François Cocq : «Il y a un déficit d’offre politique»

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Selon un sondage publié par le Figaro, en cas de nouvelles élections législatives, 58% des Français se disent prêts à faire barrage à La France insoumise. Mais pour l’analyste politique François Cocq, «il y a un déficit d’offre politique».

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00:00En tout cas, si on veut rester enfermé...

00:01Vous la connaissez encore ?

00:02Je la connais ce qu'il en reste, c'est-à-dire quand même plus grand-chose.

00:07Mais si on veut rester enfermé dans la démocratie minoritaire telle qu'on la connaît dans le pays et dans les institutions,

00:12il faut continuer à raisonner comme ça, avec des fronts.

00:14Il n'y a qu'à continuer, très bien, à réfléchir en castor et à se dire

00:17« Tiens, on va faire un front contre les uns et un front contre les autres.

00:20Et en fonction des circonstances, on va voir de quel côté on érige notre barrage. »

00:24Ça, ça conduit à quoi ?

00:25Ça conduit à la scène politique qu'on connaît aujourd'hui,

00:27dans laquelle il y a un déficit d'offres politiques.

00:30Les Français, on les a obligés à se réfugier dans le vote sanction au deuxième tour.

00:34On les oblige maintenant à faire des votes sanction des fronts dès le premier tour.

00:39Et tout ça parce qu'on est incapable de proposer une offre politique alternative

00:43à celle qu'on connaît depuis 2017,

00:45qui est figée dans son offre dans les différents partis qui la proposent,

00:49dans les étiages qu'elle recueille à chaque élection.

00:52Tout est cryogénisé.

00:54Donc tant qu'on ne sortira pas de ça,

00:55on continuera à avoir des Français qui se considèrent à juste titre

00:58comme des citoyens passifs

01:00parce qu'ils ne peuvent pas devenir des citoyens actifs dans la vie publique,

01:04parce qu'ils n'ont pas l'offre électorale

01:06qui correspond à la volonté populaire

01:08et qu'ils veulent porter collectivement.

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