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  • il y a 21 heures
Un an bientôt : Bourg-Argental et ses environs sont victimes d’une
inondation, aussi brutale qu’imprévue. En quelques heures, les rivières
Déôme et Riotet atteignent des niveaux jamais vus… sauf à remonter à
1865. De façon impressionnante, le centre-ville est soudain submergé par
une vague d’eau saumâtre, une fois le parapet d’un pont emporté par un
torrent en furie ; un débit de plus de trente mètres cubes par seconde ne
trouvant pas sa place dans l’étroit canal de béton, qui se cache sous la
rue de l’ex-marché Bourguisan. Les flots tumultueux de la Déôme
recouvrent les passerelles – alors que les ponts plus anciens et plus hauts
tiennent bon – emportant une partie des berges, pourtant régulièrement
entretenues.
Au plus fort de l’évènement, Pierre Tardy, un des responsables de
l’association « Les Amis de Bourg-Argental », décide de filmer cette
situation exceptionnelle. Ses images constituent le « squelette » d’un film
de 52’, réalisé par Jean-Paul Julliand, qui a pour titre « Sur les bords de
la Déôme et… du Riotet » ; images enrichies par les vidéos et les photos
proposées par des habitants. En effet, suite à un appel à contributions par
voie de presse, plus d’une vingtaine de Bourguisans ont offert leurs
mémoires personnelles de cette crue, filmées via leur téléphone portable.
Au fil des interviews, des témoins et des victimes racontent leur matinée.
Des responsables – élus, techniciens ou sauveteurs – décrivent leurs
interventions. Des spécialistes analysent et tentent d’explique

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Transcription
00:00Sur les bords de l'Adeum, l'été quand vient le soir,
00:07Tous les jours de la semaine, je vais respirer la brise du soir,
00:15C'est mieux que la couraine, ou sur les bords de la loi,
00:21Sur les bords de l'Adeum, avoue que tous les soirs.
00:30Comme les automobiles sont rares, la population du village déambule encore massivement dans les rues,
00:43Y compris discute parfois au milieu de la rue.
00:49A la même période, les flots parfois fougueux de la rivière du Riotais sont canalisés
00:54Entre d'énormes parois de béton puis enterrés.
00:57La rivière chemine désormais sous un vaste parking
01:01Qui dans les années suivantes accueillera le marché hebdomadaire des jeudis matin.
01:06Sage décision.
01:06On évacue les personnes qui sont dans des zones à risque inondables,
01:12Entre autres, pour commencer les floralis, on a tout de suite fait derrière l'espace des homes,
01:18Puisqu'on a quand même, c'est un établissement qui reçoit beaucoup de publics,
01:20Donc on a fermé l'espace des homes, on les a évacués.
01:21Quand on évacue les personnes qui sont dans des zones à risque inondables,
01:37Entre autres, pour commencer les floralis, on a tout de suite fait derrière l'espace des homes,
01:41Puisqu'on a quand même, c'est un établissement qui reçoit beaucoup de publics,
01:44Donc on a fermé l'espace des homes, on les a évacués.
01:47Ensuite, ça a enchaîné sur le marché, puisque ça a eu lieu un jeudi matin.
01:52Et le marché, on sait que sous la halle, si le riotait des boards,
01:55Ils sont en première ligne, on les a évacués aussi.
01:58Et en fait, ça a bien fonctionné, puisqu'on a pu évacuer tous ces gens avant qu'ils soient inondés.
02:02Un sorti en avant, mais monsieur Dab, rendez-vous, regardez ça arrive.
02:07Partez, partez de là.
02:10Attention.
02:10Attention.
02:14Moi, je suis le fromager de Saint-Jacques.
02:22Et j'ai fait un marché comme d'habitude.
02:25On a des balais, tranquilles.
02:26Il pleuvait, il pleuvait beaucoup.
02:29Et puis vers 10h, tout ça, il pleuvait, il pleuvait, il pleuvait vraiment.
02:33Le placier est venu nous dire d'évacuer.
02:36Et là, je ne comprenais pas.
02:37Moi, j'avais toujours des clients.
02:39Je servais, je servais.
02:40Tant que je pouvais servir, je servais.
02:41Et là, il y a vraiment eu une vague d'un coup qui arrive.
02:52Le dernier, il y a resté deux ou trois.
02:54Là, il a été évacué déjà avant.
02:57Mais bon, là, quand c'est arrivé, j'avais une cliente qui voulait encore du fromage à tout prix.
03:01Je l'ai servi jusqu'à la fin.
03:03Mais voilà, il y avait 10 cm d'eau.
03:05Et voilà.
03:05Alors, le 17 octobre, on a été inondés.
03:34J'ai été inondés jusqu'à hauteur de vitrine.
03:39C'est-à-dire à peu près 50 cm de boue et d'eau saumâtre qui est rentrée à l'intérieur du magasin.
03:47La porte était ouverte parce que j'étais en train de rentrer mes fleurs qui étaient à l'extérieur.
03:51Avec la pression d'eau, on n'a pas pu fermer la porte.
03:54Ce n'était pas possible.
03:55Il y a eu toutes les plantes extérieures qui ont été perdues, à part un seul chariot.
03:59Et puis tout ce qui se trouvait en dessous de 50 cm.
04:02Tout a été perdu.
04:03Plus les tables et les étagères qui ont été renversées pendant la crue.
04:08C'est arrivé le jeudi.
04:10On est arrivé le mardi parce que j'étais en pleine période de Toussaint.
04:13Et l'obligation d'être là absolument.
04:15On a nettoyé le soir même déjà, le plus gros.
04:18Et puis on a nettoyé.
04:19On a fait toutes les finitions.
04:20On a des copains qui sont venus, de la famille qui est venue.
04:22Et on a nettoyé le magasin le matin.
04:25Tout de suite.
04:26On aurait pu avoir beaucoup moins de mal avec un petit peu d'informations au préalable.
04:31On a fait sortir les gens des marchés.
04:33On a averti je pense les commerçants qui étaient sur l'autre côté.
04:37Mais nous, la partie basse du village, on n'a pas été averti.
04:43Je regarde au loin et je vois comme une sorte de bouillonnement au niveau du petit pont vers la salle du cinéma.
04:50Et je baisse la tête et je vois que j'avais les pieds dans l'eau.
04:54Donc je me suis dit qu'il était temps de faire demi-tour.
04:57Donc je suis rentrée au bar.
04:59Et là j'ai dit à mon mari, je pense que ça va venir jusqu'à nous là.
05:03On s'est embarqué les tables, les chaises, à charrier du bois, à charrier des branchages.
05:09Donc on avait évidemment fermé la porte de la véranda.
05:13Qui nous avait permis de garder l'eau à l'extérieur.
05:17Donc malgré tout, il y a des interstices.
05:20Donc l'eau est rentrée quand même à l'intérieur du bar.
05:22On a vu l'eau qui défilait sur les terrasses et qui embarquait tout.
05:28Notre terrasse allait aller jusqu'à quasiment devant la mairie.
05:32Ça a charrié énormément de troncs d'arbres, de déchets divers et variés.
05:37Et donc ça a fait quand même un petit peu de dégâts.
05:39Une fois que ça s'est arrêté, on a mis deux jours à peu près.
05:43Il restait évidemment toute la boue relativement nauséabonde.
05:46Qu'il a fallu nettoyer aussi.
05:49Mais nous, il fallait absolument qu'on puisse ouvrir le plus rapidement possible.
05:52Donc le lendemain, on a renvert.
05:55Et puis on a vu arriver les services des pompiers.
05:57Et puis je pense les services municipaux de la mairie.
06:01Pour nettoyer les terrasses, au jet d'eau.
