- il y a 4 semaines
Eva, 27 ans, est atteinte du Syndrome des Ovaires Polykystiques, le SOPK. Très peu connu du grand public, ce syndrome n’est pourtant pas rare : il touche 1 femme sur 10 en âge de procréer en France.
« Les symptômes ne sont vraiment pas sexys. Pour une femme, c'est tout ce qu'on n'aime pas.
(..) C’est une maladie assez virilisante. L'acné, la prise de poids, la pilosité, et notamment l’infertilité. »
Lorsqu’on entend la liste des symptômes, difficile de croire qu’Eva en est atteinte, sous son air radieux et pétillant, qui invisibilise la maladie. Le SOPK, c'est un trouble hormonal. Il touche une femme sur dix en France, et ce chiffre pourrait atteindre une femme sur sept dans le monde, d’après l’OMS. Le premier symptôme alertant est l'absence de règles ou l'irrégularité des cycles.
Comme beaucoup de femmes porteuses du syndrome, Eva a subi une errance médicale de plusieurs années sans diagnostic, avant d’en faire son combat. Elle raconte son histoire au micro de Story.
Story, c'est tous les lundis à 18h30 sur 20 Minutes TV. Disponible sur le Canal 32 de la TNT francilienne et sur toutes les box.
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« Les symptômes ne sont vraiment pas sexys. Pour une femme, c'est tout ce qu'on n'aime pas.
(..) C’est une maladie assez virilisante. L'acné, la prise de poids, la pilosité, et notamment l’infertilité. »
Lorsqu’on entend la liste des symptômes, difficile de croire qu’Eva en est atteinte, sous son air radieux et pétillant, qui invisibilise la maladie. Le SOPK, c'est un trouble hormonal. Il touche une femme sur dix en France, et ce chiffre pourrait atteindre une femme sur sept dans le monde, d’après l’OMS. Le premier symptôme alertant est l'absence de règles ou l'irrégularité des cycles.
Comme beaucoup de femmes porteuses du syndrome, Eva a subi une errance médicale de plusieurs années sans diagnostic, avant d’en faire son combat. Elle raconte son histoire au micro de Story.
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NewsTranscription
00:00Je pense que le SOPK, on n'en parle pas publiquement parce que c'est vraiment honteux.
00:05Les symptômes ne sont vraiment pas sexys.
00:07Pour une femme, c'est tout ce qu'on n'aime pas.
00:09Elle a des poils, notamment à des zones forcément pas très féminines.
00:14Donc ça m'arrive parfois de parler à des personnalités, à des gens qui auraient une notoriété,
00:20qui sont concernés par le SOPK, mais qui ne l'évoquent pas et ne veulent pas l'évoquer.
00:24Et je pense en partie parce que c'est une pathologie, un trouble hormonal qui fait vraiment référence à des symptômes assez honteux.
00:47Bonjour, je m'appelle Eva Lecoq.
00:50J'ai 27 ans et je vis depuis toujours avec un trouble hormonal qui s'appelle le syndrome des ovaires polykystiques.
00:57Et je suis là aujourd'hui pour vous raconter mon histoire, mon parcours et comment je vis avec.
01:07Le SOPK, c'est un trouble hormonal.
01:10Donc c'est pour syndrome des ovaires polykystiques.
01:13Il touche une femme sur dix en France et on dit une femme sur sept dans le monde.
01:18Donc c'est un syndrome qui va engendrer une multitude de symptômes, parmi lesquels on va avoir l'absence de règles ou l'irrégularité des cycles.
01:27Des symptômes d'hyperandrogénie qui vont être l'acné, la pilosité, la chute de cheveux.
01:33Donc la pilosité, c'est une pilosité excessive à des zones dites masculines.
01:37Donc là où on n'en trouverait pas chez la femme normalement.
01:40Ensuite, on va avoir des symptômes plutôt métaboliques.
01:44Donc difficulté à perdre du poids, une facilité à en prendre, des fringales de sucre.
01:53Et ça peut découler sur du diabète de type 2 ensuite.
01:57Et puis après, on va avoir plutôt des symptômes qui vont être liés à la santé mentale.
02:01Parce que c'est un trouble hormonal qui va vraiment impacter la confiance et l'image de soi.
02:06Et donc on peut retrouver plus de troubles anxieux dépressifs.
02:09Et aussi plus de problèmes de confiance en soi et d'estime de soi.
02:13Dans mon cas, ce qui m'a toujours mis en alerte, c'est l'absence de règles.
