les observateurs internationaux, en dépit de la politesse diplomatique qui les caractérisent,
01:28n'ont pas su dissimuler leur inquiétude.
01:32Ils relèvent des incidents dans certaines circonscriptions
01:35et insistent dans leurs recommandations sur la transparence de la compilation,
01:41signe évident que cette transparence n'aura pas été au rendez-vous.
01:45Le pays entier a en effet assisté à un spectacle de désordre électoral sans précédent.
01:54Des bureaux de vote ouverts sans tous les bulletins de vote requis,
01:58des urnes arrivées tardivement, du matériel manquant,
02:04des isoloirs absents ou opaques,
02:07dans de nombreuses localités, des électeurs intimidés,
02:10des bourrages d'urnes, des votes multiples,
02:13des transferts massifs d'électeurs,
02:15des bureaux déplacés sans préavis ou fermés prématurément.
02:20Le dépouillement quant à lui s'est déroulé dans certains endroits,
02:24dans une opacité totale,
02:26avec des procès verbaux incomplets,
02:28falsifiés ou affichés en contradiction avec les résultats consignés.
02:32L'utilisation abusive des procurations,
02:38toujours au profit du parti présidentiel,
02:40est venue achever ce tableau d'un scrutin vicié de bout en bout.
02:46Mais le plus grave est survenu après le vote.
02:50Alors que le code électoral est clair,
02:52son article 160 impose au ministre de l'Intérieur
02:55d'annoncer en une seule fois
02:57et pour l'ensemble du territoire les résultats centralisés,
03:00le pays a assisté à une proclamation en deux temps.
03:04Les résultats législatifs ont été publiés
03:06les 28 et 29 septembre
03:07dans une logique fractionnée
03:09qui n'a aucun fondement légal.
03:13Et c'est dans ce laps de temps
03:14qu'un épisode emblématique est venu confirmer
03:16les soupçons de manipulation.
03:19Au deuxième arrondissement d'Arkanda,
03:21le ministre a rectifié d'autorité
03:23les résultats déjà proclamés le 28 septembre
03:26à la suite d'une dénonciation
03:27faite par un candidat.
03:31Or, le code électoral est sans ambiguïté.
03:34Le ministre n'a aucun pouvoir
03:35pour corriger des résultats électoraux.
03:38Ce rôle appartient exclusivement
03:40aux juridictions compétentes,
03:42en l'occurrence la Cour constitutionnelle.
03:44En s'octroyant une telle prérogative,
03:46il viole ouvertement la loi
03:48et s'arroge d'une compétence
03:50qu'il ne détient pas.
03:51Dès lors, comment ne pas donner crédit
03:54aux accusations de fraude
03:56portées contre son ministère
03:57par des candidats et des citoyens
03:59à travers tout le pays ?
04:02Quand celui qui est censé garantir
04:03la neutralité de la proclamation des résultats
04:06prend la liberté d'en modifier
04:07certains au gré des contestations,
04:10pourquoi ne pas penser qu'il l'a fait
04:12ou peut le faire ailleurs
04:13dans l'ombre loin des regards publics ?
04:16Pour couronner ce tableau d'irrégularité,
04:21une circulaire officielle,
04:22datée du 1er octobre,
04:24est venue confirmer l'ampleur de la fraude.
04:27Dans ce document,
04:28le ministre de l'Intérieur
04:29reconnaît lui-même
04:30l'existence de manœuvres frauduleuses
04:32massives liées aux procurations.
04:36Carnets entiers circulant
04:37entre des mains non habilités,
04:40électeurs dotés de plusieurs procurations,
04:43procédure dévoyée.
04:44Cet aveu est d'une portée considérable.
04:49Il confirme que les accusations
04:50formulées par les candidats,
04:52les partis et les citoyens
04:53sont fondées.
04:56Mais il met aussi en cause
04:57la crédibilité de celui
04:59qui organise les élections.
05:01Car le ministre de l'Intérieur
05:03est le président de la CNOSER,
05:05donc l'arbitre en chef du scrutin.
05:09Reconnaître de telles fraudes,
05:10c'est admettre que le processus
05:11qu'il a lui-même dirigé
05:13a été irrémédiablement vicié.
05:16Dès lors, une question s'impose.