06:04Enlever le fil de l'eau.
06:05Il y avait énormément de sable, énormément de terre.
06:07Et puis là, on a pu faire un petit peu l'inventaire des dégâts.
06:12On n'en a pas eu énormément puisqu'on a pu ouvrir le lendemain.
06:19On s'organise parce qu'on voit qu'il y a beaucoup de pluie qui tombe.
06:24Et la caserne, vous allez dire pareil, est inondée.
06:28On arrive.
06:30Et il y a eu tellement de nombre d'interventions que Saint-Etienne ne pouvait plus gérer.
06:35Du coup, on a monté un mini-PC.
06:41C'est Vincent qui a géré.
06:42Et puis un gradé de Saint-Etienne qui est descendu.
06:46Et après, on faisait inter par inter le plus urgent.
06:52On a nettoyé le bourcage dentale parce qu'il y avait des arbres.
06:56Il y avait de la boue.
06:57Il ne faut pas que la circulation redémarre.
07:00C'était surtout d'enlever les branches et d'éboucher surtout les égouts.
07:04Parce qu'il y avait un nombre de branches qui étaient coincées dans les grilles et que l'eau ne s'évacuait pas.
07:09On a une réserve d'eau dans le camion et on met à haute pression.
07:12Bienvenue sur TL7.
07:24Bienvenue dans votre journal.
07:26Une édition un petit peu particulière ce jeudi.
07:29Nous allons revenir sur cette journée de galère.
07:32La Loire est placée en vigilance rouge par Météo France.
07:36Les gendarmes préviennent alors que les routes seront fermées plus loin.
07:40Dès midi, le col de la République a également été temporairement bloqué dû à un éboulement.
07:46Dans la commune, la route principale a été totalement inondée.
07:50Le petit ruisseau de la Vercantine coule toujours à 13h.
07:54Les habitants se serrent les coudes.
07:55Je fais avec les moyens du bord.
07:57Donc j'ai colmaté un peu les entrées avec des petits parpaings.
08:01Et puis là, vu que la pluie a traîné des cailloux, j'essaie de dévier l'eau.
08:06Là, tout à l'heure, il y avait un tractopelle qui est venu, qui a fait des monceaux de terre pour essayer de dévier un peu l'eau.
08:11Il n'y a pas d'autre solution.
08:12On pense bien que les services municipaux sont débordés, les pompiers aussi.
08:15Donc chacun fait comme il peut.
08:17On est plutôt sur une moyenne de 150 à 160 millimètres.
08:32Par contre, le fait est qu'à peu près dix jours auparavant, on avait également eu des précipitations notables, importantes.
08:41Et on avait eu déjà 100 millimètres qui étaient tombés autour des 8 et 9 octobre 2024.
08:50Donc c'est-à-dire qu'on était sur des sols qui étaient vraiment gorgés, ingibés d'eau.
08:55Et donc la deuxième sable de précipitation qui est arrivée a fait que toutes ces pluies n'ont pas pu être ingibées dans les sols
09:05et se sont retrouvées avec le ruissellement dans les cours d'eau.
09:07Là où il y a eu un impact, c'est forcément en bas de vallée, c'est au niveau de la rivière Ladeum qui a monté, monté, monté.
09:15Et ça se voyait, ici j'étais là à 8h du matin et on voyait le niveau qui montait de quart d'heure en quart d'heure.
09:21Et donc ça a été une crue avec une violence importante liée à la vitesse du tout le monde de l'eau.
09:27Ça a impacté Burdigne parce qu'à Burdigne, nous avons la rivière Ladeum sur notre territoire
09:32et également d'autres ruisseaux sur le côté vallée de la France.
09:37Ce jour du 17 octobre, en réalité, on a un talveg.
09:48Qu'est-ce que c'est un talveg en météo ?
09:49C'est un prolongement d'air froid d'altitude.
09:53Ce talveg s'est immiscé sur la péninsule ibérique, donc proche Atlantique et notamment sur l'Espagne.
09:59Et cette advection d'air froid en altitude a provoqué à l'avant un flux de sud très dynamique
10:05qui ont fait remonter des masses d'air très humides venues de Méditerranée.
10:08On a ce qu'on appelle un épisode sévenol.
10:10Un épisode sévenol, c'est quand on a des précipitations qui proviennent de Méditerranée
10:14qui vont se bloquer contre les reliefs des Cévennes.
10:17Et les précipitations vont être exacerbées par le relief.
10:20On a ce qu'on appelle des précipitations orographiques.
10:22C'est-à-dire que quand une masse d'air va rencontrer un relief, cette masse d'air va s'élever le long des pentes.
10:29En s'élevant en altitude, cette masse d'air va se refroidir et toute la vapeur d'eau va se condenser
10:33et retomber sous forme de pluie.
10:35Mais on a eu un décalage de ces précipitations dans un deuxième temps.
10:39Pourquoi ? Quand on réanalyse ce qui s'est passé, c'est que dans les basses couches,
10:44donc en météo, les basses couches, c'est du sol jusqu'à environ 2000-3000 mètres d'altitude.
10:49Dans les basses couches, on a eu ce qu'on appelle une convergence des vents.
10:52C'est-à-dire des vents de direction contraire.
10:55Et donc des vents qui proviennent de direction contraire favorisent l'ascendance d'une masse d'air.
10:59On a donc une instabilité en plus et donc des précipitations qui peuvent être encore plus importantes.
11:05Pour ce qui est de la journée du 17 octobre, on avait un flux en altitude qui était légèrement de secteur sud-ouest,
11:11alors que dans le même temps, en basse couche, on était plutôt sur un flux de secteur sud-à-sud-est.
11:15Donc des vents de direction contraire qui ont favorisé des nuages d'orage, de la convection apportés en plus par l'humidité de la Méditerranée.
11:24Tout ceci est remonté un petit peu plus haut que sur les Cévennes.
11:27Donc on a vraiment eu l'épisode Cévenol, mais on a eu aussi autre chose à côté.
11:30Donc ces fameuses convergences de vent qui ont permis aux précipitations de remonter assez haut et notamment sur la Haute-Loire.
11:36C'est des phénomènes météo qui sont très très compliqués.
11:38Les événements Cévenol comme on a vécu le 17 octobre, on savait depuis 2-3 jours que ça allait taper.
11:45On ne savait pas où, on ne sait jamais où ça allait taper exactement.
11:50Nous par exemple, on est parti en mission dans le sud d'Ardèche où il ne s'est quasiment rien passé,
11:55à l'endroit où on a un cours d'eau qu'on suit.
11:58Et quand on est revenu, tout était inondé un peu partout, les routes étaient coupées
12:04et c'était tombé plus haut que ce qu'on imaginait.
12:16Ce qui est très étonnant, c'est de voir un petit ruisselet qui est sec 6 mois de l'année
12:20se transformer en rivière, capable de submerger une route
12:23parce qu'effectivement, tout coule tout autour des montagnes, tout dévale en bas de la vallée.
12:29Et là, la moindre rue un peu en pente se transforme en rivière.
12:34Les cartes avaient été faites par l'État, les services de la Direction départementale des territoires.
12:38La DDT nous avait donné des cartes d'aléas où on voit très clairement,
12:43selon les courbes de niveau, selon les pentes, etc.
12:45Donc quelles zones sont le plus à risque, moyens à risque, pas de risque.
12:48Et donc, c'est pas étonnant qu'à 8h du matin le 17 octobre,
12:52on se soit tous retrouvés au même endroit ici à la Clavelée
12:55avec la gendarmerie, les élus, les services techniques
12:57parce qu'on savait que c'était là que ça craignait de plus.
