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  • il y a 4 semaines
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Télématin reçoit le directeur général de l'IFOP Frédéric Dabi.

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Transcription
00:00Que se passerait-il si on devait voter demain pour la présidentielle ?
00:03Un sondage vient bousculer le jeu à 18 mois de l'élection.
00:07Bonjour Frédéric Davy.
00:08Bonjour.
00:08Merci d'être avec nous, vous êtes directeur général de l'IFOB qui a réalisé ce sondage,
00:12réalisé donc le 25 septembre, c'est jeudi dernier.
00:16D'abord, vous avez testé beaucoup de scénarii,
00:20mais sachant que tous les candidats et loin de là ne sont pas déclarés.
00:23Voilà, c'est la vraie difficulté pour nous, on est dans une élection de renouvellement,
00:26le président sortant ne sera pas candidat par définition
00:30et on pourrait multiplier les scénarios à travers les différentes figures du bloc central,
00:36Marine Le Pen ou Jordan Bardella, Quid de la gauche.
00:39Pour vous donner un point de comparaison, en 2007 avant la présidentielle,
00:43jusqu'à la primaire socialiste, on testait sept candidats socialistes.
00:47C'est lié à cette offre extrêmement peu lisible aujourd'hui.
00:50Alors plusieurs instainements, vous en parliez,
00:52le Rassemblement national est puissant quel que soit le candidat,
00:55soit Marine Le Pen, si elle est éligible, ou Jordan Bardella,
00:57on est entre 33 et 35%.
00:59Et si on ajoute Reconquête et Nicolas Dupont-Aignan,
01:01on a un bloc d'extrême droite à 40%.
01:04Oui, c'est particulièrement impressionnant,
01:06c'est en continuité avec la séquence électorale des européennes
01:09et des élections législatives au premier tour.
01:1233, 35%, c'est des scores qu'on n'a pas vus depuis François Mitterrand en 1988.
01:16Et ce qui est très notable, c'est que pour l'instant,
01:18il n'y a pas de différence d'incarnation entre Marine Le Pen et Jordan Bardella.
01:21Ils sont différents, ils ont une trajectoire politique différente,
01:24mais ils ont exactement le même score.
01:26Donc c'est le programme.
01:27C'est plus l'idée, c'est pas tout à fait ça, je dirais, Damien,
01:30c'est l'idée que pour ces électeurs proches du RN,
01:32l'URN constitue une sorte d'alternative.
01:34C'est toutes les paroles que vous entendez sur le terrain
01:36où ils nous disent, c'est leur tour, on ne les a jamais essayés,
01:39ils ne feront pas plus mal que les autres,
01:41et ils sont vus comme une sorte d'instrumentalisation
01:43pour sortir de la crise politique et parlementaire
01:46qui paralyse le pays.
01:48Deuxième enseignement, c'est un bloc central
01:50qui est en train de se rétrécir.
01:53Et ce qu'on voit, c'est qu'être dans la sphère
01:55de la Macronie de manière plus ou moins proche,
01:58eh bien, ça se paye cash.
02:00Oui, c'est tout à fait ça,
02:02et c'est peut-être l'enseignement majeur de cette enquête.
02:04On n'avait pas ça il y a encore quatre mois,
02:05il n'y avait pas eu d'enquête depuis quatre mois.
02:07On voit que tout ce qui touche de près ou de loin
02:09Emmanuel Macron, qui est très impopulière,
02:11comme vous le savez, est complètement rejeté.
02:13Et Édouard Philippe, qui s'est déscoaché
02:16d'Emmanuel Macron depuis maintenant cinq ans,
02:17depuis son départ de Matigny en juillet 2020,
02:19arrive à un niveau encore élevé, mais 16%.
02:22Donc entre 16 et 19%.
02:23Il était à 21-25 il y a encore quelques mois.
02:26Mais, pardon, je vous interromps,
02:28il fait partie, Édouard Philippe,
02:29des personnalités politiques préférées des Français.
02:31Ça veut dire que c'est, dans les scénarios
02:35que vous évoquez, un adversaire crédible
02:37face au RN qui arrive en tête du premier tour.
02:40Il apparaît crédible, mais quelles que soient les hypothèses,
02:43il y a entre 15 et 20 points d'avance pour l'URN
02:45dans l'histoire d'une élection présidentielle.
02:47Ce n'est pas arrivé depuis 1969
02:49pour nos plus anciens téléspectateurs,
02:51entre Georges Pompidou et Alain Poir.
02:53Il peut y avoir une dynamique très forte pour l'URN,
02:56même si on sait très bien que le second tour,
02:57où il peut y avoir une logique d'élimination,
02:59est compliquée pour l'URN.
