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  • il y a 2 semaines
Tous les jours, les informés débattent de l'actualité autour de Hadrien Bect et Aurélie Herbemont.

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00:00Générique
00:00Et bienvenue dans Les Informer, votre demi-heure de débat de décryptage autour de l'actualité politique.
00:11En votre compagnie Aurélie Herbebon, bonjour Aurélie.
00:13Bonjour Adrien, bonjour à tous.
00:15Et avec ce matin Audrey Tison, bonjour Audrey.
00:17Bonjour.
00:17Journaliste au service politique de France Info et bonjour Louis Osalter.
00:20Bonjour.
00:20Vous êtes journaliste au service politique du Figaro.
00:24Nous allons effectivement décrypter l'actualité du moment puisqu'elle vient de se passer il y a quelques minutes.
00:30Vous avez pu le suivre sur France Info, Aurélie Herbebon.
00:33C'était la prise de parole de Sébastien Lecornu juste avant de recevoir les oppositions à Matignon.
00:38Effectivement, le Premier ministre a pris la parole il y a quelques minutes.
00:42Lui qui se montre discret depuis son arrivée à Matignon.
00:45Deux interviews en presse écrite.
00:47Mais les Français n'avaient quasiment pas entendu le son de sa voix depuis son bref discours de passation de pouvoir avec François Bayrou.
00:54Mais ce matin, avant de recevoir toutes les oppositions chacune leur tour,
00:57eh bien Sébastien Lecornu avait un message très important à faire passer.
01:01Il renonce à utiliser le 49-3 qui permet de faire adopter des textes et le budget sans vote,
01:08ce qui obligera au compromis avec l'opposition.
01:11Ce que je vais vous dire ce matin, c'est qu'on va y arriver.
01:15Que pour y arriver, il faut qu'évidemment chacun ait envie d'y arriver.
01:19Et dès lors que le gouvernement ne peut plus être en situation d'interrompre les débats,
01:23il n'y a donc plus aucun prétexte pour que ces débats ne démarrent pas la semaine prochaine.
01:29Sébastien Lecornu se prive donc ce matin d'un outil qui est utilisé depuis 2022 pour systématiquement tous les budgets.
01:35Même à l'époque d'Elisabeth Borne où c'était une majorité seulement relative de macronistes à l'Assemblée.
01:41Et évidemment a fortiori depuis l'an dernier et la dissolution.
01:45Clairement ce matin, c'est difficile de savoir dans ce contexte à quoi va ressembler la copie budgétaire pour 2026.
01:50Et puis c'est difficile de savoir, Louis Zalter, à quoi vont ressembler les débats.
01:55Parce que là, on saute un petit peu dans l'inconnu.
01:58On n'a pas de majorité et donc plus de 49-3 comme l'expliquait Aurélie Herbemont.
02:02C'est un reversement total.
02:03En général, c'est le gouvernement qui écrivait la copie au début du processus.
02:06Ensuite, elle passait dans les arcanes du Parlement à l'Assemblée nationale et au Sénat.
02:10Et ensuite, effectivement, à la fin, grâce au 49-3,
02:12le 49-3 avait non seulement l'avantage de passer en force,
02:16mais aussi permettait au gouvernement de réécrire intégralement la copie qu'il voulait à la fin de la discussion.
02:20Donc, c'était facile.
02:21Précisons qu'effectivement, le 49-3 permet de faire le tri des amendements.
02:25On choisit ce qu'on garde et on choisit ce qu'on enlève.
02:27Exactement.
02:28Donc, la copie de départ et la copie d'arrivée se ressemblaient forcément.
02:30Et surtout, le gouvernement avait la main.
02:33Là, effectivement, si Sébastien Lecornu tient cet engagement
02:36et à supposer que le débat budgétaire commence,
02:38parce qu'on n'est pas encore là.
02:40Je rappelle qu'il y a des motions de censure qui seront examinées la semaine prochaine,
02:43avant donc tout début du commencement de la discussion budgétaire.
02:47à supposer que ça commence.
02:49Ce que vient de dire Sébastien Lecornu donne la main à l'Assemblée nationale.
02:53Parce que si le texte passe par les deux chambres,
02:57comme tout texte étudié par le Parlement,
03:00à la fin, il y a ce qu'on appelle une commission mixte paritaire
03:03où des députés et des sénateurs sont chargés de mettre les deux chambres d'accord.
03:07Bon, ça s'est plutôt mal passé les dernières fois.
03:09En tout cas, les discussions étaient très tendues.
03:11Et ensuite, le gouvernement, grâce au 49.3, faisait passer sa copie.
03:15Là, s'il n'y a plus de 49.3,
03:16la Constitution prévoit que c'est l'Assemblée nationale
03:18qui a le dernier mot à la fin.