05:19Un ministre qui reconnaît publiquement
05:21que les élections qu'il a organisées
05:23ont été fraudées,
05:24peut-il encore prétendre
05:25incarner la neutralité
05:26et la fiabilité
05:27que requiert sa fonction ?
05:30La réponse est évidente.
05:32Non.
05:32Par ses propres mots,
05:35le ministre de l'Intérieur
05:36s'est disqualifié.
05:38Il a perdu toute légitimité
05:39à superviser le processus électoral
05:41car il en a reconnu lui-même
05:43la faillite.
05:45Plus encore,
05:47cette proclamation fractionnée
05:48a créé une absurdité juridique.
05:52L'article 214 du Code électoral
05:55prévoit que le second tour
05:56se tienne 14 jours
05:58après l'annonce des résultats.
06:01Mais à partir de quelle date
06:03faut-il compter ce délai ?
06:05Le 28 ou le 29 septembre ?
06:08Si l'on retient le 28 septembre,
06:10certains candidats
06:11n'auront que 13 jours
06:12de campagne
06:14en violation de la loi.
06:17Et si l'on retient le 29 septembre,
06:19d'autres disposeront de 15 jours,
06:21soit davantage
06:21que ce que prévoit la loi.
06:24Le même problème se pose
06:26pour le délai de 8 jours
06:27prévu pour les recours
06:28devant la Cour constitutionnelle.
06:30De 10 jours, pardon,
06:31prévu pour les délais
06:31devant la Cour constitutionnelle.
06:33Doit-on compter
06:34à partir du 28
06:35ou du 29 ?
06:37Dans les deux cas,
06:38l'égalité entre candidats
06:39est rompue
06:40et la légalité bafouée.
06:43Et comme si tout cela
06:44ne suffisait pas,
06:46les résultats des locales
06:47n'ont toujours pas été rendus
06:48publics à ce jour,
06:50alors qu'elles ont été organisées
06:51en même temps
06:52que les législatives
06:53et comportent donc
06:54les mêmes exigences légales
06:55en termes de communication
06:57des résultats
06:57et des délais contentieux.
07:00Ce silence,
07:01loin d'être
07:02une simple négligence administrative,
07:04constitue une violation flagrante
07:06de la loi
07:06et une atteinte grave
07:07à l'égalité des électeurs,
07:11tous en droit de connaître
07:12la vérité de leur vote
07:13en même temps.
07:16Mesdames et Messieurs,
07:18chers compatriotes,
07:19Parmi tous les scandales
07:22de ce scrutin,
07:24il en est un
07:25qui renforce à lui seul
07:27la faillite du processus électoral.
07:30C'est l'annulation du scrutin
07:31du premier siège
07:33de l'Éconi-Lécori.
07:35Cette annulation
07:36est une violation manifeste
07:38du code électoral,
07:39car elle a été prononcée
07:40alors que tout atteste
07:41que le vote s'est parfaitement déroulé
07:44dans cette localité.
07:46Les électeurs ont voté
07:47dans le calme.
07:48Les procès-verbaux
07:49ont été établis
07:50et signés
07:51par tous les scrutateurs.
07:53Les résultats ont été
07:54affichés publiquement
07:55au siège
07:56de la commission électorale locale.
07:58Aucune irrégularité
07:59n'a été constatée
08:01par qui que ce soit.
08:03Et pourtant,
08:04le ministre de l'Intérieur,
08:05dans une manifestation
08:06du fait du prince
08:07qui cache mal
08:08son incompétence
08:09doublée de son incapacité
08:10avérée,
08:11a organisé décemment
08:13un scrutin électoral,
08:14a annulé ce scrutin.
08:17Mais permettez-moi
08:19de poser une question simple.
08:22Le ministre de l'Intérieur
08:23avait-il seulement
08:24le pouvoir légal
08:25de prendre une telle décision ?
08:27La réponse est
08:28sans ambiguïté
08:29non.
08:32En effet,
08:33le code électoral
08:35que ce régime
08:35a lui-même promulgué
08:37est très clair.
08:39L'article 160
08:40dispose
08:40que le ministre,
08:42je cite,
08:43annonce publiquement
08:44les résultats
08:44et les transmet
08:47à la Cour constitutionnelle.
08:49L'article 187
08:50confirme que,
08:51je cite,
08:52la Cour constitutionnelle
08:53contrôle la régularité
08:55des opérations électorales
08:56dont elle proclame
08:57les résultats.