13:00On a également mis en place, au niveau des dernières années,
13:17la mise en place d'un système de surveillance des cours d'eau
13:20qui permet, en temps réel, de connaître les pluviométries,
13:25mais surtout les niveaux d'eau et les débits, hauteur d'eau et débit,
13:28qu'on a en amont de la partie couverte du riotet
13:31au niveau de l'espace Jacques-Testerelle
13:35avec notamment présence d'une caméra
13:37qui prend un intervalle de temps régulier,
13:39des photos ou vidéos pour voir comment se passe
13:42et comment s'écroule le riotet sur la partie couverte.
13:44Pour le secteur de Bourg-Argental et d'Anonais,
13:58les capteurs en amont de la crue ont fonctionné de manière totalement correcte.
14:05On a uniquement sur Anonais
14:06où le capteur radar qui était situé au-dessus de la couverture
14:10a subi malheureusement des dégâts.
14:23SADCAD de Trois-Rivières, on est là pour informer,
14:26donner les éléments techniques de montée d'eau,
14:29de montée de hauteur, de débit, de vitesse de progression de la crue.
14:32Et on communique régulièrement,
14:35on a communiqué régulièrement avec les élus de toutes les communes de territoire
14:39pour dire attention, ça va arriver.
14:41Et ensuite, c'est les communes qui, elles,
14:43mettent en œuvre un plan communal de sauvegarde.
14:46Et sur ce plan communal de sauvegarde,
14:48ils ont un listing de toutes les maisons,
14:50les habitations, les habitants qui sont situés sur les zones en jeu
14:53et qui peuvent activer ce PCS pour les informer.
14:57Dès à peu près 5h30 du matin,
15:01on a commencé à avoir des informations
15:04qu'il y allait avoir un phénomène très important
15:07qui allait être en place
15:09sur l'ensemble des communes de territoire du syndicat des Trois-Rivières.
15:13Dès 6h du matin,
15:14on a commencé à contacter les communes
15:17avec les maires des communes les plus à risque sur le territoire
15:21pour dire attention, mettez la population en alerte,
15:25il se peut qu'il y ait des dégâts
15:27et une montée d'eau très soudaine qui arrive.
15:29On a évacué une première vague, je dirais,
15:32des personnes défloraliées à l'école.
15:35Il a fallu quand même les rassurer
15:37parce que c'est quand même un épisode
15:39qui est quand même assez traumatisant pour chacun d'entre nous.
15:41Il a fallu gérer également les repas,
15:43vous voyez, parce que la cantine, etc.
15:44Donc on y est bien arrivé tant bien que mal.
15:46Comme nous avions aussi un autre espace
15:49qui était mobilisé pour les évacuations,
15:51qui était le gymnase,
15:52à ce moment-là, on a fait le choix
15:53de pouvoir rassembler sur un même lieu,
15:56côté pratique, au niveau de l'école publique.
15:58Donc je suis allée avec mon véhicule perso
16:00aller récupérer les personnes du camping,
16:03les remonter et leur proposer deux alternatives
16:05parce que je ne peux pas obliger des personnes à me suivre.
16:07Je leur dis, ben voilà,
16:09soit vous avez, on peut vous reloger.
16:11Donc j'ai besoin de savoir effectivement
16:13combien de personnes vous serez.
16:15Et donc dans le sas de personnes qui étaient au gymnase,
16:18la moitié n'ont pas voulu être relogées par la commune.
16:21Et deux autres groupes,
16:23deux autres personnes ont voulu.
16:25Et c'est pour ça que j'ai contacté
16:26deux personnes qui résident sur Bourg
16:29et qui ont des gîtes.
16:30Donc Claudine Tardy, que je remercie,
16:32et Christiane Rocheuse aussi,
16:33Christine Rocheuse,
16:34qui a bien voulu nous les héberger.
16:35On est sur un territoire avec une nature de sol
16:49où on n'a pas de nappe d'accompagnement.
16:52Donc dès qu'il pleut,
16:54les débits et les cours d'eau montent très vite.
16:56Et à contrario, en étiage,
16:58dès qu'on a vraiment des températures
17:00et des mois sans précipitation,
17:03on a des étiages très sévères.
17:05On a des pentes aussi
17:06qui sont très très abruptes sur le territoire.
17:08Donc on est sur des cours d'eau
17:09à réaction très rapide.
17:13Le temps de réaction
17:13entre le pic de la pluviométrie
17:15et le pic de la crue
17:16sont généralement estimés
17:18entre une heure
17:20et deux à trois heures.
17:22Donc c'est vrai que
17:23par rapport à sur de l'alerte à la population,
17:26il faut aller très très vite.
17:27Alors on reçoit,
17:28dans le cas de bulletin d'alerte
17:29de Météo France,
17:31ils sont relayés par la préfecture.
17:33Donc SMS
17:34ou message audio
17:36sur nos portables.
17:38Également mail dans les mairies.
17:41Après, il faut que la mairie soit ouverte
17:42pour récupérer le mail.
17:44Mais de ce côté-là,
17:45au niveau alerte météo,
17:46on est correctement averti
17:48par la préfecture.
17:49Le fameux 17 octobre,
17:50j'étais en train de partir au travail.
17:53Et avant d'arriver
17:54vers le parking du Vélocio,
17:56la préfecture m'appelle en urgence
17:57en me disant
17:58qu'ils n'avaient pas prévu
18:01que les inondations
18:02allaient toucher
18:03une des rivières du Bourg-Argental.
18:05Et donc on était mis
18:06dans le plan à protéger.
18:08Une condition, je dirais aussi
18:09qu'il y ait du réseau.
18:10Parce que c'est un peu
18:11le problème de nos montagnes.
18:13C'est qu'en discutant
18:14avec les différents élus,
18:15différents collègues,
18:16mais je me suis aperçu
18:17que moi, si j'avais bien eu
18:19le bulletin d'alerte météo
18:20la veille,
18:21je ne l'ai pas eu
18:22de bonne heure le matin.
18:24Parce que
18:24le réseau,
18:26ça n'a pas marché.
18:30Sur le portable,
18:31déjà,
18:31on avait reçu une alerte.
18:33C'était déjà
18:34un risque d'inondation.
18:36Personne ne comprenait vraiment
18:37pourquoi nous,
18:38on nous envoyait ça.
18:39C'est ensuite
18:44les services préfectoraux,
18:46les sous-préfets
18:47et les préfets
18:47qui activent
18:48à ce jour
18:49ces systèmes-là
18:50pour le faire remonter
18:52à la population.
18:53On a le réseau
18:54FR-alerte
18:54qui est récent,
18:56qui fait que
18:56tous les détenteurs
18:57de téléphones portables
18:59peuvent être avertis
19:00de manière automatique
19:01par un message
19:03qui est assez...
19:04Ça vous réveillerait à mort.
19:05Vous avez une sonnerie stridente
19:07et puis vous avez un SMS
19:08qui vous dit
19:09« alerte rouge,
19:10inondation,
19:11etc. »
19:12Ce réseau FR-alerte
19:17est basé
19:17sur une zone géographique
19:19qui ne recoupe pas forcément
19:20un découpage administratif.
19:23Donc effectivement,
19:24la zone géographique
19:25Nord-Ardèche
19:26et la vallée de la Déhomme,
19:29par exemple,
19:30étaient bien couvertes
19:31par les opérateurs
19:32et ce signal
19:32a été diffusé
19:33Nord-Ardèche
19:34jusqu'à chez nous.
19:35Et ça,
19:35ça n'a pas été une erreur.
19:36Même si c'était
19:37pas estampillé,
19:38c'était marqué.