02:24Parce que je les ai eues pour la première fois en quatrième.
02:27Et elles ne sont revenues que deux ans plus tard.
02:30Et ensuite, après ça, elles ne sont encore revenues que deux ans plus tard.
02:33Donc en quatre ans, je les avais seulement eues trois fois.
02:36Donc ça nous a déjà mis sur la piste que quelque chose n'allait pas forcément bien.
02:41Donc j'avais été consulter une gynécologue à l'époque.
02:45Qui n'avait pas forcément été alertée.
02:48Et j'avais d'autres signes, comme par exemple de l'acné dans le dos.
02:52Je commençais vraiment aussi à prendre du poids de manière un petit peu inexpliquée.
02:55Notamment autour de la sangle abdominale.
02:58Et puis, j'avais essayé d'aller voir une diététicienne et je n'avais pas perdu de poids.
03:03Donc c'était un petit peu déjà les signes avant-coureurs.
03:07Vraiment les cycles irréguliers, la prise de poids et l'acné.
03:11Donc en effet, moi j'avais été consulter une première gynécologue à la suite de cette absence de règles.
03:20Qui avait au tout début pas forcément été inquiétée.
03:23Et puis, un an plus tard, on a vraiment été reconsulté.
03:26Parce que là, elle ne revenait toujours pas.
03:30Et donc à ce moment-là, on m'a proposé la pilule.
03:32Alors qu'en effet, j'avais 17-18 ans.
03:35En effet, j'avais pourtant déjà tous les signes qui peuvent mettre sur la pile d'un SOPK.
03:40Donc j'ai passé plusieurs années sous pilule sans trop me poser de questions.
03:45J'avais un petit peu moins de symptômes.
03:47Mais il y avait toujours de l'acné persistante.
03:49J'avais toujours des soucis de poids qui s'étaient même aggravés.
03:52Où j'avais pris beaucoup, beaucoup de poids.
03:54Et donc, je me souviens en Erasmus où, mine de rien, c'était un sujet qui me trottait beaucoup dans la tête.
04:02Donc j'avais décidé d'arrêter la pilule pour voir si je me sentais mieux, si mes règles revenaient.
04:08Parce que j'étais vraiment curieuse de comprendre ce qui se passait.
04:12Et après quatre mois d'arrêt de pilule, mes règles n'étaient toujours pas là.
04:15Donc j'avais été reconsultée à mon retour en France.
04:19Et encore une fois, il avait tous les symptômes et tout le tableau clinique qui aurait pu poser un diagnostic.
04:25Et donc, j'avais fait prise de sang, échographie.
04:28Donc vraiment, le déroulé de comment se passe le diagnostic du SOPK.
04:32Mais ce gynécologue-là n'avait pas jugé pertinent de m'informer de ce diagnostic.
04:37Donc il l'avait posé.
04:39C'était écrit sur l'échographie.
04:41C'était écrit sur le compte-rendu qu'en faveur des critères échographiques et du bilan sanguin, il y avait un SOPK.
04:49Mais je ne me suis pas forcément posé de question parce qu'il ne me l'a pas expliqué à l'oral.
04:53Il ne m'a rien dit du tout.
04:54À part, vous avez les ovaires fainéants.
04:57Revenez me voir quand vous voulez des enfants et faites juste attention avec votre poids.
05:01Et puis reprenez la pilule, c'est la seule solution.
05:04Donc, plusieurs années sont encore passées après ça.
05:07Et c'est en 2019 où, en me baladant sur les réseaux sociaux, je vois que EnjoyPhoenix a été diagnostiqué du SOPK ou supposé avoir le SOPK.
05:19Et en fait, j'ai tapé ces quatre petites lettres sur Google.
05:22Et c'est là que j'ai vu le syndrome des ovaires polykystiques.
05:25que je me suis un peu renseignée sur le tableau clinique et que j'ai compris que ça correspondait à tout ce que je vivais depuis toujours.
05:33Donc, je me souviens avoir appelé ma maman.
05:35J'habitais à Paris à l'époque.
05:36J'ai appelé ma maman en Normandie et je lui ai dit, s'il te plaît, ressors-moi l'échographie qui date d'il y a deux ans de ce gynécologue.
05:43Elle est dans mon tiroir, dans le bureau.
05:45Et en fait, elle me l'a envoyée, me l'a prise en photo.
05:47Et c'est là que j'ai compris que j'avais été diagnostiquée, mais qu'on ne m'en avait pas parlé.
05:54À la suite de quoi, j'ai été revoir un gynécologue.
