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  • il y a 5 jours
Le recteur de l'académie de Strasbourg, Olivier Klein, assure de tous ses efforts pour éviter des actes "insupportables", comme l'agression, par un élève, d'une enseignante à l'arme blanche, ce mercredi, au collège de Benfeld (Bas-Rhin).

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Transcription
00:00Ici Matin, c'est Sébastien, le jour d'après au collège de Benfeld.
00:05Après le choc, l'agression d'une enseignante blessée à coup de couteau au niveau du visage,
00:09un élève de l'établissement est mis en cause, tous les deux ont été hospitalisés.
00:14Bonjour Olivier Klein, recteur de l'académie de Strasbourg.
00:17Avant toute chose, est-ce que vous avez des nouvelles de l'enseignante qui a été blessée ?
00:22Oui, alors je voudrais évidemment assurer de tout mon soutien, ma compassion,
00:26cette enseignante qui a été gravement blessée hier matin, ma compassion aussi pour l'ensemble des personnels de cet établissement
00:33et des élèves qui ont été extrêmement choqués, vous l'imaginez bien.
00:38L'enseignante a été gardée à l'hôpital hier soir parce que les médecins préféraient la garder sous surveillance,
00:46y compris pour son état psychologique, vous imaginez qu'elle est extrêmement choquée par ce qui s'est passé,
00:50mais évidemment maintenant on le sait, ces jours ne sont pas en danger,
00:54et nous allons continuer bien évidemment à l'accompagner dans ce moment extrêmement douloureux.
00:59Même question pour l'agresseur en adolescent de 14 ans seulement, hospitalisé hier dans un état, lui très grave.
01:05Il s'est donné des coups de couteau juste avant son interpellation par les forces de l'ordre.
01:09Est-ce que son état se stabilise ? Est-ce que vous avez encore là des nouvelles ?
01:12Écoutez, je n'ai pas eu de nouvelles depuis hier soir.
01:15Son état a été effectivement très grave et je crois qu'il peut être inquiet pour cet élève
01:20qui a fait ce geste inexcusable, impardonnable.
01:24Mais oui, son état de santé reste très préoccupant ce matin.
01:28Il a réussi à rentrer avec un couteau dans l'établissement scolaire Robert Schumann.
01:32Des fouilles sont pourtant organisées de façon aléatoire à l'entrée des collèges.
01:38Aujourd'hui, ça ne suffit pas, il faut aller encore plus loin, monsieur le recteur.
01:42Écoutez, on ne va pas faire de ce drame des généralités.
01:45Il y a eu des fouilles dans tous les établissements de notre académie
01:50depuis le télégramme de la ministre Elisabeth Borne et du ministre intérieur Bruno Retailleau.
01:56Il y a eu deux fouilles récemment dans cet établissement qui n'avaient permis aucune découverte, fort heureusement.
02:04Ces fouilles aléatoires doivent continuer parce qu'elles mettent de la pression
02:08sur une éventuelle volonté d'introduire une arme dans un établissement,
02:12ce qui est absolument insupportable, intolérable.
02:14Et donc, il faut continuer.
02:16Il faut surtout continuer à travailler sur la prévention des risques,
02:20de tous les risques dans nos établissements.
02:21Les établissements scolaires doivent rester un sanctuaire
02:24dans lequel les enseignants doivent venir travailler en toute tranquillité
02:28et les élèves aussi, bien évidemment.
02:31C'est un peu pour l'installation de portiques, vous êtes contre ?
02:34Non, non, je ne suis contre rien.
02:36Tout ce qui permet la prévention doit être mis en place.
02:39Mais c'est une somme de choses qu'il faut faire.
02:41D'abord, les portiques, la ministre l'a rappelé hier quand elle était présente sur place
02:44et je leur remercie d'être venu soutenir les personnels de l'éducation
02:49de cet établissement de Benfeld.
02:51C'est une collaboration entre l'éducation nationale et les collectivités locales.
