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  • il y a 3 mois
Patrick Adler - La Classe - Septembre 1990

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😹
Amusant
Transcription
00:00Ah !
00:02Oh, cher directeur, je suis terriblement en retard !
00:08C'est vrai, avec cette voiture de merde qui ne voulait pas avancer, c'est vrai, malgré toutes les options, on n'est jamais sûr de rien.
00:14Cher directeur, c'est une femme désemparée qui vous parle.
00:17Oui, je suis une femme.
00:19Je suis avant tout un cœur.
00:21Un cœur qui bat la chamade.
00:23Ridicule, ce petit bibelot.
00:26C'est mon mari, le colonel Froissart.
00:28Alors, il m'envoie guérir votre grande sollicitude concernant notre fils Jean-Benoît-Étienne.
00:35Il faut dire qu'il est né avec un prénom comme ça et encore on a coupé court.
00:37Normalement, il s'appelait Jean-Benoît-Étienne-Marcel, mais tous ces copains veulent lui demander s'il fallait changer à Invalide ou à Trocadéro.
00:43Alors, on a coupé court. Jean-Benoît-Étienne, c'est tellement plus simple.
00:47C'est quelque chose que je ne comprends pas.
00:49D'autant que depuis des années, des générations de Froissart ont sévue au sein de votre établissement, mon cher, trop cher directeur.
00:56Alors, je ne comprends pas.
00:59C'est vrai qu'il a des failles.
01:01C'est tout son père.
01:02Mais il est d'une extrême sensibilité et ça, c'est tout moi.
01:06Il y a quelque chose que je ne comprends pas.
01:07Dépidez-moi.
01:09Dépidez-moi, on peut le dire.
01:10Eh bien, il reçoit des notes absolument catastrophiques.
01:13Je ne comprends pas, je ne comprends plus.
01:15Que diriez-vous, mon cher directeur, d'une partie de campagne d'entre maisons de Cabourg ?
01:19Petite, certes, mais tellement accueillante.
01:22Je sais avec une oreille attentive, mais très pas sensible à moi.
01:25Non, c'est vrai.
01:27D'autant plus qu'il est capable de faire des efforts.
01:29Il est capable de s'appliquer.
01:31Mais il est comme moi.
01:32Vous le bloquez, vous l'intimitez.
01:34Oui, vous l'intimitez.
01:38Alors, que diriez-vous, par exemple, d'un petit dîner lundi prochain ?
01:41Je vous ferai ma spécialité.
01:43Le dinde de nos pommes en l'air.
01:45Ça videra le congélo.
01:47Non.
01:49C'est OK ?
01:50Il est OK !
01:52Je le savais.
01:53Je veux dire une chose, je vais devoir partir maintenant.
01:55Parce que vous savez, il y a le coiffeur, les soldes.
01:58En fait, toutes ces choses très dures qu'une femme seule peut considérer.
02:01Jean-Benoît, Étienne, tu nous rejoins.
02:05Tu vas être gentil avec le directeur.
02:06Tu vas être gentil, tu vas bien travailler.
02:08À 24 ans, il est temps que tu aies ton baccalauréat.
02:11OK, mon chéri.
02:12Oh, vous savez, il y a des fois où je le grifferai.
02:15Parle pas de votre chachilla, mon petit.
02:17Prenez pour Belmondo.
02:18Non.
02:19Mais il y a des moments, c'est vrai, je le grifferai.
02:21Je l'étriperai.
02:22Et pourtant, tu essaies de jouer ça si je ne suis pas méchante.
02:24Bon, un petit détail, un dernier petit détail.
02:27Est-ce que, cher directeur, vous pourriez m'aider à pousser la voiture ?
02:31Merci.
02:40La chère Maria, ce sera avec plaisir.
02:44Alors, bon, il la tient bien, la macombe.
02:47Il la tient bien.
02:48Pardon ?
02:49C'est pas comme...
02:50Oui, il la tient bien.
02:51C'est pas comme, mais zut.
02:52Oh.
02:53Oh.
02:54Qui a dit ça ?
02:55C'est moi.
02:56C'est Loulou.
02:56C'est Loulou.
02:57Avoiné, cette fois-ci, j'autorise.
02:59On avoine.
02:59On avoine.
03:00Bon, Adler 18, Adler 18.
03:03Voilà.
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