05:56Et donc, moi-même, je suis arrivée dans le cabinet en disant, je pense avoir le SOPK avec tous les examens qui dataient de l'époque.
06:03Et il a confirmé ce diagnostic.
06:05Mais donc, il m'a quand même fallu, à partir de quasiment, j'ai été diagnostiquée à 21 ans et j'ai eu mes premiers signes à 14 ans et ma première consultation gynécologique à 16 ans.
06:17Donc, il m'a fallu bien 5 ans, 5-6 ans pour avoir un diagnostic ou même qu'on m'évoque tout simplement le SOPK.
06:26Quand on m'a annoncé le diagnostic, forcément, j'ai eu très peur.
06:35Donc, je me souviens avoir fondu en larmes dans le cabinet du gynécologue et d'ailleurs avoir été reçu.
06:43Enfin, il a beaucoup minimisé au final la pathologie en disant, mais c'est rien, tout le monde là, bla, bla, bla.
06:52Donc, bon, je suis sortie de là dans l'incompréhension, mais un petit peu soulagée quand même d'avoir un mot et un peu pas un ennemi à abattre,
07:00mais avoir quelque chose à combattre parce que durant toutes ces années, je ne savais pas en fait ce que j'avais.
07:06Donc, c'était quand même un soulagement de savoir qu'il y avait quelque chose, que ce n'était pas dans ma tête, qu'il y avait un mot.
07:14Et après, j'ai commencé à me renseigner et là, c'est un peu mélangé la peur, mais d'un côté l'espoir de dire, bon, peut-être que je peux faire quelque chose.
07:22Donc, c'était assez mitigé, mais je me souviens aussi avoir eu un petit deuil et avoir ressenti pas mal de colère envers le corps médical qui, pendant toutes ces années, ne m'a pas diagnostiqué.
07:34Parce que je pense que si on m'avait dit à 16 ans, potentiellement, mademoiselle, vous avez le syndrome des ovaires polykystiques, je ne peux pas vous le confirmer tout de suite
07:43parce qu'aujourd'hui, on estime qu'il faut à peu près 7 ans après l'apparition des premières règles pour vraiment poser un diagnostic.
07:50Mais si on m'avait simplement expliqué que peut-être il y a ça et que dans ce cas-là, il faut que je fasse attention à l'alimentation parce que je peux prendre du poids plus facilement que les autres,
08:00que dans ce cas-là, il faut faire attention aux troubles du comportement alimentaire qui peuvent s'installer, etc.
08:07Je pense que j'aurais passé des meilleures années étudiantes.
08:10Je pense que j'aurais passé moins d'années à me détester, à ne pas comprendre, à m'en vouloir parce que je prenais énormément de poids,
08:18donc je voyais mon corps changer, je ne comprenais pas.
08:20Donc, oui, j'ai été en colère très longtemps.
08:23Et aujourd'hui, cette colère, elle s'est transformée en autre chose et en combat.
08:27Mais il y a eu beaucoup de colère qui a nourri un petit peu l'après-diagnostique.
08:40Sur l'après-diagnostique, j'ai vraiment commencé par me former et essayer de comprendre la pathologie sans devenir complètement…
08:49Enfin, en effet, c'est quelque chose qui peut devenir anxiogène quand on commence à taper sur Google et qu'on voit infertilité, diabète, risque cardiovasculaire.
08:59On peut vite devenir très angoissé.
09:01Donc, moi, j'ai commencé à me renseigner, mais surtout à être orientée solution.
09:07Donc, j'ai aussi commencé à faire un vrai travail intérieur sur lequel la pathologie, elle m'a impactée de telle manière.
09:16Voici aujourd'hui mon quotidien, comment il est impacté.
09:19Donc, j'avais les symptômes avec lesquels j'apprenais à vivre.
09:22Et voici ce que doit être mon quotidien si je veux apprendre à mieux supporter les symptômes, si je veux faire en sorte d'aller mieux, etc.
09:30Donc, au début, ça a été vraiment très analytique.
09:35Et au fur et à mesure, j'ai commencé à être dans l'action en regardant comment je pouvais améliorer mon alimentation, mon hygiène de vie, en me renseignant sur les compléments.
09:43Mais surtout, je pense qu'il y a eu un vrai travail de comprendre la pathologie et comprendre l'impact hormonal que ça peut avoir sur mon corps.
09:57Quand j'ai été diagnostiquée, je me suis sentie très seule, surtout parce qu'en France, il n'y avait aucune ressource.
10:05Donc, j'ai été diagnostiquée en 2019.
