00:00Alors moi c'est Batiama Macro, je suis le responsable de TerraInvest et je suis économiste de formation.
00:19Donc l'application, c'est une plateforme qui s'appelle TerraBiga qui a été développée
00:32par TerraInvest et donc c'est une plateforme de financement participatif. L'idée étant
00:37que l'on puisse faire en sorte que plusieurs personnes puissent contribuer ensemble à des
00:44projets qui leur tiennent à coeur. Donc l'idée de base c'était que ces dernières années
00:56on s'est rendu compte qu'il y a beaucoup moins d'aide au développement. Les ONG,
01:01associations ont du mal à mobiliser des ressources pour des projets de développement et on s'est
01:06dit que si les gens se mettaient ensemble on pourrait combler en fait le manque des aides de développement.
01:13Alors concrètement c'est très simple, on peut mettre un projet sur la plateforme. Donc nous
01:27on a commencé avec des projets d'infrastructures. Donc on publie son projet sur la plateforme puis
01:34les gens peuvent simplement contribuer via Orange Money, carte bancaire, peu importe d'où il soit. Donc
01:41il y en a qui contribuent depuis la France, depuis le Canada et donc il y a un suivi en temps réel du
01:47nombre de contributions des personnes qui ont contribué, la date, le montant auquel ils ont contribué.
01:52Donc l'idée aussi c'était de pallier au problème de transparence qu'on a souvent dans les
01:57mobilisations de ressources et voilà un peu comment ça fonctionne.
02:01Peu importe le domaine. Donc on s'est concentré déjà sur tout ce qui est social. Donc infrastructure,
02:14social, donc forage, ça peut être des écoles, ça peut être des centres de santé. Mais on vise à terme de
02:23pouvoir aussi financer des start-up et d'autres types de projets, peu importe le type de projet quoi.
02:30Donc la distinction, on va dire qu'aujourd'hui il y a l'APEC par exemple, qui est très populaire,
02:44mais ça c'est de l'actionnariat populaire. C'est-à-dire que les gens prennent des parts,
02:48ils ont un retour sur investissement sur leurs projets. Et donc ce sont des projets étatiques.
02:54Nous on vient avec une solution qui permet aux populations elles-mêmes de lancer leurs projets,
03:00peu importe, voilà, dans leur quartier. Donc à la différence, c'est vraiment, ça vient de la
03:06population plutôt qu'un projet étatique. Et on se distingue des plateformes internationales par
03:14les moyens de paiement. Donc il y a des plateformes à l'international comme GoFundMe qui sont très,
03:19très populaires et qui fonctionnent très bien, mais qui ne fonctionnent pas au Burkina et qui n'ont
03:26pas intégré des solutions de paiement comme Orange Money. Donc ça veut dire qu'il n'y a que
03:31des paiements par cas. Nous on voulait que ce soit la population elle-même qui soit les premiers à
03:36pouvoir contribuer avec des sommes très modestes en allant de 100 francs. Donc c'est le minimum pour
03:42contribuer à une campagne jusqu'à Ohlala.
03:45La plateforme a été développée depuis 2020. Donc on a lancé notre première campagne en décembre
04:002024. Donc c'est la campagne du CNUT qui est actuellement live sur la plateforme et qui vise à
04:06construire une maternité et un laboratoire dans la commune de Tilgar qui sera réalisé par l'architecte
04:13Francis Kéré. Donc j'invite tout le monde à contribuer à cette initiative.
04:17Donc là c'est tout nouveau. Donc là on est sur notre premier projet. On a déjà mobilisé près de 10
04:31millions de francs CFA. Donc on espère avoir, on a déjà été contacté par d'autres structures qui
04:37souhaitent lancer des campagnes. Donc on est en train de se préparer pour 2026 à lancer plusieurs
04:42campagnes avec des associations NG locales.
04:46Oui, je pense que les gens trouvent ça assez innovant. Le fait de pouvoir contribuer comme ça.