08:59Et l'article 353
09:01ne laisse place
09:02à aucune interprétation.
09:05Il dispose,
09:05je cite,
09:06la Cour constitutionnelle
09:07est seule
09:08compétente
09:09pour statuer
09:10sur les réclamations
09:11afférentes
09:12aux élections
09:12des députés.
09:15Le ministre
09:16peut annoncer,
09:18transmettre,
09:19centraliser,
09:20mais il ne peut
09:21jamais annuler.
09:23Cette prérogative
09:24appartient exclusivement
09:25aux juges constitutionnels.
09:28En annulant
09:29le scrutin
09:29du premier siège
09:30de l'économie
09:31de Corie,
09:31le ministre a commis
09:32un excès de pouvoir
09:33caractérisé.
09:35Il s'est arrogé
09:36une compétence
09:37juridictionnelle
09:37qui ne lui appartient pas.
09:40C'est une violation
09:41grave de la séparation
09:42des pouvoirs.
09:45Quant à l'ACR,
09:47cette instance
09:47qui se prétend
09:48indépendante
09:49mais qui n'est en réalité
09:50qu'un instrument
09:51aux ordres du pouvoir,
09:52elle a repris en son compte
09:53cette annulation
09:54sans apporter
09:55la moindre preuve.
09:58Or,
09:59l'article 31
09:59du Code électoral
10:00dispose que l'ACR
10:02contrôle
10:03et propose
10:04des correctifs
10:05mais ne lui donne
10:06aucunement
10:06le pouvoir
10:07d'annuler
10:07un scrutin.
10:09En validant
10:10l'annulation du ministre,
10:11l'ACR
10:12viole son propre
10:12principe d'indépendance
10:13fixé à l'article 33
10:15et se transforme
10:16en simple relais
10:17du pouvoir exécutif.
10:21Je mets au défi
10:22le ministre
10:24et son ACR
10:26de produire
10:27devant le peuple
10:28gabonais
10:29une seule preuve
10:30des supposés
10:32faits graves
10:32qui justifieraient
10:34une telle décision.
10:36Qu'ils montrent
10:37les procès verbaux,
10:38qu'ils désignent
10:40les incidents
10:41dont il est question,
10:42qu'ils présentent
10:43les preuves,
10:45ils n'en ont
10:46aucune.
10:48Car le Code électoral
10:49aux articles
10:50361 et 362
10:52énumère précisément
10:54et limitativement
10:55les causes
10:56légales
10:57d'annulation.
10:58Inéligibilité
10:59d'un candidat,
11:00organisation
11:01hors circonscription
11:02légale,
11:03défauts
11:03d'isoloirs,
11:04nombre d'enveloppes
11:05supérieures
11:05aux émergements,
11:06manipulation avérée
11:07du fichier électoral,
11:08transhumance électorale.
11:11Aucun de ces éléments
11:12n'a été établi
11:13au premier siège
11:14du département
11:15de l'économie
11:16de Corée.
11:17Aucun.
11:19Plus encore,
11:20l'article 362
11:21précise que
11:22les irrégularités
11:23n'entraînent
11:24l'annulation
11:24que s'il est reconnu
11:26par la Cour constitutionnelle
11:27qu'elles ont faussé
11:29le résultat du scrutin
11:30d'une manière
11:31déterminante.
11:32Chers compatriotes,
11:38Pendant que le vote
11:39du premier siège
11:40de l'école de Corée
11:41est annulé sans preuve,
11:43d'autres circonscriptions
11:44présentant des irrégularités
11:46démontrées et chiffrées
11:47voient leurs résultats
11:48validés.
11:51En effet,
11:52le jour du scrutin,
11:53chacun a pu constater
11:54sur les réseaux sociaux
11:55la multitude
11:56de circonscriptions
11:58prolongées dans le désordre
12:00et la désorganisation
12:01la plus totale.
12:03Toute la journée,
12:04des images de fraudes
12:05et d'incidents graves
12:06ont circulé,
12:07documentant abondamment
12:09les irrégularités
12:10survenues
12:11dans plusieurs localités
12:12du pays.
12:14Mais s'agissant
12:15du département
12:16de l'économie
12:16de Corée en général
12:17et du premier siège
12:18en particulier,
12:19rien de tel
12:20n'a été observé
12:21ni rapporté.