19:39La préfecture de l'Ardèche
19:40informe que
19:41et c'est vrai que
19:42là,
19:43il y a peut-être
19:44quelque chose à travailler
19:45pour les prochaines alertes
19:46parce que
19:47quand on est dans la Loire
19:48et qu'on voit
19:49un signal de l'Ardèche,
19:50on se dit
19:50« ça ne nous concerne pas. »
19:55Peut-être que
19:55sur ce point-là,
19:56il y a des pistes
19:57d'amélioration
19:58par rapport
19:58à des retours d'expérience
19:59à effectuer
20:00et qui sont à faire.
20:03Également,
20:03nous,
20:03au niveau syndicat détroirier,
20:04il va falloir
20:05qu'on échange aussi
20:06avec les collectivités.
20:07Est-ce que nous,
20:07dans notre système-là,
20:09on ne met pas aussi
20:09en place
20:10des options,
20:12des compléments
20:14à notre système
20:14pour alerter aussi
20:16les personnes
20:17qui sont vraiment
20:17sur les secteurs
20:18où il y a des enjeux
20:20vraiment importants
20:21d'inondation ?
20:22Moi, j'ai été averti
20:23dès 7h le matin
20:24par quelqu'un
20:24qui venait travailler
20:25à Bourg
20:25qui m'a dit
20:26« Philippe,
20:27tu vas avoir
20:27une longue journée. »
20:28Donc, je me suis préparé,
20:29je suis descendu
20:30dès le lever du jour
20:31au bord de l'eau
20:31et je me suis rendu compte
20:33qu'effectivement,
20:34il fallait que
20:34j'envoie un SMS
20:36d'Ardar
20:37au propriétaire
20:38du dojo
20:39qui est derrière nous
20:40et qui était
20:40le bâtiment de Burdine
20:42le plus impacté
20:43potentiellement.
20:45Il y avait
20:45les services techniques
20:46de Bourg
20:47qui frappaient
20:47aux portes des maisons
20:48le long de la déhome.
20:49Donc, tout ça,
20:50c'est un ensemble de choses.
20:52On s'est coordonné
20:52avec les gendarmes aussi
20:53pour qu'eux-mêmes aussi
20:54aillent alerter
20:55ceux-ci, ceux-là.
20:56Donc, tout ça,
20:58ça monte en puissance
20:59mais le facteur humain
21:00est quand même
21:00très important.
21:09Il tevait beaucoup
21:10donc j'ai fait un tour
21:11de marché assez rapidement
21:12puisque les commerçants
21:13n'étaient pas au rendez-vous
21:15et je viens
21:17rentrer à la maison
21:18je prends bottes,
21:20caméras,
21:22parapluies
21:22et je redescends
21:24pour essayer
21:25de faire quelques images
21:26pour sauvegarder
21:27ce qui se passe.
21:29C'est-à-dire que je me sens bien
21:30que c'est une crue
21:31un peu exceptionnelle.
21:40Ces climatateurs,
21:41ils peuvent permettre
21:42en fait de mesurer,
21:44d'estimer les débits
21:45de crues
21:46qui sont passés
21:47dans le Riotet
21:48en l'occurrence.
21:50Et donc là,
21:50le principe de la méthode
21:52il est tout simple.
21:53C'est qu'on va
21:53transformer l'image
21:55pour la remettre
21:57dans une échelle métrique
21:59et on va suivre
22:00les motifs
22:00qui se déplacent
22:01en surface du cours d'eau.
22:03Donc par exemple,
22:03ici,
22:04on voit
22:05ces troncs d'arbres
22:07qui se déplacent
22:08à la surface du cours d'eau
22:10et en fait,
22:11on va arriver
22:12avec des algorithmes
22:14à mesurer la vitesse
22:15de déplacement
22:16de ces troncs d'arbres
22:17mais aussi de motifs
22:18plus petits,
22:19de petits débris
22:20qui vont créer
22:21des motifs
22:22en surface de la rivière.
22:24Donc on va faire
22:25travailler les algorithmes
22:27et on va obtenir
22:28comme on voit ici
22:28un champ de vitesse.
22:29Donc ça,
22:29c'est en échelle de couleurs.
22:31on voit des vecteurs vitesse.
22:33Donc c'est des vitesses
22:34en surface.
22:35Et puis en faisant
22:36des mesures géométriques
22:37de la section,
22:38là ici,
22:38c'est assez simple.
22:39On est dans un,
22:40dans un,
22:41presque un canal
22:42et donc on va mesurer
22:44la géométrie de ce canal
22:45et ça va nous permettre
22:46d'estimer le débit
22:47à l'heure
22:48à laquelle a été pris
22:49le film.
22:51Donc sur une estimation
22:51qu'on a fait
22:52un petit peu en amont,
22:53on était à 32 mètres cubes
22:55par seconde
22:56un peu avant midi,
22:58le 17 octobre.
23:01Dans un premier temps,
23:24on est plutôt dans la,
23:24on va dire,
23:26dans la réparation
23:26de l'événement.
23:28Il a fallu déjà
23:28faire un gros diagnostic.
23:30On a vu partir des berges,
23:31on a vu partir le parapet
23:32du quai du Riotet.
23:33Il y a des commerces
23:34qui ont été inondés,
23:35la Comcom aussi,
23:37un peu l'espace des homes.
23:37Donc il y a d'abord
23:38eu du nettoyage.
23:39Donc on peut remercier
23:40les bourguisans
23:40qui ont participé.
23:41Il y a eu une bonne
23:41solidarité à ce sujet.
23:43Des entreprises aussi
23:44qui sont venues.
23:45Il y a beaucoup de gens
23:45qui ont joué le jeu,
23:47on va dire,
23:47le jour J et le lendemain.
23:49Ensuite,
23:49c'est une phase de diagnostic.
23:51Il faut savoir
23:51connaître précisément
23:53l'étendue des dégâts
23:53parce qu'on attend
23:54des financements.
23:54parce qu'il faut savoir
23:57que les communes
23:58assurent ces bâtiments
24:00mais pas les équipements.
24:02Donc tous les ouvrages d'art
24:03que sont les passerelles,
24:03les ponts,
24:04les berges de rivière,
24:05les réseaux,
24:06nous ne sommes pas assurés
24:07pour ça.
24:07Donc il y a une grosse phase
24:09de diagnostic,
24:10d'estimation
24:11des coûts de réparation.
24:15Et ensuite,
24:15on monte des dossiers
24:16auprès de l'agence de l'eau
24:17entre autres
24:18et de l'État
24:19qui sont,
24:20on pense,
24:20les deux seuls financeurs.
24:21Peut-être un peu
24:23le département,
24:24c'est en discussion.
24:24La ministre de la Transition
24:26écologique,
24:27Agnès Pannier-Runacher,
24:28s'est rendue sur place
24:29cet après-midi.
24:30Elle a rencontré
24:31les élus locaux
24:32et les habitants
24:33accompagnés du ministre
24:34délégué à la Sécurité
24:36au quotidien,
24:37Nicolas Daragon.
24:38Les deux ministres
24:39se sont ensuite
24:40rendus en Ardèche.
24:47Sinon,
24:48on peut s'en prendre
24:49qu'à nous-mêmes
24:50à nos impôts
24:51ou notre vente d'eau
24:52pour l'eau
24:53et l'assainissement
24:54pour faire
24:55toutes ces réparations.
24:57Le niveau d'estimation,
24:58c'est quand même
24:58à 2,5 millions d'euros
24:59entre les ouvrages d'art,
25:02les voiries,
25:04les berges de rivières
25:05et les réseaux.
25:06Voilà,
25:06on arrive à une estimation
25:08de 2,5 millions.