02:55La CEA pour les collèges, la région pour les lycées.
02:58Mais là encore, on sait qu'on ne mettra pas un policier derrière chaque élève.
03:02Et donc, c'est surtout des politiques de prévention, des préventions autour des questions de violence en milieu scolaire,
03:07des préventions autour des risques de santé mentale sur un certain nombre de nos élèves
03:13qu'il faut accompagner le plus vite, être attentif aux signaux faibles de détresse d'un certain nombre de nos élèves.
03:19Pour ça, il faut des moyens.
03:21Monsieur le recteur, le syndicat enseignant SEUNSA appelle le ou la future ministre
03:25qui va remplacer Elisabeth Borne, si ce n'est pas elle qui reste à son poste,
03:29à mettre en place des mesures ambitieuses.
03:32On en fait assez, justement, pour détecter ces signaux faibles.
03:36Il n'y a pas assez de monde, pas assez d'humains, disent les syndicats,
03:39à l'intérieur de nos établissements scolaires aujourd'hui.
03:41Le lendemain d'un drame, je ne vais pas vous dire qu'on en fait assez,
03:44mais on fait beaucoup et on progresse.
03:46Vous savez que la ministre a lancé des assises de la santé scolaire et de la santé mentale
03:50avant les congés scolaires.
03:52On met en place dans chaque établissement deux références santé mentale
03:56que l'on forme, des CPE, des infirmières scolaires ou des infirmiers scolaires,
04:01des enseignants, justement pour être attentif et repérer ces signaux faibles.
04:05Que les élèves puissent aller vers un adulte référent sur les questions de santé mentale
04:10lorsqu'ils se sentent en fragilité, en mal-être, il faut qu'ils aient qu'un train.
04:14Donc on progresse, on recrute aussi dans notre académie,
04:17dans notre département du Barin, on était en train de recruter ce référent santé mentale
04:22au sein de la direction académique il y a encore quelques jours.
04:25Donc on progresse, on ne progresse jamais assez vite quand un drame comme ça survient.
04:28Le collège a été rapidement évacué hier, les élèves réunis dans une salle des fêtes,
04:33journée très angoissante pour tout le monde.
04:35Comment s'organiser le retour dans les classes, a priori prévu pour ce matin
04:40et surtout pour les jeunes qui ont directement été visés et qui ont assisté à la scène ?
04:44Je veux dire que la mise en sécurité des élèves, ce qu'on appelle le PPMS, s'est très bien passée.
04:49Quand nous sommes arrivés avec le préfet, moins d'une heure après ce drame,
04:52les élèves directement concernés étaient confinés,
04:56d'autres étaient dans la salle des fêtes,
04:57et je remercie le maire de Benfeld de nous avoir mis à disposition cette salle des fêtes,
05:00avec des enseignants, les parents sont venus les récupérer.
05:02La cellule d'urgence médico-psychologique est arrivée très vite.
05:06Elle va rester en place combien de temps ?
05:08Elle va rester en place au minimum jusqu'à vendredi, elle est en place ce matin.
05:11Ce matin, il y a un accueil des élèves en classe, parce que c'est important qu'ils retournent en classe,
05:15une heure d'échange avec leurs enseignants,
05:17et ensuite, ceux qu'ils souhaitent pourront retourner voir la cellule d'urgence médico-psychologique.
05:21Olivier Klein, recteur de l'Académie de Strasbourg,
05:23merci d'être venu préciser les conférences de cette salle de vous survenue hier à Benfeld.
05:28Encore toute ma solidarité à cette enseignante et à l'ensemble de l'équipe pédagogique du Collège de Benfeld.
05:33On l'entend ce matin invité ici à Alsace. Merci à vous, monsieur.
05:35Tout ce qu'il faut savoir sur ce qu'il s'est passé hier et les infos ici à Alsace,
05:39vous les retrouvez sur notre site ici.fr page Alsace.
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