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  • il y a 4 jours
L'avocate et ancienne ministre Noëlle Lenoir a réagi à l'octroi de visas d'étudiants algériens cette année dans un contexte de crise diplomatique persistante entre les deux pays dans 180 Minutes Info Week-end. «On récompense l'Algérie qui nous couvre de boue à longueur de déclarations sur les plateaux de télé», a-t-elle estimé.

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Transcription
00:00Moi je pense qu'il y a plusieurs problèmes, comme ça a été dit à l'instant, on a parlé des Gazaouis,
00:05donc avec la reconnaissance de l'État de Palestine, on récompense le Hamas,
00:09et avec ses visas pour mille étudiants, mais quels étudiants ?
00:14Quels étudiants algériens ? On récompense l'Algérie, qui nous couvre de boue,
00:18et moi-même d'ailleurs, mais enfin ça c'est moins important,
00:21qui nous couvre de boue à longueur de pages des journaux,
00:25ou à longueur de déclarations sur les plateaux de télé.
00:27Et je trouve ça très grave, je trouve ça très grave d'abord parce que je voudrais dire que CNews
00:33est quasiment aujourd'hui la seule chaîne de télévision qui montre un peu,
00:38et même beaucoup, de sens d'humanité, parce que nous avons un monsieur très âgé, très malade,
00:43qui est un de nos plus grands écrivains francophones, Boilem Sansal,
00:47qui est incarcéré dans des conditions épouvantables, qui n'a pas son mot à dire,
00:52qui n'a aucune possibilité de communication sinon avec sa femme de manière très épisodique,
00:56et évidemment sa femme est très surveillée donc elle ne dit rien,
01:00qui est ostracisée en prison, et la France fait ce cadeau.
01:03Alors c'est le paradoxe du pouvoir algérien,
01:06c'est un pouvoir qui devient de plus en plus dictatorial,
01:08qui barre la France dans tous les domaines,
01:11pour qu'on oublie qu'il y avait des liens quand même très étroits,
01:14qu'on appelle la colonisation,
01:16mais qui sont quand même aussi des liens politiques et affectifs,
01:19c'est-à-dire qu'il n'y aura plus de français dans aucune branche des études supérieures,
01:24puisqu'on vient de supprimer la dernière branche où l'enseignement était en français,
01:29c'est la médecine.
01:30Et puis il y a un dernier point en politique intérieure,
01:33et ça le ministre de l'Intérieur l'a très bien relevé,
01:37c'est une gifle,
01:38c'est une gifle et c'est une atteinte majeure à la solidarité gouvernementale,
01:43car certes les étudiants bénéficient de ce qu'on appelle des visas longs séjours,
01:47mais en tout état de cause,
01:50même si ces visas sont instruits par les consulats,
01:53c'est-à-dire par le ministère des Affaires étrangères,
01:55en tout état de cause,
01:56le ministère de l'Intérieur a son mot à dire du point de vue de la sécurité.
02:01Et qu'est-ce qu'on a comme garantie que les dossiers,
02:05puisqu'on présente ça comme un grand cadeau qui est fait à l'Algérie,
02:09et on a le toupet, si je puis dire,
02:11ce jeune homme-là qui est le porte-parole du quai,
02:14il nous dit,
02:14l'annonce de ces visas qui ont été délivrés,
02:17c'était à usage de la société civile algérienne.
02:22Mais que je sache...
02:22Mais c'est de l'enfumage, Noël Lenoir, c'est rien d'autre.
02:24Oui, c'est de l'enfusage.
02:25Et d'ailleurs, j'ajoute qu'il me semble que cette décision,
02:28compte tenu de son importance,
02:29à la fois symbolique et politique,
02:31ne relève pas d'un gouvernement chargé des affaires courantes,
02:35c'est-à-dire du gouvernement actuel qui est démissionné.
02:37et de nos dirigeants et de marchandises.
02:38Merci.
02:39Sous-titrage Société Radio-Canada
02:42Sous-titrage Société Radio-Canada
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