12:23Le vote s'y est déroulé
12:24dans le calme
12:25et la régularité.
12:27Or,
12:27c'est précisément là,
12:29dans cette circonscription,
12:30épargnée par les irrégularités
12:31que le ministre de l'Intérieur
12:33a choisi d'annuler
12:34le scrutin
12:35alors même
12:36qu'il n'a pris
12:37aucune mesure
12:37dans les zones
12:38où les fraudes massives
12:39étaient visibles,
12:40relayées
12:41et largement commentées
12:42et documentées.
12:44Voilà le paradoxe.
12:46Fermer les yeux
12:47sur les dérives
12:47avérées ailleurs
12:48et frapper d'interdiction
12:50le seul siège
12:50où aucun incident
12:51n'a été constaté.
12:54Une telle décision
12:55arbitraire
12:55est injustifiable
12:57et inacceptable.
13:00En réalité,
13:02chers compatriotes,
13:03l'annulation
13:04du scrutin
13:05du premier siège
13:05de l'éconnu
13:06le cori est un acte politique
13:08pur et simple.
13:10Un règlement de compte,
13:12une tentative délibérée,
13:14de museler un département
13:15qui, depuis toujours,
13:17demeure un bastion du PDG
13:18et de faire taire un siège,
13:20en particulier,
13:21celui de votre humble serviteur.
13:25Comme tout le monde
13:26peut aisément le constater,
13:29l'éconnu le cori
13:29n'est pas seulement fidèle
13:30au PDG.
13:32Il en est aujourd'hui
13:33l'illustration la plus éclatante.
13:36Sur les cinq scrutins
13:38organisés dans ce département,
13:39à savoir les trois sièges
13:40de députés,
13:41la liste communale
13:42et la liste départementale,
13:44le Parti démocratique gabonais
13:45a remporté
13:46une victoire écrasante.
13:49Quatre sur cinq.
13:51Seul,
13:52c'est le seul département
13:53du pays
13:54à avoir infligé
13:55une telle défaite
13:56au parti présidentiel.
13:57Voilà le véritable motif
14:00de l'acharnement.
14:01Voilà la raison
14:02de cette acrimonie.
14:04Le pouvoir n'a pas supporté
14:05que l'éconnu le cori
14:06devienne l'unique symbole
14:07national d'une victoire
14:09quasi intégrale
14:10du Parti démocratique gabonais.
14:13Nous demandons donc
14:14au ministre de l'Intérieur
14:15de revenir sur sa décision
14:17grossière
14:18et de proclamer
14:19les résultats du scrutin
14:20du premier siège
14:21de l'éconnu le cori
14:21tels qu'ils ont été
14:23régulièrement affichés
14:24par la commission électorale
14:25locale.
14:26Mesdames et Messieurs,
14:34chers compatriotes,
14:37permettez-moi
14:38à cet instant
14:39de rappeler
14:40ce qui s'est passé
14:40le 30 août 2023.
14:43Ce jour-là,
14:45les militaires
14:45ont renversé
14:46le pouvoir
14:46du Parti démocratique gabonais
14:48en justifiant
14:48leur coup d'État
14:49par la mauvaise
14:50organisation
14:51des élections générales
14:52d'août 2023.
14:54Ils ont prétendu
14:55agir au nom
14:56du peuple gabonais
14:57pour effonder
14:57la démocratie,
14:59pour assainir
14:59le système électoral,
15:01pour créer
15:01des institutions crédibles.
15:04Ils ont promis
15:05de faire mieux
15:05que le régime déchu.
15:07Ils ont crié haut et fort,
15:09plus jamais ça.
15:11Le CTRI
15:12a fait de la transparence
15:13électorale
15:14la pierre angulaire
15:15de sa légitimité.
15:16Mais que voyons-nous
15:19aujourd'hui ?
15:21Non seulement
15:22les élections
15:23de septembre 2025
15:24ne sont pas meilleures
15:25que celles
15:25de 2023,
15:27mais elles sont pires.
15:30Plus de fraude,
15:31plus de désorganisation,
15:33plus d'opacité.
15:36Et c'est là
15:37que l'absurdité
15:38de la solution militaire
15:39de 2023
15:40apparaît
15:41dans toute sa lumière.
15:42Nous l'avions dit,
15:45nous l'avions expliqué,
15:46nous l'avions répété.