03:20Or, l'Assemblée nationale, c'est cette assemblée
03:22éclatée, partagée en trois, sans majorité.
03:25Ça obligerait, effectivement, les parlementaires
03:28à se mettre tous d'accord entre eux
03:29et à arriver à trouver des points de convergence.
03:31Faites par une Assemblée qui est éclatée sans majorité.
03:34Audrey Tison, là-dessus, on a eu Boris Vallaud tout à l'heure
03:37qui nous disait, donc le président des députés socialistes,
03:39qui nous disait, oui, mais en même temps,
03:40est-ce qu'il n'y a pas une entourloupe
03:41parce que le gouvernement a toujours d'autres moyens
03:44de contraindre le Parlement ?
03:45Oui, parce que ce n'est pas parce qu'on refuse,
03:47qu'on renonce à ce fameux article 49.3
03:50qu'il n'y a aucun moyen de contraindre les débats parlementaires.
03:54Il parlait notamment du vote bloqué.
03:57Quand le gouvernement propose de voter en masse
04:01un article dans son intégralité, pour ou contre,
04:04sans pouvoir commencer à l'amender,
04:06à y faire des modifications.
04:08Il y a le jeu de l'article 40 aussi,
04:11qui empêche un simple parlementaire
04:14de pouvoir créer une dépense
04:16sans mettre l'équivalent en face,
04:19les rentrées d'argent qui vont en face.
04:22Et là, c'est généralement à la discrétion
04:26de la présidente de l'Assemblée nationale
04:27qui reste, il y a le Brune-Pivet, Renaissance.
04:30Donc, on voit qu'on parle quand même
04:33à un chef du groupe PS à l'Assemblée,
04:37donc Boris Vallaud.
04:37Il a une petite habitude.
04:38On ne l'a lui fait pas.
04:40Il est à l'Assemblée depuis un bout de temps.
04:43Et voilà, il est tout de suite en train de voir les détails,
04:46ce qui se passe derrière le discours.
04:48Voilà, le discours, c'est un véritable geste
04:50en direction des socialistes.
04:51Rappelons que l'abandon du 49.3,
04:52c'était une revendication des socialistes.
04:55Ils avaient mis ça vraiment dans le top
04:57de leur demande, de leur ligne verte, entre guillemets.
05:01Donc, aujourd'hui, Sébastien Lecornu
05:03fait véritablement un pas en direction des socialistes.
05:05On voit que les socialistes sont encore
05:07beaucoup sur la retenue.
05:08Ils se posent encore beaucoup de questions
05:10sur leurs autres demandes.
05:12La justice sociale, on lui aura dit non
05:15pour la taxe Zuckmann.
05:16Mais qu'est-ce qu'on va proposer exactement en face ?
05:18Il y a encore beaucoup d'interrogations.
05:20Il y avait la question des retraites.
05:22On a bien compris que ça, ça n'allait pas bouger
05:24de manière majeure.
05:26Pas de suspension de la réforme des retraites.
05:27Donc, du côté du PS, écoutez, on va en savoir un petit peu plus
05:30dans la matinée, puisque les socialistes vont être reçus
05:32dans quelques instants à Matignon.
05:34Absolument.
05:35C'est le Rassemblement National.
05:36Vers midi, on devrait avoir de nouveau un débrief
05:38de la part des socialistes.
05:39Aurélie Herbemont.
05:40Les socialistes, ce matin aussi, ce qu'ils disent,
05:42ils avaient beau réclamer que Sébastien Lecornu
05:44n'utilise pas le 49.3,
05:46et eux-mêmes promettent de ne pas utiliser le 49.3
05:49s'ils arrivaient à Matignon,
05:51sauf que ce que disent certains ce matin,
05:53à l'instant, qu'ils m'envoient des messages,
05:55c'est que si le gouvernement ne renonce pas
05:57à l'article 40, on va éviter de trop rentrer
05:59dans la boue parlementaire...
05:59Alors dites-nous, c'est ce que nous expliquait Audrey Cison,
06:02on doit, si on crée une dépense...
06:03Si on crée une dépense, vous ne pouvez pas
06:06créer n'importe quelle dépense sans la gager.
06:09Donc ça peut être un l'heure...
06:10Sans la gager, c'est-à-dire sans trouver une ressource.
06:12Sans trouver une recette.
06:12Et on sait qu'à chaque fois,
06:14la baguette magique des parlementaires,
06:17c'est qu'on augmente la scie sur le tabac,
06:19sauf que les taxes sur le tabac...
06:21C'est une astuce...