10:06À l'époque, je crois que les associations françaises venaient à peine de se créer ou elles se sont créées un an plus tard.
10:14Et donc, toutes les ressources que je trouvais, c'était en anglais.
10:17Donc, j'avais la chance d'avoir fait un Erasmus et d'être très à l'aise en anglais.
10:21Donc, j'ai commencé à me renseigner qu'en anglais et je voyais des forums, etc.
10:26Mais en effet, c'était vraiment à chaque fois aux US la plupart du temps.
10:29Donc, je me suis sentie hyper seule.
10:32Autour de moi, j'en parlais, personne ne connaissait.
10:34Et même pour celles qui avaient des signes un petit peu similaires aux miens,
10:38elles ne voulaient pas être diagnostiquées ou elles ne l'avaient pas été.
10:41Donc, elles ne voyaient pas l'intérêt.
10:43Enfin, c'était assez.
10:45Quand j'essayais d'en parler autour de moi, même par rapport à ma famille.
10:48Alors, aujourd'hui, le rapport est tout autre.
10:51Mais je pense à ma maman, quand j'en ai parlé la première fois,
10:54elle a un peu eu une réaction.
10:56C'est quoi ça encore ?
10:58Encore une maladie ?
10:59Parce que ma soeur avait été diagnostiquée de certaines pathologies.
11:04Donc, je pense qu'il y a eu un peu un effet de potentiellement une maman qui se sent coupable
11:09ou qui ne préfère pas comprendre, être dans le déni ou je ne sais pas.
11:14Mais en tout cas, même du côté de mon entourage,
11:16je pense que personne n'avait vraiment mesuré que c'est une vraie maladie.
11:23Et donc, j'ai été vraiment diagnostiquée d'un trouble.
11:26Je pense que ça n'a pas été compris.
11:28Et comme j'ai senti que ce n'était pas accueilli,
11:30je me suis retrouvée vraiment seule à ce moment-là.
11:33Au niveau de mes amis et de mes relations,
11:35je n'en parlais vraiment pas au début.
11:40J'ai commencé à en parler que quand c'est devenu mon combat.
11:44Je pense que la seule personne à qui j'en parlais, c'était ma soeur.
11:47Parce que ma soeur, elle aussi, elle a été diagnostiquée d'ailleurs peu après,
11:51en début 2021.
11:54Et qu'elle, elle avait une autre pathologie qui est la maladie d'Hashimoto.
12:00Donc au final, on s'est beaucoup retrouvées là-dessus.
12:03On se partageait beaucoup nos conseils.
12:05On échangeait énormément.
12:06Dès qu'elle, elle voyait quelque chose passer sur le SOPK,
12:09elle me l'envoyait, etc.
12:10Donc je pense que mon soutien, c'était beaucoup ma soeur.
12:14Je pense que le SOPK, on n'en parle pas publiquement
12:22parce que c'est vraiment honteux.
12:25Les symptômes ne sont vraiment pas sexy.
12:26Pour une femme, c'est tout ce qu'on n'aime pas.
12:29Elle a des poils, notamment à des zones forcément pas très féminines.
12:33Donc ça peut être la moustache, ça peut être la barbe,
12:35ça peut être le torse, ça peut être derrière les cuisses, le nombril.
12:38Donc plutôt des zones virilisantes.
12:40C'est une maladie assez virilisante.
12:42L'acné, la prise de poids.
12:45Donc nous, aujourd'hui, on aime que les femmes,
12:47elles soient minces, mais pas trop.
12:49Donc là, dans le cadre du SOPK, vraiment, on a plutôt...
12:54Alors, ce n'est pas une généralité,
12:55mais on peut avoir affaire à des femmes
12:57qui vont avoir une corpulence un peu plus importante.
13:01Là où l'endométriose, en comparaison,
13:04qui aujourd'hui est beaucoup plus connue,
13:07c'est plus relié à la douleur,
13:09c'est moins relié à des symptômes honteux,
13:12donc on en parle beaucoup plus simplement.
13:14Alors, il y a quand même eu énormément de tabous
13:16et on a mis longtemps à en parler,
13:18parce que ça concernait les règles,
13:20principalement, même si aujourd'hui,
13:21on sait que l'endométriose, ce n'est plus ça seulement.
13:25Mais en tout cas, on en a parlé un peu plus facilement.