15:48La mauvaise organisation
15:49des élections
15:50est une question
15:50politique et juridique.
15:53Elle doit se régler
15:54par les institutions,
15:56par le droit,
15:57par les urnes
15:58et non pas par les armes.
16:01Car si l'on commence
16:02à justifier
16:03des coups d'État
16:03par des élections
16:04mal organisées,
16:06alors demain,
16:07chaque structurant contesté
16:08deviendra un prétexte
16:10à une nouvelle prise
16:11de pouvoir militaire.
16:13Et nous y sommes.
16:16Aujourd'hui,
16:18les élections
16:18sont encore
16:19plus mal organisées
16:20qu'en 2023.
16:22Alors quoi ?
16:24Faut-il encore
16:24un autre coup d'État ?
16:27Allons-nous accepter
16:28d'entrer dans un cycle
16:29infernal
16:30où chaque irrégularité
16:31électorale
16:32sert de justification
16:33à un putsch militaire ?
16:36Le Parti démocratique
16:38gabonais,
16:39en tant que Parti démocratique
16:41dans son ADN,
16:42refuse cette logique
16:43suicidaire.
16:45Nous n'appelons pas
16:47aux armes
16:47pour régler
16:47des contestations politiques.
16:50Nous n'appelons pas
16:51les militaires
16:51à sortie de leur caserne
16:53pour trancher
16:53des questions
16:54qui relèvent
16:54du peuple
16:55et du droit.
16:57Non.
16:58Nous affirmons
16:59avec force
16:59que les questions politiques
17:00se règlent
17:01par les urnes
17:02ou par le droit,
17:03jamais par la force
17:04des armes.
17:06Voilà la différence
17:07entre nous
17:08et ceux qui ont
17:08confisqué le pouvoir
17:09en 2023.
17:13Mesdames et messieurs,
17:14chers compatriotes,
17:17face à ce constat
17:18accablant,
17:19face aux irrégularités
17:20massives largement documentées,
17:23face aux récriminations
17:24de la population,
17:25face aux preuves
17:26irréfutables
17:27diffusées sur les réseaux sociaux,
17:29face aux témoignages
17:30multiples,
17:32convergents,
17:32venant de tous les horizons,
17:34que fait le pouvoir
17:35en place.
17:37Reconnaît-il la vérité ?
17:39Assume-t-il
17:40ses responsabilités ?
17:42Non.
17:43Au lieu d'admettre
17:44l'évidence,
17:45le pouvoir
17:45persiste dans le déni.
17:48Il se félicite
17:48même de son œuvre.
17:50Le pouvoir
17:51a eu l'audace
17:51de déclarer
17:52que l'organisation
17:53des élections
17:53était,
17:54je cite,
17:55« transparente
17:55et calme
17:56dans 98%
17:57des circonscriptions
17:58électorales ».
17:59Cette obstination
18:02est non seulement
18:02une insulte
18:03à la vérité,
18:04mais une menace grave
18:05pour notre pays.
18:08Et elle est coupable
18:09et dangereuse
18:10car elle envoie
18:11un message catastrophique.
18:14Peu importe
18:14les preuves,
18:15peu importe
18:15les chiffres,
18:16peu importe
18:17la loi,
18:18le pouvoir décide,
18:19le pouvoir impose,
18:20le pouvoir proclame.
18:23C'est la négation
18:23même de l'état
18:24de droit.
18:25C'est le triomphe
18:26du cynisme politique.
18:29Ce pouvoir,
18:30en refusant
18:30de reconnaître
18:31l'échec
18:31de ses élections
18:32en s'obstinant
18:32dans le déni,
18:33en persistant
18:34dans la manipulation,
18:35prend le risque
18:36de conduire
18:37notre pays
18:38sur une pente
18:39dangereuse.
18:41Et le Parti démocratique
18:42gabonais,
18:43en tant que force
18:44politique responsable,
18:46se doit d'alerter,
18:47de prévenir
18:48et de dénoncer
18:49cette obstination
18:50coupable
18:50avant qu'il ne soit
18:51trop tard
18:52à nouveau.
18:55C'est pourquoi,
18:57au regard
18:57des fraudes massives
18:58constatées
18:58par le monde entier
18:59et des irrégularités
19:01manifestes
19:02qui ont jalonné
19:02tout le processus
19:03électoral,
19:04pourtant atteintes
19:05à la crédibilité
19:06même des résultats,
19:07nous exigeons
19:09l'annulation
19:09pure et simple
19:10de ces élections.