03:00Mais c'est vrai que le changement majeur
03:02par rapport aux enquêtes précédentes,
03:04c'est la difficulté des incarnations du Bloc central
03:07à se déscoacher d'Emmanuel Macron.
03:09Elles sont touchées et elles ont de plus en plus
03:12de difficultés à capter l'électorat présidentiel.
03:14Et Mme Macron, maintenant, avec tous les scores
03:16que nous donnons, en dehors d'URN,
03:19on voit que le ticket d'entrée pour le second tour,
03:21entre 13-14 pour Jean-Luc Mélenchon
03:24et 15-16 pour Raphaël Glucksmann
03:26ou Édouard Philippe, est extrêmement bas.
03:29Justement, si on regarde à gauche,
03:30vous le disiez, émergence de Raphaël Glucksmann,
03:34donc il est 14 à 16 %,
03:35Jean-Luc Mélenchon 12 à 13 %,
03:37Olivier Faure 7 %,
03:38quel enseignement doit-on en tirer ?
03:40Il faut qu'ils soient tous ensemble
03:41pour espérer être au second tour ?
03:43Alors, il y a vraiment un choix
03:44entre fait deux gauches irréconciliables,
03:46une gauche plutôt social-démocrate,
03:47Raphaël Glucksmann,
03:48une gauche plutôt radicale,
03:49Jean-Luc Mélenchon,
03:50qui domine actuellement à gauche.
03:52On voit très bien,
03:52par rapport à ce qu'on vient de se dire,
03:54que le vote Glucksmann
03:55est une sorte de vote de réceptacle
03:56d'électeurs centre-gauche,
03:58centre-trois déçus d'Emmanuel Macron
04:00et qui ne veulent pas aller sur une figure
04:02du bloc central.
04:03Et puis, Raphaël Glucksmann
04:04est un peu à trape-tout.
04:06Il prend un quart de l'électorat
04:07de Jean-Luc Mélenchon
04:08de la présidentielle,
04:0938% du NFP,
04:11alors qu'il y allait un petit peu
04:12à reculons.
04:15Et il prend aussi
04:16de l'électorat Macron
04:18de l'électorat de gauche.
04:20Maintenant, Jean-Luc Mélenchon
04:21reste à un niveau particulièrement élevé,
04:23plus haut que ce qu'il était
04:24quelques mois avant la présidentielle.
04:25– Et les maires Raphaël Glucksmann
04:26à voir, en fonction évidemment,
04:28des prises d'opposition à venir,
04:31l'évolution…
04:32– Bien sûr, vraiment,
04:33ce sondage, c'est le message
04:34peut-être à faire passer,
04:35n'est en rien prédictif
04:36de ce qui se passera
04:37dans maintenant 18 mois.
04:39On se serait vu il y a 10 ans,
04:40jour pour jour,
04:40le 30 septembre 2015,
04:42on aurait peut-être parlé
04:42de tous les candidats,
04:44sauf d'Emmanuel Macron.
04:45Donc c'est vraiment
04:45un rapport de force actuel
04:47sur ce qui se passe dans le pays
04:48qui est quand même
04:49très touché par la crise politique
04:50et par les montagères,
04:51ce qui inquiète les Français.
04:52– Juste un mot de la droite traditionnelle,
04:54si Bruno Rotaillot
04:56devait incarner la droite traditionnelle
04:57dans une candidature,
04:59il obtiendrait 9 à 13% des voix
05:02selon vos tests,
05:03la droite traditionnelle
05:04qui donc peine à se trouver un espace.
05:06– Alors, elle réussit bien
05:07dans les élections partielles,
05:09on l'a vu encore hier
05:10avec la victoire de Michel Barnier à Paris,
05:12mais il y a évidemment
05:14un problème d'espace
05:15entre des électeurs de droite
05:16qui regardent du côté de Marine Le Pen
05:18ou de Jean-Dane Bardella,
05:1910 à 20% de l'électorat
05:21de Valérie Pécresse,
05:22vont au Rassemblement national
05:24et cet électorat de droite
05:26qui peut aussi regarder
05:27Raphaël Glucksmann
05:29ou Édouard Philippe,
05:29même si Bruno Rotaillot
05:30a une base plutôt solide
05:32et il est même aux portes
05:33du second tour
05:34dans quelques hypothèses
05:36testées dans cette enquête
05:36IFOP fiduciale.
05:37– Merci beaucoup Frédéric David
05:39pour nous avoir analysé ces chiffres
05:41et donc cette photo
05:43à un moment donné
05:44des équilibres politiques en place.
05:45Merci beaucoup.
05:46– Sous-titrage Société Radio-Canada
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