25:09Cette année,
25:09on a voté un budget 2025
25:11où nous allons mettre
25:11428 000 euros
25:12pour les voiries
25:13et 350 000 pour les réseaux.
25:15Parce qu'on ne pourra pas
25:15le faire en une année.
25:16Ce n'est pas possible.
25:17Voilà.
25:21Je reconnais
25:34que ça nous a fait passer
25:35sous nos ponts
25:36pour aller regarder
25:37l'état de nos ponts.
25:38On avait déjà fait faire
25:39un diagnostic
25:39par les ingénieurs
25:41en 2022,
25:42mais là,
25:43en l'occurrence,
25:43on les a regardés
25:44d'encore plus près.
25:46Et c'est clair
25:46que ça va devenir
25:47une priorité pour nous.
25:49On a des ponts
25:51qui sont suffisamment hauts,
25:53notamment,
25:54par exemple,
25:54le pont de Moun,
25:55qui est un pont voûte
25:55traditionnel
25:56en maçonnerie de Perseche,
25:58qui a parfaitement résisté
26:00au niveau de la voûte
26:02puisque la voûte
26:02est très haute.
26:03On a le même pont
26:04à la gare
26:05sur la départementale
26:06qui est très haute,
26:07qui n'a pas été touché.
26:07Par contre,
26:08ici,
26:09on a des ponts
26:10qui sont beaucoup plus bas
26:11sur le niveau de l'eau.
26:13Le pont a été submergé
26:14et du coup,
26:15ce n'est pas l'ouvrage lui-même
26:16en béton
26:17qui a souffert.
26:18Ce n'est pas tant
26:18le tablier,
26:19les gardes-corps,
26:20bien sûr,
26:21mais c'est les berges
26:23en appui des culés
26:24qui ont été embarquées
26:26par la crue.
26:27Donc,
26:28ces berges,
26:29il ne va pas falloir
26:29les refaire à l'identique.
26:31Il va falloir les faire
26:31plus costauds.
26:44On a discuté
26:55avec un ingénieur
26:55récemment,
26:56justement.
26:57Les gabions,
26:57ça marche
26:58jusqu'à une certaine
26:59vitesse de courant.
27:00Parce qu'à partir
27:00d'une certaine vitesse
27:01de courant,
27:02la force est telle,
27:03l'énergie de l'eau
27:05est telle
27:05que ça met en vibration
27:06les cailloux
27:07qui sont dans les gabions
27:09et tout devient fluide
27:10et ça part.
27:11Donc,
27:11c'est une protection,
27:13mais une protection limitée.
27:15Rien ne vaut
27:16les belles maçonneries
27:17en granit
27:18telles qu'on a pu
27:19que faisaient les anciens
27:20pour les cuisiers,
27:21etc.,
27:22qui ont finalement
27:22mieux résisté
27:24que les gabions
27:25beaucoup plus récents.
27:44que pensaient les fausses
27:56bonnes idées
27:57qui consistent par exemple
27:59à faire passer
27:59les conduites d'eau potable,
28:02voire les conduites d'eau usée
28:03dans l'île des rivières.
28:04C'est une solution de facilité
28:06et facilité technique
28:07parce que c'est un point bas.
28:08donc pour tout ce qui est
28:10réseau fluide,
28:12réseau humide,
28:13c'est évidemment
28:13une solution de bon sens.
28:16Il y a des réseaux
28:16qui ont tenu,
28:18mais on peut dire
28:18que c'est des réseaux béton.
28:20C'est des réseaux très costauds
28:22avec des tuyaux métalliques
28:23très costauds,
28:24avec des ouvrages
28:24de retenue en béton
28:26qui ont permis
28:27qu'ils tiennent le choc
28:28parce qu'il faut voir
28:28qu'une rivière en crue,
28:30c'est aussi des rochers
28:31qui sont propulsés
28:33contre les ouvrages,
28:34des troncs d'arbres,
28:35des obstacles comme ça,
28:36des corps flottants.
28:37Donc si on a des tuyaux PVC
28:40ou un peu trop petits,
28:42là on a effectivement
28:44une destruction assurée
28:45des réseaux.
28:46Donc là,
28:46ce n'est pas une bonne idée.
28:47On avait la crue de 1865,
29:09la crue également de 1890
29:10où on avait eu des dégâts considérables
29:12sur les cours d'eau du territoire.
29:15Et après,
29:16en crue historique plus récente
29:17depuis que le syndicat
29:18des Trois-Rivières existe,
29:19on a eu la crue de 2003,
29:22du 1er et 2 décembre 2003,
29:25ainsi que les crues
29:26de octobre et novembre 2014.
29:28Donc la crue de 2003,
29:30de par les références,
29:31avait été estimée
29:33crue de fréquence
29:35entre vingt-enales et trente-enales
29:36et les crues de 2014
29:39étaient plutôt
29:40entre la quinquennale
29:41et la décennale.
29:48Toutes ces notions de crue
29:50cinquantenales, centenales,
29:52c'est basé sur des statistiques,
29:53des événements passés
29:54avec le climat du passé.
29:57Maintenant,
29:58ça devient obsolète pour moi
29:59parce qu'effectivement,
30:01le réchauffement climatique
30:02va bouleverser la donne,
30:04va nous faire des phénomènes climatiques
30:06plus violents, plus fréquents.
30:07Et donc, à mon avis,
30:09il ne faut pas s'endormir
30:10sur des lauriers,
30:12des statistiques
30:13qui datent du siècle passé.
30:14On pourrait avoir des épisodes
30:15où la quantité d'eau tombée
30:17en l'espace de quelques heures
30:18serait beaucoup plus importante
30:20que dans le passé.
30:21Pourquoi ?
30:22Ça, c'est de la physique.
30:24On a calculé que
30:25lorsqu'on a un degré de plus
30:26dans l'atmosphère,
30:28l'atmosphère peut contenir
30:317% de vapeur d'eau en plus.
30:32Donc un degré supplémentaire,
30:34c'est 7% de vapeur d'eau en plus.
30:36Donc si on a une atmosphère
30:37où on a beaucoup plus
30:38de vapeur d'eau,
30:39cette vapeur d'eau,
30:40au bout d'un moment,
30:40elle va condenser
30:41et elle va retomber
30:42sous forme de pluie.
30:43Donc, dans un climat
30:44qui tend à se réchauffer,
30:46on a donc une atmosphère
30:48qui est aussi
30:48de plus en plus humide
30:50ou tout du moins
30:50qui va contenir
30:51beaucoup plus de vapeur d'eau.
30:52On a la certitude maintenant
30:53avec le dérèglement climatique
30:55que des événements extrêmes,
30:59dans un sens ou dans l'autre,
31:00ça va être peut-être
31:01des étiages très sévères
31:02ou des crues très sévères répétées.
31:06Elles vont sans doute
31:07modifier les statistiques
31:09qu'on a petit à petit.
31:12Peut-être effectivement
31:14que tous ces dérèglements
31:16vont modifier
31:17la connaissance qu'on a.
31:19Si on a des épisodes
31:20de canicule,
31:21en été,
31:21on a une mer Méditerranée
31:22qui va pouvoir être
31:23de plus en plus chaude.
31:26Ça se montre,
31:26et ça s'est vu
31:27depuis ces dernières années,
31:28où on a des températures
31:29en Méditerranée
31:29qui peuvent atteindre
31:30les 30 degrés,
31:31voire même les dépasser
31:32du côté de la Corse,
31:33par exemple.
31:33Et donc,
31:34toute cette chaleur
31:34emmagasinée au cours de l'été,
31:36lorsqu'on va avoir
31:37les premiers conflits
31:38de masse d'air,
31:39avec les premières masses
31:40d'air froides
31:40qui vont descendre
31:42des pôles,
31:43par exemple,
31:44et rencontrer
31:44une mer Méditerranée chaude,
31:46on va avoir énormément
31:47d'évaporation.