19:14Monsieur le Président
19:15de la République,
19:17je voudrais,
19:18à ce stade
19:18de mon propos,
19:19m'adresser à vous
19:20directement
19:21en toute franchise.
19:23Vous êtes aujourd'hui
19:24placés devant
19:25un choix historique.
19:26Les élections
19:28du 26 septembre 2025
19:29doivent être annulées
19:31dans leur intégralité.
19:33Vous pourrez ensuite
19:34les reprogrammer
19:35dans un délai
19:36de 6 à 12 mois.
19:39Ce délai
19:40n'a rien d'excessif.
19:42Il reste pleinement
19:43conforme au cadre
19:44de la transition
19:44que vous conduisez.
19:46La transition
19:47avait été fixée
19:48à deux ans
19:49avec la possibilité
19:50d'une prolongation
19:51d'une année supplémentaire
19:52en cas de nécessité.
19:54Utiliser cette marge
19:56pour corriger
19:56ce scrutin
19:57et le réorganiser
19:58convenablement
19:59ne serait pas
20:00une faiblesse
20:01mais un acte
20:02de responsabilité.
20:05Il convient
20:06à la vérité
20:08de reconnaître
20:09que ce scrutin
20:10n'est pas
20:10un vote ordinaire.
20:13Il ne s'agit
20:13pas simplement
20:14de pourvoir
20:15une Assemblée nationale
20:16de députés.
20:17Ce scrutin
20:18va définir
20:19le visage institutionnel
20:20du Gabon nouveau,
20:21tracer l'équilibre
20:22des pouvoirs
20:23et conditionner
20:24directement
20:24la stabilité
20:25politique du pays.
20:27Si les législatives
20:28sont tronquées,
20:29contestées,
20:30sans légitimité,
20:31alors tout l'édifice
20:33démocratique
20:33qui sortira
20:34de la transition
20:34reposera
20:35sur du sable
20:37mouvant.
20:42Monsieur le Président
20:43de la République,
20:44vous avez donc
20:45une responsabilité
20:46immense.
20:48Si vous validez
20:49ces résultats,
20:50vous aurez certes
20:51une majorité
20:52mécanique
20:53à l'Assemblée nationale,
20:55mais ce sera
20:55une majorité
20:56sans légitimité.
20:58Contestez à chaque instant
20:59un fardeau
21:00qui affaiblira
21:01votre gouvernance
21:01au lieu
21:02de la consolider.
21:04En revanche,
21:05si vous choisissez
21:06la voie de la vérité
21:07et de la lucidité,
21:08vous transformerez
21:09une crise
21:09en opportunité
21:10historique.
21:11permettez-moi
21:15de rappeler
21:15une leçon
21:16recente
21:16de notre histoire.
21:18En 2023,
21:20lorsque le peuple
21:21avait réclamé
21:21l'annulation
21:22des élections
21:22générales
21:23pour cause
21:23d'irrégularité
21:24grave,
21:25le pouvoir déchu
21:26avait refusé.
21:28Mal conseillé,
21:30le Président
21:30de la République
21:31avait préféré
21:31valider ce scrutin
21:32contesté.
21:35Nous connaissons
21:36tous la suite.
21:38La crise,
21:39la rupture,
21:40le coup d'État,
21:41l'effondrement
21:42de l'ordre
21:42institutionnel.
21:45Et,
21:46ironie tragique,
21:49ceux qui l'avaient
21:50encouragé
21:50à ne rien céder
21:51furent les premiers
21:52à le renier.
21:54Beaucoup de ces voix,
21:55M. le Président
21:56de la République,
21:57sont aujourd'hui
21:57à vos côtés.
22:00Voilà pourquoi
22:01votre décision
22:02est capitale.
22:04En annulant
22:05ces élections
22:05et en fixant
22:06un nouveau délai
22:06de 6 à 12 mois,
22:08vous assurerez
22:09la stabilité
22:09institutionnelle
22:10en permettant
22:11que la future
22:12Assemblée nationale
22:13soit reconnue
22:14et respectée
22:14par tous.
22:17Vous consoliderez
22:19ainsi votre pouvoir,
22:20car une majorité
22:21acquise par la transparence
22:22sera plus forte
22:23et plus durable
22:24là où une majorité
22:26née de la fraude
22:26sera fragile
22:27et décriée.