13:29Aujourd'hui, même les hommes, je pense,
13:30sont plus à l'aise de parler de l'endométriose,
13:32parce que, ah oui, c'est quand les femmes ont des grosses douleurs,
13:35alors que le SOPK, c'est vrai que même pour une femme,
13:37aujourd'hui, nous, ça nous arrive,
13:40ça m'arrive parfois de parler à des personnalités,
13:43à des gens qui auraient une notoriété,
13:46qui sont concernés par le SOPK,
13:48mais qui ne l'évoquent pas et ne veulent pas l'évoquer.
13:51Et je pense en partie parce que c'est une pathologie,
13:56un trouble hormonal qui fait vraiment référence
13:58à des symptômes assez honteux.
14:00Et notamment, l'infertilité,
14:03le SOPK, c'est la première cause
14:05d'infertilité mondiale féminine.
14:09Et donc forcément, aujourd'hui, les femmes,
14:12on les voit aussi encore un peu
14:14sous leur fonction reproductrice,
14:18à mon grand regret.
14:19Et donc, je pense qu'en effet,
14:22le fait que le SOPK, ça soit un trouble
14:24qui peut rendre infertile,
14:26encore une fois, c'est encore plus honteux.
14:27Et je pense que même en tant que femme,
14:30on peut se sentir moins femme
14:32parce qu'on se dit qu'on va avoir
14:34des difficultés à avoir des enfants.
14:40Le SOPK, il faut savoir que
14:42ce n'est pas non plus une fatalité.
14:43Il y a beaucoup de choses qu'on peut faire
14:45pour apprendre à vivre avec,
14:47diminuer les symptômes.
14:49Dans mon cas, la première étape,
14:51ça a vraiment été de comprendre la pathologie,
14:54de se renseigner,
14:55de faire attention aux idées reçues
14:58qu'il peut y avoir,
14:58que même parfois,
15:00le corps médical peut nous véhiculer
15:02et qui ne sont pas toujours vraies.
15:04Donc, ça a été vraiment
15:05de beaucoup me renseigner,
15:07de regarder aussi
15:08les dernières études en cours, etc.
15:11Et puis ensuite,
15:12quand on comprend comment
15:13la pathologie fonctionne,
15:14on comprend assez vite
15:15comment on peut agir dessus.
15:17Donc, il y a notamment l'alimentation.
15:18Moi, je pense que ça a été
15:19une grosse partie de mon parcours.
15:21ça a été d'apprendre à manger
15:24pour nourrir mon corps
15:25et le soutenir dans sa quête
15:28de rééquilibre,
15:30notamment des...
15:31Enfin, parce qu'aujourd'hui,
15:32l'alimentation a un vrai impact
15:33sur nos hormones.
15:34Donc, ça a été
15:35d'apprendre à faire des plats
15:37qui nourrissaient mes hormones
15:39dans le bon sens.
15:41La deuxième étape,
15:42ça a été de renouer aussi
15:44avec mon corps
15:44et d'être moins dans la punition.
15:46Là où avant,
15:47je pouvais faire du sport
15:48vraiment de manière excessive,
15:49principalement pour perdre du poids,
15:52j'ai appris à faire du sport
15:53pour bouger,
15:56pour déstresser,
15:57pour me reconnecter, etc.
16:00Et donc, en fait,
16:02tout simplement,
16:02j'y allais de manière
16:03plus régulière
16:04et un peu moins intensive,
16:08c'est-à-dire que je faisais
16:09un peu plus attention
16:10à mes séances.
16:10Mais en tout cas,
16:11le sport, pour moi,
16:12était un gros pilier
16:13de prise en charge
16:16et d'amélioration
16:17de mon bien-être.
16:20Ensuite,
16:21je pense que l'autre étape,
16:22ça a été de regarder
16:23un peu mon environnement,
16:24faire attention à tout
16:25ce qui était perturbateur
16:25endocrinien,
16:26qui aujourd'hui ont un vrai impact
16:27sur les hormones
16:29et qui peuvent encourager
16:30l'apparition des troubles hormonaux.
16:33Donc ça, pour moi,
16:34ça a été les vrais piliers.
16:35Je pense alimentation et sport.
16:38La troisième partie,
16:39c'est un peu plus
16:40tout ce qui va être soutien du corps
16:43à travers la micronutrition,
16:44la phytothérapie.
16:46Donc moi,
16:46je me suis beaucoup renseignée
16:47à l'époque sur les dernières études
16:49qui sortaient
16:49sur des compléments alimentaires
16:51qui pouvaient aider.
16:53Et c'est en effet un petit peu
16:54ce qui a été le déclencheur pour moi
16:56où j'ai vraiment vu
16:57un avant et un après.