06:22C'est une astuce à chaque fois que tous les parlementaires utilisent,
06:25mais c'est pas non plus un puits sans fond
06:27pour tout financer.
06:29Donc ils disent, voilà, si on ne lève pas certains verrous,
06:31ça peut être un l'heure.
06:32Et puis surtout, les socialistes, en termes d'affichage,
06:35voulaient qu'il n'y ait pas de 49.3
06:37et promettaient, eux, ne pas de l'utiliser.
06:39Mais vu la configuration de l'Assemblée,
06:41imaginons effectivement à l'Assemblée,
06:42il y a une majorité de députés de la gauche et du RN
06:47pour faire sauter les 64 ans de la réforme des retraites.
06:50Mais qui vous dit qu'il n'y a pas aussi
06:51une majorité à l'Assemblée
06:52pour mener des réformes
06:54qui, là, pourraient ulcérer les socialistes ?
06:57Par exemple, s'il y avait une modification
06:59de l'aide médicale d'État,
07:01une diminution des soins
07:02qui pourraient être remboursés
07:04pour les étrangers en situation irrégulière,
07:07là, vous avez peut-être une partie des macronistes,
07:09la droite et le RN qui pourraient le voter.
07:11Donc, le résultat de la copie budgétaire,
07:14au final, certains le disent,
07:15ça peut être un musée des horreurs.
07:17149.3 qui nettoieraient tout ça.
07:19Exactement.
07:20Donc, le 49.3, justement,
07:21on a interrogé Boris Vallaud,
07:23le président des députés socialistes,
07:25tout à l'heure sur cette antenne.
07:27Il est dubitatif,
07:30c'est peu de le dire, on l'écoute.
07:32Le Premier ministre appelle au compromis,
07:33mais au moment où nous allons le rencontrer,
07:35il ne nous en propose aucun.
07:36C'est quand même baroque.
07:37Cette promesse d'un compromis futur
07:39et cette incapacité,
07:40alors que voilà trois semaines qu'il consulte,
07:41à nous en proposer aujourd'hui.
07:42Parce que moi, je sais ce qu'il a envoyé
07:44au Conseil d'État comme projet de budget.
07:47Et il ressemble comme deux gouttes d'eau
07:49à celui de M. Bayrou.
07:51Alors, est-ce que dans ces circonstances,
07:54dans ce contexte loué aux alters,
07:56où on a donc plus de 49.3,
07:58est-ce que, effectivement,
08:00comme le dit Boris Vallaud,
08:01la nécessité de trouver un compromis,
08:03ce qu'il appelle de ses voeux,
08:04elle est vraiment nécessaire ?
08:06Est-ce qu'il est nécessaire de le trouver en amont,
08:08ce compromis,
08:09où il peut se faire au Parlement ?
08:10Normalement, ça devrait être au Parlement.
08:12Ne serait-ce que pour que les Français,
08:14l'opinion, le voient.
08:16Et je ne vois pas pour l'instant.
08:17Vu l'état des discussions,
08:18et Sébastien Lecornu a lui-même concédé
08:20dans son allocution qu'elles étaient très compliquées,
08:22je ne vois pas comment il serait trouvé avant.
08:26L'annonce de ne pas utiliser le 49.3,
08:27c'est quand même une manière
08:29de se décharger de sa responsabilité.
08:31Certes, Sébastien Lecornu est un Premier ministre
08:33sans majorité.
08:34Mais un, il a accepté le Premier ministre.
08:36Deuxièmement, Emmanuel Macron a voulu nommer
08:38un Premier ministre issu de son propre camp,
08:40alors même qu'il n'a plus de majorité
08:41depuis la dissolution.
08:44Or, le 49.3, il ne faut pas oublier
08:45que s'il est dans la Constitution,
08:46c'est pour certaines raisons,
08:47et notamment pour avoir un budget
08:48en fin d'année
08:49s'il y a un blocage parlementaire.
08:52C'est quand même utile
08:53pour les services publics,
08:53pour les administrations,
08:54pour le pays,
08:55qu'un budget en bonne et due forme
08:57soit voté au 31 décembre.
08:59Donc, le fait de se décharger,
09:01certes, c'est un gage donné au Parti Socialiste,
09:02c'est un gage qui est donné au Parlement,
09:03mais on ne décrète pas
09:05un changement de culture
09:06par une allocution
09:07un matin, un bon matin.
09:08On a eu l'impression d'un décalage
09:10entre les intentions affichées
09:12par Sébastien Lecornu
09:13et ce que nous répondait
09:14Boris Vallaud en plus.
09:16Oui, bien sûr.
09:16C'est vrai qu'il y a un décalage,
09:18notamment pour la raison
09:18qu'évoquait Audrey,
09:20le fait qu'il y ait
09:21d'autres moyens
09:22dans la Constitution
09:23pour contraindre le Parlement.