22:29Vous marquerez
22:30ainsi l'histoire
22:31en vous inscrivant
22:32parmi les rares
22:33dirigeants africains
22:34qui ont osé
22:34préférer la vérité
22:35démocratique
22:36au calcul politicien
22:38immédiat.
22:40Ce choix
22:41est entre vos mains.
22:43Vous pouvez
22:43emprunter
22:44le chemin
22:44de la facilité,
22:45celui de la validation
22:46forcée et contestée,
22:48mais ce chemin
22:49mènera inévitablement
22:50à l'instabilité
22:51et au discrédit.
22:54Ou bien
22:54vous pouvez
22:55emprunter
22:55le chemin
22:56plus exigeant,
22:57celui de l'annulation
22:57et du report,
22:59mais ce chemin
22:59fera de vous
23:00un chef d'État
23:00respecté,
23:02entendu
23:02et reconnu
23:03au Gabon
23:04comme à l'étranger.
23:07Je vous le dis
23:08avec la gravité
23:08que commande ce moment.
23:11Si vous prenez
23:11cette décision,
23:13malgré nos différences
23:14d'approche
23:15et de vision,
23:16nous serons nombreux
23:17à reconnaître
23:18que vous avez agi
23:18avec sagesse
23:19et grandeur d'âme
23:20et l'histoire
23:21retiendra
23:22votre courage.
23:24Comme chacun
23:25le sait,
23:26j'ai toujours été
23:27de ceux qui considèrent
23:28que la transition
23:29devait s'achever
23:30dans les délais
23:31les plus courts
23:31possible,
23:32car le retour
23:33à l'ordre républicain
23:34et démocratique
23:34en dépend.
23:35Pourtant,
23:37face à la gravité
23:38de la situation
23:39et de la mauvaise
23:39organisation
23:40de ces élections,
23:41je me vois aujourd'hui
23:43contraint
23:43de demander
23:44leur annulation
23:45et leur report
23:46dans un délai
23:47de 6 à 12 mois,
23:49car le désordre électoral
23:50que nous avons connu
23:51n'est pas anodin.
23:53Il fait courir
23:55à notre pays
23:56des dangers considérables,
23:58tant sur le plan
23:59démocratique
23:59que sur le plan
24:01de la stabilité
24:02de nos institutions.
24:02Et comme la sagesse
24:05le rappelle depuis toujours,
24:07lorsqu'il faut choisir
24:08entre deux mots,
24:09il convient
24:10de retenir
24:11le moindre.
24:13Entre le risque certain
24:14d'installer
24:15une Assemblée nationale
24:16issue d'élections
24:17tronquées,
24:18porteuse de contestations
24:19permanentes
24:19et de troupes démocratiques
24:20et celui,
24:22limité dans le temps,
24:23de prolonger la transition
24:24pour un maximum
24:25d'une année supplémentaire,
24:27mon choix est fait.
24:29Je préfère assumer
24:30le moindre mal,
24:31oui,
24:32le prolongement
24:33limité
24:33de la transition
24:34vaut mieux
24:34que l'enracinement
24:35d'un désordre
24:36institutionnel
24:37qui pourrait durablement
24:39affaiblir notre démocratie
24:40et notre état de droit.
24:44Messieurs le Président
24:45de la République,
24:48permettez-moi,
24:50avant de clore mon propos,
24:52d'ajouter
24:53une note plus personnelle.
24:56Nul n'ignore que je ne figure
25:01pas parmi vos soutiens politiques.
25:04J'ai exprimé à plusieurs reprises
25:06des réserves sur les conditions
25:08de votre accession au pouvoir.
25:09car je demeure convaincu
25:13qu'aucune crise électorale
25:15ne trouve sa véritable solution
25:16dans la force,
25:18mais uniquement dans le droit
25:19et dans les urnes.
25:22Et la situation actuelle
25:24nous le prouve
25:25de manière fort éloquente.
25:28Cette différence d'approche
25:30entre vous et moi
25:31est réelle,
25:32claire,
25:33et je l'assume pleinement.
25:35Cependant,
25:38au-delà de cette contradiction
25:39politique publique,
25:41il est des réalités
25:42que la politique
25:43ne peut effacer.
