00:00Bravo, bravo. Consacrer 4 heures de votre vie à la santé mentale, c'est remarquable.
00:06Et c'est 4 fois plus que n'importe quel ministre de la Santé depuis 10 ans.
00:13Bravo parce que je sais que si vous êtes là, c'est que ça ne va pas fort.
00:16Je sais, vous vous êtes dit de toute façon, il n'y a aucun psy de dispo avant 6 mois.
00:22Donc aujourd'hui pour parler de santé mentale, assis dans un fauteuil en velours, j'ai deux solutions.
00:26Le cinéma, mais ça me rappelle que Claudia Cardinal nous a quittés.
00:31Ou le studio 104 de la maison de la radio. Allez, va pour le 104 et c'est ça, la mission de service public.
00:39Mais pour que cette journée spéciale sur notre antenne soit une réussite, il faut que vous alliez mal.
00:46Et on y travaille.
00:48Regardez, ça fait des années qu'on avait une émission d'une heure qui s'appelait Grand bien vous fassent.
00:52On l'a supprimé, dis donc.
00:54Oh mais non, je charrie, je charrie parce que regardez, une journée entière pour parler de santé mentale et en public.
01:01Pour aller rébéir, c'est un petit peu son Olympia à lui.
01:04La consécration, on peut l'applaudir.
01:08Quelle belle initiative de parler de santé mentale dans une grande pièce, toute noire, sans fenêtre, avec des murs capitonnés.
01:17D'ailleurs, je vois le médecin du travail de Radio France, qui est là dans la salle parce qu'on se connaît bien.
01:23Bonjour docteur.
01:24Ça va doc ?
01:26Parce qu'avec tout ce qu'on traverse dans l'audiovisuel public en ce moment, il m'a dit, moi je me sens comme un poisson dans l'eau ici.
01:32Ça me rappelle l'hôpital de jour.
01:34Il faut dire qu'entre les attaques brutales de l'extrême droite, les menaces de Rachida Dati,
01:38et même une partie de la gauche qui vient en rajouter, on n'est pas loin du stress post-traumatique ici.
01:45D'ailleurs, puisqu'on est là, on pourrait faire peut-être une petite séance de thérapie collective, si vous voulez bien.
01:50Par applaudissement, qui est prêt à défendre le service public de l'audiovisuel ?
01:56Bien sûr.
01:58J'ai pas entendu plus fort.
02:01C'est bien de se compter aussi parfois.
02:05Alors je demandais au docteur s'il allait bien, parce que de plus en plus de soignants éprouvent de l'épuisement professionnel.
02:10Il y a plein d'études qui le prouvent et rien ne change.
02:13Ça ne bouge tellement pas que maintenant, ce sont les auteurs des études sur l'épuisement des soignants qui sont eux-mêmes épuisés.
02:18Donc vivement le rapport sur l'épuisement de ceux qui travaillent, sur l'épuisement de ceux qui aident, ceux qui sont épuisés.
02:23On vit quand même dans un pays, où même le burn-out est sur le point de faire un burn-out.
02:28Et enfin, bravo à vous et chez vous aussi, derrière le poste, parce qu'on sait que c'est difficile de décrocher son téléphone pour témoigner de sa santé mentale.
02:37Alors venir ici en public en parler à la radio, en plus chapeau.
02:41Et donc je voudrais faire un test, par exemple par applaudissement, qui est concerné par la santé mentale ici ?
02:47Et voilà.
02:49Alors je vais faire un autre test.
02:51Autre test.
02:52Qui pense que Sébastien Lecornu incarne la rupture ?
02:55Voilà.
02:57Alors le dernier homme politique qui s'est soucié de la santé mentale des Français, c'est Michel Barnier,
03:01qui avait dit la santé mentale des Français sera la grande cause de mon mandat.
03:06Après c'est sûr qu'en 4 jours, il n'a pas pu faire grand-chose.
03:08Peut-être que pendant la campagne de Macron en 2017, on avait malentendu ce qu'il avait dit.
03:12Vous vous le rappelez ?
03:13Il avait hurlé comme ça, parce que c'est notre...
03:16Prozac !
03:17Il avait dit parce que c'est notre...
03:19Prozac !
03:20Charlie Waddennecker !