31:48Et qui dit évaporation
31:49dit vapeur d'eau.
31:50Et si on a beaucoup plus
31:51de vapeur d'eau
31:51dans l'atmosphère,
31:52il y a beaucoup plus d'eau
31:53qui pourrait retomber
31:54par la suite.
31:55Mais en termes de fréquence,
31:55pour le moment,
31:56on n'a pas de tendance claire
31:57et on ne peut pas dire
31:58à ce jour
31:58si les épisodes semnoles
32:00seront plus nombreux
32:01à l'avenir.
32:02En fait,
32:02on n'a plus aucune certitude
32:03sur la...
32:05On n'en avait pas déjà.
32:06De toute façon,
32:07une crudestinale peut arriver
32:08deux fois dans la même année.
32:10Mais effectivement,
32:12on peut s'attendre
32:13quand même
32:13à des événements
32:14violents plus réguliers.
32:23On est vraiment maintenant
32:36sur un territoire
32:38où on va être soumis
32:39de plus en plus
32:40à des épisodes
32:41de cru-sévenoles
32:42avec des précipitations
32:44vraiment conséquentes
32:46de l'ordre de...
32:47entre 200 et 300 mm
32:49qui pourraient tomber
32:49en un temps
32:50vraiment très rapide.
32:53On a deux types
33:08de crues bien différents.
33:10On a les crues de nappes.
33:11En gros,
33:12c'est dans les bassins
33:12comme le bassin de la Loire
33:15ou de la Seine
33:15ou de la Saône
33:16où ce sont des cuvettes
33:18finalement
33:19avec les nappes phréatiques
33:20qui montent,
33:20qui montent
33:21et ça met plusieurs jours
33:22à monter.
33:22Donc là,
33:23ce sont des crues lentes,
33:24d'apparition lente
33:25alors que nous,
33:26on a affaire ici
33:27à des crues torrentielles.
33:28C'est des crues des montagnes.
33:30C'est des crues
33:30qui sont très violentes
33:33parce qu'elles montent
33:34très rapidement
33:35avec une grande vitesse
33:36d'écoulement
33:37liée à la pente
33:38mais par contre,
33:39si l'orage s'arrête,
33:40on a effectivement
33:41une des crues rapides.
33:42Il y a des études hydrauliques
33:47qui sont engagées
33:49donc un chemin d'aménagement
33:50des risques d'inondations
33:51qui a pour but
33:53de tendre
33:54et aboutir
33:55à un programme
33:55d'action hiérarchisé
33:56qui va réduire
33:57la vulnérabilité
33:58des inondations
33:59sur tout le territoire
34:00à la fois
34:00pour Cargental
34:01à la fois d'un autre.
34:15Il y aura des actions
34:16qui vont être préconisées.
34:18La mise en place
34:18de pièges en bac,
34:19la mise en place
34:21éventuelle
34:21de zones d'expansion
34:22de crues,
34:23la mise en place
34:23éventuelle
34:24de barrages
34:25et crêteurs de crues.
34:31Alors ce barrage,
34:33sa fonction actuelle
34:34c'est l'eau potable
34:36d'Anonais
34:37et la deuxième fonction
34:39c'est ce qu'on appelle
34:40écrêteur de crues.
34:49Le barrage du Ternay
34:51à son origine
34:52a été construit
34:53avec un objectif
34:55de réduction
34:57de l'aléa
34:59et de la vulnérabilité
35:00pour ce centre-ville d'Anonais.
35:01Il a été construit
35:02vraiment en tant que
35:03barrage écrêteur de crues.
35:05Au fil des années
35:06et au fil des siècles,
35:07le barrage maintenant
35:08a plutôt un objectif premier
35:10qui est une réserve
35:11d'alimentation en eau potable.
35:13Donc son rôle premier
35:14à ce jour
35:15est pour l'alimentation
35:16en eau potable
35:16de la commune d'Anonais
35:18et de certaines communes
35:19aux alentours.
35:31une réserve d'eau permanente,
35:40c'est qu'il va y avoir
35:42des usages de cette eau
35:43en agriculture,
35:45pour de l'eau potable,
35:46pour du loisir.
35:48Donc on va avoir tendance
35:49à vouloir garder
35:51le réservoir plein
35:52pour exploiter la ressource.
35:56Et en fait,
35:57du coup,
35:57le jour de la crue,
35:58peut-être qu'on sera prévenu,
36:01les prévisionnistes,
36:02les météorologues
36:03peuvent maintenant,
36:04avec leur modèle,
36:05nous dire
36:05qu'on a des grandes chances
36:08d'avoir un gros événement
36:09dans deux jours,
36:11dans trois jours.
36:12Alors,
36:12est-ce qu'on vide un peu
36:14le barrage avant
36:15pour pouvoir absorber
36:16une partie de la crue ?
36:18C'est des questions
36:18qu'on peut se poser,
36:19mais la prévision météo,
36:21c'est une science
36:21qui est très incertaine.
36:23Et donc,
36:24le jour où,
36:26en plein été,
36:26on a besoin d'eau
36:27et on vide le barrage
36:28en anticipation
36:29d'un événement
36:30qui pourrait avoir lieu
36:31et que finalement,
36:32il n'a pas lieu
36:33ou il a lieu
36:33dans la vallée d'après,
36:36on aura gaspillé
36:37de l'eau,
36:37entre guillemets.
36:38Donc c'est assez difficile
36:39de gérer
36:40la ressource en eau.
36:53Il y avait la place
36:57pour mettre
36:57300 000 mètres plus d'eau,
36:59c'est-à-dire
36:59que c'est ce que l'on laisse
37:00comme place
37:01pour retenir les eaux,
37:04pour éviter les crues.
37:06Et finalement,
37:07il en est tombé le double.
37:08Donc,
37:09ce double qui est tombé,
37:10il est passé
37:11par l'eau trop plein.
37:12Mais ce trop plein,
37:13ça faisait quand même
37:14encore beaucoup,
37:14beaucoup d'eau.
37:15Et donc évidemment,
37:16ça a fait qu'il y a eu
37:19une inondation à l'aunay
37:21qui s'est conjointement
37:23avec toute l'eau
37:24qui venait du côté
37:25du Bourqueur Gentile
37:26et du Cuyain.
37:27Il y a eu énormément d'eau
37:28qui s'arrivait d'un coup.
37:29Et nous,
37:29en même temps,
37:30il y avait le début
37:32du débordement
37:33de l'écréteur des crues
37:35qui a fait son motif
37:37qui est trop plein
37:37qui a commencé
37:38à déborder.
37:39C'est tout à fait normal.
37:41Mais comme les classifications
37:42étaient très importantes,
37:45il y avait beaucoup d'eau
37:45qui arrivaient en même temps.
37:47Et bien forcément,
37:48il y a eu des conséquences
37:50en avalées.
37:51Pour les crues
37:52d'importance majeure
37:54d'une crue cinquantenale
37:55ou centenale,
37:56le rôle du barrage
37:57du Ternay
37:57aura un rôle minime
37:59pour la préservation
38:00du centre-ville d'Anon.
38:01et bien sûr,
38:02c'est tout à fait normal.
38:04C'est tout à fait normal.
38:06Il y a des quartiers entiers
38:08qui ont été reconstruits
38:11sur des zones inondables,
38:12notamment dans les bassins
38:14comme la Loire, par exemple,
38:16la commune de Sainte-Pierre-de-Corps
38:17en Indre-et-Loire.