09:25Mais si Sébastien Lecornu
09:26suit ce qu'il a dit,
09:29mais aussi l'esprit
09:30de ce qu'il a dit,
09:30c'est-à-dire de laisser agir
09:31le Parlement
09:32et d'abord l'Assemblée nationale,
09:34il devrait aussi limiter son usage
09:35de ses autres moyens.
09:36La question, c'est plutôt...
09:38Ça fait depuis la dissolution
09:39qu'Emmanuel Macron et d'autres
09:40expliquent qu'il faut maintenant
09:41changer de culture,
09:42former des coalitions,
09:43avoir une culture parlementaire.
09:44Mais pardon,
09:44un changement de culture,
09:45ça ne se décrète pas.
09:46On ne va pas devenir l'Allemagne
09:47en un an et demi,
09:48simplement parce qu'il n'y a plus
09:49de majorité à l'Assemblée nationale.
09:50Et par ailleurs,
09:51toutes les arrières-pensées
09:52de Boris Vallaud et autres,
09:53c'est évidemment
09:54l'élection présidentielle.
09:55Qu'est-ce qui bloque le pays
09:56en ce moment ?
09:56C'est que toutes ces écuries,
09:58tous ces partis,
10:00préparent l'élection présidentielle
10:01parce qu'elles pensent,
10:02à raison,
10:02que c'est elles qui vont trancher
10:04les grandes questions du pays
10:05parce que la culture politique française,
10:06qu'on le veuille ou non,
10:07pour l'instant,
10:08c'est celle-là.
10:09Et donc, évidemment,
10:10tout cela ne pousse pas
10:11au compromis.
10:12Ça ne pousse pas au compromis
10:13de jouer des municipales
10:14dans cinq mois
10:15et une élection présidentielle
10:16dans un an et demi.
10:17Effectivement,
10:17aller chercher les compromis
10:18avec un gouvernement macroniste
10:20dirigé par un fidèle
10:21d'Emmanuel Macron
10:21en bout de course.
10:23Effectivement,
10:24électoralement,
10:25quand on a des arrières-pensées
10:25électorales,
10:26ça n'est pas très porteur.
10:27Justement,
10:27le compromis,
10:28Audrey Tison,
10:29là encore,
10:29on entendait les mots
10:30de Boris Vallaud
10:31tout à l'heure
10:32sur France Info.
10:33Bon,
10:34il évoque cette question
10:35du compromis
10:37tout en disant
10:37nous,
10:37on voudrait la taxe Zuckman,
10:38la suspension
10:38de la réforme des retraites,
10:40mais on peut bouger là-dessus.
10:42Donc,
10:42quel est le jeu
10:44du Parti Socialiste ?
10:45Ils ont déjà bougé
10:45parce qu'ils ont bien vu
10:46que la taxe Zuckman
10:47s'est bloquée
10:48et qu'il y avait
10:48un certain nombre
10:49de blocages,
10:50notamment de la part
10:51du milieu de l'entreprise.
10:53Donc,
10:53ils disent,
10:54ok,
10:54trouvons 15 milliards ailleurs.
10:56Ils attendent du gouvernement
10:57qu'ils fassent
10:57une proposition
10:58pour pouvoir faire rentrer
11:0015 milliards d'euros.
11:02Au passage,
11:02la taxe Zuckman,
11:03les 15 milliards d'euros,
11:04c'est assez contesté
11:05selon les sources.
11:07Tout le monde ne pense pas
11:08que ça va engendrer
11:10les mêmes recettes.
11:12Un mot sur ce côté
11:13de la responsabilisation
11:15des oppositions.
11:17En fait,
11:17beaucoup estiment
11:18que quand on fait
11:19le 49-3,
11:21finalement,
11:22pendant des mois,
11:23les oppositions
11:24peuvent faire voter
11:25éventuellement
11:25des mesures,
11:27mais à la fin,
11:28le gouvernement repasse
11:29et utilise sa gomme
11:31et son crayon
11:32pour réécrire
11:33certaines mesures.
11:34L'année dernière,
11:35on n'en avait pas
11:36trop parlé,
11:37mais il y avait quand même
11:38eu les oppositions
11:40qui s'étaient unies,
11:41extrême gauche,
11:42extrême droite,
11:42en résumé,
11:43pour supprimer
11:45ou baisser très fortement
11:46la contribution
11:46de la France
11:47à l'Union européenne.
11:49Et d'ailleurs,
11:50un socialiste me disait
11:51mais moi,
11:51j'étais complètement contre,
11:52mais je ne pouvais pas lutter
11:53parce que dans l'hémicycle,
11:54il y avait qui ?
