Paris est une fête et c'est vous qui payez !

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00:00Allez, place à votre seconde signature du mardi. Bonjour Emmanuelle Ducrot.

00:03Bonjour Dimitri, bonjour Alissa. Bonjour Emmanuelle.

00:05En proximité ce matin, direction la mairie de Paris, Anne Hidalgo et d'autres élus ont dû dévoiler des notes de frais

00:11qu'ils auraient sans doute préféré garder pour eux. Alors ce grand déballage fait très mal.

00:15Vous avez déjà vu des enfants sans surveillance devant un grand bocal de bonbons ?

00:19Vous savez, des enfants à qui vous dites « je vous laisse mais allez-y doucement, puis vous partez ».

00:22Pas plus de deux.

00:23Pas plus de deux. Vous avez déjà vu ça ? C'est exactement ça, la séquence notes de frais de la mairie de Paris.

00:28Alors je rappelle de quoi il s'agit. Depuis des années, la mairie refuse de transmettre les dépenses d'argent public des élus

00:34qui lui ont été demandées par des journalistes et par des associations et puis la justice l'y a forcé.

00:39Et depuis, depuis qu'elles sont publiques, nous citoyens constatons que l'argent public, notre argent, est consommé à grande poignée

00:46comme les bonbons du bocal.

00:47Alors ça concerne d'abord Anne Hidalgo.

00:49Oui. Alors Anne Hidalgo se voit comme la chef d'État de la capitale de la mode et donc elle mène grand train.

00:54Elle achète sur note de frais des robes Dior à 6 000 euros pour des événements.

00:58Alors finalement, c'est peut-être ça le moins problématique.

01:01Ce qu'il est, c'est l'achat de tout et n'importe quoi avec de l'argent public, des jeans et des chaussures de plusieurs tailles

01:06ou alors des courses effectuées et les facturettes en témoignent pendant le conseil de Paris.

01:12Bah oui, elle s'était excusée mais Anne Hidalgo, l'accro du shopping, courait en fait les boutiques.

01:18Alors la mère se défend, elle explique qu'elle n'a pas dépassé l'enveloppe de vêtements.

01:22N'empêche, en 4 ans, 84 200 euros de fringues, 125 000 euros de voyage au cadre coin du monde.

01:29Bah ça pose question, pourquoi faire ? Paris n'est pas seulement une confiserie, c'est aussi une argence de voyage avec l'argent public.

01:35Alors Anne Hidalgo n'est pas la seule.

01:37Non, le maire du 18e arrondissement, Eric Lejoindre, n'y est pas allé avec le dos de la cuillère sur les notes de frais.

01:43Avec un faible pour les restaurants, y compris en famille, le samedi soir, il se fait même rembourser les menus des enfants.

01:50Des tables étoiles et michelins pour se remettre des distributions alimentaires pour des publics précaires.

01:54Bah oui, les réseaux sociaux sont cruels, ils permettent de recouper les dates.

01:58Mais les citoyens ont aussi payé ses t-shirts, ses sweatshirts à capuche, des écouteurs de téléphone, son coiffeur à la veille du réveillon

02:05et d'énormes notes de pressing, 6500 euros en 4 ans.

02:10Alors lui dit que c'est n'importe quoi, il accuse évidemment la droite parisienne.

02:13N'empêche, il a pris une bonne poignée de caramel à chaque fois qu'il passait à côté du bocal.

02:18Et personne n'a rien dit en validant ses notes de frais ?

02:21Ben non, et c'est ça qui est surprenant. La mairie affirme que l'URSSAF a tout validé.

02:25Alors que de toute évidence, les dépenses sortent du cadre qui justifie le remboursement d'une note de frais.

02:31Le cadre, je vous le rappelle, ce sont des frais qu'un élu n'aurait pas eu à supporter s'il n'avait pas été élu.

02:36Le parquet national financier a visiblement décidé de se pencher sur le dossier

02:41pour voir si aucun fonctionnaire n'avait pissi ou baignade dans la Seine

02:45au moment d'émettre une objection sur ses dépenses somptuaires.

02:48Y a-t-il une morale à cette histoire ?

02:50Bien oui.

02:50À Paris, ville endettée de 9 milliards d'euros,

02:53qui se fait étrier par la Cour des comptes pour sa mauvaise gestion,

02:57les élus donnent à longueur d'année des leçons de sobriété.

03:00Mais ils considèrent comme normal que les citoyens remplissent à ras bord leurs bocals de bonbons.

03:06Une mentalité d'enfant gâté au sucre.

03:08Leurs péchés mignons sont notre ruine, pas seulement financière.

03:12Les bonbons, en trop grande quantité, c'est la crise de foi assurée.

03:15Les notes de frais sans décence, c'est la crise de foi.

03:18La crise de foi sans eux.

03:20La crise de foi dans la politique, dans la décence, dans le respect des citoyens.

03:24J'étais seul, j'avais foi.

03:28Toi Paris, tu m'as pris dans tes bras.

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