38:18Il y a des quartiers entiers
38:33qui ont été reconstruits
38:36sur des zones inondables,
38:38notamment dans les bassins
38:40comme la Loire, par exemple,
38:41la commune de Sainte-Pierre-de-Corps
38:42en Indre-et-Loire,
38:43elle est 100%
38:44en zone inondable.
38:45Donc comment on vit avec ça ?
38:47L'État ne peut pas continuer
38:49à interdire
38:50toute construction
38:50en zone inondable.
38:52Il faut bien qu'on vive
38:52et c'est à ce moment-là
38:54que l'État a commencé à bouger
38:55en discutant avec
38:57des ingénieurs,
38:58des architectes
38:59sur la possibilité
39:00de faire des bâtiments
39:02qui soient résilients
39:03aux inondations.
39:12Et on est venu là
39:22et on s'en reprend pas
39:23parce que Dieu sait
39:25si on a entendu
39:25il l'a dit
39:26combien de gens
39:27quand je fais des facteurs
39:28me dit
39:28« Titeux, va là-bas au Floralie ! »
39:30Moi, je n'y mettrais pas mes lapins
39:32tellement qu'il y a de l'eau et tout.
39:34Des bons copains à moi,
39:35mais ils ne disaient pas pour mal.
39:37J'aurais peur que mes lapins
39:37ils crèvent moi la voie.
39:38C'est vrai que c'était dans l'eau
39:39un peu là.
39:40Et maintenant,
39:41on ne donnerait pas la place pour...
39:47Je pense notamment
39:48à un quartier sur Montbéliard
39:49où les immeubles
39:51sont bâtis sur des sous-sols
39:54qui sont des garages inondables.
39:57Tous les logements
39:58sont à 50 cm
40:00au-dessus du niveau
40:01de la plus haute crue
40:03connue jusqu'à présent.
40:05Et on remonte
40:06tous les équipements techniques,
40:09tous les coffrets électriques,
40:10le gaz,
40:10tout ça au-dessus
40:11du niveau inondable.
40:13On relie les immeubles
40:14entre eux
40:14par des passerelles
40:15piétonnes et cyclistes,
40:18si bien qu'on peut très bien
40:19vivre dans ces immeubles
40:21pendant l'inondation
40:22parce que le courant
40:23n'est pas coupé,
40:23l'eau n'est pas coupée.
40:24On peut bâtir
40:26en zone inondable
40:27pourvu que ça soit conçu
40:28par les architectes,
40:30par les urbanistes.
40:30qui s'entraînent.
40:32Sous-titrage Société Radio-Canada
40:34Sous-titrage Société Radio-Canada
40:39Sous-titrage Société Radio-Canada
41:09On sait
41:14de par les études hydrauliques
41:17qu'on a réalisées
41:19depuis des dizaines d'années
41:21au niveau du syndicat
41:22que le centre-ville
41:24de Bourg-Argental
41:25est soumis
41:26aux allées et inondations.
41:28Par rapport
41:29aux occurrences de crues,
41:30on sait qu'à peu près
41:31à partir d'un débit
41:33qui va avoisiner
41:34les 30 mètres cubes secondes,
41:36on a un risque
41:36de débordement
41:37par-dessus la partie couverte.
41:39Et de par ces mêmes études hydrauliques,
41:40on sait qu'une crue centenale
41:42est bien supérieure
41:43à ces 30 mètres cubes secondes.
41:44Donc on sait que
41:45si on a vraiment
41:47des précipitations importantes,
41:49le centre-ville de Bourg-Argental
41:50est soumis à inondations
41:51par rapport.
41:56La question se pose
41:57de la couverture
41:57comme elle se pose d'ailleurs
41:58dans d'autres communes
41:59qui ont été touchées
42:00le 17 octobre,
42:01je pense à Rive-de-Ger,
42:02je pense à Anonnet.
42:05Effectivement,
42:05à une époque,
42:06on a décidé de couvrir
42:08les cours d'eau
42:08pour gagner de la place,
42:10parce que peut-être
42:11que c'était insalubre,
42:14peut-être qu'il y avait
42:15différentes raisons
42:15qui faisaient
42:16qu'on avait besoin
42:17de prendre de la place.
42:20Et puis, maintenant,
42:21on en subit les conséquences
42:24et il faudrait relaisser
42:26de la place au cours d'eau.
42:28C'est ça, naturellement,
42:30c'est la première chose
42:32qui viendrait à l'esprit,
42:33c'est de lui relaisser
42:34de la place,
42:35lui relaisser de la place
42:35en amont, en aval,
42:37pour qu'il puisse déborder
42:38comme il doit déborder.
42:51la première des choses,
42:55c'est simplement faire
42:56un peu d'éducation
42:56et dire aux gens
42:57si vous pouviez un peu
42:59nettoyer le bord des rivières,
43:00ça serait mieux,
43:01ça éviterait les embâcles,
43:02ça éviterait les bouchons,
43:03parce qu'en fait,
43:05on a été inombé,
43:06surtout dans le centre-bourg,
43:07place de l'église,
43:08place de la cité,
43:09parce que c'est partie d'un coup,
43:10voilà,
43:11à cause des embâcles.
43:12Alors,
43:15le syndicat des Trois-Rivières
43:16est un syndicat
43:17qui a été créé
43:19justement pour gérer
43:19la compétence GEMAPI,
43:21gestion des milieux aquatiques
43:23et la prévention des inondations,
43:26et ça,
43:27c'est une délégation
43:28de la communauté de communes
43:29des Monts-du-Pila,
43:30de différentes intercommunalités
43:32qui ont délégué
43:33cette compétence
43:35à ce syndicat.
43:36Néanmoins,
43:37ce syndicat ne peut intervenir
43:38que si les propriétaires
43:39sont d'accord.
43:40et il y a même
43:42une association
43:42de propriétaires
43:43qui s'opposent,
43:45qui s'opposent
43:46à l'action collective
43:47du syndicat
43:48des Trois-Rivières.
43:49Ça,
43:50c'est le sentiment
43:51de propriété,
43:52de territoire,
43:53c'est je fais ce que je veux
43:54chez moi.
43:55Voilà,
43:55on est dans cette époque
43:56où de plus en plus,
43:58il y a un individualisme croissant,
44:00préjudiciable
44:01à l'action collective.
44:02Néanmoins,
44:02il peut y avoir aussi
44:03des propriétaires privés
44:05qui font très bien
44:06l'entretien.
44:07Il n'y a rien à dire
44:08de ce côté-là.
44:09Donc,
44:09le syndicat
44:10des Trois-Rivières
44:11peut intervenir
44:11s'il y a une convention
44:12passée avec
44:14les propriétaires privés
44:15qui sont d'accord
44:16pour que le syndicat
44:17mandate et missionne
44:19une entreprise
44:20de travaux forestiers
44:21pour faire
44:22tous les élégages
44:23qui vont bien,
44:23pour faire les abattages
44:24d'arbres
44:24en bordure de rivière
44:26et l'entretien
44:27des arbres morts,
44:28etc.,
44:28qui pourraient constituer
44:29des embâcles
44:30par des bois flottants
44:31qui viendraient
44:31s'accumuler
44:32contre les ponts.
44:33à l'occasion
44:58de ces crues
44:59du 17 octobre,
45:00il faudra peut-être
45:02se mettre autour
45:02de la table
45:03et se dire
45:03est-ce qu'à moyen terme
45:06ou long terme,
45:07à l'horizon 15 ans,
45:0820 ans,
45:08il ne va pas y avoir
45:09des solutions,
45:11de solutions
45:12de réouvrir
45:13ces cours d'eau,
45:14enlever les parties couvertes,
45:16réouvrir les cours d'eau,
45:17retaluter les berges,
45:18redonner de l'espace
45:19de liberté aux cours d'eau,
45:20redonner des zones
45:21d'expression de crues
45:22et ça permettra
45:23de réduire le risque
45:24par rapport
45:25à la protection
45:26des biens des personnes.