25:46Entre nous existent
25:48aussi de nombreux liens,
25:52familiaux notamment,
25:55des souvenirs d'échanges
25:56professionnels et personnels
25:58qui se sont toujours déroulés
26:00avec considération et respect.
26:02ces réalités
26:05demeurent pour ma part
26:06inébranlables,
26:08quelles que soient
26:08les circonstances politiques.
26:11C'est pourquoi,
26:14aujourd'hui,
26:15je me sens tenu
26:16d'aller plus loin
26:17que la dénonciation
26:19politique partisane.
26:22Ce que je vais dire maintenant,
26:23je vais le dire
26:24comme un frère
26:24de destinée nationale,
26:27comme un homme
26:28qui, au-delà
26:29des joutes politiques,
26:30veut sincèrement
26:31le bien du Gabon,
26:32et celui de l'homme
26:33à qui l'histoire
26:34en a confié momentanément
26:35la charge suprême.
26:40Monsieur le Président
26:41de la République,
26:42j'ai une petite idée,
26:45une toute petite idée,
26:47de la solitude
26:48qui entoure la personne
26:49qui exerce
26:49le pouvoir suprême.
26:53Je sais combien
26:54il est difficile
26:55à cette hauteur
26:56d'entendre la vérité
26:58quand tant de voix
26:59s'emploie à la masquer.
27:03C'est précisément
27:04parce que je mesure
27:06cet isolement
27:06inhérent à votre fonction
27:08que je me sens
27:09le devoir
27:10de vous offrir
27:11un conseil républicain,
27:14celui d'un homme
27:14qui n'a rien à vous demander,
27:17mais qui refuse
27:17de voir à nouveau
27:19un président
27:20de la République
27:21s'enfermé
27:23dans les mêmes erreurs
27:24que ses prédécesseurs,
27:26prisonnier d'un entourage
27:27qui lui cache
27:28la réalité du pays.
27:31Monsieur le Président
27:32de la République,
27:33si je vous adresse
27:34ce conseil,
27:36c'est parce que
27:37l'instant l'exige
27:38et que ma conscience
27:39me l'impose.
27:41J'ai trop vu
27:43assez vécu
27:44dans la vie publique
27:45pour me taire
27:46par confort
27:47ou par calcul
27:48politicien.
27:49Ma petite expérience
27:52m'a appris
27:53à reconnaître
27:54les moments
27:54où le silence
27:55devient complicité.
27:59Je sais
27:59que vos conseillers
28:00les plus proches
28:01vous disent aujourd'hui
28:02exactement
28:03ce qu'ils disaient hier
28:04à votre prédécesseur,
28:05que tout va bien,
28:07que les critiques
28:07sont exagérées,
28:09que les appels
28:09à l'annulation
28:10ne sont que des humeurs
28:11d'opposants.
28:12Mais l'histoire
28:13nous a montré
28:14combien ces conseils
28:15étaient trompeurs,
28:16perfides
28:17et dangereux.
28:19Je le dis
28:21avec gravité,
28:23mais aussi
28:23avec une certaine
28:24tendresse républicaine.
28:27Malgré nos divergences,
28:29je souhaite
28:29votre réussite
28:30pour le Gabon.
28:32Notre pays
28:33a trop souffert
28:34ces dernières années.
28:36Il a donc
28:36grand besoin
28:37maintenant
28:38de stabilité
28:39et de confiance.
28:41La seule décision
28:42qui peut offrir cela,
28:44c'est l'annulation
28:45de ce scrutin
28:45et sa réorganisation
28:47dans un délai
28:48raisonnable
28:48de 6 à 12 mois,
28:50toujours conforme
28:51au cadre
28:52de la transition.
28:54En agissant ainsi,
28:56vous préserverez
28:56la paix sociale,
28:58consoliderez
28:58la stabilité
28:59institutionnelle,
29:00renforcerez
29:01votre propre
29:01autorité
29:02et marquerez
29:03l'histoire
29:03en montrant
29:04que vous avez
29:05su écouter,
29:06corriger
29:07et placer
29:07l'intérêt du pays
29:08au-delà
29:09de toute autre
29:10considération.
29:11Voilà le chemin
29:13de la sagesse
29:14et de l'histoire.
29:16À vous de le saisir
29:17ou de le laisser passer.
29:19Que Dieu bénisse
29:20le Gabon.
29:20Je vous remercie.
29:21Applaudissements
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