04:57Donc la campagne en cours, par exemple, c'est le minimum à 1000 francs. Donc ils trouvent ça assez
05:02intéressant de pouvoir contribuer comme ça à la construction d'une infrastructure pour 1000 francs.
05:07On leur envoie un certificat digital de contribution pour les remercier. Donc ça aussi, c'est quelque
05:12chose qu'ils apprécient. Et donc on a eu de très bons retours. On est en train de parfaire la solution
05:18aussi parce que il faut dire que dans certains villages reculés, les gens n'ont pas forcément
05:25de smartphone. Et donc c'est une plateforme. Donc il faut forcément avoir internet pour pouvoir
05:29l'utiliser. Donc on a pu pallier à ça parce qu'il y a des jeunes dans la commune qui ont été formés,
05:34donc qui aident les personnes qui n'ont pas de smartphone à contribuer. Mais on aimerait un peu
05:39dépasser ça. Et donc on espère que notre collaboration avec Orange va nous permettre justement de faire en
05:46sorte que les gens puissent contribuer avec juste Etoile 144, le menu SSD, donc sans avoir internet.
05:52C'est surtout le processus de paiement qui peut être difficile aussi. On va dire OTP. Bon, certains sont
06:08familiers avec le code OTP. On fait la syntaxe, on reçoit un code et puis on doit venir le remettre
06:14dans la plateforme. Donc ça, c'est souvent une difficulté pour ceux qui n'ont jamais utilisé le
06:18code OTP. Ils sont un peu perdus à cette étape-là. Donc on voit qu'il y a pas mal de personnes qui se
06:24perdent à ce niveau-là. Donc quand on analyse les données de la plateforme, on est en train de
06:29travailler justement pour... On a fait des tutos pour expliquer aux gens comment le système OTP
06:34fonctionne. On se rend compte qu'il y a quand même des difficultés. Donc c'est ça qu'on doit essayer de
06:38surpasser. Mais c'est encore quelque chose qu'on peut régler avec Orange. Une fois qu'on aura fini avec ce
06:44volet de paiement, je pense que l'autoroute sera toute tracée.
06:49Ouais, donc on a pour objectif de l'ouvrir en international. Il faut dire que dans la zone
07:01UEMOI, il n'y a pas vraiment de plateforme de financement participatif qui ait réussi à s'imposer
07:06comme les plateformes à l'étranger. On va dire que le terrain est assez libre pour nous. Donc on
07:13prévoit qu'ici-là, on est déjà en discussion au niveau du Sénégal. On est en train de discuter
07:20avec un partenaire là-bas qui souhaiterait représenter la plateforme. Donc Sénégal, Côte d'Ivoire,
07:25ce sont des marchés potentiels. Il y a le Mali aussi, bien sûr, tous les pays de l'ES qui sont
07:31confrontés aux mêmes difficultés que nous en termes de mobilisation de ressources. Donc c'est quelque
07:36chose qui est prévu à l'horizon.
07:38Alors, je pense que c'est une opportunité aujourd'hui pour l'Afrique, le financement
07:52participatif. Il y a un potentiel qui est énorme et on l'a vu dans les pays étrangers. Le
07:59financement participatif, ça existe depuis les années 2000. Ce n'est pas quelque chose
08:02qui est nouveau. Ça a bien fonctionné là-bas. Aujourd'hui, ils ont décliné ces
08:06ça de plein de façons différentes dans le domaine social. Il y a des plateformes
08:11qui sont dédiées à l'immobilier. Il y a tout un écosystème au niveau du financement
08:16participatif qui n'a pas encore pu s'imposer sur le continent. Et je pense qu'il y a de
08:22très belles perspectives si les gens adoptent effectivement cette nouvelle façon de voir
08:29les choses, de se mettre ensemble pour aller plus loin. Voilà, c'est la philosophie qu'elle a.
08:34on le dit et le redit, mais voilà, il faut qu'on passe à l'action.
08:38On le dit, on le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On le dit. On