45:36On peut avoir aussi
45:38un barrage écriteur de crues,
45:41mais là,
45:42il faudrait avoir
45:42un barrage
45:43avec une digue
45:46qui soit énorme
45:47pour arriver
45:48à stocker
45:49des volumes
45:49qui seraient nécessaires
45:51pour protéger
45:52à la fois Bourg-Argental
45:53et à la fois Dononi.
46:06On avait des estimations
46:08du syndicat des Trois-Rivières.
46:10C'est un billet
46:10de plusieurs millions d'euros.
46:11Alors,
46:12est-ce qu'une commune
46:12comme Bourg-Argental
46:13a les moyens
46:14de découvrir ?
46:15Après,
46:15on a des habitations
46:17qui se sont créées
46:18comme Le France,
46:18l'immeuble de La Poste.
46:21Ça veut dire
46:21que rouvrir,
46:23il faudrait
46:25trouver un accès
46:26pour...
46:26On ne peut pas
46:27enclaver ces bâtiments,
46:28ces résidences,
46:29ces copropriétés.
46:30La ville la plus impactée,
46:31on peut le dire,
46:32c'est Rive de Gier.
46:33Découvrir le Gier
46:34qui est complètement couvert
46:35de l'entrée
46:36jusqu'à la sortie
46:37de ces 1,5 milliard d'euros.
46:39Donc,
46:39même pour une commune
46:40de Rive de Gier,
46:40500 millions d'euros,
46:41ils ne les ont pas.
46:42Ce n'est pas possible.
46:43Alors,
46:43nous,
46:43ce n'est pas la même proportion.
46:44On n'a pas les mêmes budgets
46:45non plus,
46:46donc ça risque d'être compliqué
46:48de découvrir
46:48ce tronçon de rivière.
46:51Mais on peut améliorer
46:52les choses
46:52en amont
46:53comme en aval.
47:00Je vais vers la Clavelet.
47:02La Clavelet,
47:03il y a de l'eau
47:04à peu près
47:05au niveau des passerelles.
47:06Donc là,
47:07j'ai pris,
47:07je pense,
47:07un petit risque
47:08parce que peu de temps après,
47:10ça s'est submergé,
47:11la vague est arrivée
47:12et là,
47:12j'aurais pu être emporté.
47:13Mais c'est après.
47:18Parce que là,
47:19on a eu de la chance,
47:19il n'y a pas eu de victime,
47:21mais on voit des fois
47:21des comportements aussi,
47:23on ne sait pas comment réagir,
47:25etc.
47:26Et c'est vrai
47:27que ça peut vite
47:27mal tourner.
47:34Sortir cette dame
47:35qui était dans sa maison
47:36réfugiée au premier étage,
47:39alors que dans sa cuisine
47:40au rez-de-chaussée,
47:41il y avait plus de 80 cm d'eau.
47:43On a essayé de la sortir
47:44par l'arrière de la maison
47:46et ce n'était pas possible,
47:49c'était trop.
47:50Le fourgon qu'on avait,
47:51elle n'est pas quitté l'échelle.
47:52Après reconnaissance,
47:53on dit qu'il n'y a qu'une solution,
47:54c'est de la sortir
47:55par la route
47:57en mettant le camion
47:58au plus près de la façade.
47:59Il y avait un collègue
48:00qui était derrière
48:01au moment où on reculait,
48:03c'était moi qui étais au volant,
48:05on reculait tout doucement
48:06et on ne savait pas trop
48:09où on allait.
48:09Moi, c'est une route
48:10que je connais bien l'imbère
48:11parce que j'avais neige
48:12avec le service communal,
48:14mais là,
48:15on perd tous nos repères
48:16avec le haut.
48:18Donc, on était à 1 mètre
48:20du bassoir de la maison
48:22et donc, on a mis des pieux
48:24dans la façade
48:25et puis après,
48:26on a réussi à prendre un volet
48:28et on a fait descendre
48:29tout doucement
48:30sur le cadron.
48:52Pour avoir été pompier volontaire,
49:09je constate que les pompiers,
49:10ils n'arrêtent pas de s'entraîner.
49:11Ils font des manœuvres tout le temps
49:12pour que le jour
49:13où l'événement arrive,
49:17tout le monde soit opérationnel
49:18et sans se poser 10 000 questions.
49:21Il faudra qu'on organise
49:22avec la population
49:23des exercices d'alerte.
49:26Qu'est-ce qu'on fait ?
49:27Qu'on fasse de la pédagogie là-dessus
49:30pour que la prochaine crue,
49:32on n'ait pas plus de victimes
49:34que la dernière crue du 17 octobre.
49:37Par bonheur, on n'en a pas eu.
49:38Heureusement que ça s'est passé de jour,
49:39je pense.
49:41C'est même périlleux pour y aller.
49:48Je ne m'aventurerai pas plus loin,
49:49ça ne sert à rien.
49:50Il y en a qui vont,
49:50mais...
49:52Honnêtement,
49:56ouais.
49:58J'ai parlé avec les personnes autour,
50:00personne n'en revient.
50:01La dame m'a dit que
50:02quand elle est venue,
50:04c'était à peu près à là
50:05et que lorsque c'est tombé,
50:08ça faisait des remous sur le mur.
50:11Vraiment impressionnant.
50:12Et d'un coup,
50:12elle m'a dit que le mur est tombé
50:13et que c'est quand même arrivé
50:15à peu près par là.
50:16là où il y a ma main.
50:23Impressionnant.
50:25On a l'habitude avec les amis de Bourg
50:27d'essayer de sauvegarder
50:28tout ce qui se passe
50:31et surtout des choses un peu exceptionnelles.
50:34c'est dans un esprit
50:36disons de sauvegarde
50:38que j'ai pris la caméra.
50:40Et puis,
50:41j'avais un petit peu
50:41la nostalgie
50:42en disant
50:43ces images,
50:44elles seront prises,
50:44mais elles ne sont jamais exploitées.
50:47Parce que Jean-Paul
50:48nous avait dit
50:48qu'il avait fini
50:50avec les films,
50:50il ne voulait plus du tout
50:51en monter,
50:52c'était fini.
50:53Mais quand il a vu
50:54les roches,
50:56il s'est dit
50:56mais il y a peut-être
50:57quelque chose à faire.
50:58Donc voilà
50:58un petit peu de résultat.
51:03Sur les bords de l'Adeon
51:06les décarniers de soi
51:09Tous les jours de la semaine
51:13Devez respirer la brise du froid
51:17C'est mieux que la couronne
51:21Ou sur les bords de la loi
51:24Sur les bords de l'Adeon
51:27À bout que tous les soirs
51:31Moi, je la vis
51:32Quand je voudrais en finir
51:34Je ne serai pas long à mourir
51:37Dans les eaux de l'Adeon
51:40Je me laisserai glisser
51:43J'aurai l'âme sereine
51:47Sachant que le monstre
51:49bien vite arrivé
51:50Si dans les eaux du Rhône
51:54On est loin à se noyer
51:57Et bien dans l'Adeon
52:00On m'arrête à se fixer
52:03Pas de nez
52:04Sous-titrage Société Radio-Canada
52:06Sous-titrage Société Radio-Canada
52:07Sous-titrage Société Radio-Canada
52:13Sous-titrage Société Radio-Canada
52:16Sous-titrage Société Radio-Canada

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