11:55Le RN en force
11:57et LFI en force.
11:59Ce que vous voulez nous dire,
11:59c'est qu'il va falloir
12:00que les parlementaires
12:01aillent tous siéger
12:03en permanence.
12:03Exactement,
12:03parce que ça veut dire quoi ?
12:04Parce que si les extrêmes
12:05sont très présents
12:06et qu'on va dire
12:07un gros bloc central
12:08est absent,
12:09les extrêmes vont pouvoir
12:10faire passer ce qu'ils veulent
12:11et à la fin,
12:11le gouvernement n'aura pas
12:12sa petite gomme magique
12:13et son petit crayon magique
12:14pour le budget.
12:16Et ça,
12:16c'est sans doute un détail
12:18qu'il faut quand même
12:20avoir en tête,
12:20c'est que ça veut dire
12:21potentiellement
12:21que les discussions
12:22vont durer extrêmement longtemps.
12:25Ah mais oui,
12:25là, ça veut dire
12:26parce que le 49-3...
12:27C'est des heures et des nuits
12:27de discussions.
12:28C'est des heures et des nuits
12:29parce que le 49-3,
12:30ça permet d'abréger les débats
12:32au-delà de tout ce qu'on vient
12:32de dire sur le budget.
12:34Mais si vous ne faites pas
12:34de 49-3,
12:35ça veut dire qu'il faut étudier
12:36article par article,
12:37qu'il faut que les députés
12:39soient mobilisés
12:39du matin jusqu'à très tard
12:41dans la nuit.
12:42Comme il n'y a pas de majorité,
12:43vous pouvez vous faire avoir
12:44si vous n'êtes pas assez nombreux.
12:45Donc ça va être
12:46des débats interminables,
12:48très intenses,
12:49où il va tout le temps
12:50falloir que tous les camps
12:51soient présents
12:52pour éviter de perdre des choses
12:54parce que dans cette assemblée
12:55éclatée,
12:56il suffit que vous ayez
12:57une partie des macronistes
12:58qui soit partie...
13:00rentrer chez elle
13:01en se disant
13:01de toute façon
13:02on va se faire battre,
13:03c'est pas la peine d'être là.
13:04Mais si, si, là en fait
13:05il faudra être pied à pied.
13:06Ça va être 2-3 mois
13:08intenses pour les députés
13:10qui devront faire
13:11le pied de guerre
13:12quasiment tenir la tranchée
13:13en fait c'est ça,
13:14tenir la tranchée
13:15pendant les débats budgétaires
13:16et on sait que
13:17depuis la dissolution
13:18et depuis les derniers mois
13:21particulièrement,
13:22il y a quand même eu
13:22déjà deux premiers ministres
13:23qui sont tombés,
13:24beaucoup de députés
13:25ont la tête
13:25à une éventuelle
13:26nouvelle dissolution
13:27donc sont beaucoup
13:28sur le terrain
13:29en circonscription,
13:31en pré-campagne.
13:32ben là en fait
13:33il va falloir
13:33revenir à l'Assemblée
13:34sinon
13:35il suffit
13:36qu'une centaine
13:37de députés
13:38sur les 577
13:39soient là
13:40à 2h du matin
13:41pour faire passer des choses
13:42pendant que les autres
13:43ne sont pas là.
13:44Je finis mon tour de table
13:45quand même
13:45sur le parti socialiste
13:46le E. Zalter
13:46aujourd'hui
13:48à Matignon
13:49est-ce que quand même
13:50on peut se dire
13:51à un moment donné
13:52il va en sortir des choses
13:53ou il continue
13:55j'allais dire
13:56pardonnez-moi l'expression
13:57mais un peu
13:58pour amuser la galerie quoi.
13:59En fait
13:59ce qui est difficile
14:00pour le Matignon
14:01c'est la division
14:03du parti socialiste
14:04lui-même
14:05parce que Boris Vallaud
14:05qui était à notre place
14:06il y a quelques minutes
14:07il est incapable
14:08de vous dire
14:08comment va réagir
14:09le groupe socialiste
14:10dans son ensemble.
14:11Pourquoi ?