16:58Donc je m'étais fournie
16:59à l'époque outre-Atlantique
17:01où j'achetais des compléments alimentaires
17:03aux US,
17:04qui étaient formulés spécifiquement
17:06pour soutenir l'équilibre hormonal
17:09et donc améliorer les symptômes
17:12du SOPK.
17:13Et c'est là que j'ai vraiment vu
17:14une différence.
17:15J'ai commencé à perdre du poids.
17:18Et je pense que le moment clé
17:20où j'ai compris
17:21que j'avais réussi
17:23à reprendre un petit peu le contrôle,
17:25c'est quand j'ai décidé
17:26d'arrêter la pilule
17:27parce que j'estimais
17:29que j'avais atteint
17:29un certain équilibre
17:30dans mon alimentation,
17:32ma routine sportive, etc.
17:34Donc j'ai pris la décision
17:36pendant le confinement
17:37d'arrêter la pilule
17:38pour voir ce qu'il en était.
17:39et en fait,
17:41mes règles sont revenues
17:42au bout de 35 jours
17:43de manière naturelle.
17:45Et après ça,
17:45j'ai eu des cycles réguliers
17:47d'entre 30 et 40 jours
17:49depuis ça,
17:50alors qu'à l'époque,
17:51je n'avais jamais eu mes règles
17:52pendant des années.
17:55Donc c'est là
17:56que j'ai vraiment compris
17:57que j'avais repris le pouvoir
17:59et que c'était possible
18:01de mieux vivre avec.
18:02Quand j'ai commencé
18:08à reprendre le contrôle
18:09et que je partageais
18:11beaucoup de choses
18:12avec ma sœur
18:13qui, elle aussi,
18:13avait été diagnostiquée
18:15de certaines pathologies,
18:17en fait,
18:18c'est au détour
18:18d'un repas de famille
18:19où je lui expliquais
18:20que le complément alimentaire
18:22que j'utilisais
18:23m'avait fait énormément
18:23de bien,
18:25mais que malheureusement,
18:26je ne le retrouvais plus.
18:28Je ne le retrouvais plus,
18:28l'usine ne devait plus le produire
18:30ou je n'arrivais plus
18:31à me le faire livrer.
18:35Et elle a sorti
18:35un petit peu naïvement
18:36aimé,
18:39on devrait tellement
18:40refaire une marque
18:41de complément alimentaire
18:42pour les femmes en France.
18:45Regarde,
18:45toi,
18:45celui que tu prends,
18:46il t'a changé la vie
18:47et puis la compo
18:47n'est pas parfaite,
18:48on pourrait faire mieux
18:49et en plus,
18:50il y a un gros vide médical,
18:51personne ne parle du SOPK.
18:53Et en fait,
18:53je me suis dit
18:54oui, en fait,
18:55il faut qu'on le fasse.
18:57Donc au début,
18:57on a juste,
18:58on en a rigolé
18:59et on s'est appelé
18:59quelques jours plus tard
19:00en se disant
19:01mais on ne dort plus.
19:03Cette histoire,
19:03en fait,
19:04cette idée nous trotte
19:06trop dans la tête,
19:07cette idée nous anime,
19:08on a vraiment envie
19:09d'en faire quelque chose.
19:10Et donc,
19:11on a commencé
19:12tout simplement
19:12à d'abord
19:14regarder si en effet
19:16ce qu'il existait en France,
19:17ce qu'on pouvait mieux faire,
19:19est-ce qu'il y aurait
19:20potentiellement
19:21un marché,
19:22mine de rien,
19:22quand on se lance
19:23dans l'entrepreneuriat,
19:24on se pose un peu la question
19:25de ce que des gens
19:25vont suivre.
19:26Et on s'est dit
19:27mais en fait,
19:27il faut le faire
19:29parce qu'il y a
19:29beaucoup trop de besoins
19:30et qu'on voyait
19:32sur les forums en France
19:32qu'il commençait
19:33à y avoir
19:33de plus en plus
19:34de questions
19:34et à chaque fois
19:35des questions
19:36qui étaient sans réponse.
19:37Donc pendant
19:38qu'on a un peu
19:39mûri cette idée
19:40de complément alimentaire,
19:41moi j'ai commencé
19:42par ouvrir
19:42un compte Instagram
19:43sous le nom
19:44de Sova,
19:45donc Solène et Eva,
19:47Sova,
19:48Solène qui est ma sœur.
