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  • il y a 1 jour
Pour la troisième fois en un mois, les rues de Saint-Étienne et Roanne ont résonné sous les slogans de l’intersyndicale. Entre 2 100 manifestants (chiffre de la préfecture) et 5 000 (selon les syndicats), les Stéphanois ont à nouveau montré leur détermination ce jeudi, deux semaines après la précédente mobilisation. Malgré l’absence de réponse du Premier ministre à leurs revendications – abandon de la réforme des retraites, justice fiscale et sociale –, les travailleurs continuent de se battre, quitte à sacrifier une partie de leur salaire. Comment tiennent-ils sur la durée ? Rencontres avec ceux qui, manifestation après manifestation, refusent de baisser les bras.

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Transcription
00:00Troisième manifestation en un mois, les Ligériens sont toujours nombreux dans les rues.
00:04Chaque jour, d'appel, les mêmes têtes reviennent.
00:07Toutes, je les ai toutes faites.
00:09Eh bien, je vais en manif chaque fois que c'est possible.
00:11Très régulièrement, parce que pour les mouvements précédents,
00:15donc pour la fameuse retraite, sur les 14 manifestations, j'en ai fait 13.
00:19On essaye de venir le plus souvent possible.
00:22C'est vrai qu'on est pas là par plaisir.
00:24Chaque fois, je peux me libérer au niveau de mon travail.
00:26Je viens, je sens le besoin et le devoir d'être là.
00:29J'ai pas la capacité, mais l'âge d'y aller encore plus loin.
00:34Mais le minimum syndical, je le fais.
00:37Pourtant, financièrement, c'est un coût et ils en ont bien conscience.
00:41Je suis obligée de laisser mon travail à côté et venir manifester.
00:46Je perds sur mon salaire.
00:47Alors moi, mon métier, je travaille en 5-8.
00:50Je travaille les week-ends.
00:51Comme aujourd'hui, je travaille pas.
00:53Donc je perds pas d'argent, donc je peux venir.
00:55On est comme tout le monde, on a besoin d'argent.
00:57Mais il faut se battre et il faut savoir des fois perdre de l'argent pour en gagner plus tard.
01:02Malheureusement, mon employeur ne me rémunère pas quand je débraye.
01:06Donc voilà, c'est un choix.
01:08Mais je pense que c'est un choix judicieux.
01:11Mais il n'y a pas de combat sans contrainte.
01:14Sinon, ça serait trop facile.
01:16Et s'il fallait en faire plusieurs dans le mois, je le ferais.
01:19Même s'il ne faut surtout pas leur parler de contraintes, ça allait pour un grand nombre de salariés.
01:23Ce qu'on souhaiterait, c'est qu'on arrive à s'organiser boîte par boîte, justement pour organiser la grève avec les salariés.
01:31Nous, on se disait tout à l'heure en discutant qu'on aimerait bien revoir des grèves générales,
01:35comme il y en a eu dans les années, dans les décennies précédentes.
01:40Mais on sent bien que ça serait compliqué.
01:44Oui, après il existe des solutions.
01:46Les syndicats, ils peuvent mettre en place des caisses de grève.
01:48On est capable de s'organiser.
01:51Ces cinq personnes, comme les plusieurs milliers de manifestants, sont déterminés.
01:55Ils ne lâcheront rien.
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