14:11Parce que dans les 66 députés
14:12de socialistes
14:13il y a déjà
14:13ces 66 personnes
14:15différentes
14:15et surtout
14:16il y a des lignes
14:17très différentes
14:17il y a à peu près
14:18un tiers du groupe
14:19qui de toute façon
14:19veut censurer
14:20c'est un peu une annexe
14:21de la France Insoumise
14:21et des écologistes
14:22ils les subiront plutôt
14:23sur une position
14:24très hostile
14:25au gouvernement
14:26le corps nu
14:26quelles que soient
14:26les concessions affichées
14:29il y a une autre aile
14:30plutôt représentée
14:31par François Hollande
14:32qui au contraire
14:33est ouverte au compromis
14:34parce qu'elle veut
14:34éviter une dissolution
14:35qu'elle veut que le parti socialiste
14:36ait le temps de préparer
14:37l'élection présidentielle
14:38et puis il y a un ventre mou
14:39dont on a du mal
14:40à capter les intentions
14:41et c'est ça qui est très difficile
14:42pour le corps nu
14:43c'est de voir
14:43comment va réagir
14:45un groupe qui n'est pas très grand
14:4666 personnes
14:47sur 577 députés
14:48mais qui est pivot
14:49qui est vraiment décisif
14:50pour savoir
14:51si son gouvernement
14:51et son budget
14:52vont tenir ou pas
14:54et dans lequel
14:55les membres
14:56peuvent avoir
14:56des réactions très différentes
14:57et qui n'est pas tenu
14:58par ses chefs
14:59au sens où un député
15:00il fait ce qu'il veut
15:00et comme le disait Aurélie
15:02il ne dépend pas
15:02de ses chefs à Paris
15:03et heureusement
15:04il dépend de ses électeurs
15:05et il dépendra
15:06de ses électeurs
15:06à Fort Sivori
15:07s'il y a une nouvelle dissolution
15:08on va continuer
15:08on va continuer de décrypter
15:09les enjeux
15:10de ce qui se passe
15:11ce matin à Matignon
15:12autour de Sébastien Lecornu
15:13de cette prise de parole
15:14aussi du Premier ministre
15:15il y a une petite
15:16grosse demi-heure maintenant
15:18juste après votre file info
15:20à 9h21
15:21Diane Ferchit
15:21et à la une bien sûr
15:23cette annonce du Premier ministre
15:24Sébastien Lecornu
15:25ce matin
15:26j'ai décidé de renoncer
15:27à l'article 49.3
15:28de la Constitution
15:29dit-il
15:29il n'y a selon lui
15:30plus aucun prétexte
15:32pour que les débats parlementaires
15:33ne démarrent pas
15:34la semaine prochaine
15:35Sébastien Lecornu
15:36qui poursuit ses consultations
15:38politiques à Matignon
15:39avec aujourd'hui
15:40le RN
15:40le PS
15:41et les écologistes
15:42le gouvernement
15:43qui doit aussi
15:44changer de méthode
15:45déclare le Premier ministre
15:46il appelle chacun
15:47à faire un geste
15:48pour faire avancer
15:49le pays
15:50le navire pétrolier
15:52a résonné au large
15:53de Saint-Nazaire
15:53s'éloigne
15:54des côtes françaises
15:55le Borachay
15:56suspecté d'appartenir
15:57à la flotte fantôme russe
15:59son capitaine
16:00sera jugé
16:00en février prochain
16:01une interception
16:02qui a été qualifiée
16:03de piraterie
16:04par Vladimir Poutine
16:05Emmanuel Macron
16:06appelle les Européens
16:07à franchir un pas
16:08dans la politique
16:09d'entrave
16:10de cette flotte
16:10fantôme russe
16:11et dans ce contexte
16:12un survol de drones
16:13d'origine inconnue
16:14a eu lieu à Munich
16:15conséquence
16:16le trafic aérien
16:17a été suspendu
16:18une partie de la nuit
16:19avant de pouvoir reprendre
16:20à l'aéroport de la ville
16:22Munich en pleine fête
16:23de la bière
16:233000 passagers
16:24ont été affectés
16:25par cette interruption
16:26il est accessible
16:28en ligne depuis
16:28quelques heures
16:29à peine
16:29le nouvel album
16:31de Taylor Swift's
16:32Life of a Showgirl
16:33vient de sortir
16:34c'est le 12ème album
16:35de la chanteuse
16:36superstar américaine
16:37Taylor Swift
16:38artiste de tous les records
16:39l'an dernier
16:40c'est elle
16:41qui a été la plus écoutée
16:42sur la plateforme Spotify
16:43France Info
16:47les informer
16:50Aurélie Herbemont
16:52Adrien Bec
16:54et toujours avec
16:55Audrey Tison
16:56journaliste au service politique