19:49Et donc,
19:50j'ai tout simplement
19:51commencé à partager
19:52des conseils
19:52mais aussi rappeler
19:54basiquement parfois
19:55ce qu'était le SOPK,
19:56les mythes
19:57qu'on pouvait entendre
19:58sur le sujet
19:58et ce qui était faux,
20:00les mythes
20:01qui étaient en réalité
20:02vrais.
20:04Et donc,
20:05voilà,
20:05on a commencé
20:05à diffuser
20:08beaucoup d'informations
20:09sur le sujet
20:09et je me souviens
20:10que le troisième
20:11TikTok
20:12qu'on a fait à l'époque
20:13avait déjà fait
20:14180 000 vues.
20:15Donc,
20:16vraiment à cette époque-là,
20:18c'était en début 2021,
20:19c'était vraiment énorme.
20:21Et donc,
20:21on s'est dit
20:22OK,
20:22il y a un vrai besoin
20:23et sous ce TikTok,
20:24on n'avait que des commentaires
20:25de femmes qui disaient
20:26mais il est temps,
20:28enfin,
20:28je pensais être toute seule,
20:30merci d'en parler,
20:31je vais suivre votre compte
20:32et on a pris
20:32un nombre d'abonnés
20:33colossal en 24 heures.
20:36Donc là,
20:36on a compris que
20:37OK,
20:38en fait,
20:38il y avait un vrai besoin
20:39et on a commencé
20:41à se lancer à fond.
20:43Moi,
20:43je suis passée à mi-temps
20:44sur j'avais un CDI,
20:45je suis passée à mi-temps
20:46et donc,
20:47on commençait à travailler
20:48le soir de plus en plus
20:48sur le projet
20:49et ça a commencé comme ça.
20:55Donc,
20:56au fur et à mesure du temps,
20:57la communauté,
20:57elle a vraiment pris
20:58de l'ampleur.
21:00Aujourd'hui,
21:00on a quasiment
21:00100 000 personnes
21:01sur Instagram
21:02et quasiment 70 000
21:04sur TikTok,
21:05donc ça fait un beau monde.
21:07On a commencé aussi
21:08à faire des événements,
21:10donc on a eu
21:10beaucoup ce retour.
21:11On reçoit
21:12quasiment,
21:14je pense,
21:14entre 200 et 300
21:16messages privés
21:18par jour,
21:19que ce soit
21:19des questions
21:20de la communauté
21:21sur la pathologie,
21:23mais on reçoit aussi
21:23beaucoup,
21:24beaucoup de messages
21:25d'amour,
21:26vraiment,
21:26des gens,
21:27des femmes notamment,
21:29et d'ailleurs,
21:30principalement des femmes.
21:31On a parfois eu des hommes
21:32qui venaient nous poser
21:33des questions
21:33parce qu'ils ne savaient pas
21:35trop comment aider
21:35leurs conjointes,
21:36etc.
21:36Donc ça,
21:37c'était très mignon,
21:38mais ça nous arrive
21:39de temps en temps
21:39d'avoir ce genre de messages.
21:40mais ce qu'on reçoit
21:41principalement,
21:42c'est vraiment des messages
21:43d'amour de femmes
21:44qui vont spontanément
21:45nous écrire un paragraphe
21:47entier pour nous dire
21:48à quel point
21:48elles ont adoré
21:51avoir des conseils,
21:52qu'elles se sentent moins
21:53seules,
21:53qu'elles ont trouvé
21:54des réponses,
21:55que grâce à nous,
21:56elles ont retrouvé
21:58de l'espoir,
21:59qu'elles arrivent à mettre
21:59en place des choses
22:00dans leur hygiène de vie,
22:01etc.
22:02Certaines aussi
22:03ont eu l'occasion
22:04d'utiliser nos compléments
22:05alimentaires
22:05et nous disent
22:07à quel point
22:07ça a pu les aider.
22:09Parfois,
22:09on reçoit des tests
22:10de grossesse positifs.
22:11C'est vraiment
22:12énormément d'amour.
22:16Et puis nous,
22:16on essaye au maximum
22:17de répondre
22:18à toutes les questions
22:18qu'on reçoit en DM
22:21pour essayer
22:23de faire en sorte
22:24que les femmes
22:25ne retraversent pas
22:25ce que nous,
22:26on a pu vivre.
22:31Je pense que le message
22:34que j'aimerais faire passer
22:35à toutes les femmes
22:37qui soit se posent des questions,
22:38soit qui sont diagnostiquées,
22:40c'est déjà qu'il ne faut pas
22:43perdre espoir
22:44et se faire confiance
22:45dans le fait
22:45qu'on peut arriver un jour
22:47à reprendre le dessus
22:48sur la pathologie.
22:50Soit apprendre à vivre avec,
22:52soit vraiment être dans l'action
22:56et améliorer les symptômes,
22:59faire en sorte
22:59qu'on se sente mieux
23:00dans notre corps.
23:01Il y a vraiment
23:01plein de solutions
23:02qui existent,
23:03que ce soit
23:04des traitements médicamenteux,
23:05que ce soit
23:05des alternatives naturelles,
23:07que ce soit les deux ensemble
23:08et c'est le mieux.
23:09Mais aujourd'hui,
23:10il y a de plus en plus
23:11de choses qui se développent.
23:13Moi, j'ai espoir aussi
23:14dans le fait
23:14que la médecine
23:15va commencer à avancer
23:16parce que grâce
23:18à l'effet de communauté,
23:20grâce au fait
23:21que les femmes
23:22et la parole
23:22se libèrent sur le sujet,
23:25les médecins sont obligés
23:26de se mettre à jour.
23:27Les médecins sont obligés
23:28de chercher
23:29des solutions actives.
23:30Ces derniers mois
23:31et ces dernières années,
23:32on a vraiment fait
23:32des progrès
23:33sur la compréhension
23:34de la pathologie
23:35et sur la recherche
23:36de solutions.
23:37Donc moi,
23:38je pense que les années
23:39à venir vont être meilleures
23:41et qu'on va pouvoir
23:43trouver des solutions
23:44et toutes se sentir mieux
23:45avec cette pathologie.
23:46Si je devais dire un petit message
23:54à la Eva de 16 ans,
23:58je pense que je lui dirais
23:59vraiment de se faire confiance
24:02sur ses ressentis
24:04parce qu'à 16 ans,
24:07je savais,
24:08j'ai toujours su en fait
24:09qu'il y avait quelque chose
24:10qui n'allait pas.
24:10et je n'ai jamais poussé,
24:12je ne me disais que c'était
24:15dans ma tête,
24:16je me disais que ça allait
24:17finir par arriver,
24:18que je ne me suis pas fait
24:20confiance sur mes ressentis,
24:22je ne me suis pas fait confiance
24:25et je ne me suis pas écoutée
24:27quand la gynécologue de l'époque
24:28me disait des choses
24:30hyper blessantes
24:31alors que je savais
24:33que ce n'était pas de ma faute.
24:34en fait,
24:34je ne me suis vraiment
24:35pas fait confiance
24:36et donc je pense
24:37qu'il faut s'écouter
24:39et quand on sent
24:40que quelque chose ne va pas,
24:43c'est certainement
24:43qu'il y a un problème.
24:44Donc,
24:45il ne faut pas hésiter
24:46à pousser
24:47auprès du corps médical,
24:48auprès de vos parents,
24:49auprès de...
24:50Voilà.
24:50Pas hésiter à aller voir
24:52des gynécologues différents,
24:53des médecins différents
24:54pour avoir un diagnostic
24:56parce qu'à partir du moment
24:58où on a le diagnostic,
24:59c'est à partir du moment
25:00où on sait sur quoi,
25:01enfin contre quoi
25:02on doit se battre
25:03et comment agir
25:04donc c'est hyper important.
25:06Et voilà.
25:07Je pense que si on fait face
25:09à des médecins
25:09qui parfois nous écoutent pas,
25:13il faut vraiment persévérer
25:14et se dire que le prochain
25:16sera peut-être celui
25:16qui nous donnera des solutions.
25:19Je pense que si je devais dire
25:20un message à la Eva
25:23qui vient tout juste
25:24d'être diagnostiquée,
25:26c'est tu vois,
25:26je te l'avais dit.
25:28Tu vois,
25:28tu aurais dû te faire confiance
25:29parce qu'en effet,
25:31il y a quelque chose
25:31qui ne va pas,
25:32ce n'est pas dans ta tête
25:33que tu n'en fais pas
25:34pour toutes les années
25:35que tu estimes avoir été gâchée
25:37à cause des symptômes.
25:40Prends le temps de digérer
25:42et dis-toi que les années d'après
25:43vont être bien meilleures
25:44et que tu arriveras
25:47à transformer cette colère
25:48en quelque chose
25:49de très positif pour toi
25:51et pour les autres femmes.
26:03et puis-toi.
26:04Merci.
26:05Merci.
26:06Merci.
26:07Merci.
26:08Merci.
26:09Merci.
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