16:57de France Info
16:58et Louis Ozelter
16:58journaliste au service politique
17:00du Figaro
17:01nous avons parlé
17:02de la gauche
17:03Aurélie Herbemont
17:04comment arriver
17:06à la convaincre
17:06de ne pas censurer
17:08le gouvernement
17:09il n'y a pas que la gauche
17:10dans la vie
17:11il y a aussi
17:11la droite qui commence
17:13à s'agiter un petit peu
17:14et oui
17:14hier soir
17:15après un rendez-vous
17:16à Matignon
17:16le ministre de l'intérieur
17:17des missionnaires
17:18et patron de LR
17:19Bruno Retailleau
17:20s'est fait menaçant
17:21dans le Figaro
17:22le compte n'y est pas
17:24selon lui
17:24la droite ne veut pas
17:25entendre parler
17:26recyclage de l'ISF
17:28et réclame au passage
17:29des mesures
17:29qui n'ont absolument
17:30rien à voir
17:31avec le budget
17:31comme le rétablissement
17:33du délit de séjour
17:34irrégulier
17:35alors Bruno Retailleau
17:36fait passer ce message
17:37au Premier ministre
17:38à ce stade
17:39la participation
17:40de la droite au gouvernement
17:42n'est pas acquise
17:42du tout
17:43le député LR de Moselle
17:45Fabien Di Philippot
17:46était hier soir
17:47sur France Info
17:48l'ère de François Bayrou
17:49nous a montré
17:50que définitivement
17:52le en même temps
17:53était discrédité
17:54n'était plus souhaitable
17:56que ce qui manque
17:56à ce pays aujourd'hui
17:57c'est un cap
17:58si vous voulez régler
17:59les problèmes de sécurité
18:00les problèmes fiscaux
18:01les problèmes de dépenses publiques
18:03il faut avoir un vrai cap
18:04ce ne sont pas toujours
18:05les mêmes
18:05qui doivent montrer
18:06de la bonne volonté
18:07et être prêts
18:07à faire des concessions
18:08je vois le jeu
18:09que joue la gauche
18:10c'est-à-dire demander
18:11plus, plus, plus
18:12toujours plus
18:13et ça ne sera
18:13jamais assez
18:14bref LR
18:15fait aussi monter
18:17les enchères
18:17car la droite
18:18ne veut pas se retrouver
18:19dans un gouvernement
18:20qui ferait trop
18:21les yeux doux
18:21aux socialistes
18:22le PS ne veut pas
18:23apparaître comme
18:24la béquille du macronisme
18:25et bien la droite
18:26non plus
18:27et encore moins
18:27être obligée
18:28d'avaler trop de couleuvres
18:29pour plaire aux socialistes
18:30alors si on reprend
18:31le discours
18:32de Sébastien Lecornu
18:33tout à l'heure
18:34Audrey Tison
18:35il a évoqué
18:36donc bien sûr
18:36la justice fiscale
18:39le pouvoir d'achat
18:40la réforme des retraites
18:41et à la fin
18:43en petite ligne
18:43j'allais dire
18:44une mesure
18:44sur l'immigration
18:45on imagine
18:46que c'est pour parler
18:47à la droite
18:47il pourrait s'agir
18:48de quoi
18:49on sait déjà
18:49alors on sait que
18:51en tout cas
18:51Bruno Retailleau
18:52pousse un certain
18:53nombre de mesures
18:55et notamment
18:56l'allongement
18:57de la durée
18:58de rétention administrative
18:59vous savez
19:00quand on veut
19:01expulser
19:02une personne
19:03qui n'a plus
19:06de papier
19:07on le met
19:07en centre
19:08de rétention administrative
19:09si on considère
19:10que cette personne
19:10est dangereuse
19:12et c'est très limité
19:14dans le temps
19:14Bruno Retailleau
19:15a essayé
19:16de faire passer
19:16une mesure
19:17il y a quelques mois
19:17ça a été censuré
19:18par le conseil constitutionnel
19:20elle est en train
19:20d'être réécrite
19:21et elle va être proposée
19:22d'ailleurs
19:23par un député
19:24qui est en train
19:25de déposer
19:26sa proposition
19:27de loi
19:27ça pourrait être
19:28une des propositions
19:29de Sébastien Lecornu
19:30et donc Sébastien Lecornu
19:31pourrait
19:31soit pousser
19:33cette mesure
19:34du moins
19:35ne rien faire contre
19:36et permettre
19:36à Bruno Retailleau
19:37d'avoir cet acquis
19:38qui pourrait
19:39bien sûr
19:40aussi être voté
19:41par le Rassemblement National
19:42Lui aux haltères
19:43quand on entend
19:43les menaces
19:44à peine voilées
19:46de Bruno Retailleau
19:47c'est sérieux
19:48ou est-ce que
19:48c'est du cinéma ?
19:50Je crois que c'est sérieux
19:51sur le fond en tout cas
19:52c'est-à-dire qu'à force
19:52de se focaliser
19:53sur le budget
19:54et de faire
19:55tout ce qu'on a entendu
19:57sur la taxe Zuckman
19:57depuis trois semaines
19:59en effet
20:00on oublie
20:00les autres sujets
20:01c'est-à-dire que les Français
20:02ont des sujets de préoccupation
20:03parmi lesquels
20:04la sécurité et l'immigration
20:05et ça
20:05la droite le fait entendre
20:07à raison
20:08la question
20:09maintenant
20:10c'est leur place
20:11dans le dispositif
20:12gouvernemental
20:13pardon
20:13si je quitte le fond
20:15des sujets
20:15pour aller sur
20:16l'équation
20:17le schéma
20:18politique
20:19humain
20:20et parlementaire
20:21qui va
20:22voir le jour
20:23en fait
20:25il y a
20:25la volonté
20:25de la droite
20:26de rester
20:26au gouvernement
20:27parce que
20:28le parti
20:29des républicains
20:30comme l'a révélé
20:30Figaro
20:31a effectué
20:32un sondage
20:32début septembre
20:34montrant que
20:35les sympathisants
20:36les sympathisants de droite
20:37et les sympathisants LR
20:38en particulier
20:38sont favorables au fait
20:39que les ministres
20:40des républicains
20:41restent au gouvernement
20:41et notamment Bruno Retailleau
20:43qui a pris la notoriété
20:44et l'ampleur
20:44politique
20:46l'épaisseur politique
20:46que l'on sait
20:47depuis qu'il est ministre
20:48de l'intérieur
20:48donc il y a plutôt
20:49une pression de la base
20:51en tout cas
20:51un accord
20:52de la base électorale
20:54pour que la droite
20:55soit au gouvernement
20:55mais là
20:56la question
20:56qu'ils sont en train
20:57de se demander
20:57c'est pourquoi faire
20:58c'est-à-dire
20:58que fera un gouvernement
20:59le corps nu
20:59hors tout le débat budgétaire
21:01flou et incertain
21:02qu'il est en train d'avoir
21:04Sébastien Lecornu
21:05c'était assez frappant
21:06dans ses premières interventions
21:07et notamment
21:08sa première interview
21:09à la presse régionale
21:09il ne disait pas
21:10un mot de sécurité
21:11et pas un mot d'immigration
21:12il préférait parler
21:13de décentralisation
21:14un processus
21:15long complexe
21:15qu'il ne mènera
21:16sûrement pas à jour
21:17parce qu'en réalité
21:18il faut des années
21:18donc il y a quand même
21:19ce rappel en disant
21:20attention n'oubliez pas
21:21ces sujets-là
21:21nos électeurs nous le demandent
21:22Un tout dernier mot
21:23Aurélie Herbebon
21:23est-ce qu'on peut imaginer
21:25que la droite
21:25puisse s'offrir
21:27j'allais dire
21:27le luxe de renoncer
21:28à des fonctions gouvernementales ?
21:30Dans le fond
21:31ils n'ont pas vraiment envie
21:31car ils savent que c'est ça
21:33certains ministres le disent
21:34on est ressuscité
21:35depuis qu'on est au gouvernement
21:36donc ils n'ont pas très envie
21:37de quitter les ministères
21:39mais pas pour faire n'importe quoi
21:40parce que si c'est trop
21:42c'est trop favorable
21:43aux socialistes
21:43le rassemblement national
21:45aura beau jeu de dire
21:46que c'est le retour
21:46de l'UMPS
21:47donc les LR veulent être
21:48au gouvernement
21:49mais pas à n'importe quel prix
21:50mais quand même
21:51ils ont bien envie d'y être
21:52puisqu'ils réclament
21:53un tiers des postes
21:54Un tiers des postes
21:55d'ailleurs c'est ambitieux
21:56parce qu'aujourd'hui
21:56ils sont bien en dehors
21:57Merci gouvernement
21:58en tout cas dans les prochains jours
22:00c'est ce qu'a dit tout à l'heure
22:02le Premier ministre
22:03qui continue en ce moment même
22:04ses consultations à Matignon
22:06Merci à vous Aurélie Herbemon
22:07d'avoir été là ce matin
22:08Merci Audrey Tison
22:09Service politique de France Info
22:11Louis Osalter
22:12Service politique du Figaro
22:13et vous publiez
22:14la semaine prochaine
22:15La foudre et les cendres
22:16Macron
22:17Les secrets d'une succession
22:18interdite aux éditions
22:19de l'Observatoire
22:20on pourra évidemment
22:21en reparler
22:22Merci à vous
22:23d'avoir suivi des informés
22:24d'avoir regardé cette vidéo !
22:25Merci à vous !
22:25Merci à vous !
22:25Merci à vous !
22:26Merci à vous !
22:27Merci à vous !
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